"J'ai lu avec un intérêt tout particulier l'article paru dans TourMaG.com sur une des villes que je chéris le plus au monde, Venise sous le titre : "Venise : comment sortir de l'ultra dépendance au tourisme..."
Je suis tout à fait d'accord avec l'analyse de tous les experts qui se sont prononcés sur les destinées de la Sérénissime, mais cela me semble difficilement réalisable.
Imaginer tout cela, ce n'est pas tenir compte d'une certaine réalité vénitienne.
Un parcours vertueux et de reclassement est possible et même souhaitable, mais il ne peut être envisagé, pour être couronné de succès, que sur du long terme.
Il ne faut plus faire l'erreur, répétée maintes fois et depuis des lustres de vouloir faire tout, tout de suite et très vite, car pour obtenir des résultats, il faut revoir la politique touristique de la ville de fond en comble.
Les suggestions de l'article en question sont intéressantes, mais elles ne pourront pas se substituer aux recettes que le tourisme produit.
D'autres axes à mon avis sont également envisageables et peut-être plus rapidement réalisables : la Mostra de Venise est un de festivals de Cinéma les plus importants au monde.
Venise est aussi une plateforme tournante importante au niveau mondial pour l'art contemporain, avec pas moins de 3 musées dédiés (Le Guggenheim, le Palazzo Grassi et Punta della Dogana, ces deux derniers gérés par la Fondation Pinault) et une des manifestations les plus importantes pour le marché de l'art, la Biennale, sans parler de la Fenice, un des opéras les plus réputés au monde.
Tout cela n'est certes pas suffisant, mais c'est une excellente base pour repartir.
Je suis tout à fait d'accord avec l'analyse de tous les experts qui se sont prononcés sur les destinées de la Sérénissime, mais cela me semble difficilement réalisable.
Imaginer tout cela, ce n'est pas tenir compte d'une certaine réalité vénitienne.
Un parcours vertueux et de reclassement est possible et même souhaitable, mais il ne peut être envisagé, pour être couronné de succès, que sur du long terme.
Il ne faut plus faire l'erreur, répétée maintes fois et depuis des lustres de vouloir faire tout, tout de suite et très vite, car pour obtenir des résultats, il faut revoir la politique touristique de la ville de fond en comble.
Les suggestions de l'article en question sont intéressantes, mais elles ne pourront pas se substituer aux recettes que le tourisme produit.
D'autres axes à mon avis sont également envisageables et peut-être plus rapidement réalisables : la Mostra de Venise est un de festivals de Cinéma les plus importants au monde.
Venise est aussi une plateforme tournante importante au niveau mondial pour l'art contemporain, avec pas moins de 3 musées dédiés (Le Guggenheim, le Palazzo Grassi et Punta della Dogana, ces deux derniers gérés par la Fondation Pinault) et une des manifestations les plus importantes pour le marché de l'art, la Biennale, sans parler de la Fenice, un des opéras les plus réputés au monde.
Tout cela n'est certes pas suffisant, mais c'est une excellente base pour repartir.
Une destination majeure du tourisme international
Venise est encore et sera à nouveau, pas de suite peut-être mais à terme certainement, une destination majeure du tourisme international.
Dire que Venise ne pourra plus compter sur le tourisme comme ressource est une aberration qui équivaut à dire qu'il n'y aura plus de tourisme du tout dans le monde : si une ville unique comme Venise ne peut plus compter sur le tourisme, alors autant dire que 75% des destinations que nous avons connues vont mourir définitivement.
En revanche, l'hypertourisme est un vrai problème.
Venise est comme une belle femme un peu trop facile : les maires successifs ont géré la ville avec un peu trop de laxisme et avec une vision à trop court terme, alimentée aussi par l'appât du gain.
Les immondes boutiques de souvenirs (la plupart désormais gérées par des Chinois qui vendent du verre de Murano made in Taiwan), les kebabs et autres bed and breakfast ou airbnb, tout comme les énormes bateaux de croisières qui passent devant la place Saint Marc pour faire une jolie photo en abîmant les fonds de la lagune et en mettant en danger sa préservation et sa pérennité, n'ont plus rien à faire ici.
De nombreux chantiers sont en cours à Mestre, aux portes de Venise, pour la construction de plusieurs hôtels et pas loin d'un millier de chambres supplémentaires.
Les touristes qui vont y séjourner ne vont porter à Venise qu'une richesse très relative car c'est une clientèle à bas budget et qui va venir en ville du matin au soir et ne rien y dépenser ou très peu, mis à part un sandwich ou quelques cartes postales.
Dire que Venise ne pourra plus compter sur le tourisme comme ressource est une aberration qui équivaut à dire qu'il n'y aura plus de tourisme du tout dans le monde : si une ville unique comme Venise ne peut plus compter sur le tourisme, alors autant dire que 75% des destinations que nous avons connues vont mourir définitivement.
En revanche, l'hypertourisme est un vrai problème.
Venise est comme une belle femme un peu trop facile : les maires successifs ont géré la ville avec un peu trop de laxisme et avec une vision à trop court terme, alimentée aussi par l'appât du gain.
Les immondes boutiques de souvenirs (la plupart désormais gérées par des Chinois qui vendent du verre de Murano made in Taiwan), les kebabs et autres bed and breakfast ou airbnb, tout comme les énormes bateaux de croisières qui passent devant la place Saint Marc pour faire une jolie photo en abîmant les fonds de la lagune et en mettant en danger sa préservation et sa pérennité, n'ont plus rien à faire ici.
De nombreux chantiers sont en cours à Mestre, aux portes de Venise, pour la construction de plusieurs hôtels et pas loin d'un millier de chambres supplémentaires.
Les touristes qui vont y séjourner ne vont porter à Venise qu'une richesse très relative car c'est une clientèle à bas budget et qui va venir en ville du matin au soir et ne rien y dépenser ou très peu, mis à part un sandwich ou quelques cartes postales.
Un ticket d'accès à la journée
Afin d'endiguer ce fléau, qui apporterait une masse supplémentaire de touristes absolument énorme et que la ville n'est pas du tout en mesure de supporter, au risque de collapser, la ville avait le projet d'abolir la taxe de séjour et de la remplacer par un ticket d'entrée pour ceux qui viendraient y passer la journée sans y séjourner.
Cela serait une excellente initiative si elle arrivait à voir le jour prochainement.
Elle garantirait un revenu à la ville et en même temps aurait probablement un pouvoir dissuasif auprès de certains clients, en en limitant ou en tout cas en en contrôlant les flux.
Trop de villes vivent sur le dos de Venise : les hôtels de Mestre, mais aussi ceux de Lido de Jesolo ou de Trévise, pour ne parler que des plus connues, qui font leur publicité en se vendant comme les lieux rêvés pour visiter Venise à bas coûts.
Il faut que cela cesse, maintenant !
Venise doit revenir aux fastes des années 50 ou 60 du siècle dernier, quand un voyage ici c'était le voyage d'une vie. Exit les airbnb, les bed and breakfast et le tourisme sauvage, pour survivre Venise doit redevenir une destination d'élite , à l'instar de villes comme Saint Tropez, Gstaad, Porto Cervo ou Monaco, qui, avec tout le respect, prises toutes ensemble n'ont pas un centième des attraits que Venise peut offrir.
Venise est une belle femme qui attise les convoitises du monde entier, mais qui doit se faire respecter et tout d'abord se respecter elle-même.
Elle doit se faire désirer et céder uniquement à ceux qui la respecteront et qui l'aimeront pour ce qu'elle est : un lieu comme nulle part ailleurs dans le monde.
Cela serait une excellente initiative si elle arrivait à voir le jour prochainement.
Elle garantirait un revenu à la ville et en même temps aurait probablement un pouvoir dissuasif auprès de certains clients, en en limitant ou en tout cas en en contrôlant les flux.
Trop de villes vivent sur le dos de Venise : les hôtels de Mestre, mais aussi ceux de Lido de Jesolo ou de Trévise, pour ne parler que des plus connues, qui font leur publicité en se vendant comme les lieux rêvés pour visiter Venise à bas coûts.
Il faut que cela cesse, maintenant !
Venise doit revenir aux fastes des années 50 ou 60 du siècle dernier, quand un voyage ici c'était le voyage d'une vie. Exit les airbnb, les bed and breakfast et le tourisme sauvage, pour survivre Venise doit redevenir une destination d'élite , à l'instar de villes comme Saint Tropez, Gstaad, Porto Cervo ou Monaco, qui, avec tout le respect, prises toutes ensemble n'ont pas un centième des attraits que Venise peut offrir.
Venise est une belle femme qui attise les convoitises du monde entier, mais qui doit se faire respecter et tout d'abord se respecter elle-même.
Elle doit se faire désirer et céder uniquement à ceux qui la respecteront et qui l'aimeront pour ce qu'elle est : un lieu comme nulle part ailleurs dans le monde.
Fabio Casilli
Coach et formateur Force de Vente Tourisme
Travel Consultant
Coach et formateur Force de Vente Tourisme
Travel Consultant