TourMaG.com, le média spécialiste du tourisme francophone

logo TourMaG  




Ultramarina : ''En avril 2000 la Malaisie n’était pas formellement déconseillée par le Quai d’Orsay''

Entretien avec Gérard Carnot, directeur général de Ultramarina


Ultramarina condamnée et c’est bien toute la profession qui est touchée ! Le jugement du tribunal de grande instance de Paris qui condamne le voyagiste à verser un million d’euros aux trois anciens otages de Jolo démontre les dangers et les outrances qui menacent la profession.


Rédigé par Propos recueillis par Michèle Sani le Jeudi 8 Juin 2006

Ultramarina : ''En avril 2000 la Malaisie n’était pas formellement déconseillée par le Quai d’Orsay''
Ce jugement impose plus que jamais cette révision de la loi de 1992 dont on parle tant dans les instances professionnelles mais qui ne bouge pas d’un iota. L’article 23 responsabilise « de fait » la profession. Jusqu’où iront les responsabilité des agents de voyages et jusqu’où les compagnies d’assurances les suivront-ils ? Les questions restent en suspens.

TourMaG.com. Comment avez-vous réagi hier au jugement qui vous condamne à verser un million d’euros aux trois anciens otages de Jolo ?

Gérard Carnot.
"Cela fait plus de cinq ans que nous nous battons sur ce dossier avec Axa, notre compagnie d’assurance. Le jugement du tribunal est disproportionné par rapport à notre rôle d’agent de voyages. Je comprends le préjudice, l’angoisse de la détention de ces clients mais je conteste le fait de nous en faire porter la responsabilité.

En avril 2000 la Malaisie n’était pas formellement déconseillée par le Quai d’Orsay. Il n’y avait pas de cellule de veille sur les destinations à risques. Les ravisseurs venaient des Philippines. Personne ne pouvait prévoir les faits. C’est une destination qui est d’ailleurs toujours réclamée par la clientèle atypique que sont les plongeurs et programmée par les spécialistes de la plongée."

TM.com. Quelles seraient les conséquences pour votre entreprise si vous étiez amené à verser cette somme ?

G.C.
"Au moment où je vous parle je n’ai pas encore eu les dispositifs du jugement. Il est clair que nous n’avons pas les moyens de payer une telle somme et les conséquences seraient tout simplement dramatiques.

Nous serions obligés d’arrêter notre activité et de licencier notre personnel. Depuis le début Axa a considéré que cette prise d’otages pouvait être couverte par la RCI que nous avions souscrite. Le dossier est suivi par les avocats de la compagnie. Nous verrons ensemble la suite à donner."

TM.com. Ce jugement est très médiatisé depuis deux jours. Ne craignez-vous pas qu’il se traduise par une attitude de repli de la part de vos clients ?

G.C.
"Nous sommes revendus par les agences de voyages et nous revendons en direct. Je constate depuis vingt-quatre heures un véritable élan de solidarité de la part de nos confrères, des distributeurs, du SNAV, du CETO. Je crois que toute la profession est scandalisée par un tel jugement. Je reçois aussi beaucoup de mails et d’appels téléphoniques de nos clients directs qui nous témoignent leur soutien."

Lu 10778 fois

Notez

Commentaires
Du plus récent au plus ancien | Du plus ancien au plus récent

7.Posté par charly douglas le 09/06/2006 10:25 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Je nai qu'un mot à dire notre metier est vraiment en peril, où allons nous , comme aux us le client attaque pour rien et n'importe quoi/ J'imagine dans le futur que le client devra signer une lettre renonçant à tous recours contre l'agence de voyages ???

mon petit soutien de belgique
charly douglas

6.Posté par jp simeon le 09/06/2006 10:17 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
je pense, veronique qu'il n'y a pas de "toute petite voix d'agent de voyage"
il y a des voix d'agents de voyage qui ont toutes la même valeur, et qu'il y a également des voix d'autres professions, car demain, on va voir également condamner le pompiste pour avoir vendu de l'essence à un automobiliste qui a eu un accident.
La responsabilité des professionnels de tous secteurs doit être mieux définie.
Monsieur Sarkosi, quand on veut inciter les français à entreprendre, il faut que la justice ne puisse pas déborder et que l'état assume d'bord son rôle !!!

5.Posté par Makila Voyages - Sylvie Pons le 09/06/2006 10:12 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Bonjour
C est la première fois que je fais un mail pour apporter mon soutien - car hier à l annonce sur France Info de ce verdic - je suis restée sous le choc ! .

Notre metier est vraiment en peril

Veulliez noter que vous pouvez compter sur le soutien de Makila Voyages et que nous à votre disposition pour tout temoignage si neccessaire .

Nous sommes taxés si nous utilisons des mots comme Pedalo - Zodiac - Jaccuzi - etc. dans nos descriptifs, et fortement taxés - nous sommes responsables des compagnies aériennes que nous utilisons ...... ETC.. Ou allons nous ? Il n y aucun autre métier qui doit prendre à sa charge autant de risques.

Dans ces conditions même le plus serieux + le plus méticuleux organisateurs de voyage n est capable de faire son metier

Je n ai jamais participé à des manifestations sauf Une ( controle des Changes en France dans les années 1982) mais je pense qu'une mobilisation de toute la profession est nececsaire si le verdict n est pas changé
Sylvie Pons

4.Posté par veronique le 09/06/2006 09:52 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
une toute petite voix d'agent de voayge pour apporter mon soutien à Ultramarina et tous ces collaborateurs.

3.Posté par Danièle BONNETON le 09/06/2006 09:43 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Ce jugement est inacceptable ! Il n'y a plus de limite à la responsabilité des agences de voyages.... et bientôt on sera responsable d'un météorite tombé sur un client ! Il est plus facile de condamner une agence que les vrais responsables et leurs gouvernements.... D'autre part la position du Quai d'Orsay n'est pas toujours à mon avis ni claire ni objective....

2.Posté par j.p. Siméon le 09/06/2006 09:30 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
monsieur carnot, nous sommes avec vous.
Que nos instances, snav, ceto, cediv organisent le soutien et la lutte contre cette aberration, nous nous défendrons.
Le quai d'orsay a t il été appelé en garantie ?
Est-ce l'état, avec ses services de renseignement, ses ambassades (quel est le budjet petits fours?) qui doit savoir où se trouve le danger, ou l'agent de voyage de bourg les essonnes ?
L'état n'est il pas la pour nous protéger, éventuellement contre nous même ?

1.Posté par ALEXANDRE Jean-François Directeur du DITEX à Saint-Tropez le 09/06/2006 09:19 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
L'histoire d'Ultramarina ne doit pas être qu'un feu de paille, hyper médiatisé aujourd'hui, complètement oublié demain, comme c'est toujours le cas car la presse trouvera vite autre chose de plus croustillant à mettre en avant.
Ultramarina doit rester le sympbole de l'absurdité de la loi qui responsabilise les agences de voyages au delà du raisonnable.
Aussi, pour que l'inique mésaventure d'Ultramarina perdure dans les esprits et rappelle à tous qu'il faut absolument changer la loi, le DITEX accueillera bien volontiers le tour-operator, à titre gracieux, lors du prochain salon en mars 2007 à Saint-Tropez.

1 2

Dans la même rubrique :
< >

Dimanche 4 Décembre 2005 - 17:27 Taiwan se secoue les « puces » !





































TourMaG.com
  • Instagram
  • Twitter
  • Facebook
  • YouTube
  • LinkedIn
  • GooglePlay
  • appstore
  • Google News
  • Bing Actus
  • Actus sur WhatsApp
 
Site certifié ACPM, le tiers de confiance - la valeur des médias