L’histoire de Villefranche-de-Conflent ressemble à celle de toutes ces cités qui n’ont cessé de défendre, à coups de murailles, les intérêts de leurs protecteurs successifs, sur fond de frontières mouvantes - DR : J.-F.R.
Certains villages jouent plus que d’autres de l’effet de surprise.
C’est le cas de Villefranche-de-Conflent, dont la stupéfiante architecture militaire se dévoile subitement au détour d’un virage, depuis la route de Perpignan.
La sensation est décuplée par la présence aérienne du fort Libéria, improbable bastion accroché près de 200 mètres au-dessus des remparts, à flanc de rocher.
Le fortin semble surveiller la cité érigée elle-même en vigie depuis le 12e s., pour prévenir l’arrivée d’ennemis.
La halte à Villefranche est donc inévitable, comme le veut la tradition sur cette route fréquentée en direction de l’Espagne, de l’Andorre et des stations de ski.
Quitte à faire une pause, autant que ce soit dans un site d’exception !
C’est le cas de Villefranche-de-Conflent, dont la stupéfiante architecture militaire se dévoile subitement au détour d’un virage, depuis la route de Perpignan.
La sensation est décuplée par la présence aérienne du fort Libéria, improbable bastion accroché près de 200 mètres au-dessus des remparts, à flanc de rocher.
Le fortin semble surveiller la cité érigée elle-même en vigie depuis le 12e s., pour prévenir l’arrivée d’ennemis.
La halte à Villefranche est donc inévitable, comme le veut la tradition sur cette route fréquentée en direction de l’Espagne, de l’Andorre et des stations de ski.
Quitte à faire une pause, autant que ce soit dans un site d’exception !
Voir l’ennemi de haut !
L’histoire de Villefranche-de-Conflent ressemble à celle de toutes ces cités qui n’ont cessé de défendre, à coups de murailles, les intérêts de leurs protecteurs successifs, sur fond de frontières mouvantes.
Du comte Raymond de Cerdagne, en 1092 - fondateur de la ville et de la première enceinte, dans ce goulet idéal pour épier l’adversaire - à Napoléon III, les comtes de Barcelone, les hommes du royaume de Majorque et d’Aragon, les Espagnols puis les Français ont apporté leur pierre à l’édifice villefranchois.
De tours d’angles en chemins de ronde, de bastions en portes fortifiées, la cité s’est corsetée. Et l’inévitable Vauban en a été l’interprète avisé.
En 1669, désireux de déployer une « ceinture de fer » le long des nouvelles frontières françaises, il impulse les travaux de renforcement de l’enceinte, dix ans après le traité des Pyrénées et le rattachement du Conflent à la France.
Six bastions remanient les remparts anciens, tandis que l’architecte impose la construction du fort Liberia. Car pour apercevoir l’ennemi, mieux vaut le voir de haut !
Napoléon III achèvera l’ouvrage avec de nouveaux bastions, des canonnières et le creusement de l’incroyable souterrain des « mille marches », un escalier vertigineux reliant le fort Libéria à la ville.
Du comte Raymond de Cerdagne, en 1092 - fondateur de la ville et de la première enceinte, dans ce goulet idéal pour épier l’adversaire - à Napoléon III, les comtes de Barcelone, les hommes du royaume de Majorque et d’Aragon, les Espagnols puis les Français ont apporté leur pierre à l’édifice villefranchois.
De tours d’angles en chemins de ronde, de bastions en portes fortifiées, la cité s’est corsetée. Et l’inévitable Vauban en a été l’interprète avisé.
En 1669, désireux de déployer une « ceinture de fer » le long des nouvelles frontières françaises, il impulse les travaux de renforcement de l’enceinte, dix ans après le traité des Pyrénées et le rattachement du Conflent à la France.
Six bastions remanient les remparts anciens, tandis que l’architecte impose la construction du fort Liberia. Car pour apercevoir l’ennemi, mieux vaut le voir de haut !
Napoléon III achèvera l’ouvrage avec de nouveaux bastions, des canonnières et le creusement de l’incroyable souterrain des « mille marches », un escalier vertigineux reliant le fort Libéria à la ville.
Caractère moyenâgeux
Loin d’altérer le site, ces constructions étalées dans le temps l’ont au contraire bonifié. Et c’est avec bonheur que l’on découvre, à l’intérieur des remparts, un patrimoine médiéval remarquablement préservé.
Derrière les portes fortifiées de France et d’Espagne, l’étroit village se limite aux seules rues Saint-Jacques et Saint-Jean. Elles sont bordées de maisons hautes à grandes portes en plein cintre ou à arc brisé.
Le caractère moyenâgeux est souligné par les enseignes revisitées des magasins, en ferronnerie.
De ci de là, quelques passages transversaux sous voûtes relient les deux rues parallèles mais on ne tarde pas à se heurter aux murailles et… à l’exiguïté des lieux.
Aussi les agoras que forment la place du Génie, au pied de l’imposant bastion du Dauphin, et la place de l’Eglise, apportent-elles une respiration bienvenue.
Sur la seconde, animée avec ses deux terrasses bistrotières, trône l’église Saint-Jacques, rappel que la cité se trouve aussi sur un itinéraire secondaire de Saint-Jacques de Compostelle. L’édifice, construit dès le 12e s. en marbre rose de Villefranche, présente deux portails aux chapiteaux romans du plus bel effet.
Pour prolonger la visite dans ce village de poche - à peine 200 habitants permanents -, il reste à arpenter les remparts.
Fait rare, le cœur de l’enceinte est accessible aux piétons. L’occasion de découvrir, depuis les courtines et le chemin de ronde, les édifices civils couverts de tuiles et les bâtiments défensifs, protégés, eux, de lauzes.
Derrière les portes fortifiées de France et d’Espagne, l’étroit village se limite aux seules rues Saint-Jacques et Saint-Jean. Elles sont bordées de maisons hautes à grandes portes en plein cintre ou à arc brisé.
Le caractère moyenâgeux est souligné par les enseignes revisitées des magasins, en ferronnerie.
De ci de là, quelques passages transversaux sous voûtes relient les deux rues parallèles mais on ne tarde pas à se heurter aux murailles et… à l’exiguïté des lieux.
Aussi les agoras que forment la place du Génie, au pied de l’imposant bastion du Dauphin, et la place de l’Eglise, apportent-elles une respiration bienvenue.
Sur la seconde, animée avec ses deux terrasses bistrotières, trône l’église Saint-Jacques, rappel que la cité se trouve aussi sur un itinéraire secondaire de Saint-Jacques de Compostelle. L’édifice, construit dès le 12e s. en marbre rose de Villefranche, présente deux portails aux chapiteaux romans du plus bel effet.
Pour prolonger la visite dans ce village de poche - à peine 200 habitants permanents -, il reste à arpenter les remparts.
Fait rare, le cœur de l’enceinte est accessible aux piétons. L’occasion de découvrir, depuis les courtines et le chemin de ronde, les édifices civils couverts de tuiles et les bâtiments défensifs, protégés, eux, de lauzes.
Fraîcheur de Têt…
Mais comme souvent dans les sites très touristiques, c’est le soir que Villefranche-de-Conflent s’apprécie le mieux.
Quand les commerces ont tiré le rideau, autocars partis, la fraîcheur glougloutante de la Têt vous enveloppe par-dessus les remparts et rappelle peut-être la sensation éprouvée jadis par les soldats, lorsque postés derrière leurs meurtrières ils guettaient, fébriles, l’arrivée des envahisseurs.
Quand les commerces ont tiré le rideau, autocars partis, la fraîcheur glougloutante de la Têt vous enveloppe par-dessus les remparts et rappelle peut-être la sensation éprouvée jadis par les soldats, lorsque postés derrière leurs meurtrières ils guettaient, fébriles, l’arrivée des envahisseurs.
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