Nicolas Faure : « La Commission Européenne a réglementé la vente des voyages à forfait et pas la profession d'agent d'agent de voyages. La Directive oblige essentiellement le remboursement des acomptes et le rapatriement des voyageurs »
Pour fêter les vingt ans d'AFAT, Jean-Pierre Mas va organiser tout au long de l'année, une série de réunions-débats. Les adhérents du réseau s'y retrouveront autour d'un thème de réflexion. Hier soir, ils étaient près de 70, à avoir fait le voyage à Lyon depuis toute la France.
Y a-t-il du sens à garder la réglementation des agences de voyages ? « Vouloir à tout prix protéger notre métier serait avoir une attitude de dinosaure ! ». C'était l'avis de Jean-Pierre Mas.
Pour alimenter le débat d'hier, le président d'AFAT souhaitait reprendre, après un temps de réflexion, la petite phrase relevée dans un récent discours de la Ministre de l'Economie et des Finances et de l'utiliser pour en faire, sinon un sujet polémique, du moins un sujet bien dans l'air du temps.
« Le but est d'échanger et de recevoir des informations dans un format nouveau de réunion sur des thèmes qui dépassent la seule vie de notre réseau qui, au demeurant, se porte bien » a précisé Jean-Pierre Mas.
Hier les meilleures agences du réseau s'étaient retrouvées, celles qui réalisent le meilleur chiffre d'affaires et créent de la richesse. Il y avait aussi quelques fournisseurs « majors » au rang desquels Air France, la SNCF, British Airways et les représentants des tour-opérateurs Premium.
La réglementation de la profession de voyages peut-elle être revue et corrigée ? Ce sujet ne semble plus tabou. A lire sur TourMaG.com les réactions (LIRE) qui avaient suivi les paroles de Madame Lagarde, les avis sont même très partagés.
« Les débats sont très contradictoires. Il n'y a pas unanimité, c'est le moins qu'on puisse dire. De nombreuses contraintes anciennes mériteraient d'être modifiées » reconnaît Nicolas Faure qui représente le SNAV au sein de la Fédération des agences de voyages européennes (ECTAA).
Y a-t-il du sens à garder la réglementation des agences de voyages ? « Vouloir à tout prix protéger notre métier serait avoir une attitude de dinosaure ! ». C'était l'avis de Jean-Pierre Mas.
Pour alimenter le débat d'hier, le président d'AFAT souhaitait reprendre, après un temps de réflexion, la petite phrase relevée dans un récent discours de la Ministre de l'Economie et des Finances et de l'utiliser pour en faire, sinon un sujet polémique, du moins un sujet bien dans l'air du temps.
« Le but est d'échanger et de recevoir des informations dans un format nouveau de réunion sur des thèmes qui dépassent la seule vie de notre réseau qui, au demeurant, se porte bien » a précisé Jean-Pierre Mas.
Hier les meilleures agences du réseau s'étaient retrouvées, celles qui réalisent le meilleur chiffre d'affaires et créent de la richesse. Il y avait aussi quelques fournisseurs « majors » au rang desquels Air France, la SNCF, British Airways et les représentants des tour-opérateurs Premium.
La réglementation de la profession de voyages peut-elle être revue et corrigée ? Ce sujet ne semble plus tabou. A lire sur TourMaG.com les réactions (LIRE) qui avaient suivi les paroles de Madame Lagarde, les avis sont même très partagés.
« Les débats sont très contradictoires. Il n'y a pas unanimité, c'est le moins qu'on puisse dire. De nombreuses contraintes anciennes mériteraient d'être modifiées » reconnaît Nicolas Faure qui représente le SNAV au sein de la Fédération des agences de voyages européennes (ECTAA).
Licence ou pas licence ? On est loin d'une harmonisation européenne
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Il ajoute : « La Commission Européenne a réglementé la vente des voyages à forfait et pas la profession d'agent d'agent de voyages. La Directive oblige essentiellement le remboursement des acomptes et le rapatriement des voyageurs ».
Oui mais le désormais très sollicité « package dynamique » commercialisé en ligne échappe à toute réglementation européenne du forfait. Comprendre : le consommateur n'est pas du tout protégé. Le sait-il ?
Un autre sujet récurrent fut abordé : la responsabilité qui, en France, est sans limite. Ailleurs, en Europe, cela diffère en fonction des pays. Ainsi, en Espagne, le tour-opérateur et le distributeur se partagent la responsabilité. Au Royaume-Uni, en Allemagne, en Suède, c'est le seul TO qui est responsable du bon déroulement du voyage.
Licence ou pas licence ? Voilà bien une autre "tarte à la crème". L'Autriche, la Belgique, l'Espagne, la Finlande, la France, la Grèce, l'Irlande, l'Italie, le Portugal et l'Europe Centrale exercent la profession d'agent de voyages avec une licence.
En revanche les Pays Scandinaves, le Royaume-Uni, l'Allemagne n'en ont pas et ne s'en portent, apparemment pas plus mal. Une simple déclaration d'activité suffit. Dans tous les pays de l'UE, il faut une garantie financière pour la vente des forfaits.
On le voit, la réglementation de la profession et sa déréglementation ne sont pas une mince affaire. On est loin d'une harmonisation européenne. Les sujets sont multiples. Il paraît qu'on y travaille, à Bruxelles et au ministère. Ce sera long, dit-on... On s'en doutait !
Oui mais le désormais très sollicité « package dynamique » commercialisé en ligne échappe à toute réglementation européenne du forfait. Comprendre : le consommateur n'est pas du tout protégé. Le sait-il ?
Un autre sujet récurrent fut abordé : la responsabilité qui, en France, est sans limite. Ailleurs, en Europe, cela diffère en fonction des pays. Ainsi, en Espagne, le tour-opérateur et le distributeur se partagent la responsabilité. Au Royaume-Uni, en Allemagne, en Suède, c'est le seul TO qui est responsable du bon déroulement du voyage.
Licence ou pas licence ? Voilà bien une autre "tarte à la crème". L'Autriche, la Belgique, l'Espagne, la Finlande, la France, la Grèce, l'Irlande, l'Italie, le Portugal et l'Europe Centrale exercent la profession d'agent de voyages avec une licence.
En revanche les Pays Scandinaves, le Royaume-Uni, l'Allemagne n'en ont pas et ne s'en portent, apparemment pas plus mal. Une simple déclaration d'activité suffit. Dans tous les pays de l'UE, il faut une garantie financière pour la vente des forfaits.
On le voit, la réglementation de la profession et sa déréglementation ne sont pas une mince affaire. On est loin d'une harmonisation européenne. Les sujets sont multiples. Il paraît qu'on y travaille, à Bruxelles et au ministère. Ce sera long, dit-on... On s'en doutait !