Le Quai d'Orsay déconseille totalement et strictement les déplacements à l'étranger - Crédit photo : Depositphotos
Jeudi 14 janvier 2020, les professionnels du tourisme ont reçu une petite tape derrière la tête, lors des annonces de Jean Castex.
"Nous allons renforcer le contrôle aux frontières.
A compter de lundi 18 janvier 2021, tous les voyageurs qui vont venir en France hors Union européenne devront effectuer un test avant de partir. Les personnes concernées devront s'isoler pendant 7 jours et faire un deuxième test PCR à l'issue de cette période."
Un message ambigu qui laissait les professionnels perplexes et avec de nombreuses interrogations.
"Nous voulons savoir concrètement quelles seront les mesures renforcées aux frontières et surtout l'histoire sur les retours. Ce point nous préoccupe, car nous aimerions savoir si cette disposition concerne aussi les Français revenant de l'étranger," se questionne Guillaume Linton, le PDG d'Asia.
Alors que les instances de représentations de l'industrie enchaînent les visioconférences pour obtenir des précisions sur ces points, une publication du Quai d'Orsay a douché tous les espoirs et questionnements.
"C’est une décision brutale et aveugle. Qui ne distingue pas les pays où l’épidémie est quasi absente de ceux qu’il faut contrôler (“les zones rouges”)," selon Lionel Rabiet, le directeur de Voyages d'Exception.
Dans un communiqué daté du 14 janvier 2021, le Ministère de l'Europe et des Affaires Etrangères déconseille "totalement et strictement tout déplacement international - depuis l’étranger vers la France et de France vers l’étranger - jusqu’à nouvel ordre."
"Nous allons renforcer le contrôle aux frontières.
A compter de lundi 18 janvier 2021, tous les voyageurs qui vont venir en France hors Union européenne devront effectuer un test avant de partir. Les personnes concernées devront s'isoler pendant 7 jours et faire un deuxième test PCR à l'issue de cette période."
Un message ambigu qui laissait les professionnels perplexes et avec de nombreuses interrogations.
"Nous voulons savoir concrètement quelles seront les mesures renforcées aux frontières et surtout l'histoire sur les retours. Ce point nous préoccupe, car nous aimerions savoir si cette disposition concerne aussi les Français revenant de l'étranger," se questionne Guillaume Linton, le PDG d'Asia.
Alors que les instances de représentations de l'industrie enchaînent les visioconférences pour obtenir des précisions sur ces points, une publication du Quai d'Orsay a douché tous les espoirs et questionnements.
"C’est une décision brutale et aveugle. Qui ne distingue pas les pays où l’épidémie est quasi absente de ceux qu’il faut contrôler (“les zones rouges”)," selon Lionel Rabiet, le directeur de Voyages d'Exception.
Dans un communiqué daté du 14 janvier 2021, le Ministère de l'Europe et des Affaires Etrangères déconseille "totalement et strictement tout déplacement international - depuis l’étranger vers la France et de France vers l’étranger - jusqu’à nouvel ordre."
Le voyage fortement et totalement déconseillé : "C'est horrible !"
"J'ai regardé les annonces et dès hier soir, j'ai bien compris que nous allions nous retrouver avec les 7 jours d'isolement pour les voyageurs revenants des destinations en dehors de l'UE.
Cela fait mal," lâche Raphaël Torro, président de Resaneo.
Ce n'est pas seulement une douche froide, mais tout simplement l'effet d'une bombe qui vient d'anéantir tout espoir de reprise à court terme d'une industrie à l'arrêt ou presque depuis bientôt un an.
Ce qui choque le patron du tour-opérateur spécialiste de l'Aise ce n'est pas tant les mesures que le manque d'anticipation et de concertation.
"Je comprends ces mesures renforcées aux frontières.
Je regrette grandement le manque d'anticipation, de précision et d'information préalable qui va obliger bon nombre de professionnels à travailler dans une extrême urgence dès aujourd'hui, ce WE et dans les jours qui viennent pour accompagner et rassurer leurs clients sur des départs proches et ceux qui sont déjà sur place (pour organiser les tests PCR avant leur retour par exemple).
A la lecture de la note du ministère des Affaires étrangères, un responsable des principaux syndicats du secteur, nous a lâché un dramatique "i[c'est horrible".
"La petite note du MEA vient clore le débat. Actuellement ceux qui partent en voyage en ce moment ce sont plutôt des personnes aventureuses. Après il n'y a pas eu d'annonces sur le contrôle de l'isolement, ni sur la temporalité et la durée de cette mesure," explique le responsable de Resaneo.
Si le printemps s'annonçait comme compliqué et les vacances de février quasiment blanche, c'est l'horizon à moyen terme qui se bouche désormais.
"L’impact pour nos entreprises est colossal avec pour conséquence immédiate des annulations en cascade à gérer dans le long courrier balnéaire et le voyage d’affaires. C’est du chiffre d’affaires négatif qui de surcroît engendre des coûts de gestion !
C’est comme si on demandait aux restaurants de rembourser les repas qu’ils ont vendu lorsqu’ils étaient ouverts en octobre. C’est un coup de massue supplémentaire pour notre profession," poursuit le directeur de Voyages d'Exception.
Cela fait mal," lâche Raphaël Torro, président de Resaneo.
Ce n'est pas seulement une douche froide, mais tout simplement l'effet d'une bombe qui vient d'anéantir tout espoir de reprise à court terme d'une industrie à l'arrêt ou presque depuis bientôt un an.
Ce qui choque le patron du tour-opérateur spécialiste de l'Aise ce n'est pas tant les mesures que le manque d'anticipation et de concertation.
"Je comprends ces mesures renforcées aux frontières.
Je regrette grandement le manque d'anticipation, de précision et d'information préalable qui va obliger bon nombre de professionnels à travailler dans une extrême urgence dès aujourd'hui, ce WE et dans les jours qui viennent pour accompagner et rassurer leurs clients sur des départs proches et ceux qui sont déjà sur place (pour organiser les tests PCR avant leur retour par exemple).
A la lecture de la note du ministère des Affaires étrangères, un responsable des principaux syndicats du secteur, nous a lâché un dramatique "i[c'est horrible".
"La petite note du MEA vient clore le débat. Actuellement ceux qui partent en voyage en ce moment ce sont plutôt des personnes aventureuses. Après il n'y a pas eu d'annonces sur le contrôle de l'isolement, ni sur la temporalité et la durée de cette mesure," explique le responsable de Resaneo.
Si le printemps s'annonçait comme compliqué et les vacances de février quasiment blanche, c'est l'horizon à moyen terme qui se bouche désormais.
"L’impact pour nos entreprises est colossal avec pour conséquence immédiate des annulations en cascade à gérer dans le long courrier balnéaire et le voyage d’affaires. C’est du chiffre d’affaires négatif qui de surcroît engendre des coûts de gestion !
C’est comme si on demandait aux restaurants de rembourser les repas qu’ils ont vendu lorsqu’ils étaient ouverts en octobre. C’est un coup de massue supplémentaire pour notre profession," poursuit le directeur de Voyages d'Exception.
"Actuellement seulement les salaires sont pris en charge et ça ne suffit pas..."
La décision aura sans doute un "effet dissuasif dramatique que cela va avoir pour ceux qui projetaient de partir dans les semaines qui viennent," imagine responsable du tour-opérateur.
Un peu plus au sud, dans la capitale française de la gastronomie, l'heure n'est plus à l'interprétation, mais plutôt au sauvetage de l'industrie.
"Concernant le voyage, nous ne pouvons plus rien. Il n'y a qu'une bataille pour notre profession étant que nous devons être considérés comme fermés. Il faut absolument que 70% des frais fixes soient pris en charge et là nous serons sauvés.
Actuellement seulement les salaires sont pris en charge et ça ne suffit pas. Je ne vois pas pourquoi les restaurateurs et les hôteliers auraient cette possibilité et pas nous.
La seule bataille que doit mener l'industrie, c'est que nous soyons considérés comme fermés. Nous sommes ouverts, mais nos commerces sont des fantômes.
Nous sommes ouverts pour ne pas perdre la relation avec la clientèle, mais il y a très peu de ventes. Il faut savoir qu'en facturation, nous sommes presque à zéro, nous faisons des bons de commande pour mai ou juin, mais en facturation nous n'encaissons rien.
Ce qui nous tue ce ne sont pas les salaires, mais les frais fixes, à savoir les loyers, l'informatique, le digital, etc. Nous allons nous battre là-dessus de tous les côtés," nous lâche un Laurent Abtibol remonté et combatif.
Et cette bataille sera celle que vont engager tous syndicats et patrons du tourisme. En attendant, les vacances de février risquent de ne pas rapporter beaucoup de sous aux acteurs.
Si les prochaines semaines ressemblent déjà au long tunnel que nous avons traversé en 2020, il y a des motifs d'espoir.
"Dans tous les cas, le trafic était ces derniers temps relativement faible. Nous ne nous attendions pas à grand-chose, avec quelques réservations pour l'été.
Ces mesures ne peuvent que nous entraîner à un printemps plus sain et positif que nous l'imaginions, à la limite si nous arrivons au mois de mars sans nouvelle vague et avec une campagne de vaccination bien lancée, nous pourrions y voir plus clair et nous projeter," philosophe Raphaël Torro.
Un peu plus au sud, dans la capitale française de la gastronomie, l'heure n'est plus à l'interprétation, mais plutôt au sauvetage de l'industrie.
"Concernant le voyage, nous ne pouvons plus rien. Il n'y a qu'une bataille pour notre profession étant que nous devons être considérés comme fermés. Il faut absolument que 70% des frais fixes soient pris en charge et là nous serons sauvés.
Actuellement seulement les salaires sont pris en charge et ça ne suffit pas. Je ne vois pas pourquoi les restaurateurs et les hôteliers auraient cette possibilité et pas nous.
La seule bataille que doit mener l'industrie, c'est que nous soyons considérés comme fermés. Nous sommes ouverts, mais nos commerces sont des fantômes.
Nous sommes ouverts pour ne pas perdre la relation avec la clientèle, mais il y a très peu de ventes. Il faut savoir qu'en facturation, nous sommes presque à zéro, nous faisons des bons de commande pour mai ou juin, mais en facturation nous n'encaissons rien.
Ce qui nous tue ce ne sont pas les salaires, mais les frais fixes, à savoir les loyers, l'informatique, le digital, etc. Nous allons nous battre là-dessus de tous les côtés," nous lâche un Laurent Abtibol remonté et combatif.
Et cette bataille sera celle que vont engager tous syndicats et patrons du tourisme. En attendant, les vacances de février risquent de ne pas rapporter beaucoup de sous aux acteurs.
Si les prochaines semaines ressemblent déjà au long tunnel que nous avons traversé en 2020, il y a des motifs d'espoir.
"Dans tous les cas, le trafic était ces derniers temps relativement faible. Nous ne nous attendions pas à grand-chose, avec quelques réservations pour l'été.
Ces mesures ne peuvent que nous entraîner à un printemps plus sain et positif que nous l'imaginions, à la limite si nous arrivons au mois de mars sans nouvelle vague et avec une campagne de vaccination bien lancée, nous pourrions y voir plus clair et nous projeter," philosophe Raphaël Torro.