Vaccination et Europe : on reprend les mêmes (erreurs) et on recommence ?

A la fin de la semaine dernière il y a eu comme une lueur d’espoir dans le ciel européen : l’”Union” a planché pendant 48h sur la mise en place d’un certificat de vaccination commun.

Une réponse raisonnée pour éviter les erreurs de l’été dernier avec une UE courant comme un poulet sans tête, en proie à une panique indescriptible entrouvrant ou verrouillant ses frontières pour se protéger de la pandémie.

Ainsi, la commission des transports et du tourisme du Parlement européen a même adopté une résolution établissant une stratégie européenne pour un tourisme durable, incluant un certificat de vaccination commun et la création d'une agence européenne pour le tourisme. Il ne reste plus qu’à valider l’ensemble par le Parlement.

Mazette !

Trop beau pour être vrai ? Bingo ! 48h plus tard et sans préavis ni concertation, l’Allemagne fermait hermétiquement cette fin de semaine ses frontières à la Moselle et à ses travailleurs frontaliers, exigeant un PCR négatif de moins de 24h pour les laisser entrer dans le pays.

Nous parlons là des deux pays amis, partenaires et locomotives de l’Union européenne...

Alors, comment croire aux promesses de mise en place rapide de ce label européen de certification sanitaire pour "certifier des normes minimales de prévention et de contrôle du COVID-19 et la confiance des consommateurs envers les secteurs du tourisme et des voyages.” ?

Alors que le tourisme européen s’est effondré et qu’il menace 6 millions d’emplois, les professionnels ont l’impression de vivre “Le Jour de la marmotte”...

Dans ce film, Bil Murray, rejoue une journée sans fin. La France compte, elle aussi, 70 millions d'acteurs qui depuis mars 2020 répètent aussi confinement, couvre-feu, gestes barrières et gesticulations... et recommencent le jour ou le mois d'après.

En effet, l’année 2021 ressemble furieusement (et parfois même en pire) à celle qui l’a précédée. Pourtant j'avais appris que "l'Histoire ne se répète jamais mais qu'elle bégaie parfois" ?

En tout cas, elle nous laisse interdits car, malgré l’espoir du vaccin, les choses avancent (trop) lentement tandis que la menace d’un nouveau confinement global enfle de jour en jour.

Depuis 12 mois nous faisons du surplace, avec une politique économique efficace de soutien aux entreprises, mais des décisions politiques et logistiques qui (c’est un euphémisme) laissent à désirer.

Le tsunami des défaillances ce sera pour après les élections présidentielles en avril 2022. D’ici là on ose espérer que les campagnes de vaccination auront produit suffisamment d’effets positifs pour permettre le redémarrage de l’industrie touristique.

A condition, bien sûr, qu'après tous ces mois en cale-sèche, les entreprises ont encore les moyens de repartir... Cqfd !

Votre avis nous intéresse. Pensez-vous que l'Union européenne parviendra à mettre en place une politique sanitaire commune pour permettre la libre circulation des voyageurs ?

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