Travel Europe : "Une année extraordinaire"

Grande année pour le tour opérateur autrichien ! En 2013, Travel Europe affiche une croissance de 31,6 % sur son chiffre d’affaires, à 112 M €, sans compter les résultats VisitEurope et de l’hôtel Schwarzbrunn, à Stans.

Cette année "extraordinaire", comme le dit Anton Gschwentner, le PDG, est à la fois due à une progression sur tous les marchés émetteurs et sur toutes les destinations proposées.

La France, par exemple, principal marché émetteur avec 70 % du CA global de Travel Europe, hors Visit Europe, grimpe d’un peu plus de 30 %

Et pour les destinations à forte progression, la Pologne affiche une croissance de 80 %, la Hongrie gagne 48 % et le Portugal, Madère compris, grimpe de 43 %…

Moins significatif mais très encourageant, la Corse affiche 17 000 clients, dont 1 000 pour Visit Europe, pour sa 1ère année réelle de vente.

Résultat des courses, Travel Europe aura traité 300 000 passagers en 2013 et engrangé un bénéfice net de 3 M € quand il en perdait 0,5 en 2012.

Pour 2014, les prévisions sont également au beau fixe. Sur la Corse par exemple, Anton Gschwentner vise les 22 ou 23 000 clients, d’autant plus sereinement que la destination sera proposée sur tous ces marchés émetteurs européens.

Plus généralement, le TO s’appuie sur la hausse de 25 % constatée sur les réservations 2014 déjà enregistrées.

Une tendance rassurante alors que le Travel Europe s’est engagé sur 750 vols charter, avec 150 options supplémentaires.

Chez Visit Europe, le sourire est également de mise. Pour l’exercice 2013-14, Pascale Gaston, la dg, s’attend à friser les 30 000 clients contre 25 000 l’an dernier, et prévoit un CA proche des 30 M € avec un résultat net enfin positif.

Pour 2014, elle est aussi enthousiaste :

"Pour le moment, les prises de commande sont en hausse de 38 % et la progression grimpe même à 45 % en date de départ", précise-t-elle en citant notamment la Corse où elle espère doubler son volume, avec 2000 pax.

Pour expliquer cette belle année, Anton Gschwentner et Pascale Gaston mettent en avant la refonte des produits, un renforcement des équipes commerciales et des destinations porteuses pour diverses raisons, notamment géopolitiques.

"Et puis, on a l’impression que les gens en ont marre de la crise, confie Pascale Gaston. On a l’impression qu’ils veulent se lâcher un peu en se disant qu’ils verront bien ensuite."

Cela étant, pas question de s’enflammer. Le TO autrichien veut d’abord consolider ses positions avant de se lancer sur de nouvelles destinations, comme la Sardaigne ou la Sicile qui sont encore à l’étude.

Décidément, quand la crise rend moroses de nombreux pro du tourisme, les TO autrichiens semblent être une source d’inspiration à ne pas négliger.