Alors que les rumeurs enflent autour de l’entrée de Lufthansa dans le capital de Swiss (voir encadré), la compagnie suisse a présenté son tout nouveau concept « Swiss en Europe ». L’objectif est simple : améliorer la rentabilité de l’entreprise, réduire les coûts, regagner des parts de marché, accroître les revenus et, finalement, atteindre l’objectif de rentabilité.
Pour ce faire, Swiss, qui doit faire face à la concurrence des low costs sur le marché européen, a décidé de s’inspirer du modèle EasyJet et Ryanair dans plusieurs secteurs. Une vraie révolution pour la compagnie !
Pour Frédéric Druelle, directeur marketing et communication de Swiss France, cela était toutefois indispensable : « soit nous continuons à courir derrière les low costs, soit nous créons quelque chose de nouveau. Tandis que les grandes compagnies européennes attendent, nous nous avons décidé de franchir le pas !»
classe éco : boissons et collations payantes
Premier changement : le service à bord. A compter du 1er octobre, les passagers empruntant un vol sur l’Europe en classe économique devront désormais payer pour les boissons et collations. Swiss proposera une large carte comprenant aussi sodas (4 francs suisses) ou un petit déjeuner complet (15 francs suisses).
Le menu changera chaque mois et les passagers peuvent d’ores et déjà tester la formule gratuitement jusqu’à la fin septembre. A noter que la classe business n’est pas affectée par ce changement.
bUne nouvelle structure tarifaire
Sur le plan commercial, Swiss propose ensuite une nouvelle structure tarifaire. « Notre objectif est de proposer des tarifs transparents et les plus bas possibles », affirme Frédéric Druelle. « Plus la réservation sera faîte tôt et plus le passager fera preuve de flexibilité, plus le tarif sera bas. »
La compagnie a par ailleurs décidé d’apporter plus de souplesse en supprimant certaines restrictions : les billets seront désormais valables un an et ils pourront tous être modifiables, moyennant 65 euros pour les plus bas tarifs. Il sera également possible de combiner un aller en classe économique et un retour en business, ou vice versa.
développer les ventes sur Internet
La distribution sera enfin l’autre grand cheval de bataille de Swiss. La compagnie entend développer ses ventes sur Internet, qui représente aujourd’hui seulement 2% des ventes. Pour cela, Swiss s’appuie là aussi sur le modèle low cost en proposant sur Internet des tarifs agressifs. « Nos tarifs les plus bas seront uniquement accessibles sur le web », explique Frédéric Druelle. Mais le directeur marketing ne veut toutefois pas se couper des agences de voyages.
« Cela n’empiète par sur les ventes des agences car il s’agit pour nous de viser le client zappeur des low costs, un client qui n’est pas celui des agences », justifie Frédéric Druelle. « D’ailleurs, si cela se présente, rien n’empêchera les agences de facturer un service à un client souhaitant réserver un billet sur Internet, comme cela se fait aujourd’hui pour EasyJet ». La compagnie espère multiplier par 4 ou 5 ses ventes sur le web d’ici la fin 2004.
Fort de toutes ces nouveautés, Swiss vise en tout cas clairement les low costs. Un seul exemple : si sur la liaison Paris-Genève, Swiss représente aujourd’hui 8% de part de marché contre environ 60% pour Air France et 30% pour EasyJet, la direction française de la compagnie ne cache pas son intention de vouloir capter les clients d’Easyjet.
« Nous comptons chasser sur leurs terres », commente Frédéric Druelle. La compagnie suisse a d’ailleurs lancé une toute nouvelle campagne de communication dans la presse nationale et sur Internet avec un leitmotiv simple : « notre objectif est de montrer que les compagnies régulières peuvent proposer de meilleurs tarifs que les low costs ».
Didier Forray - didier@forray.net
Swiss, une mariée très convoitée
Depuis quelques semaines, les spéculations vont bon train concernant le futur actionnaire qui permettra à la compagnie suisse de reprendre son rythme de croisière. Le quotidien roman Le Matin avait annoncé l’entrée de Lufthansa dans le capital mais l’annonce officielle tarde.
Surtout, qu’au même moment, d’autres rumeurs enflent… On parle aussi de plus en plus d’un autre actionnaire possible : British Airways. Alors que Lufthansa serait prête à mettre 500 millions de francs suisses sur la table, British Airways pourrait apporter 600 millions de francs suisses. Chez Swiss, on rappelle d’ailleurs que British Airways s’avouait intéressée par le dossier à condition que Swiss renonce à certains lignes.
C’est exactement ce qu’à fait la compagnie suisse qui constitue aujourd’hui une mariée idéale pour l’alliance One World, qui comprend également American Airlines. Mais Lufthansa et Star Alliance sont loin d’avoir dit leur dernier mot…
Pour ce faire, Swiss, qui doit faire face à la concurrence des low costs sur le marché européen, a décidé de s’inspirer du modèle EasyJet et Ryanair dans plusieurs secteurs. Une vraie révolution pour la compagnie !
Pour Frédéric Druelle, directeur marketing et communication de Swiss France, cela était toutefois indispensable : « soit nous continuons à courir derrière les low costs, soit nous créons quelque chose de nouveau. Tandis que les grandes compagnies européennes attendent, nous nous avons décidé de franchir le pas !»
classe éco : boissons et collations payantes
Premier changement : le service à bord. A compter du 1er octobre, les passagers empruntant un vol sur l’Europe en classe économique devront désormais payer pour les boissons et collations. Swiss proposera une large carte comprenant aussi sodas (4 francs suisses) ou un petit déjeuner complet (15 francs suisses).
Le menu changera chaque mois et les passagers peuvent d’ores et déjà tester la formule gratuitement jusqu’à la fin septembre. A noter que la classe business n’est pas affectée par ce changement.
bUne nouvelle structure tarifaire
Sur le plan commercial, Swiss propose ensuite une nouvelle structure tarifaire. « Notre objectif est de proposer des tarifs transparents et les plus bas possibles », affirme Frédéric Druelle. « Plus la réservation sera faîte tôt et plus le passager fera preuve de flexibilité, plus le tarif sera bas. »
La compagnie a par ailleurs décidé d’apporter plus de souplesse en supprimant certaines restrictions : les billets seront désormais valables un an et ils pourront tous être modifiables, moyennant 65 euros pour les plus bas tarifs. Il sera également possible de combiner un aller en classe économique et un retour en business, ou vice versa.
développer les ventes sur Internet
La distribution sera enfin l’autre grand cheval de bataille de Swiss. La compagnie entend développer ses ventes sur Internet, qui représente aujourd’hui seulement 2% des ventes. Pour cela, Swiss s’appuie là aussi sur le modèle low cost en proposant sur Internet des tarifs agressifs. « Nos tarifs les plus bas seront uniquement accessibles sur le web », explique Frédéric Druelle. Mais le directeur marketing ne veut toutefois pas se couper des agences de voyages.
« Cela n’empiète par sur les ventes des agences car il s’agit pour nous de viser le client zappeur des low costs, un client qui n’est pas celui des agences », justifie Frédéric Druelle. « D’ailleurs, si cela se présente, rien n’empêchera les agences de facturer un service à un client souhaitant réserver un billet sur Internet, comme cela se fait aujourd’hui pour EasyJet ». La compagnie espère multiplier par 4 ou 5 ses ventes sur le web d’ici la fin 2004.
Fort de toutes ces nouveautés, Swiss vise en tout cas clairement les low costs. Un seul exemple : si sur la liaison Paris-Genève, Swiss représente aujourd’hui 8% de part de marché contre environ 60% pour Air France et 30% pour EasyJet, la direction française de la compagnie ne cache pas son intention de vouloir capter les clients d’Easyjet.
« Nous comptons chasser sur leurs terres », commente Frédéric Druelle. La compagnie suisse a d’ailleurs lancé une toute nouvelle campagne de communication dans la presse nationale et sur Internet avec un leitmotiv simple : « notre objectif est de montrer que les compagnies régulières peuvent proposer de meilleurs tarifs que les low costs ».
Didier Forray - didier@forray.net
Swiss, une mariée très convoitée
Depuis quelques semaines, les spéculations vont bon train concernant le futur actionnaire qui permettra à la compagnie suisse de reprendre son rythme de croisière. Le quotidien roman Le Matin avait annoncé l’entrée de Lufthansa dans le capital mais l’annonce officielle tarde.
Surtout, qu’au même moment, d’autres rumeurs enflent… On parle aussi de plus en plus d’un autre actionnaire possible : British Airways. Alors que Lufthansa serait prête à mettre 500 millions de francs suisses sur la table, British Airways pourrait apporter 600 millions de francs suisses. Chez Swiss, on rappelle d’ailleurs que British Airways s’avouait intéressée par le dossier à condition que Swiss renonce à certains lignes.
C’est exactement ce qu’à fait la compagnie suisse qui constitue aujourd’hui une mariée idéale pour l’alliance One World, qui comprend également American Airlines. Mais Lufthansa et Star Alliance sont loin d’avoir dit leur dernier mot…