juste avant Noël, après un an de réflexion, Claudie Buisson, un contrôleur général économique et financier (ça s'invente pas) a rendu son rapport à Mademoiselle - DR : © PHILETDOM - Fotolia.com
J'avais pourtant décidé, en cette fin d'année, juste avant la "magie de Noël" comme disent les bons écrivains soucieux d'occuper une chaise à la Cadémie, d'organiser une sorte de trêve envers cette bonne Mademoiselle.
Je m'étais dit qu'elle devait se sentir lasse d'errer de déjeuner en dîner et d'arpenter les couloirs de Bercy en attendant des jours meilleurs…
Et puis, comme je suis un bon garçon, je me suis dit qu'après plus de 18 mois au Ministère, il allait enfin se passer quelque chose, que l'étincelle allait jaillir, que de grandes choses allaient être annoncées.
Par exemple, que le Ministère allait enfin se préoccuper de la fameuse TVA sur les réceptifs (et les Palais des Congrès).
Que l'on allait enfin trouver quelques solutions aux grandes entreprises de tourisme en difficulté, genre allègement des charges, que la BPI allait enfin comprendre le modèle de ces mêmes entreprises, j'en ai encore tout un sac (comme le père Noël) en réserve au cas où Mademoiselle voudrait…
Ben, si je fais les comptes, tout ce que je retiens, c'est la formation de commissions, diverses et variées. Et des demandes de rapports confiés, la plupart du temps, à de gentils inconnus.
Bon, après 18 mois d'exercice, on aura réussi à asseoir les Assises du Tourisme.
Faut croire qu'il y avait pas assez de monde, puisqu'au dernier moment, certains professionnels ont été "réquisitionnés" sans même qu'ils aient pu dire oui…
C'est surement ça, la démocratie. En attendant, comme le souligne une consœur à moi, c'est une "usine à gaz" !
Je m'étais dit qu'elle devait se sentir lasse d'errer de déjeuner en dîner et d'arpenter les couloirs de Bercy en attendant des jours meilleurs…
Et puis, comme je suis un bon garçon, je me suis dit qu'après plus de 18 mois au Ministère, il allait enfin se passer quelque chose, que l'étincelle allait jaillir, que de grandes choses allaient être annoncées.
Par exemple, que le Ministère allait enfin se préoccuper de la fameuse TVA sur les réceptifs (et les Palais des Congrès).
Que l'on allait enfin trouver quelques solutions aux grandes entreprises de tourisme en difficulté, genre allègement des charges, que la BPI allait enfin comprendre le modèle de ces mêmes entreprises, j'en ai encore tout un sac (comme le père Noël) en réserve au cas où Mademoiselle voudrait…
Ben, si je fais les comptes, tout ce que je retiens, c'est la formation de commissions, diverses et variées. Et des demandes de rapports confiés, la plupart du temps, à de gentils inconnus.
Bon, après 18 mois d'exercice, on aura réussi à asseoir les Assises du Tourisme.
Faut croire qu'il y avait pas assez de monde, puisqu'au dernier moment, certains professionnels ont été "réquisitionnés" sans même qu'ils aient pu dire oui…
C'est surement ça, la démocratie. En attendant, comme le souligne une consœur à moi, c'est une "usine à gaz" !
En même temps, dans ces Assisses pas vraiment assises, on trouve aussi quelques gens qui prévoient l'avenir et qui cherchent à se placer. Normal.
Tout ceci donnera lieu, faut-il l'espérer à un énième rapport… D'ici quelques mois. Rapport qui ira s'entasser dans les immenses placards de Bercy ou d'ailleurs et que personne ne prendra le temps de lire.
Allez, comme je suis d'humeur badine ce soir, Mademoiselle en a commandé une flopée de rapports, depuis 18 mois.
Et, juste avant Noël, après un an de réflexion, Claudie Buisson, un contrôleur général économique et financier (ça s'invente pas) a rendu le sien à Mademoiselle.
Comme d'hab (curieux cette propension du Ministère à interdire notre média, c'est encore la démocratie à la nord-coréenne ?), ce rapport est bourré d'enseignements.
Fallait vraiment un an pour le pondre et maintenant Mademoiselle va pouvoir bosser…
Mais oui. Tenez-vous bien, restez assis, c'est énorme, c'est du lourd: le rapport de Madame Buisson préconise, afin de favoriser l'accès aux vacances des français les plus modestes, de "changer l'image des vacances" !
Sic et vrai de vrai !
Je vous passe les détails que tout le monde connait depuis des années déjà: les modestes (et les pauvres) n'ont pas d'argent (grande découverte) et donc ne partent pas.
Curieusement, le rapport note que ces personnes considèrent "à tort" (sic) que les vacances leur sont inaccessibles !
Tout ceci donnera lieu, faut-il l'espérer à un énième rapport… D'ici quelques mois. Rapport qui ira s'entasser dans les immenses placards de Bercy ou d'ailleurs et que personne ne prendra le temps de lire.
Allez, comme je suis d'humeur badine ce soir, Mademoiselle en a commandé une flopée de rapports, depuis 18 mois.
Et, juste avant Noël, après un an de réflexion, Claudie Buisson, un contrôleur général économique et financier (ça s'invente pas) a rendu le sien à Mademoiselle.
Comme d'hab (curieux cette propension du Ministère à interdire notre média, c'est encore la démocratie à la nord-coréenne ?), ce rapport est bourré d'enseignements.
Fallait vraiment un an pour le pondre et maintenant Mademoiselle va pouvoir bosser…
Mais oui. Tenez-vous bien, restez assis, c'est énorme, c'est du lourd: le rapport de Madame Buisson préconise, afin de favoriser l'accès aux vacances des français les plus modestes, de "changer l'image des vacances" !
Sic et vrai de vrai !
Je vous passe les détails que tout le monde connait depuis des années déjà: les modestes (et les pauvres) n'ont pas d'argent (grande découverte) et donc ne partent pas.
Curieusement, le rapport note que ces personnes considèrent "à tort" (sic) que les vacances leur sont inaccessibles !
Ce rapport vaut vraiment son pesant de steak (ou de légumes, selon que vous serez végétariens ou pas).
En effet (comme on dit chez les auteurs qui causent français), la recommandation est inénarrable (et pourtant je narre): faut lancer une grande campagne de communication, pour et je cite "démythifier l'idéal des vacances (…) et valoriser l'offre de proximité".
Damned. Parce que, poursuit le rapport, "les vacances, ça coute pas un bras" (je simplifie).
C'est pas tout: faut aussi organiser un "réseau de points d'information vacances", offrir (qui va offrir ?) des produits pour les jeunes adultes, remettre au goût du jour les colos de vacances… et les classes découvertes !
Rien que ça. Je passe sur le chèque vacances, qui devrait s'ouvrir aux entreprises de moins de 50 salariés (après concertation avec je sais pas trop qui) et surtout, le fin du fin: il faut créer "un portail de l'offre abordable" !
Sans doute pour donner aux gens qui ne partent pas des conseils ?
Et si l'offre abordable commençait par la création d'un vrai ministère du tourisme ?
En effet (comme on dit chez les auteurs qui causent français), la recommandation est inénarrable (et pourtant je narre): faut lancer une grande campagne de communication, pour et je cite "démythifier l'idéal des vacances (…) et valoriser l'offre de proximité".
Damned. Parce que, poursuit le rapport, "les vacances, ça coute pas un bras" (je simplifie).
C'est pas tout: faut aussi organiser un "réseau de points d'information vacances", offrir (qui va offrir ?) des produits pour les jeunes adultes, remettre au goût du jour les colos de vacances… et les classes découvertes !
Rien que ça. Je passe sur le chèque vacances, qui devrait s'ouvrir aux entreprises de moins de 50 salariés (après concertation avec je sais pas trop qui) et surtout, le fin du fin: il faut créer "un portail de l'offre abordable" !
Sans doute pour donner aux gens qui ne partent pas des conseils ?
Et si l'offre abordable commençait par la création d'un vrai ministère du tourisme ?