Les surtaxes carburant impactent toute la chaîne touristique
Rappel des faits : vendredi dernier, l’Alliance T (Carlson Wagonlit, Selectour et les autres..) envoyait un courrier à ses tour-opérateurs référencés pour leur indiquer qu’à partir du 1er mai, les surcharges carburant rétroactives seraient rejetées par les agences des différents réseaux concernés.
On pourrait s’étonner qu’une telle initiative n’ait pas été prise par l’ensemble des distributeurs, dans le cadre du Cered, par exemple. Mais c’est que le consensus au sein de la distribution est loin d’être acquis.
Exemple, le réseau Tourcom. Pour son président, Richard Vainopoulos, l’initiative de l’Alliance T n’a pas lieu d’être : « Il suffit de rajouter la mention surcharge carburant éventuelle sur le contrat de vente du voyage et le client est prévenu ».
Mais le président de Tourcom trouve néanmoins que certains tour-opérateurs jouent avec le feu : « sur commissionner la surcharge, cela revient à penser que les producteurs se prennent une marge dessus. C’est de l’abus. Tourcom a rappelé à l’ordre certains producteurs l’été dernier qui « exagéraient » le montant des surcharges. « On s’est fâché et le problème a été réglé entre nous… »
Porter l’affaire sur la place publique alors que les producteurs eux-mêmes ne sont pas prévenus, c’est aussi ce qui fâche René-Marc Chikli, le président du Ceto. Sur cette affaire, l’association des tour-opérateurs est, à l’évidence, prise de court.
« Mais, rappelle le président du Ceto, lorsque nous avons consulté le gouvernement sur les prix ttc, deux éléments ont fait l’objet d’un accord de variabilité : les taxes et la surcharge carburant. »
On n’oublie pas non plus au Ceto, que les distributeurs français bénéficient des commissions les plus élevées d’Europe…
On pourrait s’étonner qu’une telle initiative n’ait pas été prise par l’ensemble des distributeurs, dans le cadre du Cered, par exemple. Mais c’est que le consensus au sein de la distribution est loin d’être acquis.
Exemple, le réseau Tourcom. Pour son président, Richard Vainopoulos, l’initiative de l’Alliance T n’a pas lieu d’être : « Il suffit de rajouter la mention surcharge carburant éventuelle sur le contrat de vente du voyage et le client est prévenu ».
Mais le président de Tourcom trouve néanmoins que certains tour-opérateurs jouent avec le feu : « sur commissionner la surcharge, cela revient à penser que les producteurs se prennent une marge dessus. C’est de l’abus. Tourcom a rappelé à l’ordre certains producteurs l’été dernier qui « exagéraient » le montant des surcharges. « On s’est fâché et le problème a été réglé entre nous… »
Porter l’affaire sur la place publique alors que les producteurs eux-mêmes ne sont pas prévenus, c’est aussi ce qui fâche René-Marc Chikli, le président du Ceto. Sur cette affaire, l’association des tour-opérateurs est, à l’évidence, prise de court.
« Mais, rappelle le président du Ceto, lorsque nous avons consulté le gouvernement sur les prix ttc, deux éléments ont fait l’objet d’un accord de variabilité : les taxes et la surcharge carburant. »
On n’oublie pas non plus au Ceto, que les distributeurs français bénéficient des commissions les plus élevées d’Europe…
Look : des surcharges essentielles à l’équilibre économique
Du côté des producteurs, l’heure est à la réflexion. Pour Look Voyages, la répercussion des surcharges carburant est essentielle pour l’équilibre économique de l’entreprise. « On ne peut pas se passer de 500 000 à 600 000 euros de marge mensuelle pour absorber totalement le surcoût du carburant », explique Philippe Sangouard, directeur commercial.
Mais avec un délai de prévenance de 45 jours, le TO pense être fair-play avec les distributeurs. « Pour les départs du mois de juin, les agences sont prévenues le 15 avril, avec les justificatifs d’usage, le coût du pétrole à la tonne, etc.
Chez Look Voyages, les surcharges moyen courrier sont intégrées dans les prix catalogues et donc commissionnées pour le moyen courrier. A l’inverse, sur le long courrier, elles ne sont pas commissionnées.
Chez Austro Pauli, l’initiative de l’Alliance T suscite des interrogations. « Cette démarche incite tout simplement à relever les prix. Ce qui est malhonnête vis-à-vis du consommateur », estime Christian Orofino, le directeur général, avec le sentiment d’être pris en otage entre les distributeurs qui refusent les réajustements et les transporteurs qui les imposent.
« Il faut une initiative du Ceto ou du SNAV pour résoudre le problème », estime Christian Orofino.
Du côté des transporteurs, c’est entre les pétroliers et les tour-opérateurs clients qu’ils se sentent pris en otage. « Les producteurs achètent leurs vols un an à l’avance avec un prix du pétrole et une valeur du dollar à l’instant T. Un an après, on est obligés de réajuster », explique Laurent Magnin, le président d’XL Airways.
Et au rythme actuel de la hausse du carburant « si le transporteur charter ne réajuste pas, il est mort ! » Car à la différence des transporteurs réguliers qui sont en réactivité totale avec le marché et intègrent le coût du pétrole en temps réel, les transporteurs charter sont réajustés rétroactivement.
Autrement dit, quelqu'un doit payer la note. « A moins que le producteur se crée un tas de sable d’amortissement s’il ne veut pas ou ne peut pas... »
Mais avec un délai de prévenance de 45 jours, le TO pense être fair-play avec les distributeurs. « Pour les départs du mois de juin, les agences sont prévenues le 15 avril, avec les justificatifs d’usage, le coût du pétrole à la tonne, etc.
Chez Look Voyages, les surcharges moyen courrier sont intégrées dans les prix catalogues et donc commissionnées pour le moyen courrier. A l’inverse, sur le long courrier, elles ne sont pas commissionnées.
Chez Austro Pauli, l’initiative de l’Alliance T suscite des interrogations. « Cette démarche incite tout simplement à relever les prix. Ce qui est malhonnête vis-à-vis du consommateur », estime Christian Orofino, le directeur général, avec le sentiment d’être pris en otage entre les distributeurs qui refusent les réajustements et les transporteurs qui les imposent.
« Il faut une initiative du Ceto ou du SNAV pour résoudre le problème », estime Christian Orofino.
Du côté des transporteurs, c’est entre les pétroliers et les tour-opérateurs clients qu’ils se sentent pris en otage. « Les producteurs achètent leurs vols un an à l’avance avec un prix du pétrole et une valeur du dollar à l’instant T. Un an après, on est obligés de réajuster », explique Laurent Magnin, le président d’XL Airways.
Et au rythme actuel de la hausse du carburant « si le transporteur charter ne réajuste pas, il est mort ! » Car à la différence des transporteurs réguliers qui sont en réactivité totale avec le marché et intègrent le coût du pétrole en temps réel, les transporteurs charter sont réajustés rétroactivement.
Autrement dit, quelqu'un doit payer la note. « A moins que le producteur se crée un tas de sable d’amortissement s’il ne veut pas ou ne peut pas... »