Tunisie : la taxe de sortie sera supprimée le 31 août 2015

De retour de Tunisie ces derniers jours, plusieurs touristes font part de leur mécontentement.

En cause : la taxe de sortie de 30 dinars tunisiens qu'ils ont dû payer au moment de quitter le pays, alors qu'elle est censée avoir été supprimée par les autorités locales.

"L'annonce de la suppression de cette taxe en juillet 2015 par la ministre du Tourisme de Tunisie avait alors été relayée par les agences de voyages auprès de leurs clients, explique Richard Soubielle, vice-Président du SNAV.

Ceux qui ont appris qu'ils devraient finalement s'en acquitter ont donc été logiquement surpris. Il y a une incompréhension sur ce sujet".

Du côté du bureau parisien de l'Office National du Tourisme Tunisien (ONTT), on nous confirme que "pour le moment, la taxe de sortie reste en vigueur en Tunisie."

Après l'annonce de la ministre du Tourisme, des discussions en vue de la disparition de ce timbre de solidarité ont bien été engagées.

Mais, d'autres ministères sont concernés par la mesure. C'est le cas notamment de celui de l’Économie et des Finances.

En fait, la disparition de la taxe de sortie de Tunisie doit être actée par un article spécifique de la loi des finances complémentaire. Celle-ci vient d'être votée et l'article 36, entré en vigueur le 1er octobre 2014, abrogé. Tous les feux sont donc désormais au vert.

Et la taxe de sortie sera supprimée le 31 août 2015, confirment à la fois le bureau français de l'ONTT et le ministère tunisien du Tourisme.

Les services de ce dernier doivent, en effet, adresser une circulaire d'application en ce sens dans les jours qui viennent.

En attendant, les touristes étrangers doivent toujours payer l'équivalent de 13 euros - avec environ 2 euros de frais en cas de paiement par carte bancaire - pour quitter le sol tunisien après leurs vacances.

Ce dont se désolent certains professionnels du tourisme locaux. "La situation est déjà assez compliquée actuellement. Il est absurde de faire payer en plus les voyageurs qui viennent chez nous", déplore ainsi un hôtelier.

Surtout que, d'après les témoignages que nous avons reçus sur le sujet, plusieurs établissements du pays sont en rupture de stock du fameux timbre de solidarité. Leurs clients doivent donc le trouver par leurs propres moyens avant de passer la douane.

Les points de vente ne manquent généralement pas, mais cela peut parfois poser problème selon les heures de départs. Certains touristes se sont heurtés à de très longues files d'attente. D'autres, qui partaient tôt le matin, se sont retrouvés face à des guichets fermés.

"Cela ajoute au désordre et laisse une mauvaise impression aux touristes qui, malgré les problèmes de la destination, ont souhaité la soutenir en y venant", regrette Richard Soubielle.

Un problème qui sera donc réglé d'ici la semaine prochaine !