Nicolas Delord : "Je ne souhaite pas avoir dans notre réseau des personnes qui n'ont pas une gestion saine de leur entreprise. Je suis là pour apporter tous les conseils nécessaires aux franchisés qui peuvent traverser des phases difficiles, cela arrive à tout le monde. Par contre, je n'accepterai pas que les choses soient laissées à la dérive" - Photo Thomas Cook France
TourMaG.com - Lors de la présentation de ses résultats, Thomas Cook plc a annoncé que la France pourrait atteindre l’équilibre ou en serait très proche. Où en êtes-vous de cet objectif ?
Nicolas Delord : La recherche de l'équilibre est un travail quotidien que nous réalisons par le biais de plusieurs types d'actions qui vont booster le chiffre d'affaires.
L'innovation en fait partie : nouvelles destinations, nouveaux produits, ainsi que le renforcement et la consolidation de nos accords avec la distribution.
Sur le "retail", nous mettons en place des opérations commerciales et investissons de manière importante dans la technologie, en faveur d'un vrai développement de l'omnicanal et de la perméabilité entre le web et les agences pour toucher le client partout et à n'importe quel moment.
Par ailleurs, nous menons une action sur nos coûts opérationnels, avec des contrôles importants sur nos frais généraux dans tous les domaines. Nous menons également des opérations de transformation de notre structure qui passent par la réorganisation en interne et des process des méthodes de travail.
Enfin des synergies sont mises en place avec nos filiales ailleurs en Europe, en mettant en commun nos moyens partout où cela semble faire sens pour nos marchés.
TourMaG.com - Pouvez-vous nous donner quelques taux de progression ?
Nicolas Delord : Nous ne communiquons pas sur les chiffres. Tout ce que je peux vous dire, c'est que nous prenons des parts de marchés. Thomas Cook France est en croissance et l'aiguille est dans le vert.
Nicolas Delord : La recherche de l'équilibre est un travail quotidien que nous réalisons par le biais de plusieurs types d'actions qui vont booster le chiffre d'affaires.
L'innovation en fait partie : nouvelles destinations, nouveaux produits, ainsi que le renforcement et la consolidation de nos accords avec la distribution.
Sur le "retail", nous mettons en place des opérations commerciales et investissons de manière importante dans la technologie, en faveur d'un vrai développement de l'omnicanal et de la perméabilité entre le web et les agences pour toucher le client partout et à n'importe quel moment.
Par ailleurs, nous menons une action sur nos coûts opérationnels, avec des contrôles importants sur nos frais généraux dans tous les domaines. Nous menons également des opérations de transformation de notre structure qui passent par la réorganisation en interne et des process des méthodes de travail.
Enfin des synergies sont mises en place avec nos filiales ailleurs en Europe, en mettant en commun nos moyens partout où cela semble faire sens pour nos marchés.
TourMaG.com - Pouvez-vous nous donner quelques taux de progression ?
Nicolas Delord : Nous ne communiquons pas sur les chiffres. Tout ce que je peux vous dire, c'est que nous prenons des parts de marchés. Thomas Cook France est en croissance et l'aiguille est dans le vert.
TourMaG.com - Votre maison mère a souligné que les produits Jet tours ont notamment contribué à l’amélioration de la marge… Est-ce que cela signifie que Jet tours a retrouvé sa place dans le réseau de distribution ?
Nicolas Delord : Nous avons procédé à un gros travail de relance de Jet tours depuis 3 ans. C'est une marque emblématique, historique, française qui a un fort capital sympathie. Le groupe a conscience de la valeur de cette marque.
Nous avons beaucoup travaillé : d'une part, nos gammes de produits avec des produits "différenciants" sur les clubs et les circuits, et d'autre part la relation commerciale avec les distributeurs historiques.
Il y a eu un long passage à vide entre le rachat de Jet tours en 2008 jusqu'à début 2015.
Nous avons fait table rase du passé avec une nouvelle base de partenariat gagnant - gagnant. Et nous avons eu une réponse très favorable du marché.
Notre politique de prix est juste et en adéquation avec la qualité du produit, ce qui nous a permis de garder nos tarifs et d'éviter de brader nos offres.
Parallèlement, nous avons revu considérablement nos risques. Nous avons été prudents, notamment sur les axes Afrique du Nord et Moyen-Orient, ce qui a évité de nous lancer dans des opérations de dumping et de "cassage" de prix.
Ce type de comportement est un vrai cancer en terme de perception de valeur d'un produit. Tout cet ensemble a un effet assez positif sur les équilibres économiques, après j'ai conscience que rien n'est jamais gagné.
Nicolas Delord : Nous avons procédé à un gros travail de relance de Jet tours depuis 3 ans. C'est une marque emblématique, historique, française qui a un fort capital sympathie. Le groupe a conscience de la valeur de cette marque.
Nous avons beaucoup travaillé : d'une part, nos gammes de produits avec des produits "différenciants" sur les clubs et les circuits, et d'autre part la relation commerciale avec les distributeurs historiques.
Il y a eu un long passage à vide entre le rachat de Jet tours en 2008 jusqu'à début 2015.
Nous avons fait table rase du passé avec une nouvelle base de partenariat gagnant - gagnant. Et nous avons eu une réponse très favorable du marché.
Notre politique de prix est juste et en adéquation avec la qualité du produit, ce qui nous a permis de garder nos tarifs et d'éviter de brader nos offres.
Parallèlement, nous avons revu considérablement nos risques. Nous avons été prudents, notamment sur les axes Afrique du Nord et Moyen-Orient, ce qui a évité de nous lancer dans des opérations de dumping et de "cassage" de prix.
Ce type de comportement est un vrai cancer en terme de perception de valeur d'un produit. Tout cet ensemble a un effet assez positif sur les équilibres économiques, après j'ai conscience que rien n'est jamais gagné.
TourMaG.com - Vous avez évoqué une réorganisation, y'a-t-il un volet social ?
Nicolas Delord : Un plan de restructuration est en cours. Sur la réduction des coûts, il y a un volet qui prévoit effectivement des suppressions de postes. Ces suppressions concernent uniquement le siège et principalement les fonctions "support". Les négociations avec les représentants du personnel sont en cours et sont pratiquement terminées.
Je ne communiquerai pas sur le nombre de postes concernés, mais ce que je peux vous dire, c'est qu'il n'a rien à voir avec les chiffres avancés dernièrement par certains opérateurs.
TourMaG.com - L’affaire Boiloris va-t-elle peser sur les comptes ?
Nicolas Delord : La défaillance de Boiloris pèsera sur nos comptes, elle aura une incidence majeure. C'est un gros sinistre. Dans notre plan de marche de retour à l'équilibre, cela a été un sacré obstacle, et je suis même très agacé avec ça.
TourMaG.com - Thomas Cook France a-t-il été assez vigilant vis-à-vis de ce dossier ?
Nicolas Delord : Cette question revient souvent. Nous coupons au moment où il n'y a plus de solution. Dans le cas de Boiloris, tout se passait bien au départ. Mais nous avons dû stopper car Didier Munin a été dans l'incapacité de proposer une solution crédible.
J'ajoute par ailleurs que les organismes tiers censés informer sur la solidité financière et la solvabilité des entreprises n'ont jamais pointé du doigt très officiellement une situation aussi critique que celle-la.
Les notations n’étaient pas forcément excellentes mais elles n'étaient pas non plus à la mesure de l'incident que nous avons constaté.
Nicolas Delord : Un plan de restructuration est en cours. Sur la réduction des coûts, il y a un volet qui prévoit effectivement des suppressions de postes. Ces suppressions concernent uniquement le siège et principalement les fonctions "support". Les négociations avec les représentants du personnel sont en cours et sont pratiquement terminées.
Je ne communiquerai pas sur le nombre de postes concernés, mais ce que je peux vous dire, c'est qu'il n'a rien à voir avec les chiffres avancés dernièrement par certains opérateurs.
TourMaG.com - L’affaire Boiloris va-t-elle peser sur les comptes ?
Nicolas Delord : La défaillance de Boiloris pèsera sur nos comptes, elle aura une incidence majeure. C'est un gros sinistre. Dans notre plan de marche de retour à l'équilibre, cela a été un sacré obstacle, et je suis même très agacé avec ça.
TourMaG.com - Thomas Cook France a-t-il été assez vigilant vis-à-vis de ce dossier ?
Nicolas Delord : Cette question revient souvent. Nous coupons au moment où il n'y a plus de solution. Dans le cas de Boiloris, tout se passait bien au départ. Mais nous avons dû stopper car Didier Munin a été dans l'incapacité de proposer une solution crédible.
J'ajoute par ailleurs que les organismes tiers censés informer sur la solidité financière et la solvabilité des entreprises n'ont jamais pointé du doigt très officiellement une situation aussi critique que celle-la.
Les notations n’étaient pas forcément excellentes mais elles n'étaient pas non plus à la mesure de l'incident que nous avons constaté.
TourMaG.com - La vigilance des franchisés va-t-elle être renforcée ?
Nicolas Delord : La vigilance sera extrêmement renforcée, comme le lait sur le feu. Si nous avons des doutes sur la santé financière de nos partenaires, soit nous prendrons des mesures de réclamation de garantie, y compris de cautions, soit nous prendrons la décision d'exclure ces entreprises de la centrale de paiements.
Ce sont des mesures qui visent à assurer une certaine sécurité à l'ensemble des franchisés, à commencer par ceux qui ont des règles de gestion saines de leur entreprise.
Je ne souhaite pas avoir dans notre réseau des personnes qui n'ont pas une gestion saine de leur entreprise. Je suis là pour apporter tous les conseils nécessaires aux franchisés qui peuvent traverser des phases difficiles, cela arrive à tout le monde.
Par contre, je n'accepterai pas que les choses soient laissées à la dérive sans action musclée et immédiate pour retour à meilleure fortune. Dans ce cas, je serai implacable.
Nicolas Delord : La vigilance sera extrêmement renforcée, comme le lait sur le feu. Si nous avons des doutes sur la santé financière de nos partenaires, soit nous prendrons des mesures de réclamation de garantie, y compris de cautions, soit nous prendrons la décision d'exclure ces entreprises de la centrale de paiements.
Ce sont des mesures qui visent à assurer une certaine sécurité à l'ensemble des franchisés, à commencer par ceux qui ont des règles de gestion saines de leur entreprise.
Je ne souhaite pas avoir dans notre réseau des personnes qui n'ont pas une gestion saine de leur entreprise. Je suis là pour apporter tous les conseils nécessaires aux franchisés qui peuvent traverser des phases difficiles, cela arrive à tout le monde.
Par contre, je n'accepterai pas que les choses soient laissées à la dérive sans action musclée et immédiate pour retour à meilleure fortune. Dans ce cas, je serai implacable.
TourMaG.com - Concernant les offres de reprise de Boiloris, celle formulée par le groupe Salaün et Sainte Claire a-t-elle vos faveurs ?
Nicolas Delord : Nous n'avons aucune position officielle sur une quelconque préférence, il appartient à l'administrateur judiciaire de prendre la meilleure option.
Tout ce que je peux dire concernant Salaün et Sainte Claire, c'est qu'ils sont tous deux des partenaires historiques de Thomas Cook France - Jet tours, et que nous les connaissons mieux que les autres. Nous avons une qualité de relation indéniable.
Si ce sont eux qui remportent le dossier, Thomas Cook France sera satisfait. Si ce sont les autres, nous discuterons ou pas de l'avenir de nos enseignes.
TourMaG.com - Cela ne vous inquiète pas ? Plusieurs enseignes sont en jeu sur Paris ?
Nicolas Delord : Non, cela ne m'inquiète pas. La valeur de ces fonds de commerce s'est construite sur la valeur d'une enseigne. Il y a quand même des contrats qui survivent ou pas au processus, il faudra étudier ce que dit le droit.
Et quand bien même, le repreneur choisirait de ne pas poursuivre avec Jet tours et Thomas Cook, j'ai déjà cogité à un certain nombre de plans B ou C pour éviter un préjudice commercial plus fort que ce qu'il a déjà été.
Autrement dit, j'invite le repreneur à particulièrement bien réfléchir à la stratégie qu'il adoptera, car Thomas Cook et Jet tours surveillent attentivement ce qu'il va se passer.
Nicolas Delord : Nous n'avons aucune position officielle sur une quelconque préférence, il appartient à l'administrateur judiciaire de prendre la meilleure option.
Tout ce que je peux dire concernant Salaün et Sainte Claire, c'est qu'ils sont tous deux des partenaires historiques de Thomas Cook France - Jet tours, et que nous les connaissons mieux que les autres. Nous avons une qualité de relation indéniable.
Si ce sont eux qui remportent le dossier, Thomas Cook France sera satisfait. Si ce sont les autres, nous discuterons ou pas de l'avenir de nos enseignes.
TourMaG.com - Cela ne vous inquiète pas ? Plusieurs enseignes sont en jeu sur Paris ?
Nicolas Delord : Non, cela ne m'inquiète pas. La valeur de ces fonds de commerce s'est construite sur la valeur d'une enseigne. Il y a quand même des contrats qui survivent ou pas au processus, il faudra étudier ce que dit le droit.
Et quand bien même, le repreneur choisirait de ne pas poursuivre avec Jet tours et Thomas Cook, j'ai déjà cogité à un certain nombre de plans B ou C pour éviter un préjudice commercial plus fort que ce qu'il a déjà été.
Autrement dit, j'invite le repreneur à particulièrement bien réfléchir à la stratégie qu'il adoptera, car Thomas Cook et Jet tours surveillent attentivement ce qu'il va se passer.
TourMaG.com - C'est-à-dire ?
Nicolas Delord : Si la stratégie mise en place par le futur repreneur n'était pas tout à fait pas favorable à Thomas Cook, au regard du partenariat historique et du courant d'affaires généré avec Boiloris, nous ne resterons pas les bras ballants.
Nous aurons à cœur de récupérer tout ou partie du courant d'affaires historique et de conserver notre clientèle.
Mais il est encore très prématuré de parler sur les moyens qui seront mis en place.
TourMaG.com - Où en êtes-vous de la mise en place des nouveaux contrats de franchises unifiés Thomas Cook - Jet tours ?
Nicolas Delord : Nous sommes passés de sept contrats à un. 95% du réseau a adopté le nouveau contrat. Une trentaine de nouvelles franchises ont été développées et nous en avons une dizaine en négociation.
Nous constatons une bonne dynamique de notre réseau de franchisés. De ce côté-là, les voyants sont au vert.
Nous revenons de très très loin sur le volet franchise, tout est derrière nous, nous avons tout aplani et nous sommes satisfaits.
Nicolas Delord : Si la stratégie mise en place par le futur repreneur n'était pas tout à fait pas favorable à Thomas Cook, au regard du partenariat historique et du courant d'affaires généré avec Boiloris, nous ne resterons pas les bras ballants.
Nous aurons à cœur de récupérer tout ou partie du courant d'affaires historique et de conserver notre clientèle.
Mais il est encore très prématuré de parler sur les moyens qui seront mis en place.
TourMaG.com - Où en êtes-vous de la mise en place des nouveaux contrats de franchises unifiés Thomas Cook - Jet tours ?
Nicolas Delord : Nous sommes passés de sept contrats à un. 95% du réseau a adopté le nouveau contrat. Une trentaine de nouvelles franchises ont été développées et nous en avons une dizaine en négociation.
Nous constatons une bonne dynamique de notre réseau de franchisés. De ce côté-là, les voyants sont au vert.
Nous revenons de très très loin sur le volet franchise, tout est derrière nous, nous avons tout aplani et nous sommes satisfaits.
TourMaG.com - Y'a t-il des projets de ventes d'agences ?
Nicolas Delord : Non rien n'est prévu, certaines personnes nous interrogent, mais pour le moment aucune cession n'est prévue.
TourMaG.com - Où en êtes-vous du déploiement des nouveaux outils ?
Nicolas Delord : Nous avons déployé en septembre la plate-forme multi TO dans nos agences avec Orchestra. Elle sera également déployée chez les franchisés.
Le site B2B de Jet tours sera accessible à l'ensemble de la distribution et sortira d'ici mai ou juin. Le nouveau site B2C de Jet tours a été, quant à lui, lancé en décembre.
Ce site renvoie vers les agences intégrées et franchisées.
Le nouveau site B2C Thomas Cook sera mis en ligne en avril, et mettra lui aussi à l'honneur les agences Thomas Cook intégrées et franchisées, mais aussi en deuxième niveau celles de Jet tours.
Enfin, nous sommes en train de finaliser un projet qui permettra d'encapsuler des micros sites Jet tours et Thomas Cook pour nos agences franchisées et intégrées. A partir de là, nous allons démarrer le store-to-web.
Nicolas Delord : Non rien n'est prévu, certaines personnes nous interrogent, mais pour le moment aucune cession n'est prévue.
TourMaG.com - Où en êtes-vous du déploiement des nouveaux outils ?
Nicolas Delord : Nous avons déployé en septembre la plate-forme multi TO dans nos agences avec Orchestra. Elle sera également déployée chez les franchisés.
Le site B2B de Jet tours sera accessible à l'ensemble de la distribution et sortira d'ici mai ou juin. Le nouveau site B2C de Jet tours a été, quant à lui, lancé en décembre.
Ce site renvoie vers les agences intégrées et franchisées.
Le nouveau site B2C Thomas Cook sera mis en ligne en avril, et mettra lui aussi à l'honneur les agences Thomas Cook intégrées et franchisées, mais aussi en deuxième niveau celles de Jet tours.
Enfin, nous sommes en train de finaliser un projet qui permettra d'encapsuler des micros sites Jet tours et Thomas Cook pour nos agences franchisées et intégrées. A partir de là, nous allons démarrer le store-to-web.