Le point économique
En outre, l’Allemagne a décidé de prolonger de quelques mois la durée de vie de trois de ses centrales nucléaires restantes, jusqu’au printemps prochain.
Comme nous l’avons déjà indiqué, la crise de l’énergie est durable (cela va prendre plusieurs années pour créer de nouvelles infrastructures qui ne soient pas dépendantes de la Russie). Jusqu’à présent, les pouvoirs publics en Europe n’ont pas toujours été à la hauteur. Les aides aux ménages et aux entreprises sont bienvenues. Mais c’est une solution de court terme.
Ils privilégient trop souvent des solutions magiques comme les achats groupés de gaz et la sobriété heureuse pour régler des problèmes de long terme. C’est insuffisant. Il va certainement falloir s’habituer à des factures énergétiques durablement plus élevées qu’auparavant.
De l’autre côté de la Manche, le chaos continue. Le Premier ministre Liz Truss a été poussé à la démission. C’est le mandat le plus court de l’histoire britannique : 45 jours. Son successeur devrait être connu d’ici la fin de la semaine.
S’ajoute à cela le fait que l’inflation poursuit son ascension. L’indice des prix à la consommation a atteint 10,1% en variation annuelle en septembre ; et l’inflation sous-jacente (hors éléments volatils) est aussi en progression à 6,5% en variation annuelle. Le point haut pourrait seulement être atteint en début d’année prochaine, dans une borne comprise entre 13% et 18%.
De l’autre côté de l’Atlantique, la situation est plus stable. Il semble évident que le Parti Conservateur va remporter les élections de mi-mandat qui auront lieu en novembre (mais les Démocrates devraient limiter les pertes).
L’attention se porte en revanche sur la prochaine réunion de la Réserve Fédérale américaine (Fed) qui aura lieu au début du mois prochain. Il y a un consensus sur la nécessité d’augmenter encore fortement les taux (probablement de l’ordre de 75 points de base) pour lutter contre les pressions inflationnistes. Tous semblent s’accorder sur le fait que le processus en cours devrait encore perdurer au moins jusqu’au début de l’année prochaine.
Par la suite, la banque centrale pourrait opérer une pause de politique monétaire afin de voir si l’inflation reflue suffisamment. Les derniers indicateurs économiques confirment que l’économie ralentit. En revanche, le risque de récession est lointain. Le marché du travail est résilient. Le marché de l’immobilier se dégonfle.
Le point technique
La paire EUR/GBP continue d’évoluer dans la zone des 0,86-87 comme lors des quinze derniers jours. Nous sommes toujours haussiers sur la paire étant donné les risques auxquels fait face le Royaume-Uni.
Un retour vers la parité est peu probable mais nous pourrions voir une hausse en direction de 0,90 dans les semaines à venir.
Enfin, les pressions vendeuses sont toujours intactes sur le JPY. La Banque du Japon ne réussit pas à soutenir le yen en dépit d’interventions régulières sur le marché des changes.
La paire EUR/JPY est en progression de 12% depuis le début de l’année. C’est face au dollar américain que l’effondrement est plus marqué toutefois (baisse du yen de 30% sur la même période !).
La banque centrale japonaise gaspille ses réserves de change pour rien, en intervenant seule sur le marché afin d’essayer d’endiguer cette chute. Nous sommes haussiers sur la paire EUR/JPY, évidemment.
|
SUPPORTS HEBDO |
RESISTANCES HEBDO |
||
|
S1 |
S2 |
R1 |
R2 |
EUR/USD |
0,9547 |
0,9370 |
0,9903 |
1,0100 |
EUR/GBP |
0,8512 |
0,8334 |
0,9047 |
0,9120 |
EUR/CHF |
0,9600 |
0,9477 |
0,9944 |
1,0090 |
EUR/CAD |
1,3300 |
1,3121 |
1,3671 |
1,3855 |
EUR/JPY |
143,46 |
140,68 |
149,02 |
151,81 |
Les annonces à suivre
La Banque du Canada devrait augmenter le 26 octobre son taux directeur de 50 points de base à 3,75%. La fin du cycle de durcissement est certainement proche au Canada car le marché de l’immobilier montre des signes de fragilité inquiétants (la bulle a gonflé pendant plus de dix ans).
En zone euro, l’inflation est toujours un casse-tête du point de vue de la politique monétaire. Nous nous attendons à ce que la Banque Centrale Européenne (BCE) augmente son taux directeur de 75 points de base et annonce d’autres hausses à venir (cela correspond au consensus des analystes). Est-ce que ce sera suffisant pour redonner du souffle à l’euro ? Nous en doutons.
En outre, la BCE devrait amorcer le débat sur la réduction du bilan qui fait partie du processus de durcissement monétaire. Une décision finale ne devrait être prise qu’en décembre prochain toutefois.
Jour |
Heure |
Pays |
Indicateur |
A quoi s’attendre ? |
Impact |
25/10 |
10:00 |
Allemagne |
Indice IFO du climat des affaires (Octobre) |
Faible hausse (consensus des analystes à 87,0 contre 84,3 en septembre) |
Moyen |
25/10 |
16:00 |
Etats-Unis |
Confiance des consommateurs du Conference Board (Octobre) |
Baisse attendue à 106 contre 108 en septembre. |
Moyen |
26/10 |
16:00 |
Canada |
Réunion de la banque centrale |
Hausse du taux directeur à 3,75%. |
Elevé |
27/10 |
14:15 |
Zone euro |
Réunion de la banque centrale |
Hausse du taux directeur de 50 points de base. |
Elevé |
27/10 |
14:30 |
Etats-Unis |
PIB trimestriel pour le troisième trimestre |
Consensus à 2% contre -0,6% au deuxième trimestre. |
Elevé |
28/10 |
08:00 |
Allemagne |
Première estimation du PIB au troisième trimestre |
Consensus à 0,1%. |
Elevé |
28/10 |
14:00 |
Allemagne |
Indice des prix à la consommation (Octobre) |
Baisse attendue à 9,4% en variation annuelle contre un pic à 10% en septembre. |
Moyen |
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