Une saison d'enfer, une Rentrée en pointillés… 🔑

Les challenges ne manquent pas en cette rentrée et les polémiques estivales à propos du sur-tourisme et d’un Français sur deux (voire plus) privé de vacances, devraient nous interpeller.

Je ne reviendrai pas sur le premier sujet dont les grands médias, en manque de sensationnel, ont fait leurs choux gras cet été.

Mais il va falloir se pencher en urgence sur ce “sous-prolétariat” injustement puni. Faudra-t-il inscrire le droit aux vacances dans la Constitution ?

Décréter un RMV (revenu minimum vacances) ou instituer un “chèque vacances” chaque été, comme on soutient les parents au moment de la rentrée scolaire ?

On nous prévient depuis des années : nous jouons avec le feu et si rien n’est fait pour limiter notre empreinte carbone, c’est l’enfer sur terre qui nous attend. L’été 2023 avec des températures extrêmes, flirtant avec les 45 degrés selon les pays, le démontre.

Le mois de juillet a été, selon les météorologues, le plus chaud jamais vécu sur terre.

Les canicules à répétition de la période estivale et leurs conséquences dramatiques sous toutes les latitudes (France, Espagne, Canada, Chine, Grèce, Hawai...) sont les signes avant-coureurs d’un environnement qui se délite, d’une planète à bout de souffle, asphyxiée par une exploitation à outrance.

Ces éléments doivent être pris en compte par les professionnels, dans le choix des destinations et des périodes proposées.

La carte touristique du monde pourrait être redessinée à moyen terme en fonction des saisons et du climat, excluant de fait les régions climatiquement sinistrées.

Des perspectives alarmantes pour les pays dont le revenu touristique dans le PIB dépasse le seuil du raisonnable.
L’inflation rebat, elle-aussi, les cartes de l’industrie : nos concitoyens opteraient de plus en plus pour un voyage à l’étranger plutôt qu’un séjour en France.

Est-on à l’aube d’un twist historique ? Les statistiques de fréquentation du ministère du tourisme devraient, ce mardi, éclairer notre lanterne sur le sujet.

Dernier challenge et non des moindres, la conjoncture économique qui se dégrade. Les faillites ont repris leur rythme de croisière et de plus en plus d’entreprises voient leur situation fragilisée, hôtellerie-restauration en tête.

La fin du “quoi qu’il en coûte” expliquerait en grande partie cette situation, selon les analystes financiers.

Désormais confrontés au remboursement de la dette contractée pendant le covid, beaucoup d’entrepreneurs, faute de trésorerie, jettent l’éponge.

Dommage, car l’automne et l’année 2024 s’annoncent sous les meilleurs auspices, aussi bien à l’import qu’à l’export.

Les grands événements sportifs attendus (Coupe du Monde de Rugby et JO 2024) devraient considérablement booster les chiffres de la fréquentation et hisser l’Hexagone vers de nouveaux sommets - 100 millions de visiteurs en vue ?

Enfin, la normalisation en cours des destinations asiatiques, laisse augurer d’un rétablissement définitif du tour operating français, même si la concentration du secteur ne faiblira pas dans les prochains mois.