Corinne Ménégaux, directrice de l'OTCP, et Frédéric Hocquart, adjoint à la maire de Paris, en charge du Tourisme (©B.C.)
Depuis le début de l’année et jusqu’aux données fournies par le Baromètre de l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris du mois de mai 2022, la tendance est à une nette amélioration pour le tourisme à Paris.
Pour mémoire, la fréquentation touristique du Grand Paris (la capitale et les 3 départements de la Petite couronne) était de 38 millions en 2019 (toutes nationalités confondues y compris française), de 12,3 millions en 2020 et de 18 millions en 2021. L’objectif visé est de franchir la barre des 33 millions en 2022.
Tout laisse à penser que c’est réalisable puisque les retards accumulés sur l’année record de 2019 s’estompent au fur à mesure des mois qui s’écoulent.
Les fréquentations enregistrées au mois d’avril ne sont plus en recul que de 9% sur 2019. Les réservations montrent encore quelques faiblesses sur les trois mois d’été (-22% par rapport à 2019), mais avec une caractéristique accentuée de réservation de dernière minute qui fait espérer un quasi-niveau identique aux meilleures années dans la dernière ligne droite.
Lire aussi : L’activité touristique se rapproche des niveaux de 2019 selon Atout France
La bonne nouvelle est que ces performances sont atteintes avec encore des pans entiers de destinations émettrices en berne, comme la Chine et quelques pays d’Asie, et la Russie. Les pays européens, l’Amérique latine et l’Amérique du Nord font preuve d’un dynamisme renforcé par la frustration de deux ans de quasi-privation de voyages.
Pour mémoire, la fréquentation touristique du Grand Paris (la capitale et les 3 départements de la Petite couronne) était de 38 millions en 2019 (toutes nationalités confondues y compris française), de 12,3 millions en 2020 et de 18 millions en 2021. L’objectif visé est de franchir la barre des 33 millions en 2022.
Tout laisse à penser que c’est réalisable puisque les retards accumulés sur l’année record de 2019 s’estompent au fur à mesure des mois qui s’écoulent.
Les fréquentations enregistrées au mois d’avril ne sont plus en recul que de 9% sur 2019. Les réservations montrent encore quelques faiblesses sur les trois mois d’été (-22% par rapport à 2019), mais avec une caractéristique accentuée de réservation de dernière minute qui fait espérer un quasi-niveau identique aux meilleures années dans la dernière ligne droite.
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La bonne nouvelle est que ces performances sont atteintes avec encore des pans entiers de destinations émettrices en berne, comme la Chine et quelques pays d’Asie, et la Russie. Les pays européens, l’Amérique latine et l’Amérique du Nord font preuve d’un dynamisme renforcé par la frustration de deux ans de quasi-privation de voyages.
Tourisme à Paris : l'amélioration est forte même en l'absence des clientèles asiatiques et russes
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« Nous constatons aussi que la reprise est d’abord tirée par le haut de gamme touristique », indique Corinne Ménégaux, directrice générale de l’OTCP.
« Ce qui est une bonne chose pour la recette touristique. En prenant ces chiffres avec précaution, car ils sont aussi de nature conjoncturelle, notre partenaire Mastercard annonce une dépense moyenne quotidienne de 754 $ par visiteur sur la période mai 2021 et mai 2022, contre 453 $ sur la même période précédente ».
L’adjoint à la maire de Paris en charge du Tourisme et de la Vie Nocturne, Frédéric Hocquart tient à tempérer : « Nous nous attendons à ce que l’inflation qui augmente et un climat d’insécurité internationale qui perdure aient un impact sur l’arrière-saison.
Il faudra observer comment ces chiffres de fréquentation et de dépense évoluent à l’automne ».
« Ce qui est une bonne chose pour la recette touristique. En prenant ces chiffres avec précaution, car ils sont aussi de nature conjoncturelle, notre partenaire Mastercard annonce une dépense moyenne quotidienne de 754 $ par visiteur sur la période mai 2021 et mai 2022, contre 453 $ sur la même période précédente ».
L’adjoint à la maire de Paris en charge du Tourisme et de la Vie Nocturne, Frédéric Hocquart tient à tempérer : « Nous nous attendons à ce que l’inflation qui augmente et un climat d’insécurité internationale qui perdure aient un impact sur l’arrière-saison.
Il faudra observer comment ces chiffres de fréquentation et de dépense évoluent à l’automne ».
Travailler dans l'esprit voulu par les Assises du Tourisme Durable de 2021
Et l’adjoint de rappeler les axes de travail qui ont été actés à la conclusion des Assises du Tourisme Durable de l’an dernier :
- Un travail conjoint avec tous les partenaires pour étaler les flux de visiteurs et éliminer les rares poches de sur fréquentation que connaissent Montmartre et le Marais, par exemple. En cela, le travail autour d’Explore Paris, le contrat de destination avec les trois départements de la Petite couronne contribue à faire découvrir d’autres territoires, d’autres expériences, notamment aux « repeaters » (70% des visiteurs de Paris) qui ont déjà vu l’essentiel de la Capitale.
- L’élaboration d’un nouveau Plan Local d’Urbanisme qui s’attachera à mieux équiper les quartiers moins touristiques en apparence. La décentralisation d’une hôtellerie thématisée et fondée sur de nouveaux concepts fonctionne bien dans ce sens.
- L’accélération du cyclotourisme dans Paris et autour avec notamment l’annonce de 130 000 nouveaux arceaux pour vélo installés dans tous les quartiers et à l’approche des grands sites, la poursuite des aménagements de pistes protégées, l’incitation faire aux hôtels de proposer des vélos en libre-service, voire de prévoir des équipements d’accueil pour les cyclotouristes.
« Paris est désormais référent Vélo Accueil et inscrit dans toutes les organisations qui font la promotion du cyclotourisme, Vélo & Territoires et les routes qui traversent la France », indique Corinne Ménégaux.
- La mise en place d’une formation et d’un accompagnement au tourisme durable à destination de tous les professionnels adhérents de l’OTCP qui en font la demande. Près d’une centaine a déjà rejoint un programme pour assurer leur transition écologique.
- L’amélioration environnementale des grands sites, déjà engagée autour des Champs-Elysées, de la Tour Eiffel ou de Notre-Dame, pour offrir un cadre plus verdoyant. Le projet est toujours d’actualité d’un « central park » au bas des Champs, autour du Grand Palais et jusqu’au Trocadéro.
- Un travail conjoint avec tous les partenaires pour étaler les flux de visiteurs et éliminer les rares poches de sur fréquentation que connaissent Montmartre et le Marais, par exemple. En cela, le travail autour d’Explore Paris, le contrat de destination avec les trois départements de la Petite couronne contribue à faire découvrir d’autres territoires, d’autres expériences, notamment aux « repeaters » (70% des visiteurs de Paris) qui ont déjà vu l’essentiel de la Capitale.
- L’élaboration d’un nouveau Plan Local d’Urbanisme qui s’attachera à mieux équiper les quartiers moins touristiques en apparence. La décentralisation d’une hôtellerie thématisée et fondée sur de nouveaux concepts fonctionne bien dans ce sens.
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« Paris est désormais référent Vélo Accueil et inscrit dans toutes les organisations qui font la promotion du cyclotourisme, Vélo & Territoires et les routes qui traversent la France », indique Corinne Ménégaux.
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L'opération Paris Local de novembre est reconduite avec plus d'ampleur
Près de 500 ateliers et commerces vont ouvrir leurs portes pour l'opération Paris Local (©Depositphotos)
Au-delà des visites classiques qu’offre la Capitale, l’OTCP et la Ville de Paris souhaitent réactiver avec encore plus de vigueur l’opération Paris Local, au mois de novembre prochain, qui impliquerait 500 commerces et artisans (contre 200 en 2021) prêts à ouvrir leurs boutiques et ateliers pour des démonstrations de savoir-faire.
La notion d’expérience est un argument fort pour « disperser » les touristes en dehors des axes classiques et permettre une qualité d’accueil améliorée malgré le souhait d’une fréquentation aussi forte au global.
Frédéric Hocquart, tout en déplorant amèrement les événements du Stade de France, constate avec plaisir qu’il n’y a, à ce jour, aucune répercussion sur la fréquentation, y compris celle des Britanniques.
Il met en garde les autorités et la Préfecture sur la nécessité de mieux gérer la situation lors du prochain Mondial de Rugby.
Lire aussi : Le week-end de proximité plus qu’une mode, une tendance de fond
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