"Dès mars...nous leur avons conseillé de créer une production France" selon Stanislas Lucien de Travel-Insight - Crédit photo : Travel Insight
TourMaG.com - Vous avez réuni, en petit comité, covid-19 oblige, les professionnels du tourisme, pour parler de Travel-Insight. Pourquoi, alors que la reprise se dessine timidement ?
Stanislas Lucien : Pendant les deux mois de confinement, avec Célia nous avons bossé comme des fous, sur tous les projets internes de l'entreprise.
En fait, bien avant la crise du covid-19, nous nous étions nous-mêmes remis énormément en question, en fin d'année 2019, pour savoir si nous faisions bien notre travail, connaître la perception des clients et partenaires, etc.
Coronavirus ou pas, 2020 représentait un cap pour nous, non pas que nous devions remettre de l'ordre, mais que nous nous repositionnions un peu mieux.
TourMaG.com - Pourquoi ce besoin ?
Stanislas Lucien : Nous avons connu un développement assez important depuis 2016, année de la création de Travel-Insight.
Pour tout vous dire, avec Célia nous nous sommes connus à l'ESCAET, nous étions alors étudiants. Nous étions relativement complémentaires au niveau professionnel, avec une bonne connaissance du cercle marseillais du tourisme.
Nous voulions alors lancer une agence de communication dans le Sud. Au début nous nous sommes adressés à des groupes comme Voyage Privé, les Villages Clubs du Soleil, etc.
Nous avions 1000 euros de capital à l'époque, puis nous avons dégoté nos premières missions et au fur et à mesure, nous avons décroché de gros contrats avec la SNCF, République Dominicaine et bien d'autres.
Tout est allé super vite, car il n'y avait pas énormément d'agences de communication orientées vers le secteur des agences de voyages et tour-opérateurs.
Stanislas Lucien : Pendant les deux mois de confinement, avec Célia nous avons bossé comme des fous, sur tous les projets internes de l'entreprise.
En fait, bien avant la crise du covid-19, nous nous étions nous-mêmes remis énormément en question, en fin d'année 2019, pour savoir si nous faisions bien notre travail, connaître la perception des clients et partenaires, etc.
Coronavirus ou pas, 2020 représentait un cap pour nous, non pas que nous devions remettre de l'ordre, mais que nous nous repositionnions un peu mieux.
TourMaG.com - Pourquoi ce besoin ?
Stanislas Lucien : Nous avons connu un développement assez important depuis 2016, année de la création de Travel-Insight.
Pour tout vous dire, avec Célia nous nous sommes connus à l'ESCAET, nous étions alors étudiants. Nous étions relativement complémentaires au niveau professionnel, avec une bonne connaissance du cercle marseillais du tourisme.
Nous voulions alors lancer une agence de communication dans le Sud. Au début nous nous sommes adressés à des groupes comme Voyage Privé, les Villages Clubs du Soleil, etc.
Nous avions 1000 euros de capital à l'époque, puis nous avons dégoté nos premières missions et au fur et à mesure, nous avons décroché de gros contrats avec la SNCF, République Dominicaine et bien d'autres.
Tout est allé super vite, car il n'y avait pas énormément d'agences de communication orientées vers le secteur des agences de voyages et tour-opérateurs.
"Nouveaux besoins chez les acteurs du tourisme"
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TourMaG.com - Comment avez-vous fait et qu'en ressort-il ?
Stanislas Lucien : Nous avons interrogé nos clients et partenaires, pour savoir ce qu'ils pensaient de notre travail.
Les résultats sont assez satisfaisants, mais nous en avons conclu qu'il était important pour nous de nous repositionner et changer l'identité de l'agence. Nous devions nous affirmer en tant qu'experts du digital dans le tourisme.
TourMaG.com - La crise liée au COVID-19 a t-elle été porteuse de nouvelles opportunités ?
Stanislas Lucien : Je vois moins d'opportunités que des nouveaux besoins qui surgissent chez les acteurs du tourisme. Nous remarquons de plus en plus l'importance des réseaux sociaux suite au confinement.
La population française est énormément présente sur les réseaux sociaux. Tik-Tok a connu un véritable boom et, au final, même les plus anciens ont découvert les bienfaits de ces médias pour garder le contact.
Stanislas Lucien : Nous avons interrogé nos clients et partenaires, pour savoir ce qu'ils pensaient de notre travail.
Les résultats sont assez satisfaisants, mais nous en avons conclu qu'il était important pour nous de nous repositionner et changer l'identité de l'agence. Nous devions nous affirmer en tant qu'experts du digital dans le tourisme.
TourMaG.com - La crise liée au COVID-19 a t-elle été porteuse de nouvelles opportunités ?
Stanislas Lucien : Je vois moins d'opportunités que des nouveaux besoins qui surgissent chez les acteurs du tourisme. Nous remarquons de plus en plus l'importance des réseaux sociaux suite au confinement.
La population française est énormément présente sur les réseaux sociaux. Tik-Tok a connu un véritable boom et, au final, même les plus anciens ont découvert les bienfaits de ces médias pour garder le contact.
"Tous les influenceurs ont eu un bond de leurs statistiques de 30% durant le confinement..."
TourMaG.com - Est ce ce que boom des réseaux sociaux a été porteur pour les blogueurs et influenceurs ?
Stanislas Lucien : Tous les influenceurs ont eu un bond de leurs statistiques de 30% durant le confinement, et les effets sont encore palpables maintenant.
Tout en étant chez eux, ils ont pu aussi toucher des publics qui ne les suivaient pas forcément, comme Sissy Mua qui a littéralement explosé tous ses chiffres, avec des lives chaque soir.
Pendant cette période, d'autres en ont profité pour explorer des nouveaux concepts comme "voyagez depuis chez soi" comme Jessica avec son blog "mes ptits bouts du monde" avec des challenges pour refaire des photos de voyage depuis son logement.
TourMaG.com - Comment avez-vous vu évoluer l'avis des professionnels du tourisme sur ce genre de communication ?
Stanislas Lucien : Depuis quatre ans, les budgets de communication sur les réseaux sociaux sont de plus en plus importants, sauf qu'aujourd'hui le contenu est devenu roi.
TourMaG.com - Il reste toujours on imagine la question du retour sur investissement (ROI) ?
Stanislas Lucien : Le travail repose sur trois piliers marketing : faire connaître, faire aimer et faire agir.
Dans le cadre des deux premiers, nous parlons du retour sur engagement (ROE) et pour le dernier axe, nous parlons alors du retour sur investissement (ROI, ndlr).
Quand un acteur du tourisme arrive chez nous, il est nécessaire de savoir dans quelle étape il se situe. Si nous faisons face à une entreprise très peu connue, nous parlerons alors de ROE,nous devons cibler pour savoir où elle se trouve sur le marché pour qu'elle comprenne comment arriver au ROI.
Autant les destinations n'ont pas besoin de ROI à priori, autant quand il s'agit d'un distributeur, ils veut tout de suite un retour sur investissement avant même de penser à son image de marque ou employeur.
Le problème que nous avons aujourd'hui c'est que tout le monde veut communiquer, mais personne ne sait comment.
Stanislas Lucien : Tous les influenceurs ont eu un bond de leurs statistiques de 30% durant le confinement, et les effets sont encore palpables maintenant.
Tout en étant chez eux, ils ont pu aussi toucher des publics qui ne les suivaient pas forcément, comme Sissy Mua qui a littéralement explosé tous ses chiffres, avec des lives chaque soir.
Pendant cette période, d'autres en ont profité pour explorer des nouveaux concepts comme "voyagez depuis chez soi" comme Jessica avec son blog "mes ptits bouts du monde" avec des challenges pour refaire des photos de voyage depuis son logement.
TourMaG.com - Comment avez-vous vu évoluer l'avis des professionnels du tourisme sur ce genre de communication ?
Stanislas Lucien : Depuis quatre ans, les budgets de communication sur les réseaux sociaux sont de plus en plus importants, sauf qu'aujourd'hui le contenu est devenu roi.
TourMaG.com - Il reste toujours on imagine la question du retour sur investissement (ROI) ?
Stanislas Lucien : Le travail repose sur trois piliers marketing : faire connaître, faire aimer et faire agir.
Dans le cadre des deux premiers, nous parlons du retour sur engagement (ROE) et pour le dernier axe, nous parlons alors du retour sur investissement (ROI, ndlr).
Quand un acteur du tourisme arrive chez nous, il est nécessaire de savoir dans quelle étape il se situe. Si nous faisons face à une entreprise très peu connue, nous parlerons alors de ROE,nous devons cibler pour savoir où elle se trouve sur le marché pour qu'elle comprenne comment arriver au ROI.
Autant les destinations n'ont pas besoin de ROI à priori, autant quand il s'agit d'un distributeur, ils veut tout de suite un retour sur investissement avant même de penser à son image de marque ou employeur.
Le problème que nous avons aujourd'hui c'est que tout le monde veut communiquer, mais personne ne sait comment.
"Dès mars...nous leur avons conseillé de créer une production France"
TourMaG.com - Quels discours avez-vous tenus auprès de vos clients durant cette crise ?
Stanislas Lucien : Nous leur avons conseillé de ne pas perdre le fil, de fidéliser et de réfléchir à de nouveaux concepts de communication pour la sortie de crise.
Dès mars, nous leur avons dit que quoiqu'il arrive une fois le confinement passé, la communication serait axée sur la France, donc nous leur avons conseillé de créer une production France.
Nous sommes aussi là pour les aider sur le type de production à mettre en place, les tendances sur le web pour être au coeur des aspirations des clients.
TourMaG.com - Quel bilan faites-vous de la reprise ?
Stanislas Lucien : Sur la partie engagement des communautés, quel que soit le réseau ou la page, les abonnés ont clairement envie de partir en voyages.
Nous recevons de plus en plus de questions sur les réouvertures des frontières, donc la demande est clairement attentive. Nous constatons que les engagements sont nettement supérieurs que par le passé. La reprise sera difficile et longue.
Toutefois, nous sentons que le retour à la vie normale est proche, que les gens ont une grande envie de souffler. Le tourisme repartira fortement dès que le ou les gouvernements feront des annonces officielles.
Stanislas Lucien : Nous leur avons conseillé de ne pas perdre le fil, de fidéliser et de réfléchir à de nouveaux concepts de communication pour la sortie de crise.
Dès mars, nous leur avons dit que quoiqu'il arrive une fois le confinement passé, la communication serait axée sur la France, donc nous leur avons conseillé de créer une production France.
Nous sommes aussi là pour les aider sur le type de production à mettre en place, les tendances sur le web pour être au coeur des aspirations des clients.
TourMaG.com - Quel bilan faites-vous de la reprise ?
Stanislas Lucien : Sur la partie engagement des communautés, quel que soit le réseau ou la page, les abonnés ont clairement envie de partir en voyages.
Nous recevons de plus en plus de questions sur les réouvertures des frontières, donc la demande est clairement attentive. Nous constatons que les engagements sont nettement supérieurs que par le passé. La reprise sera difficile et longue.
Toutefois, nous sentons que le retour à la vie normale est proche, que les gens ont une grande envie de souffler. Le tourisme repartira fortement dès que le ou les gouvernements feront des annonces officielles.
TourMaG.com - Avez-vous eu de bons échos suite à votre conseil de créer une production France ?
Stanislas Lucien : Je n'ai pas l'impression que les acteurs se soient massivement orientés vers une production France, alors que c'était potentiellement la meilleure des opportunités.
Eden Tour et Asia se sont lancés, mais ce sont à peu près les seuls.
Les EDV ont lancé une campagne importante sur la destination, pour inciter les voyageurs à se rapprocher de leur agent de voyages pour créer des vacances en France, mais je n'ai pas vu d'acteur communiquer dessus.
Après je doute que notre industrie soit prête à conquérir une clientèle locale, à l'aide des réceptifs Français. Nous pouvons nous demander aussi pourquoi aucun réceptif ne s'est vraiment positionné sur cette opportunité de créer des séjours franco-français.
Stanislas Lucien : Je n'ai pas l'impression que les acteurs se soient massivement orientés vers une production France, alors que c'était potentiellement la meilleure des opportunités.
Eden Tour et Asia se sont lancés, mais ce sont à peu près les seuls.
Les EDV ont lancé une campagne importante sur la destination, pour inciter les voyageurs à se rapprocher de leur agent de voyages pour créer des vacances en France, mais je n'ai pas vu d'acteur communiquer dessus.
Après je doute que notre industrie soit prête à conquérir une clientèle locale, à l'aide des réceptifs Français. Nous pouvons nous demander aussi pourquoi aucun réceptif ne s'est vraiment positionné sur cette opportunité de créer des séjours franco-français.