Wim Desmet : « En ce moment, je suis sur le terrain pour expliquer aux équipes la stratégie de Thomas Cook et je serai dans les prochaines semaines en France. »
Tourmag.com - Où en êtes vous du recrutement du futur président du directoire ?
Wim Desmet : « Je l’attends entre le 1er juillet et le 1er septembre. Et il sera bien informé de la nouvelle structure et du fonctionnement de la maison. Nous avons connus plusieurs changements ces 5 dernières années et je crois à une stratégie à long terme. Je veux quelqu’un qui y croit, qui soit dynamique et créatif et qui soit nommé pour rester et rassurer. »
TM - Président ou présidente ?
WD : « Le choix est aujourd’hui bien avancé, mais rien n’est jamais définitif. Je veux prendre mon temps pour trouver le meilleur candidat. Un candidat qui ait un profil qui rassure les actionnaires. Mais pour couper court aux rumeurs concernant l'arrivée de Laurence Berman-Clément (actuelle directrice de Jet Tours ndlr), elles sont infondées à 100 %. »
TM - Et quel sera votre rôle ?
WD : « Je resterai à ses côtés 1 ou 2 mois pour l’assister. Mais avant cela il faut finir le travail. Les restructurations doivent être faites avant son arrivée et les grandes lignes seront claires, pour lui et nos actionnaires.
En ce moment, je suis sur le terrain pour expliquer aux équipes la nouvelle stratégie de Thomas Cook. J’ai les deux pieds sur terre et sur le terrain et je serai dans les prochaines semaines en France où là aussi je rencontrerai les équipes.»
TM : Justement, vos actionnaires, on prête l’intention à Harald Pinger, le nouveau président par intérim lui aussi de Karstadt Quelle, de vendre ses parts qui pèsent 50 % de votre actionnariat. Cela vous inquiète-t-il ?
WD : « Il n’y a pas de secret, un de nos actionnaires passe des temps difficiles. Je suis pragmatique et réaliste : vu les événements économiques qui l’affectent, la vente est une possibilité. Mais ce ne serait pas négatif pour notre société. Si demain nous avons de nouveaux actionnaires, je veux qu’ils trouvent une société saine et bien organisée. »
TM : Comment se passe la restructuration de l’entreprise. On a parlé de 200, puis de 120 licenciements. Et y aura-t-il des fermetures d’agences ?
WD : « Concernant les licenciements, le plan social concernera 89 personnes. Pour les agences, des fermetures, il y en aura. Mais il y aura également des ouvertures. On a eu le courage de faire ce qu’il fallait faire. Mais nous disposons d’une marque forte et de produits adaptés. Mais ce que je dis aussi aux équipes, c’est qu’avec Internet, 20 à 25 % des agences physiques vont disparaître. »
TM : « Que représentent les ventes Internet pour Thomas Cook ?
WD : « Elles ne sont pas importantes. Je n’ai pas le chiffre exact en tête mais c’est moins de 10 %. Mais Thomas Cook ce n’est pas seulement un réseau physique, ce sera aussi un réseau virtuel.
TM : Et les ventes via les agences ?
WD : « Nous avons été moins exposés que les autres agences à la commission 0 puis que l’activité de nos points de vente est constituée à 60 % de reventes tourisme et 40 % de billetterie. Pour notre activité TO, celle-ci monte en flèche et Thomas Cook TO devrait atteindre le cap des 200 000 clients cette année. Si le réseau est un peu en retrait, les chiffres s’améliorent chaque semaine. »
TM : Certains de vos points de vente vont sans doute se retrouver avec une agence Havas Voyages face à eux. Ce n’est pas un peu dur d’avoir à se battre contre son ancienne enseigne ?
WD : « Je ne veux rien dire sur ce sujet. C’est un choc. Je pensais que cette marque était gelée jusqu’en 2008. Mais je tiens d’abord à rappeler qu’Havas Voyages était une enseigne, pas une marque. Et les atouts de Thomas Cook sont bien plus importants. Nous sommes désormais bien armés pour faire un bon pas en avant et affronter les challenges à venir.»
TM : Pourtant, ces derniers temps, Thomas Cook semblait en retrait, notamment face à TUI. Quelle est désormais la stratégie de Thomas Cook ?
WD : « Il n’y a pas de nouvelle stratégie pour Thomas Cook. Nous n’avons pas communiqué parce que nous étions en phase de construction. J’admets qu’il y a eu des difficultés pour mettre les choses en place, des hésitations aussi.
Mais nous disposons désormais d’un réseau qui s’est enrichi avec sa propre production Thomas Cook et depuis 1 an avec celle de Neckermann. Nous avons reconduits nos accords avec le Club Med. Son repositionnement haut de gamme est plus que jamais complémentaire. »
TM : Quels résultats attendez vous cette année pour Thomas Cook ?
WD : « Nous sommes leaders sur le marché belge, second en Hollande. Ces deux marchés totalisent 3 millions de clients. En France, Pour Thomas Cook et Neckermann, nous nous sommes fixés un objectif de 250 000 clients.
Et cette année, je tiens à préciser qu’il n’y aura pas de rouge dans les chiffres. Nous sommes en croissance des 2 cotés, TO et réseau. Nous avons passé l’année 1. Notre activité TO est en croissance de plus de 40 % depuis le début de l’année et on gère mieux les processus. Nous sommes en fin de rodage cette année et le véritable démarrage aura lieu en 2006. »
Propos recueillis par Hervé Ducruet
Wim Desmet : « Je l’attends entre le 1er juillet et le 1er septembre. Et il sera bien informé de la nouvelle structure et du fonctionnement de la maison. Nous avons connus plusieurs changements ces 5 dernières années et je crois à une stratégie à long terme. Je veux quelqu’un qui y croit, qui soit dynamique et créatif et qui soit nommé pour rester et rassurer. »
TM - Président ou présidente ?
WD : « Le choix est aujourd’hui bien avancé, mais rien n’est jamais définitif. Je veux prendre mon temps pour trouver le meilleur candidat. Un candidat qui ait un profil qui rassure les actionnaires. Mais pour couper court aux rumeurs concernant l'arrivée de Laurence Berman-Clément (actuelle directrice de Jet Tours ndlr), elles sont infondées à 100 %. »
TM - Et quel sera votre rôle ?
WD : « Je resterai à ses côtés 1 ou 2 mois pour l’assister. Mais avant cela il faut finir le travail. Les restructurations doivent être faites avant son arrivée et les grandes lignes seront claires, pour lui et nos actionnaires.
En ce moment, je suis sur le terrain pour expliquer aux équipes la nouvelle stratégie de Thomas Cook. J’ai les deux pieds sur terre et sur le terrain et je serai dans les prochaines semaines en France où là aussi je rencontrerai les équipes.»
TM : Justement, vos actionnaires, on prête l’intention à Harald Pinger, le nouveau président par intérim lui aussi de Karstadt Quelle, de vendre ses parts qui pèsent 50 % de votre actionnariat. Cela vous inquiète-t-il ?
WD : « Il n’y a pas de secret, un de nos actionnaires passe des temps difficiles. Je suis pragmatique et réaliste : vu les événements économiques qui l’affectent, la vente est une possibilité. Mais ce ne serait pas négatif pour notre société. Si demain nous avons de nouveaux actionnaires, je veux qu’ils trouvent une société saine et bien organisée. »
TM : Comment se passe la restructuration de l’entreprise. On a parlé de 200, puis de 120 licenciements. Et y aura-t-il des fermetures d’agences ?
WD : « Concernant les licenciements, le plan social concernera 89 personnes. Pour les agences, des fermetures, il y en aura. Mais il y aura également des ouvertures. On a eu le courage de faire ce qu’il fallait faire. Mais nous disposons d’une marque forte et de produits adaptés. Mais ce que je dis aussi aux équipes, c’est qu’avec Internet, 20 à 25 % des agences physiques vont disparaître. »
TM : « Que représentent les ventes Internet pour Thomas Cook ?
WD : « Elles ne sont pas importantes. Je n’ai pas le chiffre exact en tête mais c’est moins de 10 %. Mais Thomas Cook ce n’est pas seulement un réseau physique, ce sera aussi un réseau virtuel.
TM : Et les ventes via les agences ?
WD : « Nous avons été moins exposés que les autres agences à la commission 0 puis que l’activité de nos points de vente est constituée à 60 % de reventes tourisme et 40 % de billetterie. Pour notre activité TO, celle-ci monte en flèche et Thomas Cook TO devrait atteindre le cap des 200 000 clients cette année. Si le réseau est un peu en retrait, les chiffres s’améliorent chaque semaine. »
TM : Certains de vos points de vente vont sans doute se retrouver avec une agence Havas Voyages face à eux. Ce n’est pas un peu dur d’avoir à se battre contre son ancienne enseigne ?
WD : « Je ne veux rien dire sur ce sujet. C’est un choc. Je pensais que cette marque était gelée jusqu’en 2008. Mais je tiens d’abord à rappeler qu’Havas Voyages était une enseigne, pas une marque. Et les atouts de Thomas Cook sont bien plus importants. Nous sommes désormais bien armés pour faire un bon pas en avant et affronter les challenges à venir.»
TM : Pourtant, ces derniers temps, Thomas Cook semblait en retrait, notamment face à TUI. Quelle est désormais la stratégie de Thomas Cook ?
WD : « Il n’y a pas de nouvelle stratégie pour Thomas Cook. Nous n’avons pas communiqué parce que nous étions en phase de construction. J’admets qu’il y a eu des difficultés pour mettre les choses en place, des hésitations aussi.
Mais nous disposons désormais d’un réseau qui s’est enrichi avec sa propre production Thomas Cook et depuis 1 an avec celle de Neckermann. Nous avons reconduits nos accords avec le Club Med. Son repositionnement haut de gamme est plus que jamais complémentaire. »
TM : Quels résultats attendez vous cette année pour Thomas Cook ?
WD : « Nous sommes leaders sur le marché belge, second en Hollande. Ces deux marchés totalisent 3 millions de clients. En France, Pour Thomas Cook et Neckermann, nous nous sommes fixés un objectif de 250 000 clients.
Et cette année, je tiens à préciser qu’il n’y aura pas de rouge dans les chiffres. Nous sommes en croissance des 2 cotés, TO et réseau. Nous avons passé l’année 1. Notre activité TO est en croissance de plus de 40 % depuis le début de l’année et on gère mieux les processus. Nous sommes en fin de rodage cette année et le véritable démarrage aura lieu en 2006. »
Propos recueillis par Hervé Ducruet