Thomas Cook Belgique a placé en faillite son tour-opérateur et conservé les agences de voyages, qu'il souhaite vendre aux plus offrants - Crédit photo : Neckermann
Coup de tonnerre en Belgique.
Mardi 24 septembre 2019, la filiale belge de Thomas Cook réunissait les journalistes du plat pays pour annoncer "un redémarrage des activités d’une majeure partie de la société," selon nos confrères du journal Le Soir.
Pour apporter un peu de lumière dans ce flou artistique, reprenons les dires de Michel de Blust, secrétaire général de l'ECTAA, dans nos colonnes.
"Il faut savoir que ce sont des entités (Thomas Cook Scandinavie et Belgique) juridiques séparées, et certaines d'entre elles ne sont pas en cessation de paiement, voire continuent d'opérer en partie," précisait-t-il.
Une certaine indépendance qui pourrait permettre d'assurer une reprise des activités ?
Un agent de voyages belge contacté n'était pas aussi confiant : "nous sommes dans l'attente. Il n'y a pas de reprise de l'activité, mais nous attendons surtout de savoir qui se positionne sur la reprise."
Actuellement les employés du réseau Neckermann répondent aux appels et conseillent les clients, quand le fonds de garantie s'occupe de l'opérationnel.
Pour une employée du siège de Thomas Cook Belgique, la patience est le maître-mot.
"Nous regardons les options sur la reprise, les prochains jours seront critiques. Nous ne pouvons pas vous donner plus d'informations. Il y a différentes pistes, nous sommes optimistes."
Mardi 24 septembre 2019, la filiale belge de Thomas Cook réunissait les journalistes du plat pays pour annoncer "un redémarrage des activités d’une majeure partie de la société," selon nos confrères du journal Le Soir.
Pour apporter un peu de lumière dans ce flou artistique, reprenons les dires de Michel de Blust, secrétaire général de l'ECTAA, dans nos colonnes.
"Il faut savoir que ce sont des entités (Thomas Cook Scandinavie et Belgique) juridiques séparées, et certaines d'entre elles ne sont pas en cessation de paiement, voire continuent d'opérer en partie," précisait-t-il.
Une certaine indépendance qui pourrait permettre d'assurer une reprise des activités ?
Un agent de voyages belge contacté n'était pas aussi confiant : "nous sommes dans l'attente. Il n'y a pas de reprise de l'activité, mais nous attendons surtout de savoir qui se positionne sur la reprise."
Actuellement les employés du réseau Neckermann répondent aux appels et conseillent les clients, quand le fonds de garantie s'occupe de l'opérationnel.
Pour une employée du siège de Thomas Cook Belgique, la patience est le maître-mot.
"Nous regardons les options sur la reprise, les prochains jours seront critiques. Nous ne pouvons pas vous donner plus d'informations. Il y a différentes pistes, nous sommes optimistes."
L'avis de Jean-Luc Hans, vice-président de l'ABTO
La reprise annoncée par la direction belge ne semble pas aussi évidente aux yeux de Jean-Luc Hans, le vice-président de l'ABTO (l'équivalent du SETO en Belgique.)
"Ils ont communiqué hier dessus, mais c'est bien plus compliqué. Nous ne comprenons pas très bien non plus.
Thomas Cook Belgique se composait de trois entreprises, ils en ont placé deux en faillite dont le tour-opérateur. Ils veulent garder les agences de voyages sous l'appellation Neckermann.
Ils ont communiqué sur le réseau d'agences, composé d'une centaine de points de vente, et ils vont essayer de trouver un repreneur, pour vendre des produits d'autres tour-opérateurs. Ce n'est pas vraiment Thomas Cook Belgique qui subsistera mais seulement le réseau d'agences.
Aujourd'hui, nous attendons la nomination d'un curateur. Le fonds de garantie, l'équivalent de l'APST belge, vient de prendre la main sur les agences de voyages.
Le problème étant que les clients ne savent plus à quel saint se vouer, le fonds de garantie n'a pas une équipe de 300 personnes, ils ne sont que 5.
Cette petite équipe doit gérer les rapatriements, mais aussi les départs immédiats. C'est assez scandaleux, les agences renvoient au fonds de garantie et ne donnent pas ou peu de renseignements."
Actuellement, rien ne filtre sur une éventuelle reprise. "C'est un beau réseau mais qui n'a jusque-là vendu que des produits Thomas Cook.
Quant à la situation financière de la filiale belge ? "Elle n'est pas si saine financièrement, ils communiquent dessus pour attirer des repreneurs.
Par contre, j'ai surtout observé qu'ils ont vendu la compagnie aérienne, ils ont de moins en moins de personnels, ils ont vendu le voyagiste Pégase, etc. Ils ont dégrossi au maximum, Thomas Cook tournait au ralenti, ils étaient en diminution sur le marché belge.
Les quelques franchisés ont été priés de s'en aller. La situation est vraiment très complexe, les filiales continuent alors que la maison-mère est à terre.
Nous avons environ 10 000 voyageurs sur le carreau, les pertes sont difficilement estimables, mais il est sûr qu'il y aura des dommages collatéraux.
Les pertes pour l'industrie devraient tourner autour des 20 millions d'euros, ça me parait être une somme réaliste.
"Ils ont communiqué hier dessus, mais c'est bien plus compliqué. Nous ne comprenons pas très bien non plus.
Thomas Cook Belgique se composait de trois entreprises, ils en ont placé deux en faillite dont le tour-opérateur. Ils veulent garder les agences de voyages sous l'appellation Neckermann.
Ils ont communiqué sur le réseau d'agences, composé d'une centaine de points de vente, et ils vont essayer de trouver un repreneur, pour vendre des produits d'autres tour-opérateurs. Ce n'est pas vraiment Thomas Cook Belgique qui subsistera mais seulement le réseau d'agences.
Aujourd'hui, nous attendons la nomination d'un curateur. Le fonds de garantie, l'équivalent de l'APST belge, vient de prendre la main sur les agences de voyages.
Le problème étant que les clients ne savent plus à quel saint se vouer, le fonds de garantie n'a pas une équipe de 300 personnes, ils ne sont que 5.
Cette petite équipe doit gérer les rapatriements, mais aussi les départs immédiats. C'est assez scandaleux, les agences renvoient au fonds de garantie et ne donnent pas ou peu de renseignements."
Actuellement, rien ne filtre sur une éventuelle reprise. "C'est un beau réseau mais qui n'a jusque-là vendu que des produits Thomas Cook.
Quant à la situation financière de la filiale belge ? "Elle n'est pas si saine financièrement, ils communiquent dessus pour attirer des repreneurs.
Par contre, j'ai surtout observé qu'ils ont vendu la compagnie aérienne, ils ont de moins en moins de personnels, ils ont vendu le voyagiste Pégase, etc. Ils ont dégrossi au maximum, Thomas Cook tournait au ralenti, ils étaient en diminution sur le marché belge.
Les quelques franchisés ont été priés de s'en aller. La situation est vraiment très complexe, les filiales continuent alors que la maison-mère est à terre.
Nous avons environ 10 000 voyageurs sur le carreau, les pertes sont difficilement estimables, mais il est sûr qu'il y aura des dommages collatéraux.
Les pertes pour l'industrie devraient tourner autour des 20 millions d'euros, ça me parait être une somme réaliste.