Les moyens financiers accordés à la lutte contre le changement climatique seront dérisoires : 300 milliards de dollars soit à peine 50 milliards de plus que la somme initiale prévue /crédit DepositPhoto
Commençons par le présent.
Commençons donc par ce déferlement de nouvelles peu agréables tant sur le plan national qu’international, liées à des phénomènes inattendus et attendus.
De la « goutte froide » à Valence qui a démontré la vulnérabilité d’un territoire aussi touristique soit-il à la « douche froide » aux USA qui a porté à la présidence un candidat ultra conservateur, enclin à toutes les provocations, les aberrations de l’actualité laissent entrevoir peu de progrès.
Si l’on y ajoute les frasques d’un président russe jouant à faire peur à toute l’humanité en utilisant des armes infaillibles dont il est le seul détenteur, les débats sur le nucléaire qui enflamment les plateaux de télévision et le minage peut-être définitif de la paix au Moyen-Orient, noyé dans un conflit dont nul ne sortira gagnant, le monde qui nous entoure est loin d’offrir des perspectives optimistes.
Est-ce pour cela que l’homme le plus riche de la planète, un certain Elon Musk, envisage de coloniser Mars pour y installer les terriens ayant échappé au désastre, dans des abris improbables ?
En partie ! Car le milliardaire a bien compris les faiblesses d’un avenir qui prétend mettre la technologie au secours de l’environnement et de l’humanité, sans pour autant y mettre ni les moyens humains, ni les moyens économiques.
Sachant que Tesla n’y suffira pas à vaincre un désastre attendu, Musk pense plus loin, plus haut, plus grand et à l’instar de ses compétiteurs qui s’offrent des solutions de repli sous la forme d’incroyables constructions isolées dans les derniers paradis terrestres ( Zuckerberg construit un bunker à Hawaii ), il n’a d’yeux que pour l’espace…
A raison. Car, quel triste dénouement que celui de la COP 29 d’ores et déjà qualifiée de « COP de la finance climatique » !
Alors que 1800 lobbyistes des énergies fossiles y étaient présents parmi les 65 000 participants, il est clair que la couleur était d’autant plus annoncée que dès le début, le président du pays hôte a déclaré : « le pétrole et le gaz sont un cadeau de dieu » et que le même jour, l’équipe de négociation argentine était renvoyée chez elle par le président d’extrême droite climatosceptique Javier Milei, qui avait déjà déclaré que le changement climatique était « un mensonge socialiste » !
Commençons donc par ce déferlement de nouvelles peu agréables tant sur le plan national qu’international, liées à des phénomènes inattendus et attendus.
De la « goutte froide » à Valence qui a démontré la vulnérabilité d’un territoire aussi touristique soit-il à la « douche froide » aux USA qui a porté à la présidence un candidat ultra conservateur, enclin à toutes les provocations, les aberrations de l’actualité laissent entrevoir peu de progrès.
Si l’on y ajoute les frasques d’un président russe jouant à faire peur à toute l’humanité en utilisant des armes infaillibles dont il est le seul détenteur, les débats sur le nucléaire qui enflamment les plateaux de télévision et le minage peut-être définitif de la paix au Moyen-Orient, noyé dans un conflit dont nul ne sortira gagnant, le monde qui nous entoure est loin d’offrir des perspectives optimistes.
Est-ce pour cela que l’homme le plus riche de la planète, un certain Elon Musk, envisage de coloniser Mars pour y installer les terriens ayant échappé au désastre, dans des abris improbables ?
En partie ! Car le milliardaire a bien compris les faiblesses d’un avenir qui prétend mettre la technologie au secours de l’environnement et de l’humanité, sans pour autant y mettre ni les moyens humains, ni les moyens économiques.
Sachant que Tesla n’y suffira pas à vaincre un désastre attendu, Musk pense plus loin, plus haut, plus grand et à l’instar de ses compétiteurs qui s’offrent des solutions de repli sous la forme d’incroyables constructions isolées dans les derniers paradis terrestres ( Zuckerberg construit un bunker à Hawaii ), il n’a d’yeux que pour l’espace…
A raison. Car, quel triste dénouement que celui de la COP 29 d’ores et déjà qualifiée de « COP de la finance climatique » !
Alors que 1800 lobbyistes des énergies fossiles y étaient présents parmi les 65 000 participants, il est clair que la couleur était d’autant plus annoncée que dès le début, le président du pays hôte a déclaré : « le pétrole et le gaz sont un cadeau de dieu » et que le même jour, l’équipe de négociation argentine était renvoyée chez elle par le président d’extrême droite climatosceptique Javier Milei, qui avait déjà déclaré que le changement climatique était « un mensonge socialiste » !
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« Moins de 300 milliards : un crachat »
En fait, la presse s’est suffisamment fait le relais d’un certain nombre de vérités dont une augmentation de 0,8% des émissions moyennes de CO2 en 2024 et d’une élévation des températures qui pourrait varier à la fin du siècle de 2.7° à 3.6°, pour ne pas devoir revenir en détails sur le sujet. Et cela, bien que l’Europe de son côté, ait fait sa part pour faire baisser les émissions de CO2 (-3.6%) démontrant que quand « on veut, on peut ».
A condition cependant aussi que l’on ait les moyens financiers de faire.
Or, là, rien ne va plus. Les moyens financiers accordés à la lutte contre le changement climatique seront dérisoires : 300 milliards de dollars soit à peine 50 milliards de plus que la somme initiale prévue lors d’une journée supplémentaire de réunion. C’est non seulement insuffisant, mais injuste.
Comme l’a déclaré le négociateur principal du Panama Juan Carlos Monterrey Gómez : « les 250 milliards de dollars offerts par les pays riches sont un crachat au visage des nations vulnérables. Ils offrent des miettes alors que nous portons les morts. C’est scandaleux, maléfique et sans remords » !
Parallèlement, il n’est pas inutile de rappeler que l’aviation internationale devrait elle augmenter de 13,5 % d’ici à 2033, tandis que le transport maritime international devrait augmenter de 2,7 %.
On peut aussi regarder du côté des pays qui augmenteront leurs émissions comme la Chine et surtout l’Inde alors que les promesses technologiques seront loin de suffire à résoudre le problème : « la technologie salvatrice se fera d’autant plus attendre ! »
A condition cependant aussi que l’on ait les moyens financiers de faire.
Or, là, rien ne va plus. Les moyens financiers accordés à la lutte contre le changement climatique seront dérisoires : 300 milliards de dollars soit à peine 50 milliards de plus que la somme initiale prévue lors d’une journée supplémentaire de réunion. C’est non seulement insuffisant, mais injuste.
Comme l’a déclaré le négociateur principal du Panama Juan Carlos Monterrey Gómez : « les 250 milliards de dollars offerts par les pays riches sont un crachat au visage des nations vulnérables. Ils offrent des miettes alors que nous portons les morts. C’est scandaleux, maléfique et sans remords » !
Parallèlement, il n’est pas inutile de rappeler que l’aviation internationale devrait elle augmenter de 13,5 % d’ici à 2033, tandis que le transport maritime international devrait augmenter de 2,7 %.
On peut aussi regarder du côté des pays qui augmenteront leurs émissions comme la Chine et surtout l’Inde alors que les promesses technologiques seront loin de suffire à résoudre le problème : « la technologie salvatrice se fera d’autant plus attendre ! »
Contradictions, tromperies mais tout va bien !
Bien que la tenue des COP permette en partie d’évaluer l’état du monde et ses contradictions, des centaines d’autres signes témoignent de la drôle de voie dans laquelle nous sommes engagés.
Car si le climat se porte mal et nous oblige à dénombrer régulièrement les victimes de ses intempéries à laquelle la France échappe de moins en moins, les campagnes et leurs principaux acteurs se portent bien mal également.
Bloquant les routes au volant de leurs tracteurs, ils se battent contre une mondialisation rampante tendant à laisser entrer sur les marchés européens des produits alimentaires loin de correspondre aux normes d’hygiène qu’on leur impose. C’est donc notre assiette qui est menacée.
Quant aux élus, les milliers de maires que compte l’Hexagone, ils sont tentés de jeter l’éponge face aux difficultés économiques, juridiques, sociologiques que leur impose leur tâche et face à l’incompréhension de leurs administrés. C’est notre vivre ensemble qui est donc en jeu.
Parmi leurs difficultés, la gestion de l’activité touristique de leurs communes n’est pas toujours évidente non plus. En particulier, ce fichu problème de locations de courte durée qui dénature des quartiers entiers et pousse des populations de la classe moyenne à fuir de plus en plus loin pour trouver un logement.
Loin d’être la seule dans ce cas, la France accompagne dans cette fronde les Espagnols de plus en plus nombreux à défiler pour l’interdiction de plateformes de réservation (ainsi à Barcelone, ce samedi, on a enregistré 22 000 manifestants).
Quant aux femmes, elles sont encore obligées de se révolter contre les violences qui leur sont faites et de descendre dans la rue. Certes, elles ne sont pas toutes afghanes et obligées de se taire… Mais, tout de même. Comment l’humanité peut-elle être coupée en deux ?
Comment la France, pays des lumières, peut-elle être divisée sur tant de sujets du quotidien et peut-elle reculer au lieu d’avancer surtout dans ces démonstrations de racisme qui aujourd’hui sont devenues banales ?
… Indifférente, l’industrie touristique et du divertissement en général, préfèrent suivre leur route en misant sur la sagesse et les capacités de survie de l’humanité. Au milieu de ce qui apparaît comme un naufrage, elles offrent un discours « durable » et diffusent leurs appels à la consommation de destinations se voulant de plus en plus enjôleuses.
Mais, le cœur y est-il ? Peut-on faire confiance à des Emirats Arabes Unis par exemple qui ont tout de même prévu une augmentation des énergies fossiles de 34% d’ici 2035 et un volume touristique de cent millions de visiteurs ?
Alors qu’il y a peu, on évoquait la possibilité de ré enchanter le monde et de réinventer le tourisme, n’est-on pas de plus en plus engagé dans une inexorable partie d’illusionnisme ?
Car si le climat se porte mal et nous oblige à dénombrer régulièrement les victimes de ses intempéries à laquelle la France échappe de moins en moins, les campagnes et leurs principaux acteurs se portent bien mal également.
Bloquant les routes au volant de leurs tracteurs, ils se battent contre une mondialisation rampante tendant à laisser entrer sur les marchés européens des produits alimentaires loin de correspondre aux normes d’hygiène qu’on leur impose. C’est donc notre assiette qui est menacée.
Quant aux élus, les milliers de maires que compte l’Hexagone, ils sont tentés de jeter l’éponge face aux difficultés économiques, juridiques, sociologiques que leur impose leur tâche et face à l’incompréhension de leurs administrés. C’est notre vivre ensemble qui est donc en jeu.
Parmi leurs difficultés, la gestion de l’activité touristique de leurs communes n’est pas toujours évidente non plus. En particulier, ce fichu problème de locations de courte durée qui dénature des quartiers entiers et pousse des populations de la classe moyenne à fuir de plus en plus loin pour trouver un logement.
Loin d’être la seule dans ce cas, la France accompagne dans cette fronde les Espagnols de plus en plus nombreux à défiler pour l’interdiction de plateformes de réservation (ainsi à Barcelone, ce samedi, on a enregistré 22 000 manifestants).
Quant aux femmes, elles sont encore obligées de se révolter contre les violences qui leur sont faites et de descendre dans la rue. Certes, elles ne sont pas toutes afghanes et obligées de se taire… Mais, tout de même. Comment l’humanité peut-elle être coupée en deux ?
Comment la France, pays des lumières, peut-elle être divisée sur tant de sujets du quotidien et peut-elle reculer au lieu d’avancer surtout dans ces démonstrations de racisme qui aujourd’hui sont devenues banales ?
… Indifférente, l’industrie touristique et du divertissement en général, préfèrent suivre leur route en misant sur la sagesse et les capacités de survie de l’humanité. Au milieu de ce qui apparaît comme un naufrage, elles offrent un discours « durable » et diffusent leurs appels à la consommation de destinations se voulant de plus en plus enjôleuses.
Mais, le cœur y est-il ? Peut-on faire confiance à des Emirats Arabes Unis par exemple qui ont tout de même prévu une augmentation des énergies fossiles de 34% d’ici 2035 et un volume touristique de cent millions de visiteurs ?
Alors qu’il y a peu, on évoquait la possibilité de ré enchanter le monde et de réinventer le tourisme, n’est-on pas de plus en plus engagé dans une inexorable partie d’illusionnisme ?
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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