TourMaG : Vous avez élue présidente des EDV, que ressentez-vous ?
Valérie Boned : Je suis très émue, ce n'était pas du tout acquis.
Je ne dis pas que je ne m'étais pas préparée à cette élection avant ce matin, mais je ne suis pas partie du principe que c'était gagné.
Jamais je n'aurais pensé en arriver là en débutant ma carrière aux EDV, dont je deviens la 1ère femme élue, mais aussi la première présidente de moins de 60 ans.
TourMaG : Quelles seront vos prochaines échéances ?
Valérie Boned : Nous allons réunir très rapidement un conseil d'administration, pour savoir comment nous allons travailler ensemble et sur quoi.
Et comme j'ai pu le dire lors de mon élection, nous devons identifier les enjeux de transformation profonde de l'industrie. Je pense à l'Intelligence Artificielle, mais aussi à une plus grande digitalisation du métier.
Nous voyons bien, par exemple, que le secteur va être confronté à des enjeux numériques. Or, j'estime que ce sont des choses qui vont enrichir l'intermédiation.
Les outils permettent à nos clients d'être autonomes, tout en ayant un cadre sécurisé, en achetant un voyage dans une agence de voyages.
Valérie Boned : Je suis très émue, ce n'était pas du tout acquis.
Je ne dis pas que je ne m'étais pas préparée à cette élection avant ce matin, mais je ne suis pas partie du principe que c'était gagné.
Jamais je n'aurais pensé en arriver là en débutant ma carrière aux EDV, dont je deviens la 1ère femme élue, mais aussi la première présidente de moins de 60 ans.
TourMaG : Quelles seront vos prochaines échéances ?
Valérie Boned : Nous allons réunir très rapidement un conseil d'administration, pour savoir comment nous allons travailler ensemble et sur quoi.
Et comme j'ai pu le dire lors de mon élection, nous devons identifier les enjeux de transformation profonde de l'industrie. Je pense à l'Intelligence Artificielle, mais aussi à une plus grande digitalisation du métier.
Nous voyons bien, par exemple, que le secteur va être confronté à des enjeux numériques. Or, j'estime que ce sont des choses qui vont enrichir l'intermédiation.
Les outils permettent à nos clients d'être autonomes, tout en ayant un cadre sécurisé, en achetant un voyage dans une agence de voyages.
"Nous risquons de ne pas être au rendez-vous des attentes des clients"
TourMaG : L'intermédiation a toujours la cote ?
Valérie Boned : Oui, nous le voyons dans nos chiffres : c'est rassurant de passer par une agence de voyages.
La sécurisation est aussi importante pour les clients. Il suffit de voir le taux de ventes des assurances qui reste élevé.
Mes priorités vont concerner la transformation digitale mais aussi celle écoresponsable. Ce n'est pas une bagatelle, car nous risquons de ne pas être au rendez-vous des attentes des clients et des enjeux sociétaux.
Pour être accompagnés par les pouvoirs publics, nous allons devoir montrer patte blanche.
Nous avons aujourd'hui deux blocs : des entreprises acquises à la cause et celles qui ne sont pas encore matures. Notre rôle est de sensibiliser puis de pousser davantage les acteurs à se faire accompagner, face à cet important enjeu qu'est la durabilité du secteur.
TourMaG :Des discussions ou des réflexions sont engagées avec ATR, pour former les adhérents des EDV au tourisme responsable, via une labellisation. Où vous en êtes sur ce sujet ?
Valérie Boned : Nous sommes partenaires d'ATR, nous allons devoir faire beaucoup de pédagogie pour expliquer les vertus de ce type de formation.
L'acculturation des professionnels sur ces enjeux est primordial avant de voir plus loin.
La labellisation est l'étape après la sensibilisation, tout le monde doit être convaincu avant de se lancer dans cette démarche. Les projets doivent être portés par l'entreprise sans oublier que 90% de l'industrie est composé de TPE, en moyenne de 4 salariés.
Nous avons plein de choses à faire aux EDV, pour accompagner et aider les professionnels du tourisme. En interne, nous avons beaucoup d'expertises, pour chaque type de sujets, nous devons fournir une boite à outils,pour avancer.
Valérie Boned : Oui, nous le voyons dans nos chiffres : c'est rassurant de passer par une agence de voyages.
La sécurisation est aussi importante pour les clients. Il suffit de voir le taux de ventes des assurances qui reste élevé.
Mes priorités vont concerner la transformation digitale mais aussi celle écoresponsable. Ce n'est pas une bagatelle, car nous risquons de ne pas être au rendez-vous des attentes des clients et des enjeux sociétaux.
Pour être accompagnés par les pouvoirs publics, nous allons devoir montrer patte blanche.
Nous avons aujourd'hui deux blocs : des entreprises acquises à la cause et celles qui ne sont pas encore matures. Notre rôle est de sensibiliser puis de pousser davantage les acteurs à se faire accompagner, face à cet important enjeu qu'est la durabilité du secteur.
TourMaG :Des discussions ou des réflexions sont engagées avec ATR, pour former les adhérents des EDV au tourisme responsable, via une labellisation. Où vous en êtes sur ce sujet ?
Valérie Boned : Nous sommes partenaires d'ATR, nous allons devoir faire beaucoup de pédagogie pour expliquer les vertus de ce type de formation.
L'acculturation des professionnels sur ces enjeux est primordial avant de voir plus loin.
La labellisation est l'étape après la sensibilisation, tout le monde doit être convaincu avant de se lancer dans cette démarche. Les projets doivent être portés par l'entreprise sans oublier que 90% de l'industrie est composé de TPE, en moyenne de 4 salariés.
Nous avons plein de choses à faire aux EDV, pour accompagner et aider les professionnels du tourisme. En interne, nous avons beaucoup d'expertises, pour chaque type de sujets, nous devons fournir une boite à outils,pour avancer.
La problématique du coût de la distribution doit être traitée
TourMaG : Est-ce qu'il y a un sujet plus urgent que les autres ?
Valérie Boned : La problématique du coût de la distribution doit être vraiment traitée, cela inclus, IATA, NDC, la SNCF, etc. Je ne dirais pas qu'il est le plus urgent, mais il est éminemment important, au regard des derniers évènements.
Nous devons répondre à la question : comment réussir à vivre en distribuant nos fournisseurs et comment bien les distribuer ? Tout est sur la table et il y a beaucoup à faire dessus.
TourMaG : Vous pourriez amener une solution globale à l'industrie ?
Valérie Boned : Nous n'en sommes pas encore à ce stade de réflexion.Je dis plutôt qu'il est indispensable d'ouvrir le débat et les réflexions au sein des EDV.
Les agences de voyages sont de plus en plus dans des réseaux. Nous allons donc nous appuyer et discuter avec les têtes de ces réseaux. Nous voulons voir comment faire face et rétablir le déséquilibre dans les relations avec IATA ou la SNCF.
Evidemment nous devons apporter des garanties, mais elles doivent être à la hauteur des chiffres que nous générons. De la même façon, nous devons trouver une façon de nous garantir sur le risque de nos fournisseurs.
Nous allons discuter, puis agir, aussi bien pour les agences de voyages affaires et loisirs.
Valérie Boned : La problématique du coût de la distribution doit être vraiment traitée, cela inclus, IATA, NDC, la SNCF, etc. Je ne dirais pas qu'il est le plus urgent, mais il est éminemment important, au regard des derniers évènements.
Nous devons répondre à la question : comment réussir à vivre en distribuant nos fournisseurs et comment bien les distribuer ? Tout est sur la table et il y a beaucoup à faire dessus.
TourMaG : Vous pourriez amener une solution globale à l'industrie ?
Valérie Boned : Nous n'en sommes pas encore à ce stade de réflexion.Je dis plutôt qu'il est indispensable d'ouvrir le débat et les réflexions au sein des EDV.
Les agences de voyages sont de plus en plus dans des réseaux. Nous allons donc nous appuyer et discuter avec les têtes de ces réseaux. Nous voulons voir comment faire face et rétablir le déséquilibre dans les relations avec IATA ou la SNCF.
Evidemment nous devons apporter des garanties, mais elles doivent être à la hauteur des chiffres que nous générons. De la même façon, nous devons trouver une façon de nous garantir sur le risque de nos fournisseurs.
Nous allons discuter, puis agir, aussi bien pour les agences de voyages affaires et loisirs.
Un rôle plus politique : "ça ne me fait pas peur"
TourMaG : Vous êtiez plutôt dans un rôle de l'ombre, vous allez devoir vous doter d'une casquette plus politique. Êtes vous prête ?
Valérie Boned : Il me semble que lors de mon 1er discours, j'ai envoyé un message, avec une prise de parole qui se voulait politique.
J'avais déjà intégré la dimension politique, un costume que j'avais enfilé durant la crise sanitaire. Il y a bien sûr un changement de rôle, mais ça ne me fait pas peur, j'y avais réfléchi et c'était un sujet.
TourMaG : Avant l'Assemblée générale, vous étiez secrétaire générale. Allez-vous conserver ce poste ?
Valérie Boned : Oui, même si Guillaume Bordeley va enrichir ce pôle d'expertise autour de moi. Il va monter en compétences.
En tout état de cause, je vais conserver une dimension opérationnelle. Nous pourrons enrichir l'équipe, là où en avons besoin, notamment au niveau juridique.
Je l'ai dit en conseil d'administration, mais je compte beaucoup m'appuyer sur les administrateurs, je souhaite qu'ils deviennent des têtes de file sur les sujets que nous avons abordé un peu plus haut.
Ce n'est pas seulement déléguer, mais plutôt identifier ceux qui veulent prendre la parole et s'emparer des problématiques des EDV. En fonction des appétences et des volontés de chacun, certains pourront aller plus loin.
Valérie Boned : Il me semble que lors de mon 1er discours, j'ai envoyé un message, avec une prise de parole qui se voulait politique.
J'avais déjà intégré la dimension politique, un costume que j'avais enfilé durant la crise sanitaire. Il y a bien sûr un changement de rôle, mais ça ne me fait pas peur, j'y avais réfléchi et c'était un sujet.
TourMaG : Avant l'Assemblée générale, vous étiez secrétaire générale. Allez-vous conserver ce poste ?
Valérie Boned : Oui, même si Guillaume Bordeley va enrichir ce pôle d'expertise autour de moi. Il va monter en compétences.
En tout état de cause, je vais conserver une dimension opérationnelle. Nous pourrons enrichir l'équipe, là où en avons besoin, notamment au niveau juridique.
Je l'ai dit en conseil d'administration, mais je compte beaucoup m'appuyer sur les administrateurs, je souhaite qu'ils deviennent des têtes de file sur les sujets que nous avons abordé un peu plus haut.
Ce n'est pas seulement déléguer, mais plutôt identifier ceux qui veulent prendre la parole et s'emparer des problématiques des EDV. En fonction des appétences et des volontés de chacun, certains pourront aller plus loin.
Quid de l’ouverture du collège électoral ?
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TourMaG : Christine Crispin a pris la parole, pour porter un certain message, mais aussi ouvrir un débat sur une ouverture du collège électoral. Avez-vous entendu ses requêtes ?
Valérie Boned : Il est évident que nous ne changeons pas les règles du jeu, au cours d'un match.
Après, nous pouvons réfléchir à revoir les status, pour mieux représenter les métiers, dans le collège électoral, en fonction de leur importance dans l'industrie.
La région n'est pas le seul sujet, vous avez celui du voyage d'affaires et de la distribution. C'est un chantier que nous ouvrirons.
TourMaG : Jean-Pierre Mas a expliqué qu'une partie de la trésorerie des EDV allait être utilisée pour la future maison du Tourisme. Est-ce déjà validé ?
Valérie Boned : Rien n'est définitif, nous n'avons rien de concret.
Nous cherchons où nous allons aller, le format, achat ou location, qui achète et qui loue ? Il n'y a rien d'autre à dire sur le sujet.
Valérie Boned : Il est évident que nous ne changeons pas les règles du jeu, au cours d'un match.
Après, nous pouvons réfléchir à revoir les status, pour mieux représenter les métiers, dans le collège électoral, en fonction de leur importance dans l'industrie.
La région n'est pas le seul sujet, vous avez celui du voyage d'affaires et de la distribution. C'est un chantier que nous ouvrirons.
TourMaG : Jean-Pierre Mas a expliqué qu'une partie de la trésorerie des EDV allait être utilisée pour la future maison du Tourisme. Est-ce déjà validé ?
Valérie Boned : Rien n'est définitif, nous n'avons rien de concret.
Nous cherchons où nous allons aller, le format, achat ou location, qui achète et qui loue ? Il n'y a rien d'autre à dire sur le sujet.