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UFC Que Choisir : "Nous demandons la suspension de l'ordonnance, qu'elle n'ait plus aucune valeur légale..."

Interview de Raphaël Bartlome, directeur juridique de l'UFC-Que Choisir


Dans le tourisme, le calme n'est que relatif et ne s'installe pas dans la durée. Fin mars 2020, l'UFC-Que Choisir optait pour une position de consensus dans le cadre de l'ordonnance. 4 mois plus tard, l'association de défense des consommateurs contre-attaque. L'équipe chargée de créer la commission avec les EDV et le SETO, a claqué la porte des négociations et attaque l'ordonnance. Autrefois complaisante, l'UFC-Que Choisir se veut offensive à l'encontre des agences de voyages et cela pourrait faire très mal. Rencontre avec Raphaël Bartlome, le directeur juridique de l'UFC-Que Choisir.


Rédigé par le Lundi 6 Juillet 2020

"Nous avons été menés en bateau, au bout d'un moment il faut se souvenir que l'industrie fonctionne grâce aux voyageurs" selon Raphaël Bartlome, directeur juridique de l'UFC-Que Choisir - Crédit photo : Depositphotos @Olly18
"Nous avons été menés en bateau, au bout d'un moment il faut se souvenir que l'industrie fonctionne grâce aux voyageurs" selon Raphaël Bartlome, directeur juridique de l'UFC-Que Choisir - Crédit photo : Depositphotos @Olly18
TourMaG.com - Nous avions échangé, il y a quatre mois concernant l'ordonnance vous aviez l'air d'être dans le consensus. Pourquoi attaquer maintenant ?

Raphaël Bartlomé :
Ce qui se passe n'est une surprise pour personne.

Pour nous le dispositif de l'ordonnance n'était acceptable que s'il y avait une commission permettant aux populations fragiles, les plus en difficulté et à risques, d'obtenir un remboursement anticipé.

Nous savions que l'ordonnance était légalement bancale, mais elle engageait la survie du secteur.

La commission chargée de statuer sur les cas les plus difficiles n'était pas inscrite dans l'ordonnance, mais nous avions eu l'engagement des syndicats du tourisme de constituer cette instance.

Sauf que cette commission, nous ne l'avons jamais vu. Nous sommes revenus auprès de nos interlocuteurs, pour connaître l'avancement de sa création.

Au bout de trois mois, ne voyons rien venir alors que nous avions joué le jeu pour expliquer l'ordonnance auprès des consommateurs. Sauf que cette commission ne peut être crédible quand elle met 6 mois à traiter un dossier.

Nous avons donc commencé à négocier. Nous avions créé un formulaire alors que les syndicats proposaient l'envoi d'un simple mail. Nous avions même construit les modèles de réponses. Puis pour qu'elle ne soit pas fantomatique, il fallait que certaines situations donnent lieu à un remboursement automatique.

Les négociations se sont embourbées et se sont soldées par une fin de non-recevoir, avec une proposition non réaliste.

Cette commission est un échec. Elle n'est pas mort-née, car elle n'est même pas née...

TourMaG.com - Vous connaissez le contexte économique du secteur qui pourrait ne jamais se relever d'une telle attaque...

Raphaël Bartlomé :
Vous savez, nous sommes restés à la table des négociations, alors que nous savions que l'ordonnance n'était pas bonne légalement.

Si nous voulions être dans l'excès, nous l'aurions été depuis le début, mais ce n'était pas le cas.

Il ne faut pas oublier, que le secteur a bénéficié de 3 milliards d'euros d'aides directes, sans compter le chômage partiel et ensuite Les Entreprises du Voyage (EDV) annonce que les avoirs représentent 500 millions.

C'est bien, car il faut soutenir le tourisme, mais de l'autre côté, ils n'ont pas joué le jeu avec la commission. Attaquer l'ordonnance n'est pas simple, nous le faisons avec gravité.

Nous prenons acte que la commission est terminée, donc l'ordonnance est terminée aussi.

"Nous avons été menés en bateau, l'industrie fonctionne grâce aux voyageurs"

TourMaG.com - Pour revenir sur les points d'achoppement, les syndicats n'ont pas mis les moyens pour que la commission soit réellement efficace ? Et il y avait un désaccord sur les critères d'éligibilité ?

Raphaël Bartlomé :
Au départ, quand on vous dit qu'une commission sera créée à l'aide d'une simple adresse mail dédiée, il y a de quoi se poser des questions.

Imaginons s'il n'y a que 25 000 personnes à saisir la commission ( je peux vous dire que c'est une fourchette très basse), comment vous gérez ce travail avec une seule personne ?

Vous n'avez pas d'accusé de réception, vous ne savez pas quelles informations sont nécessaires pour traiter le dossier, etc.

A ce niveau nous sommes intervenus en apportant l'expertise que nous pouvons avoir.

Face à l'avalanche de demandes, il fallait nécessairement une démarche industrielle et automatique pas pour l'intégralité des critères, mais certains devaient l'être.

Nous ne sommes pas des ayatollahs, en demandant un remboursement automatique pour tous.

Pour créer de la réassurance, il fallait que quelques situations soient automatiquement remboursées, sans que ce soit tout le monde juste les personnes les plus à risques ou ayant peur.

Nous avons été menés en bateau, au bout d'un moment il faut se souvenir que l'industrie fonctionne grâce aux voyageurs.

Recours ou pas, l'ordonnance doit être retouchée par le gouvernement, la Commission européenne l'a demandé. Nous ne pouvions juste pas cautionner une telle situation avec cette commission fantôme.

TourMaG.com - Quand vous attaquez l'ordonnance, c'est pour cadrer la création de la commission ? Que réclamez-vous ?

Raphaël Bartlomé :
Concernant la commission, c'est terminé. Nous ne ferons jamais partie de celle-ci.

Nous demandons que l'ordonnance soit suspendue, qu'elle n'ait plus aucune valeur légale.

D'ailleurs elle n'a aucune valeur légale, la Commission européenne vient de le notifier, notre recours va accélérer les choses.

Il faut remettre à plat l'ordonnance. Avec l'effet multiplicateur des mesures prises pour aider le tourisme, ce sont plus de 8 milliards d'aides qui ont été accordées par le gouvernement, contre 500 millions d'avoirs.

Tout l'écosystème a besoin de voyageurs, il ne faut pas oublier les voyageurs qui ont subi le bon à-valoir, la réassurance est indispensable pour le tourisme.

TourMaG.com - Vous souhaitez que la décision soit rétroactive par rapport à l'ensemble des avoirs délivrés ?

Raphaël Bartlomé :
Le gouvernement doit nécessairement adopter une nouvelle ordonnance, un peu à l'image des Belges qui l'ont modifié le 13 mai.

N'ayant jamais été légale, elle a potentiellement un effet rétroactif. Un peu à l'image des vols secs, le bon à-valoir doit être valorisé.

Quitter la table des négociations n'est pas un caprice de notre part, nous avons donné des heures et de la sueur, nous ne sommes pas dupes.

"Il ne faut pas seulement ajouter un patch à l'ordonnance, mais tout revoir"

TourMaG.com - Vous n'avez pas l'air décidé à revenir à la table des négociations, mais jusqu'où peut aller votre action ?

Raphaël Bartlomé :
Il ne faut pas seulement ajouter un patch à l'ordonnance, mais il faut tout revoir.

L'ensemble des acteurs et l'Etat doivent se re-pencher sur le système, pas seulement les professionnels du tourisme.

TourMaG.com - Vous citiez les 3 milliards d'aides, mais vous n'êtes pas sans savoir que ce sont des prêts pas une aide directe, mais aussi que les 500 millions ne sont pas compris dans ce montant. Si jamais une partie des bons à-valoir est remboursée, vous vous doutez bien que cela va fragiliser bon nombre d'acteurs...

Raphaël Bartlomé :
Je comprends, quand je dis cela, je ne dis pas qu'il faille piocher 500 millions dans les 3 milliards.

Cette épine ne peut pas être camouflée par une commission fantôme, après il faut trouver une solution, peut être que le prochain gouvernement devra régler cela.

Notre démarche et celle de la Commission européenne sont les mêmes, il faut revoir les choses dans le cadre légal.

Il est indispensable de reconstruire l'ordonnance, sans faire tomber des pans entiers de l'économie. Nous avons tenté pleinement, nous avons joué le jeu, nous sommes fréquentables, maintenant ce n'est pas à nous de régler le problème.

TourMaG.com - Pour Jean-Pierre Mas, les discussions ont bloqué sur le cas des divorces et aussi pour un remboursement automatique des séjours des personnes âgées de plus de 60, puis de plus de 70 ans. Qu'en dites vous ?

Raphaël Bartlomé :
Les divorces... c'est de la foutaise. Dans mon premier tableau, ils y figuraient, mais il y avait des considérations très techniques, donc nous l'avons enlevé.

Concernant les 60 ans, je ne sais pas d'où ça sort, car ça n'a pas de sens.

Si on se souvient bien, Emmanuel Macron avait parlé d'un âge pivot à partir duquel nous devions être plus attentifs, puis cette catégorie est devenue un terme plus large : les populations à risques.

Nous avons essayé de faire comprendre qu'il fallait prendre en compte l'âge et la peur, avec une cohérence face à des situations légitimes.

Nous nous sommes dit que pour ceux qui ont peur et qui ont 70 ans et plus, il était nécessaire de rembourser automatiquement.

Caricaturer en disant que l'ensemble des plus de 60 ans et les divorcés doivent être remboursés, ça n'a pas de sens.

En plus, nous parlions seulement des consommateurs qui auraient demandé le remboursement, pas de tous les dossiers.

TourMaG.com - Donc cette question d'âge était bien réelle ?

Raphaël Bartlomé :
Oui, ce n'est pas pour discriminer ceux qui ont 69 ans, car ils auraient pu faire une demande à la commission.

Nous voulions une instance qui puisse traiter 70 ou 80 des dossiers automatiquement, puis que nous nous concentrions sur les 20% restants.

Nous demandions un dispositif automatique qui rembourse les personnes qui le demanderaient selon leur âge, en prenant en compte notamment la notion officielle de personnes à risque.

La définition parlait des plus de 65 ans, mais nous ne sommes pas fous, nous étions prêts à prendre en compte des personnes un peu plus âgées.

"Nous sommes sur la même vision que celle de la Commission européenne"

TourMaG.com - Jusqu'où êtes-vous prêts à aller concernant la réécriture de l'ordonnance ?

Raphaël Bartlomé :
Nous sommes sur la même vision que celle de la Commission européenne.

Il y a une logique globale à respecter, nous devons regarder les moyens pour la faire respecter.

L'instance nous dit qu'un avoir est remboursable dans les 12 mois, quelle que soit sa durée et un avoir ne s'impose pas.

Cela ne sera pas facile, mais nous serons attentifs sur le respect de la grille de lecture donnée par la Commission européenne.

TourMaG.com - Votre position est forte. Aujourd'hui, si même 30% des clients demandent un remboursement, les dépôts de bilan seront nombreux...

Raphaël Bartlomé :
Je comprends, mais l'Etat est coincé.

Nous allons devoir organiser cela en fonction de l'avis de la Commission européenne. Il existe sans doute des marges de manœuvre.

Les consommateurs se sont sortis enfermés par l'avoir, puis il faut savoir aussi que tout n'est pas beau dans le secteur du tourisme, avec des acteurs immondes qui facturent 100% de frais, pour imposer l'avoir.

Tout n'est pas beau. Je ne pense pas que le gouvernement voudra qu'il y ait des sanctions financières à son encontre, ce n'est pas le bon moment.

Nous avons fait un pas, tout en prenant en compte l'effet systémique que pouvait avoir l'épidémie, après à l'Etat de jouer son rôle.

"...mener une action de groupe ce serait dommage d'en arriver là, ce serait délétère"

TourMaG.com - Vous serez donc moins cléments en cas de réécriture de l'ordonnance ?

Raphaël Bartlomé :
Le constat est amer, mais il s'impose. Dans un premier temps, nous avons été cléments et nous avons eu l'impression d'avoir été instrumentalisés.

Nous voulions une réponse constructive, mais nous avons dit stop, car on se moque de nous.

TourMaG.com - Si jamais votre action devant le Conseil d'Etat n'aboutit pas, pourriez-vous mener une action collective devant les tribunaux ?

Raphaël Bartlomé :
L'action devant le Conseil d'Etat va nécessairement marcher.

Après concernant l'action de groupe, attendre qu'un juge ordonne le remboursement par un professionnel, je pense que la confiance et la réassurance ne seront pas rétablies comme ça.

Les deux parties vont se regarder en chien de faïence et nous risquons un divorce, ce serait dangereux pour les acteurs du tourisme.

S'il devait y avoir ce type d'action, ce serait...

TourMaG.com - (...) ce serait mortel pour l'industrie ?

Raphaël Bartlomé :
Oui ce ne serait pas seulement mortel au niveau financier, mais en termes d'image aussi.

Nous voulions les aider à se relever avec la commission, mener une action de groupe ce serait dommage d'en arriver là, ce serait délétère.

S'il faut en arriver là, ce serait un champ de ruines. Aujourd'hui, nous attendons une intervention de l'Etat, et il le fera, avant de se poser la question de l'action collective.

"Nous avons toujours cherché l'équilibre..."

TourMaG.com - D'autres acteurs vont à l'encontre des directives européennes, comme les compagnies aériennes, quel regard portez-vous sur elles ?

Raphaël Bartlomé :
Nous avons assigné 20 compagnies et nous nous rendons compte que chacune met en ligne son formulaire de remboursement.

Petit à petit, elles le font, en catimini. Pour l'instant la Commission européenne ne s'est pas concentrée sur l'aérien, mais les agences de voyages.

C'est à l'Etat de bouger dans l'application du cadre réglementaire, mais pour l'instant, il est aux abonnés absents, ce n'est pas pour ça que nous allons abandonner.

TourMaG.com - Pour terminer quel message souhaiteriez-vous adresser aux acteurs du tourisme ?

Raphaël Bartlomé :
Nous avons toujours cherché l'équilibre, nous n'avons jamais été jusqu'au-boutistes, sauf que les professionnels du tourisme n'ont jamais voulu atteindre cet équilibre.

Il y a tellement de choses que je ne peux pas vous dire...nous prenons acte, dans tous les cas, ils ne nous reverront plus...

Romain Pommier Publié par Romain Pommier Journaliste - TourMaG.com
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Commentaires

1.Posté par thomas le 07/07/2020 07:53 | Alerter
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Ou comment euthanasier une profession après l’avoir placée en soins palliatifs…
L’échec des négociations est une catastrophe dans laquelle tout le monde va perdre. Concrètement, à ce jour, les agences de voyages récupèrent des bouts de papier auprès de leurs fournisseurs et vont devoir rembourser leurs clients en monnaie sonnante et trébuchante. Le tout avec une activité nulle ou quasi nulle pour les plus chanceux. Elles n’ont donc AUCUNE chance de survivre et ce même en ayant la possibilité de se surendetter avec les PGE ou de faire appel au chômage partiel. L’ordonnance, tricotée dans l’urgence, valait ce qu’elle valait et pouvait être considérée à juste titre comme une bombe à retardement mais elle avait le mérite d’exister et de laisser une infime chance à tous les acteurs en présence de limiter la casse (casse qu’il y aurait eu de toutes façons à horizon 18 mois, mais elle aurait été moindre en cas de reprise réelle de l’activité).
Les consommateurs seront perdants dans la mesure où, pour récupérer leur mise, ils vont devoir s’adresser aux garants financiers une fois les faillites constatées. Bon courage avec l’APST qui n’a plus que ses yeux pour pleurer… Groupama n’est pas un enfant de cœur et fera certainement tout son possible pour décaisser le moins et le plus tard possible… dieu merci, Schneider n’exerce plus…Les plus chanceux et procéduriers récupèreront leur argent un jour, mais ce sera dans des années au bas mot.
Les gérants d’agence de voyages vont perdre leur travail et leurs biens immobiliers qu’ils avaient mis en garantie auprès de ces garants financiers. C’est un lourd tribu à payer, sont-ils responsables du fait qu’on leur ait interdit de travailler pour des raisons sanitaires ?
Le bon sens qui a prévalu lors des négociations qui ont abouti à l’ordonnance n’a plus cours. Les consommateurs se réfugient derrière le cadre légal pré-crise qui leur était très/trop favorable mais qui n’était pas du tout adapté à ce qui s’est passé, la machine n’était pas programmée pour s’arrêter brutalement un jour. Les professionnels ont essayé de se sauver les miches comme ils ont pu et certains ont certainement dû, il est vrai, adopter des comportements pour le moins douteux. Mais il faut aussi entendre que, depuis mi-février, c’est la loi de la jungle entre les différents acteurs de la chaîne (compagnies aériennes, hôteliers, assureurs…) et qu’ils se sont retrouvés pris à la gorge quasi du jour au lendemain. Cela n’excuse pas tout mais doit être pris en considération.
C’est tout simplement triste. La bienveillance est une valeur désuète, le « nouveau monde » n’en a cure.

2.Posté par MOUAIS le 07/07/2020 09:06 | Alerter
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En tout cas, c'est tout bon pour les cotisations.
L'UFC doit s'en frotter les mains....

3.Posté par Eastwood Bob le 07/07/2020 09:08 | Alerter
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D'accord avec eux, et je dis ça en tant que professionnel du secteur. En tant que TO cette ordonnance est de toute façon un couvercle sur la marmite...Allez les agences, hop hop hop on rembourse..

4.Posté par Frédéric le 07/07/2020 10:26 | Alerter
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Cette ordonnance a le mérite de préserver ce secteur, et tout le secteur direct et indirect du tourisme.
On aurait bien sûr pu rembourser les clients.
Cela aurait peut être été possible si seulement les compagnies aérienne, les hôtels, restaurants, guides, autocaristes, etc. a qui nous avions versés des acomptes aient pu ou même voulu nous les rembourser.
Ce qui n'est pas le cas.
Donc nous aurions été les seules victimes de cette crise. Soyons sérieux!
Nous avions dès le 1er jour de cette crise, bien avant l'ordonnance, proposé un report à nos clients qui pour plus de 90% l'ont acceptés, comprenant que nous n'étions en aucun cas responsables de cette situation. Les 10% restants ont été remboursés.
Si nous avions dû rembourser 100% de nos clients. Nous n'existerions plus ou si, en licenciant tout ou partie de notre personnel. Car au delà des prestataires, des clients, de l'entreprise, il y a également nos salariés et leurs familles à protéger.
Ne nous trompons pas, ce n'est pas l'année 2020 qui est fichue, c'est également 2021, car il y a peu de chance que les clients qui devaient partir en 2020 et que l'on a reportés en 2021 partent deux fois en 2021.
Maintenant, à savoir si il y a des abus et que ceux là doivent être combattus, c'est une évidence. Mais la plupart des professionnels du tourisme ne sont pas concernés,
J'invite donc les autorités, le gouvernement, les associations de consommateurs à traquer ces sociétés.
Laisser les professionnels que nous sommes, attentifs à nos clients, attentifs à nos prestataires, attentifs à nos salariés à travailler sereinement tant que possible, sachant que cette période ne permet pas toujours la sérénité et de reconstruire l'avenir.

5.Posté par Alice le 07/07/2020 11:43 | Alerter
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Demander la suspension de l'ordonnance signe tout bonnement l'arrêt de mort des agences de voyages et des voyagistes.
UFC Que Choisir n'a, à prioiri, pas compris ou ne veut pas comprendre les difficultés actuelles.
Alors que la France entière était en confinement, seules les agences de voyages et voyagistes tentaient de trouver des solutions pour rapatrier leurs clients alors que les compagnies aériennes et les ambassades avaient tout simplement fermé leurs bureaux. Depuis le mois de mars, les agences se débattent avec les compagnies pour obtenir les remboursements. Les remboursements automatisés ont été suspendus et les demandes manuelles (DAR) ont alors été actionnées. Mais celles-ci ne sont pas traitées par les compagnies suite problème de trésorerie ou de personnel au chômage.
Donc lire que, depuis l'action de UFC Que choisir, les formulaires ont été insérés par les compagnies est juste une hérésie !! Faire remplir des formulaires, si ceux-ci ne sont pas suivis par les compagnies, n'a aucun sens.
Les agences de voyages ne sont pas malhonnêtes. Nombre d’entre elles préféreraient rembourser leurs clients avec qui elles ont un lien fort commercial mais comment faire si elles n'ont pas récupéré l'argent auprès des compagnies aériennes !!!
UFC Que Choisir se trompe de cible et ferait mieux de redoubler leur action auprès des compagnies pour les faire réellement plier plutôt que d’agir contre les agences respectueuses qui travaillent sous l’ordonnance décidée par notre gouvernement. A moins que la cible des compagnies aériennes soit plus compliqué à attaquer que les agences de voyages….
Une agence bien désabusée et écœurée par une telle situation…

6.Posté par +1 pour Alice le 07/07/2020 12:05 | Alerter
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Tout est dans le pseudo

7.Posté par mille sabords le 07/07/2020 13:07 | Alerter
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Tristes constats...
l 'EVD et nos Instances Officielles de sont trompées d'action dès le mois de mars..
L'ordonnance du Gouvernement ne tiendra pas devant le conseil d'Etat; elle n'a aucune valeur juridique il est regrettable que les avocats de la chambre syndicale des agences de voyages aient omis de le dire sachant que Bruxelles veille aux droits des consommateurs pour l'avoir prouvé en imposant la garantie financière illimitée aux agences de voyages par une Directive qui a fait couler beaucoup d'encre.
Nous avions déjà raté le premier train ....

iIl y a comme un dysfonctionnement quelque part dans nos actions .

L'origine de la procédure des associations de consommateurs devant le conseil d'Etat est le ricochet du REFUS des Cies aériennes de rembourser les billets annulés non consommés aux agences de voyages comme l'explique Alice dans son commentaire.
Qui refuse de rembourser ,?
IATA dont environ 50% de ses membres ( cies aériennes) campent sur leurs positions de ne pas rembourser....
IATA qui les représente doit aussi jouer un rôle rôle dans le cadre de la pandémie, celui de faire respecter l 'équilibre dont parle l'UFC..
Il est aberrant que ce soit l' UFC qui ait assigné 20 cies aériennes qui ont mis aussitôt en place le remboursement (??)
Pourquoi aux USA les cies aériennes ont elle toutes remboursé les billets( y compris Air France) sous la pression du ministère du transport intransigeant??
Nous avons bien un ministère des transport au sein duquel officie un certain Jb Djebbari bien connu de l'APST...Jean-Baptiste Djebbari nommé ministre délégué chargé des Transports.....

8.Posté par ravat13 le 07/07/2020 14:09 | Alerter
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Les a valoir ne sont pas interdits. C'est de les imposer sans proposer le remboursement qui l'est. Pour que le client le choisisse, il faut l'assortir d'un avantage (forte majoration) et une garantie réelle.

9.Posté par Yves Brossard le 07/07/2020 17:27 | Alerter
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J’ai le sentiment que l’UFC néglige certains aspects des problèmes posés par la question des remboursements.

En ma qualité d’hôtelier, je ne peux qu’observer que les OTA ont outrepassé leurs droits en remboursant des séjours sans l’accord des hôteliers, alors que les séjours réservés étaient non annulables et non remboursables. Je n’ai pas connaissance, jusqu’à preuve du contraire, que l’UFC ait pris en considération cette situation et ait communiqué en direction des consommateurs sur le fait qu’en droit ces remboursements n’étaient pas dus aux clients.

Si l’UFC entend agir sur le fondement du droit pur, elle doit aussi traiter cette question. L’ignorer mettrait en évidence une forme de partialité contestable.

L’UFC invoque dans son argumentaire la position de la Commission européenne ; j’admettrais volontiers la prise en compte de l’avis de la Commission européenne à condition qu’en qualité d’hôtelier je dispose d’un moyen d’action directe devant une instance judiciaire européenne pour contester, si nécessaire, la position exprimée par la Commission.

Invoquer, sans le prouver, et sans utiliser un conditionnel, 8 milliards € d'aides qui auraient été accordées par le gouvernement, est un abus de communication, sinon une « fake news ».

Invoquer le dispositif de chômage partiel comme une aide aux entreprises, c’est un abus de langage, car il s’agit en réalité d’une aide aux salariés, qui ont été les privilégiés du dispositif gouvernemental.

Ignorer que le gouvernement s’est, jusqu’à présent, refusé à traiter la question de l’indemnisation des entreprises, est la question de fond.

La conséquence de ce refus de traitement de l’indemnisation a pris la forme de mesures palliatives mineures qui s’apparentent à un simple sauvetage, et non à une sauvegarde.

S’il y avait eu indemnisation des entreprises des industries touristiques, tous les acteurs auraient pu assumer leurs responsabilités. Là est la question, et l’UFC doit intégrer cette dimension globale. Ne traiter qu’une facette est insuffisant.

10.Posté par Oliv le 07/07/2020 18:44 | Alerter
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Les professionnels du tourisme ont pâtis malgré eux de la situation sanitaire mais ce n'est en aucun cas une raison pour que les consommateurs soient pris en otage de la sorte! Il ne faut pas oublier que pour une part d'entre eux ils sont également en difficulté voire sous l'eau suite aux conséquences sur l'emploi qu'à eu le covid !

11.Posté par Ludivine le 08/07/2020 15:15 | Alerter
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Je suis totalement d'accord avec les 10 commentaires précédents… mais pour revenir au message 10 d'Oliv, nous ne sommes pas sans ignorer qu'il y a une baisse du niveau de vie pour une grande majorité des citoyens, nous ne le savons que trop bien...nous sommes aussi impactés et violemment… Nous agences, voyagistes, autocaristes sommes confrontés à des centaines (voire des milliers pour certains) de dossiers… nous raisonnons donc en global, sur le cataclysme que pourrait générer l'abandon de l'ordonnance, endettement, faillite, chômage pour tous les employés, etc… à qui profitera "le crime", certainement pas aux consommateurs mais au super lobbys de l'industrie touristique avec les compagnies aériennes en premier lieu…
Comment, alors que depuis mars, il n'y a pas de revenu qui rentre et que nous avons de l'argent bloqué auprès des compagnies aériennes, des prestataires divers, des réceptifs, que nous travaillons triplement sur les dossiers pour je vous le rappelle ne pas être rémunéré, comment pourrions nous proposer un avoir plus intéressant que le remboursement??? où prend on cet argent??
nous avons travaillé pour faire les propositions aux clients et qu'ils s'inscrivent; nous avons du annuler et travailler sur les nouveaux protocoles à mettre en place (courrier d'annulation, bon à valoir, nouvelle proposition au même prix alors que c'est quasi impossible), dans le meilleur des cas, les clients se reportent, nous devons les inscrire à nouveau, faire toutes les modifications auprès de nos partenaires, être 2 fois plus vigilants car les CGV de nos partenaires ont changé...ce triple travail pour n'être payé qu'une seule fois...et ceci dans un climat anxiogène où nous nous faisons en plus accuser d'être "malhonnête" et les favorisés de l'état...j'aimerai bien savoir si ces personnes qui nous critiquent seraient prêtes à passer le triple de temps au travail pour gagner la même chose… personne ne le dira, et nous sommes encore le dindon de la farce car beaucoup de gens ont conservé un salaire pendant cette crise en ne faisant que le tiers de leur travail habituel!! qui se fiche de qui???

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