Un bel été s’achève pour le transport aérien qui cependant n’échappera pas au blues de la rentrée... après l'annonce de Clément Beaune du renforcement, dans le budget 2024, de la taxe sur les billets d’avion pour financer les investissements dans le transport ferroviaire - DR
La saison est loin d’être finie, mais on peut d'ores et déjà et sans trop s'avancer, parler d’un nouvel été très solide pour le transport aérien.
À contre-courant de la torpeur estivale, il poursuit sa très forte dynamique et son retour vers un niveau d’activité égal, voire supérieur à la période pré-Covid.
Déjà, à la mi-mai, 250 000 vols avaient été enregistrés en une journée au-dessus de la planète par le site spécialisé « Flightradar ». Un record qui augurait une très forte activité estivale qui ne se dément pas.
Avec 3,2 millions de personnes, le nombre de passagers à destination ou au départ d'Orly a atteint en juillet 103,1% de son niveau de 2019.
Pour Roissy-Charles De Gaulle, la proportion était de 88,5%, avec 6,6 millions de passagers.
Côté constructeurs, les usines tournent à plein, et les commandes continuent d’affluer. Dans ce contexte plutôt favorable, petit récap' de l’été et de ce qu’il faudra suivre dans les mois à venir.
À contre-courant de la torpeur estivale, il poursuit sa très forte dynamique et son retour vers un niveau d’activité égal, voire supérieur à la période pré-Covid.
Déjà, à la mi-mai, 250 000 vols avaient été enregistrés en une journée au-dessus de la planète par le site spécialisé « Flightradar ». Un record qui augurait une très forte activité estivale qui ne se dément pas.
Avec 3,2 millions de personnes, le nombre de passagers à destination ou au départ d'Orly a atteint en juillet 103,1% de son niveau de 2019.
Pour Roissy-Charles De Gaulle, la proportion était de 88,5%, avec 6,6 millions de passagers.
Côté constructeurs, les usines tournent à plein, et les commandes continuent d’affluer. Dans ce contexte plutôt favorable, petit récap' de l’été et de ce qu’il faudra suivre dans les mois à venir.
Air France et ses concurrents en bonne forme et conquérants
Ben Smith, le PDG d’Air France-KLM a confirmé son intérêt pour la compagnie portugaise TAP - Photo : C.Hardin
Dopés par une forte demande un peu partout dans le monde et des tarifs élevés, Air France-KLM ainsi que ses concurrents, ont publié de bons résultats au deuxième trimestre.
Un bénéfice net de plus de 600 millions d'euros pour le groupe français, c’est à peu près équivalent à l’ensemble du bénéfice de l’année 2022.
IAG (British Airways, Iberia...) affiche déjà 900 millions d'euros de bénéfice pour les six premiers mois de l'année.
Quant au premier groupe européen du transport aérien Lufthansa, avec un bénéfice net de 881 millions d’euros, il fait trois fois mieux sur le troisième trimestre 2023 que celui de 2022, et devrait enregistrer l'un des meilleurs résultats annuels de son histoire.
Sur ce ring où les concurrents reviennent tout en muscles, on suivra particulièrement les ambitions d’Air France qui souhaite prendre part elle aussi à la consolidation du secteur.
En face, des concurrents sérieux : Lufthansa qui a déjà conclu avec ITA, et les Espagnols du groupe IAG qui eux sont en train d’acquérir Air Europa.
Pour ces trois grands, la compagnie portugaise TAP, qui cherche un investisseur, serait un apport de choix. Pour Air France notamment, elle lui ouvrirait entre autres de belles opportunités sur le marché de l’Amérique du Sud.
Il s'agit d'une destination actuellement en plein essor puisqu’en 2023, TAP Air Portugal a déjà transporté plus d'un million de passagers entre le Portugal et le Brésil, soit une augmentation de 30% par rapport à 2022.
Ben Smith, le PDG d’Air France-KLM a confirmé son intérêt pour la compagnie portugaise. « Oui nous sommes intéressés et nous nous mettons en position de faire une offre le temps voulu », a-t-il déclaré récemment.
Le « temps voulu », ce sera peut-être septembre, période à laquelle le décret de reprivatisation de la compagnie devrait être publié par le gouvernement portugais.
Air France fait donc sa rentrée dans de bonnes conditions mais traîne encore un déficit de 2,77milliards en fonds propres.
Pour les restaurer, le Groupe négocie de nouveau avec le fonds Apollo Global Management pour un apport de 1,5 milliard d'euros dans une nouvelle filiale opérationnelle qui détiendra cette fois la marque du programme de fidélité Flying Blue et la majorité des contrats avec les partenaires commerciaux.
Comptabilisé comme fonds propres, et du capital, cette somme est aussi assimilée à une dette qui devra être remboursée dans un délai de trois à cinq ans.
Également dans les mois qui viennent, « la bataille d’Amsterdam » pour le nombre de créneaux de décollage. Un tribunal a validé le projet du gouvernement de réduire le nombre de mouvements depuis l’aéroport de Schiphol. AF-KLM et d’autres opérateurs ont fait appel… A suivre.
Un bénéfice net de plus de 600 millions d'euros pour le groupe français, c’est à peu près équivalent à l’ensemble du bénéfice de l’année 2022.
IAG (British Airways, Iberia...) affiche déjà 900 millions d'euros de bénéfice pour les six premiers mois de l'année.
Quant au premier groupe européen du transport aérien Lufthansa, avec un bénéfice net de 881 millions d’euros, il fait trois fois mieux sur le troisième trimestre 2023 que celui de 2022, et devrait enregistrer l'un des meilleurs résultats annuels de son histoire.
Sur ce ring où les concurrents reviennent tout en muscles, on suivra particulièrement les ambitions d’Air France qui souhaite prendre part elle aussi à la consolidation du secteur.
En face, des concurrents sérieux : Lufthansa qui a déjà conclu avec ITA, et les Espagnols du groupe IAG qui eux sont en train d’acquérir Air Europa.
Pour ces trois grands, la compagnie portugaise TAP, qui cherche un investisseur, serait un apport de choix. Pour Air France notamment, elle lui ouvrirait entre autres de belles opportunités sur le marché de l’Amérique du Sud.
Il s'agit d'une destination actuellement en plein essor puisqu’en 2023, TAP Air Portugal a déjà transporté plus d'un million de passagers entre le Portugal et le Brésil, soit une augmentation de 30% par rapport à 2022.
Ben Smith, le PDG d’Air France-KLM a confirmé son intérêt pour la compagnie portugaise. « Oui nous sommes intéressés et nous nous mettons en position de faire une offre le temps voulu », a-t-il déclaré récemment.
Le « temps voulu », ce sera peut-être septembre, période à laquelle le décret de reprivatisation de la compagnie devrait être publié par le gouvernement portugais.
Air France fait donc sa rentrée dans de bonnes conditions mais traîne encore un déficit de 2,77milliards en fonds propres.
Pour les restaurer, le Groupe négocie de nouveau avec le fonds Apollo Global Management pour un apport de 1,5 milliard d'euros dans une nouvelle filiale opérationnelle qui détiendra cette fois la marque du programme de fidélité Flying Blue et la majorité des contrats avec les partenaires commerciaux.
Comptabilisé comme fonds propres, et du capital, cette somme est aussi assimilée à une dette qui devra être remboursée dans un délai de trois à cinq ans.
Également dans les mois qui viennent, « la bataille d’Amsterdam » pour le nombre de créneaux de décollage. Un tribunal a validé le projet du gouvernement de réduire le nombre de mouvements depuis l’aéroport de Schiphol. AF-KLM et d’autres opérateurs ont fait appel… A suivre.
Air Austral et Corsair : restructurations nécessaires
Dans les autres compagnies françaises, là aussi il y des dossiers à suivre.
Air Austral fête ses vingt ans après avoir été tout près de disparaitre l’année dernière. Le salut est venu de l’État français et de Bruxelles qui a donné son accord pour que ce dernier puisse débloquer une aide de 137 millions d’euros.
Ce sont des investisseurs privés, un consortium de 27 investisseurs locaux, mené par Michel Deleflie, PDG du groupe de cliniques privées Clinifutur qui détiennent désormais la majorité de la compagnie, le reste étant détenu par la Sematra, société d'économie mixte détenue à 73,5% par la région.
Nous suivrons dans les mois qui viennent le plan de restructuration de la compagnie, l’évolution du réseau et peut-être bien aussi un renouvellement de la flotte long-courrier. Après l’arrivée des A220 dans la flotte, les A350 détrôneront-ils les B777 et B787 ?
Pour Corsair, concurrent d’Air Austral sur l’axe Paris Saint-Denis, la situation est plus floue. On sait qu’Air France n’a pas l’intention dans l’immédiat de s’intéresser à elle. On sait aussi que l’été a été bon pour la trésorerie, mais la compagnie reste fragile et doit se restructurer.
Un tour de table avec des actionnaires promettant 30 millions d’euros a bien été bouclé, mais l’argent est-il arrivé sur les comptes de la compagnie ? Beaucoup s’interrogent et une confirmation serait la bienvenue.
Air Austral fête ses vingt ans après avoir été tout près de disparaitre l’année dernière. Le salut est venu de l’État français et de Bruxelles qui a donné son accord pour que ce dernier puisse débloquer une aide de 137 millions d’euros.
Ce sont des investisseurs privés, un consortium de 27 investisseurs locaux, mené par Michel Deleflie, PDG du groupe de cliniques privées Clinifutur qui détiennent désormais la majorité de la compagnie, le reste étant détenu par la Sematra, société d'économie mixte détenue à 73,5% par la région.
Nous suivrons dans les mois qui viennent le plan de restructuration de la compagnie, l’évolution du réseau et peut-être bien aussi un renouvellement de la flotte long-courrier. Après l’arrivée des A220 dans la flotte, les A350 détrôneront-ils les B777 et B787 ?
Pour Corsair, concurrent d’Air Austral sur l’axe Paris Saint-Denis, la situation est plus floue. On sait qu’Air France n’a pas l’intention dans l’immédiat de s’intéresser à elle. On sait aussi que l’été a été bon pour la trésorerie, mais la compagnie reste fragile et doit se restructurer.
Un tour de table avec des actionnaires promettant 30 millions d’euros a bien été bouclé, mais l’argent est-il arrivé sur les comptes de la compagnie ? Beaucoup s’interrogent et une confirmation serait la bienvenue.
Groupe Dubreuil : des changements de têtes
Coté Groupe Dubreuil avec Air Caraïbes et Frenchbee, on observera avec intérêt le passage de relais entre Marc Rochet, président des deux compagnies, figure iconique du transport aérien français et Christine Ourmières-Widener qui, au 31 octobre prochain, deviendra Présidente-directrice générale d’Air Caraïbes, Air Caraïbes Atlantique, Frenchbee et Hi line Cargo.
Un challenge passionnant pour cette femme de l’aérien ayant dirigé Air France-KLM aux États-Unis, mais aussi la compagnie CityJet et plus récemment le groupe TAP Air Portugal et ses 7 000 employés.
La situation des deux compagnies dont elle va prendre les commandes est plutôt bonne. Frenchbee se développe, Air Caraïbes est bien installée sur son marché. Le passage définitif de témoin se fera fin octobre après un bel été et on suivra donc l’entrée dans la saison hiver avec cette nouvelle dirigeante.
Pour l’heure, ce n’est pas encore la quille pour Marc Rochet. Il va, pendant une période de transition de quelques mois, guider Christine Ourmières-Widener qui occupe déjà les fonctions de Directrice générale d'Air Caraïbes, et de Frenchbee et qui, en guise de baptême du feu, se doit de gérer la grève d’une partie du personnel navigant commercial d’Air Caraïbes qui estime que les négociations en cours n'ont pas été concluantes.
Puis Marc Rochet sera nommé Administrateur chez GDA et dans les compagnies pour continuer à apporter son expertise.
Au sein même de la famille Dubreuil, c’est aussi l’heure de la relève.
Cet été, et après 50 ans d’une carrière bien remplie dans le transport aérien, Jean-Paul Dubreuil a transmis le flambeau à son fils Paul-Henri Dubreuil qui a pris la responsabilité du transport aérien au sein du Groupe, en plus de celles qu’il exerce déjà sur les autres métiers de l’entreprise.
À Pointe-à-Pitre, le tribunal de commerce a placé Air Antilles et Air Guyane en liquidation judiciaire avec poursuite d'activité de deux mois pour permettre aux administrateurs judiciaires de trouver un repreneur.
Le Groupe Dubreuil manifestera-t-il un intérêt pour ces deux compagnies ? On se souvient qu’Air Caraïbes avait commencé son histoire par des vols inter-iles aux Antilles, mais que Jean-Paul Dubreuil, avec les conseils avisés d'un certain Marc Rochet, avait vite abandonné cette activité régionale difficile à rentabiliser pour se lancer sur le long-courrier.
La situation est-elle aujourd’hui plus propice pour le groupe ? Là aussi nous suivrons la stratégie de Paul-Henri Dubreuil.
Un challenge passionnant pour cette femme de l’aérien ayant dirigé Air France-KLM aux États-Unis, mais aussi la compagnie CityJet et plus récemment le groupe TAP Air Portugal et ses 7 000 employés.
La situation des deux compagnies dont elle va prendre les commandes est plutôt bonne. Frenchbee se développe, Air Caraïbes est bien installée sur son marché. Le passage définitif de témoin se fera fin octobre après un bel été et on suivra donc l’entrée dans la saison hiver avec cette nouvelle dirigeante.
Pour l’heure, ce n’est pas encore la quille pour Marc Rochet. Il va, pendant une période de transition de quelques mois, guider Christine Ourmières-Widener qui occupe déjà les fonctions de Directrice générale d'Air Caraïbes, et de Frenchbee et qui, en guise de baptême du feu, se doit de gérer la grève d’une partie du personnel navigant commercial d’Air Caraïbes qui estime que les négociations en cours n'ont pas été concluantes.
Puis Marc Rochet sera nommé Administrateur chez GDA et dans les compagnies pour continuer à apporter son expertise.
Au sein même de la famille Dubreuil, c’est aussi l’heure de la relève.
Cet été, et après 50 ans d’une carrière bien remplie dans le transport aérien, Jean-Paul Dubreuil a transmis le flambeau à son fils Paul-Henri Dubreuil qui a pris la responsabilité du transport aérien au sein du Groupe, en plus de celles qu’il exerce déjà sur les autres métiers de l’entreprise.
À Pointe-à-Pitre, le tribunal de commerce a placé Air Antilles et Air Guyane en liquidation judiciaire avec poursuite d'activité de deux mois pour permettre aux administrateurs judiciaires de trouver un repreneur.
Le Groupe Dubreuil manifestera-t-il un intérêt pour ces deux compagnies ? On se souvient qu’Air Caraïbes avait commencé son histoire par des vols inter-iles aux Antilles, mais que Jean-Paul Dubreuil, avec les conseils avisés d'un certain Marc Rochet, avait vite abandonné cette activité régionale difficile à rentabiliser pour se lancer sur le long-courrier.
La situation est-elle aujourd’hui plus propice pour le groupe ? Là aussi nous suivrons la stratégie de Paul-Henri Dubreuil.
Les parapluies de FAAA
Dans le pacifique, et à la fin de l'été, ce sera le moment pour Air Tahiti Nui de faire un premier bilan de sa nouvelle ligne entre Paris et Tahiti via Seattle.
Michel Monvoisin, le PDG de la compagnie va-t-il aussi devoir encore conserver son impressionnant stock de parapluies qui servent aux passagers, lorsqu’il pleut à verse à Papeete, à débarquer ou rejoindre l’avion à pied sur le tarmac de l’aéroport de FAAA ?
Plus sérieusement, le feuilleton du nouvel aéroport va continuer à la rentrée. L’épilogue sera-t-il en vue ? Une bataille juridique autour de la concession et la modernisation de l’aéroport dure depuis 10 ans.
Cet été, l’État a décidé d’annuler les précédents appels d’offres pour reprendre les choses à zéro, et mieux cadrer le cahier des charges. Sans attendre, il a également promis des investissements urgents « pour la capacité et la qualité de service de la plateforme ».
C’est beaucoup plus simple sur l’île de la Réunion où est en train de sortir de terre l’extension de l’aéroport Roland-Garros Sainte-Marie toute habillée de bois, 1er aéroport en ventilation naturelle et qui devrait rentrer en service en 2024.
Michel Monvoisin, le PDG de la compagnie va-t-il aussi devoir encore conserver son impressionnant stock de parapluies qui servent aux passagers, lorsqu’il pleut à verse à Papeete, à débarquer ou rejoindre l’avion à pied sur le tarmac de l’aéroport de FAAA ?
Plus sérieusement, le feuilleton du nouvel aéroport va continuer à la rentrée. L’épilogue sera-t-il en vue ? Une bataille juridique autour de la concession et la modernisation de l’aéroport dure depuis 10 ans.
Cet été, l’État a décidé d’annuler les précédents appels d’offres pour reprendre les choses à zéro, et mieux cadrer le cahier des charges. Sans attendre, il a également promis des investissements urgents « pour la capacité et la qualité de service de la plateforme ».
C’est beaucoup plus simple sur l’île de la Réunion où est en train de sortir de terre l’extension de l’aéroport Roland-Garros Sainte-Marie toute habillée de bois, 1er aéroport en ventilation naturelle et qui devrait rentrer en service en 2024.
DSP aérienne : Air Corsica menacée
Sur une autre île, « l’île de beauté », Air Corsica dans les mois qui viennent, pourrait bien être attaquée sur les liaisons depuis les quatre aéroports corses et Paris-Orly, Marseille et Nice pour la période 2024-2027.
Certaines de ces liaisons sont exploitées en partenariat avec Air France et font l’objet d’un appel d’offres pour une délégation de service public (DSP) et auquel Volotea a répondu aussi.
La low cost a récemment déclaré vouloir « confirmer son rôle moteur en Corse », en pointant l'île comme l'un des « marchés stratégiques pour son développement ».
D’ici deux ans, la compagnie catalane compte ouvrir une première base sur l’île. Nous suivrons donc attentivement dans les prochaines semaines les délibérations de la commission de délégation de service public pour l’attribution de ces lignes.
L'attribution des lots de la DSP sera ensuite soumise à l'Assemblée de Corse d'ici la fin de l'année.
Certaines de ces liaisons sont exploitées en partenariat avec Air France et font l’objet d’un appel d’offres pour une délégation de service public (DSP) et auquel Volotea a répondu aussi.
La low cost a récemment déclaré vouloir « confirmer son rôle moteur en Corse », en pointant l'île comme l'un des « marchés stratégiques pour son développement ».
D’ici deux ans, la compagnie catalane compte ouvrir une première base sur l’île. Nous suivrons donc attentivement dans les prochaines semaines les délibérations de la commission de délégation de service public pour l’attribution de ces lignes.
L'attribution des lots de la DSP sera ensuite soumise à l'Assemblée de Corse d'ici la fin de l'année.
Du côté des petites compagnies françaises
Chez les plus petites compagnies françaises, qui ont aussi profité d’un bel été, quels sont les principales actualités et sujets à suivre ?
Chalair, basée à Caen, a repris avec succès la ligne entre Orly et Brest et remporté les appels d’offres pour exploiter des lignes en DSP vers Aurillac ainsi que Castres toujours depuis Orly.
La compagnie régionale normande voudrait également à l’avenir augmenter ses capacités pour notamment se positionner sur le marché de l’affrètement comme le fait la compagnie Amélia avec son Airbus A319.
Le recours à l’affrètement par les compagnies aériennes françaises sera peut-être aussi un sujet dans les mois qui viennent. Si la dynamique de l’aérien se poursuit et si la livraison des avions neufs reste toujours à la peine, les besoins en affrètement devraient augmenter significativement.
Certains dirigeants de petites compagnies aériennes le sentent bien, ce qui leur fait sauter le pas pour ajouter de plus gros avions au sein de leur flotte.
Déjà, Amélia fait voler son Airbus pour Transavia, et même sur le long-courrier, Air France affrète une compagnie aérienne pour assurer une partie de ses vols entre Paris et Cayenne actuellement et jusqu’au 31 août.
La Compagnie a habilement trouvé des heures de vols supplémentaires à partir de novembre prochain. Associée à l’agence de voyages E.Clarke Travel, elle desservira Saint-Martin au départ de New York une fois par semaine pour emmener les clients de l'agence et ce jusqu’à la mi-avril.
Twin Jet, quant à elle, ouvrira une ligne entre Pau et Lyon à partir du 11 septembre prochain.
Quid également des deux projets de nouvelles compagnies françaises, Céleste et Flying Green ? Les dirigeants de ces deux compagnies se font discrets.
Céleste, basée à Morlaix qui envisage la desserte d’Orly au départ de Brest a bien obtenu son certificat de transporteur aérien, mais semble avoir des difficultés à obtenir sa licence d’exploitation auprès de la Direction générale de l’aviation civile.
En lui accordant une aide de 1 M€, cet été, la Région Bretagne va-t-elle faire décoller le projet ? C’est aussi un sujet de cette rentrée.
Flying Green poursuit également son projet de faire voler des Airbus A320neo sur des destinations nationales et internationales. 2023 était l’objectif de départ. Il faudra surement patienter au-delà de cette année pour voir se concrétiser le projet.
Chalair, basée à Caen, a repris avec succès la ligne entre Orly et Brest et remporté les appels d’offres pour exploiter des lignes en DSP vers Aurillac ainsi que Castres toujours depuis Orly.
La compagnie régionale normande voudrait également à l’avenir augmenter ses capacités pour notamment se positionner sur le marché de l’affrètement comme le fait la compagnie Amélia avec son Airbus A319.
Le recours à l’affrètement par les compagnies aériennes françaises sera peut-être aussi un sujet dans les mois qui viennent. Si la dynamique de l’aérien se poursuit et si la livraison des avions neufs reste toujours à la peine, les besoins en affrètement devraient augmenter significativement.
Certains dirigeants de petites compagnies aériennes le sentent bien, ce qui leur fait sauter le pas pour ajouter de plus gros avions au sein de leur flotte.
Déjà, Amélia fait voler son Airbus pour Transavia, et même sur le long-courrier, Air France affrète une compagnie aérienne pour assurer une partie de ses vols entre Paris et Cayenne actuellement et jusqu’au 31 août.
La Compagnie a habilement trouvé des heures de vols supplémentaires à partir de novembre prochain. Associée à l’agence de voyages E.Clarke Travel, elle desservira Saint-Martin au départ de New York une fois par semaine pour emmener les clients de l'agence et ce jusqu’à la mi-avril.
Twin Jet, quant à elle, ouvrira une ligne entre Pau et Lyon à partir du 11 septembre prochain.
Quid également des deux projets de nouvelles compagnies françaises, Céleste et Flying Green ? Les dirigeants de ces deux compagnies se font discrets.
Céleste, basée à Morlaix qui envisage la desserte d’Orly au départ de Brest a bien obtenu son certificat de transporteur aérien, mais semble avoir des difficultés à obtenir sa licence d’exploitation auprès de la Direction générale de l’aviation civile.
En lui accordant une aide de 1 M€, cet été, la Région Bretagne va-t-elle faire décoller le projet ? C’est aussi un sujet de cette rentrée.
Flying Green poursuit également son projet de faire voler des Airbus A320neo sur des destinations nationales et internationales. 2023 était l’objectif de départ. Il faudra surement patienter au-delà de cette année pour voir se concrétiser le projet.
Les low cost européennes toujours plus loin
Les low cost, elles aussi, profitent à fond de cet été 2023 à l’instar de Ryanair qui a connu, selon Eurocontrol, des pointes cet été à 3 300 vols par jour !
En cette rentrée, leur irrésistible ascension se confirme. Volotea vient de passer devant Air France quant au nombre de liaisons domestiques dans l’Hexagone (mais pas en termes de volume de trafic). Wizz Air, quant à elle, vient de commander 75 avions supplémentaires…
Ces compagnies qui se sentent de plus en plus à l’étroit dans le périmètre attribué veulent désormais voler vers des marchés plus lointains, quitte a se frotter aux gros… très gros !
Transavia, en concurrence frontale avec Emirates se lancera sur Dubaï en octobre au départ de Lyon et proposera aussi la destination en exclusivité au départ de Marseille.
Toujours en octobre, l’espagnole Vueling va quant a elle pousser jusqu’à Amman en Jordanie au départ d'Orly, et tout indique que toutes ces compagnies ne s'arrêteront pas là et voudront de plus en plus repousser les frontières.
En effet, que ce soit Vueling, Wizz Air ou Transavia, toutes ont dans leur carnet de commandes des A321neo qui augmentent encore le rayon d’action et le nombre de passagers.
Avec les versions A321LR (Long Range) qui pourraient ultérieurement être commandées, est-ce le prélude au retour en force des low cost sur le long-courrier ?
En cette rentrée, leur irrésistible ascension se confirme. Volotea vient de passer devant Air France quant au nombre de liaisons domestiques dans l’Hexagone (mais pas en termes de volume de trafic). Wizz Air, quant à elle, vient de commander 75 avions supplémentaires…
Ces compagnies qui se sentent de plus en plus à l’étroit dans le périmètre attribué veulent désormais voler vers des marchés plus lointains, quitte a se frotter aux gros… très gros !
Transavia, en concurrence frontale avec Emirates se lancera sur Dubaï en octobre au départ de Lyon et proposera aussi la destination en exclusivité au départ de Marseille.
Toujours en octobre, l’espagnole Vueling va quant a elle pousser jusqu’à Amman en Jordanie au départ d'Orly, et tout indique que toutes ces compagnies ne s'arrêteront pas là et voudront de plus en plus repousser les frontières.
En effet, que ce soit Vueling, Wizz Air ou Transavia, toutes ont dans leur carnet de commandes des A321neo qui augmentent encore le rayon d’action et le nombre de passagers.
Avec les versions A321LR (Long Range) qui pourraient ultérieurement être commandées, est-ce le prélude au retour en force des low cost sur le long-courrier ?
Accélérer en matière de carburants durables
De gauche à droite, les sénateurs Vincent Capo-Canellas et Gilbert-Luc Devinaz au Sénat le 4 juillet dernier. Photo : C.Hardin
N’oublions pas également le sujet incontournable de la décarbonation, lui aussi en perpétuelle évolution.
En juillet, une mission sénatoriale a sonné l’alarme pour qu’en France on accélère le développement des filières de carburants et d’hydrogène durables.
Un enjeu majeur selon les sénateurs Gilbert-Luc Devinaz et Vincent Capo-Canellas, Président et Rapporteur de la mission et qui début juillet, en dévoilant leur rapport, ont donné de sérieux devoirs de vacances à l’État, aux industriels et aux politiques en charge du projet de loi de finances pour 2024.
Le transport aérien, qui n'est pas le seul secteur concerné, attend beaucoup de la puissance publique pour qu’elle soutienne les investissements d’avenir et surtout adopte une stratégie offensive pour faire face à la compétition mondiale en matière de technologies vertes.
C’est maintenant qu’il faut s’y mettre...
En juillet, une mission sénatoriale a sonné l’alarme pour qu’en France on accélère le développement des filières de carburants et d’hydrogène durables.
Un enjeu majeur selon les sénateurs Gilbert-Luc Devinaz et Vincent Capo-Canellas, Président et Rapporteur de la mission et qui début juillet, en dévoilant leur rapport, ont donné de sérieux devoirs de vacances à l’État, aux industriels et aux politiques en charge du projet de loi de finances pour 2024.
Le transport aérien, qui n'est pas le seul secteur concerné, attend beaucoup de la puissance publique pour qu’elle soutienne les investissements d’avenir et surtout adopte une stratégie offensive pour faire face à la compétition mondiale en matière de technologies vertes.
C’est maintenant qu’il faut s’y mettre...
Le blues de la rentrée
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Voilà donc une rentrée passionnante qui se prépare et dont TourMaG et AirMaG se feront l’écho.
Un bel été s’achève pour le transport aérien qui cependant n’échappera pas au blues de la rentrée.
En ce mois d’aout, Clément Beaune a confirmé le renforcement, dans le budget pour 2024, de la taxe sur les billets d’avion pour financer les investissements dans le transport ferroviaire.
Il a également affirmé que le projet européen de taxation du kérosène avançait et qu’il aboutirait « d’ici quelques mois ».
Le secteur a performé cet été, mais les dettes liées au Covid pèsent encore, et surtout, le financement de la décarbonation va nécessiter de très lourds investissements.
Un bel été s’achève pour le transport aérien qui cependant n’échappera pas au blues de la rentrée.
En ce mois d’aout, Clément Beaune a confirmé le renforcement, dans le budget pour 2024, de la taxe sur les billets d’avion pour financer les investissements dans le transport ferroviaire.
Il a également affirmé que le projet européen de taxation du kérosène avançait et qu’il aboutirait « d’ici quelques mois ».
Le secteur a performé cet été, mais les dettes liées au Covid pèsent encore, et surtout, le financement de la décarbonation va nécessiter de très lourds investissements.
Publié par Christophe Hardin
Journaliste AirMaG - TourMaG.com
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