Dans un documentaire diffusé sur Arte en juin dernier, le réalisateur, Denis Delestrac, y prédit la disparition du sable sur les plages d'ici 2100. Autant dire pour demain - DR
Souvent à la une des brochures touristiques, les plages sont le premier argument de vente pour séduire vos clients à la recherche d'un séjour balnéaire.
Synonymes de détente, de farniente et de vacances au soleil, elles sont pourtant menacées de disparition.
Les coupables sont connus depuis longtemps : érosion des littoraux, construction de barrages bloquant l'apport de sédiments, exploitation par l'homme pour construire des bâtiments, le sable serait la seconde ressource la plus utilisée après l'eau.
Un constat dramatique révélé dans un documentaire diffusé sur Arte en juin dernier. Le réalisateur, Denis Delestrac, y prédit la disparition du sable sur les plages d'ici 2100. Autant dire pour demain.
Certaines îles paradisiaques sont déjà touchées, comme les Maldives, le cas le plus médiatisé. Mais cette disparition touche les rivages du monde entier, des côtes du Pacifique aux Caraïbes, en passant par les Etats-Unis ou la France.
En Floride, neuf plages sur dix seraient menacées de disparition. Dans la péninsule de Clearwater et St Petersburg, la majeure partie de la taxe de séjour est versée dans un fonds pour l'achat de sable afin de remblayer les 56 kilomètres de rivages.
Un budget de deux millions d'euros par an.
Synonymes de détente, de farniente et de vacances au soleil, elles sont pourtant menacées de disparition.
Les coupables sont connus depuis longtemps : érosion des littoraux, construction de barrages bloquant l'apport de sédiments, exploitation par l'homme pour construire des bâtiments, le sable serait la seconde ressource la plus utilisée après l'eau.
Un constat dramatique révélé dans un documentaire diffusé sur Arte en juin dernier. Le réalisateur, Denis Delestrac, y prédit la disparition du sable sur les plages d'ici 2100. Autant dire pour demain.
Certaines îles paradisiaques sont déjà touchées, comme les Maldives, le cas le plus médiatisé. Mais cette disparition touche les rivages du monde entier, des côtes du Pacifique aux Caraïbes, en passant par les Etats-Unis ou la France.
En Floride, neuf plages sur dix seraient menacées de disparition. Dans la péninsule de Clearwater et St Petersburg, la majeure partie de la taxe de séjour est versée dans un fonds pour l'achat de sable afin de remblayer les 56 kilomètres de rivages.
Un budget de deux millions d'euros par an.
Christophe Colomb ne reconnaîtrait pas les Caraïbes
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Dans les Caraïbes, l'érosion côtière préoccupe les autorités comme les écologistes.
"Construire toujours plus près du littoral perturbe le cycle naturel de la plage. D'autant plus que dans la région, le niveau de la mer s'élève de 1,5 millimètre par an" explique Pascal Saffache, maître de conférences et chercheur à l'université des Antilles et de la Guyane.
Lorsque les premiers navigateurs ont découvert les rivages des Caraïbes au XVe siècle, ils se sont émerveillés face à des plages larges de 300 à 400 mètres, recouvertes d'une épaisse végétation. Un environnement aujourd'hui quasiment disparu.
"Le Club Med de Martinique dans la baie du Marin recharge sa plage tous les 5 ans avec du sable provenant de l'île d'Aruba, au nord du Venezuela" assure Pascal Saffache.
Mais pour lui, les tentatives de rechargement ne sont pas efficaces à long terme, car le sable d'Aruba trop fin, retourne immanquablement dans l'eau.
"Construire toujours plus près du littoral perturbe le cycle naturel de la plage. D'autant plus que dans la région, le niveau de la mer s'élève de 1,5 millimètre par an" explique Pascal Saffache, maître de conférences et chercheur à l'université des Antilles et de la Guyane.
Lorsque les premiers navigateurs ont découvert les rivages des Caraïbes au XVe siècle, ils se sont émerveillés face à des plages larges de 300 à 400 mètres, recouvertes d'une épaisse végétation. Un environnement aujourd'hui quasiment disparu.
"Le Club Med de Martinique dans la baie du Marin recharge sa plage tous les 5 ans avec du sable provenant de l'île d'Aruba, au nord du Venezuela" assure Pascal Saffache.
Mais pour lui, les tentatives de rechargement ne sont pas efficaces à long terme, car le sable d'Aruba trop fin, retourne immanquablement dans l'eau.
Les rivages de France également touchés
Revenons dans l'Hexagone, où un quart du littoral serait touché par ce phénomène.
A Nice, les fameux galets sont en voie de disparition depuis 1976. Selon les dernières études, la ville perd chaque année 15 000 m3 de galets, soit l'équivalent de cinq piscines olympiques.
Pour compenser, elle a construit des épis en enrochement et engraisse le littoral régulièrement en rapportant des cailloux. Une opération très onéreuse. Cette année, 5 000 m3 de galets ont été apportés, pour un coût de 580 000 euros.
L'Atlantique n'est pas épargnée. Au printemps 2004, La Baule a investi 6 millions d'euros pour un aménagement de 350 000 tonnes sur 3,3 kilomètres. Une opération à renouveler régulièrement.
Les Sables d'Olonne étaient confrontés au même problème, jusqu'à ce que la municipalité décide d'installer Ecoplage, en 1998.
Ce système de drains permet d'assécher et de stabiliser le rivage. Une technologie invisible, contrairement aux enrochements et autres digues qui défigurent le paysage. Les Sables d'Olonne ne regrettent pas d'avoir déboursé environ 700 000 euros pour 700 mètres de plages.
"Nous n'avons jamais rechargé en sable depuis cette époque" se félicite Philippe Priault, le directeur des services techniques de la ville. D'autres agglomérations ont été séduites, comme Caen, Saint-Raphaël, St Maxime, Villers-sur-mer, et même l'hôtel Burj Al Arab à Dubaï.
L'entreprise est d'ailleurs en contact avec Denis Delestrac, le réalisateur du documentaire diffusé sur Arte, afin de lui présenter son système, l'un des plus efficaces pour accorder un peu de sursis aux plages du monde entier.
A Nice, les fameux galets sont en voie de disparition depuis 1976. Selon les dernières études, la ville perd chaque année 15 000 m3 de galets, soit l'équivalent de cinq piscines olympiques.
Pour compenser, elle a construit des épis en enrochement et engraisse le littoral régulièrement en rapportant des cailloux. Une opération très onéreuse. Cette année, 5 000 m3 de galets ont été apportés, pour un coût de 580 000 euros.
L'Atlantique n'est pas épargnée. Au printemps 2004, La Baule a investi 6 millions d'euros pour un aménagement de 350 000 tonnes sur 3,3 kilomètres. Une opération à renouveler régulièrement.
Les Sables d'Olonne étaient confrontés au même problème, jusqu'à ce que la municipalité décide d'installer Ecoplage, en 1998.
Ce système de drains permet d'assécher et de stabiliser le rivage. Une technologie invisible, contrairement aux enrochements et autres digues qui défigurent le paysage. Les Sables d'Olonne ne regrettent pas d'avoir déboursé environ 700 000 euros pour 700 mètres de plages.
"Nous n'avons jamais rechargé en sable depuis cette époque" se félicite Philippe Priault, le directeur des services techniques de la ville. D'autres agglomérations ont été séduites, comme Caen, Saint-Raphaël, St Maxime, Villers-sur-mer, et même l'hôtel Burj Al Arab à Dubaï.
L'entreprise est d'ailleurs en contact avec Denis Delestrac, le réalisateur du documentaire diffusé sur Arte, afin de lui présenter son système, l'un des plus efficaces pour accorder un peu de sursis aux plages du monde entier.