Georges Estèves (Top Of Travel) : "Comme tous les confrères dans le métier nous regardons" - Photo DR
Espagne, Grèce, Portugal, Maroc, Turquie, Tunisie... mais aussi Maurice, Zanzibar, Sénégal ou encore Cap vert, les Clubs Jet tours attisent les convoitises.
Et dès l'annonce de la faillite du Groupe Thomas Cook Plc le 23 septembre 2019, les hôteliers d'un côté, les tour-opérateurs de l'autre, ont regardé de près les opportunités possibles...
Pour les premiers, l'objectif est d'assurer le remplissage de la prochaine saison et pour les seconds c'est de récupérer des établissements pour compléter les productions déjà bien engagées, voire bouclées, pour 2020.
"Dès l'annonce de la défaillance du Groupe, certains hôteliers nous ont contactés", affirme Aurélien Aufort, directeur général de Marietton Développement.
"Il y a des opportunités mais la saison est déjà bien avancée et les productions bouclées. L'hôtel n'est pas le seul élément, il faut mettre derrière le stock aérien qui correspond.
Si c'est une nouvelle destination pour 2020, nous n'aurons pas l'appui des voyages de groupes, ni la notoriété sur cette destination. Et sans groupe, il est très compliqué de réussir une saison charter".
Et dès l'annonce de la faillite du Groupe Thomas Cook Plc le 23 septembre 2019, les hôteliers d'un côté, les tour-opérateurs de l'autre, ont regardé de près les opportunités possibles...
Pour les premiers, l'objectif est d'assurer le remplissage de la prochaine saison et pour les seconds c'est de récupérer des établissements pour compléter les productions déjà bien engagées, voire bouclées, pour 2020.
"Dès l'annonce de la défaillance du Groupe, certains hôteliers nous ont contactés", affirme Aurélien Aufort, directeur général de Marietton Développement.
"Il y a des opportunités mais la saison est déjà bien avancée et les productions bouclées. L'hôtel n'est pas le seul élément, il faut mettre derrière le stock aérien qui correspond.
Si c'est une nouvelle destination pour 2020, nous n'aurons pas l'appui des voyages de groupes, ni la notoriété sur cette destination. Et sans groupe, il est très compliqué de réussir une saison charter".
Des contacts avec les hôteliers dès le lendemain de la faillite
Reste que le Groupe propriétaire d'Héliades et de Voyamar se penche sur quelques dossiers.
"Nous sommes en négociation sur certains produits, notamment en Crète. Est-ce que cela aboutira ? Je ne sais pas... Car ce qui nous intéresse surtout c'est de travailler sur 2021, mais les hôteliers souhaitent assurer aussi leur saison 2020. Ils veulent des garanties.
Et puis, pour certains établissements, les allotements sont trop importants pour nous. A l'arrivée, je ne sais pas si nous aurons tant de clubs Jet tours qui vont se retrouver dans la production Héliades ou Voyamar."
Georges Estèves, directeur de production de Top Of travel a, lui aussi, eu des contacts avec des hôteliers seulement quelques jours après la défaillance du groupe britannique. "C'est un petit milieu, et les hôteliers se parlent entre eux.
Comme tous les confrères dans le métier nous regardons, mais c'est trop cher, constate-t-il. Nous allons continuer à suivre de près tout cela.
Chaque tour-opérateur va chercher les hôtels en fonction des gammes qu'il propose.
A l'IFTM Top Resa, nous avons eu aussi quelques échanges avec les hôteliers, actuellement nous sommes aussi présents au WTM (World Travel Market).
Nous regardons tout ce qu'avait Thomas Cook Group et sur tous les marchés : belge, allemand, britannique..."
"Nous sommes en négociation sur certains produits, notamment en Crète. Est-ce que cela aboutira ? Je ne sais pas... Car ce qui nous intéresse surtout c'est de travailler sur 2021, mais les hôteliers souhaitent assurer aussi leur saison 2020. Ils veulent des garanties.
Et puis, pour certains établissements, les allotements sont trop importants pour nous. A l'arrivée, je ne sais pas si nous aurons tant de clubs Jet tours qui vont se retrouver dans la production Héliades ou Voyamar."
Georges Estèves, directeur de production de Top Of travel a, lui aussi, eu des contacts avec des hôteliers seulement quelques jours après la défaillance du groupe britannique. "C'est un petit milieu, et les hôteliers se parlent entre eux.
Comme tous les confrères dans le métier nous regardons, mais c'est trop cher, constate-t-il. Nous allons continuer à suivre de près tout cela.
Chaque tour-opérateur va chercher les hôtels en fonction des gammes qu'il propose.
A l'IFTM Top Resa, nous avons eu aussi quelques échanges avec les hôteliers, actuellement nous sommes aussi présents au WTM (World Travel Market).
Nous regardons tout ce qu'avait Thomas Cook Group et sur tous les marchés : belge, allemand, britannique..."
Les hôteliers sont échaudés par la faillite
Mais pour réussir à convaincre les hôteliers, il faut montrer patte blanche.
Selon un patron d'un autre TO qui souhaite rester anonyme, il faut non seulement des garanties mais les hôteliers prennent aussi de grandes précautions : "c'est très dur, ils sont échaudés par la faillite et ils ont peur.
Et puis c'est du costaud, car lorsqu'il y avait un produit Jet tours parfois derrière il y avait tout le groupe Thomas Cook qui se partageait l'hôtel sur plusieurs marchés."
Malgré ces incertitudes, d'autres tour-opérateurs français sont sur le coup. Au premier rand desquels TUI France. "Oui nous sommes en train de regarder mais à ce stade nous ne pouvons rien dire, ni annoncer", nous précise un porte-parole.
Plus largement, le Groupe TUI a réagi rapidement après la chute de Thomas Cook.
Erik Friemuth, directeur général de TUI Hotels & Resorts avait par ailleurs indiqué fin octobre : "TUI a immédiatement entamé des discussions avec les ministres du tourisme et les hôteliers des régions touristiques, afin de soutenir les partenaires existants. Des contrats ont été conclus avec de nombreux hôteliers et des partenariats exclusifs ont été signés".
Selon un patron d'un autre TO qui souhaite rester anonyme, il faut non seulement des garanties mais les hôteliers prennent aussi de grandes précautions : "c'est très dur, ils sont échaudés par la faillite et ils ont peur.
Et puis c'est du costaud, car lorsqu'il y avait un produit Jet tours parfois derrière il y avait tout le groupe Thomas Cook qui se partageait l'hôtel sur plusieurs marchés."
Malgré ces incertitudes, d'autres tour-opérateurs français sont sur le coup. Au premier rand desquels TUI France. "Oui nous sommes en train de regarder mais à ce stade nous ne pouvons rien dire, ni annoncer", nous précise un porte-parole.
Plus largement, le Groupe TUI a réagi rapidement après la chute de Thomas Cook.
Erik Friemuth, directeur général de TUI Hotels & Resorts avait par ailleurs indiqué fin octobre : "TUI a immédiatement entamé des discussions avec les ministres du tourisme et les hôteliers des régions touristiques, afin de soutenir les partenaires existants. Des contrats ont été conclus avec de nombreux hôteliers et des partenariats exclusifs ont été signés".
TUI, Alpitour, NG Travel et Premium Travel
Patrice Caradec, président d'Alpitour France (Bravo Club) a aussi confirmé être en pourparlers : "les négociations sont en cours et proches d'aboutir". Mais il ne nous en dira pas plus.
Idem du côté de NG Travel. Olivier Kervella, son président, est également sur les rangs. Là aussi, nous n'en saurons pas davantage.
Du côté de FRAM, le tour-opérateur ne souhaite pas commenter : "on regarde toutes les opportunités. En cette période comme chaque année nous sommes en négociation avec les hôteliers, rien de plus et rien de moins" précise Frédéric Granel, directeur général de FRAM.
Axel Mazerolles, directeur général de FTI Voyages se dit lui « Hyper intéressé, comme tout le monde » par les Clubs Jet tours.
La maison mère FTI Group a d'ores et déjà repris en partie une quinzaine de clubs à l’international dont un seul en exclusivité France, le Castell del ham à Palma.
Sur l'hiver, Premium Travel qui a récupéré les dossiers Jet tours sur la Laponie finlandaise n'exclut pas, de son côté d'y ouvrir un club. "Nous avons déjà 3 hôtels et clairement je me rends compte qu'il y a une demande sur le concept Club avec animations et clubs enfants. Je pourrais en avoir un 4e, mais il faut aussi voir la manière dont va évoluer la reprise (de Thomas Cook / Jet tours ndlr).
La Laponie finlandaise est une destination particulière, nous sommes sur une saison très courte du 15 décembre au 20 mars. Mais c'est à réfléchir."
Rappelons que l'équipe managériale de Thomas Cook portée par Nicolas Delord a déposé une offre pour la reprise de 50 agences et du TO Jet tours.
Si cette offre venait à remporter la mise, il faudra à n'en pas douter repartir d'une feuille blanche ou presque pour reconstituer une production Jet tours digne de ce nom...
Idem du côté de NG Travel. Olivier Kervella, son président, est également sur les rangs. Là aussi, nous n'en saurons pas davantage.
Du côté de FRAM, le tour-opérateur ne souhaite pas commenter : "on regarde toutes les opportunités. En cette période comme chaque année nous sommes en négociation avec les hôteliers, rien de plus et rien de moins" précise Frédéric Granel, directeur général de FRAM.
Axel Mazerolles, directeur général de FTI Voyages se dit lui « Hyper intéressé, comme tout le monde » par les Clubs Jet tours.
La maison mère FTI Group a d'ores et déjà repris en partie une quinzaine de clubs à l’international dont un seul en exclusivité France, le Castell del ham à Palma.
Sur l'hiver, Premium Travel qui a récupéré les dossiers Jet tours sur la Laponie finlandaise n'exclut pas, de son côté d'y ouvrir un club. "Nous avons déjà 3 hôtels et clairement je me rends compte qu'il y a une demande sur le concept Club avec animations et clubs enfants. Je pourrais en avoir un 4e, mais il faut aussi voir la manière dont va évoluer la reprise (de Thomas Cook / Jet tours ndlr).
La Laponie finlandaise est une destination particulière, nous sommes sur une saison très courte du 15 décembre au 20 mars. Mais c'est à réfléchir."
Rappelons que l'équipe managériale de Thomas Cook portée par Nicolas Delord a déposé une offre pour la reprise de 50 agences et du TO Jet tours.
Si cette offre venait à remporter la mise, il faudra à n'en pas douter repartir d'une feuille blanche ou presque pour reconstituer une production Jet tours digne de ce nom...
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