Vendre en ligne ? Un peu de sérieux !

Onze compagnies aériennes européennes, Air France en tête, se réuniront bientôt dans un portail visant à vendre du voyage en ligne. On nous promet monts et merveilles pour ce nouveau site qui sera opérationnel d’ici la fin de l’année 2000 et dont le but est manifestement de contrer les GDS (Amadeus, Sabre, Galileo…) ou les poids lourds américains de la vente en ligne : Expedia, Travelocity, Expédia Ebookers ou Lastminute.com.

Ce souci est louable, compte tenu du fait que les frais de distribution (édition de billets, commissions reversées aux intermédiaires, etc…) pèsent un cinquième de leur budget de fonctionnement. Mais on peut se poser la question de l’efficacité d’une telle « usine à gaz ».

Réunir dans une base de données conviviale et fonctionnelle l’ensemble des horaires, réservations, tarifs et paiements en ligne, de 11 Cies nous semble relever de la gageure. Non pas que techniquement ce soit impossible, mais quand on voit les difficultés (et les bugs) de la résa pour une seule Compagnie, on peut se poser des questions sur la superposition de 10 autres.

Un exemple concret ? J’ai essayé de réserver en ligne un vol Marseille/Roissy sur le site www.airfrance.fr. Après plusieurs minutes passées à sélectionner les différentes options et à rentrer patiemment les horaires A/R, le moteur de recherche affiche la « non-disponibilité » du vol au départ de Paris Roissy vers… Paris Roissy, alors que l’option de départ cochée était… Marseille !

Même scénario sur le site de la low cost Buzz ( www.buzaway.com ) qui vous propose 20 FF de réduction si vous réservez votre vol on line. Or, quand vous cliquez sur la résa en question, la page n’existe pas !

Les exemples de ce type sont légion. Encore faut-il savoir qu’un internaute déçu est un internaute perdu. Alors, avant de construire des méga portails encore faut-il savoir bâtir des bases de données simples, conviviales et… qui fonctionnent !



Jean DA LUZ - 1er septembre 2000 -
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