TourMaG.com - Une nouvelle entreprise vient d'apparaître sur le marché français, mais qu'est-ce que French Travel Alliance ?
François Garrabos : Il faut savoir que les agences de voyages en direct ne verront pas le nom de l'entreprise, mais nous allons optimiser le contenu, en obtenant de meilleures conditions auprès des compagnies aériennes.
Que ce soit Resaneo et Aerticket, nous allons mutualiser nos forces d'achats et de négociations. Il est plus facile de peser quand nous sommes adossés à un groupe important.
Nous ne pouvions pas continuer comme ça, à négocier dans notre coin. Au niveau de nos clients, les conséquences se feront sentir de façon indirecte.
TourMaG.com - C'est-à-dire ?
François Garrabos : Nous en sommes seulement aux premières réunions de travail, donc je ne peux pas vous faire des annonces, mais ils auront des meilleurs tarifs, des contenus différenciants via NDC ou encore des opérations spéciales.
La palette est très large, car Aerticket est comme nous un consolidateur à forte consonance BtoB.
TourMaG.com - Il est un peu étrange de voir deux entreprises faisant le même métier créer une entreprise commune, alors que les Allemands d'Aerticket possèdent une entreprise en France...
François Garrabos : En effet, ils sont présents en France en faisant la même chose que nous avec Cockpit Aerticket, puis ils ont acheté CMS Vacances, il y a peu.
Je pense qu'ils ont d'autres velléités dans notre pays dans un avenir très proche. Nous discutons, nous pouvons dire que c'est peut-être un premier step de rapprochement.
François Garrabos : Il faut savoir que les agences de voyages en direct ne verront pas le nom de l'entreprise, mais nous allons optimiser le contenu, en obtenant de meilleures conditions auprès des compagnies aériennes.
Que ce soit Resaneo et Aerticket, nous allons mutualiser nos forces d'achats et de négociations. Il est plus facile de peser quand nous sommes adossés à un groupe important.
Nous ne pouvions pas continuer comme ça, à négocier dans notre coin. Au niveau de nos clients, les conséquences se feront sentir de façon indirecte.
TourMaG.com - C'est-à-dire ?
François Garrabos : Nous en sommes seulement aux premières réunions de travail, donc je ne peux pas vous faire des annonces, mais ils auront des meilleurs tarifs, des contenus différenciants via NDC ou encore des opérations spéciales.
La palette est très large, car Aerticket est comme nous un consolidateur à forte consonance BtoB.
TourMaG.com - Il est un peu étrange de voir deux entreprises faisant le même métier créer une entreprise commune, alors que les Allemands d'Aerticket possèdent une entreprise en France...
François Garrabos : En effet, ils sont présents en France en faisant la même chose que nous avec Cockpit Aerticket, puis ils ont acheté CMS Vacances, il y a peu.
Je pense qu'ils ont d'autres velléités dans notre pays dans un avenir très proche. Nous discutons, nous pouvons dire que c'est peut-être un premier step de rapprochement.
"Dans un second temps, nous verrons s'il y a lieu de faire plus"
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TourMaG.com - Donc la joint-venture n'est qu'une étape avant de voir plus loin ? Et même travailler sous un même nom ?
François Garrabos : Aujourd'hui, pour mieux nous connaître, nous passons par cette étape.
Et pour revenir à votre deuxième question, nous ne sommes fermés à rien, mais il n'y a rien sur la table pour le moment. Dans un premier temps, nous allons partager nos expériences, nos expertises et aussi au niveau des développements technologiques.
TourMaG.com - Le rapprochement doit aussi permettre d'accélérer le développement d'Aerticket sur le marché français ?
François Garrabos : C'est une certitude, l'acquisition de CMS Vacances le montre. Nous arrivons avec Resaneo et Quartier Libre dans ce dossier, eux ils ont leur marque et il y aura sans doute d'autres acquisitions à mettre dans la joint-venture.
Après nous allons voir comment tout ça va se passer, comment la collaboration va se mettre en place. Aujourd'hui, les premiers échanges démontrent un grand sérieux appréciable.
TourMaG.com - Quelle est la genèse de la joint-venture ?
François Garrabos : Nous avons rencontré plusieurs consolidateurs en Europe, nous le faisons de temps à autre. Les GDS organisent des meetings paneuropéens permettant de rencontrer des confrères étrangers et à l'occasion de ce genre d'événements, nous avons échangé avec Aerticket.
Ils nous connaissaient, ils savaient que nous étions les premiers à avoir mis en place NDC pour Air France et Lufthansa sur le marché français. Tout est parti de là.
Aerticket a découvert la France avec son entité Cockpit Aerticket, c'est un marché particulier, ce n'est pas évident comme en Europe du Nord ou aux USA. Nous avons échangé sur pleins de choses et notamment la complexité du marché français, voilà comment tout est parti.
Nous avons observé la façon de travailler de chacun et aussi les technologies. Nous ne nous sommes pas posés pour faire une fusion-acquisition ou une participation, ce n'est pas l'objectif, d'où l'idée de la joint-venture.
Dans un second temps, nous verrons s'il y a lieu de faire plus, pour la partie Resaneo et l'activité de consolidateur aérien. Ce sont des suppositions, il faut attendre de voir ce que donnera cette première année.
François Garrabos : Aujourd'hui, pour mieux nous connaître, nous passons par cette étape.
Et pour revenir à votre deuxième question, nous ne sommes fermés à rien, mais il n'y a rien sur la table pour le moment. Dans un premier temps, nous allons partager nos expériences, nos expertises et aussi au niveau des développements technologiques.
TourMaG.com - Le rapprochement doit aussi permettre d'accélérer le développement d'Aerticket sur le marché français ?
François Garrabos : C'est une certitude, l'acquisition de CMS Vacances le montre. Nous arrivons avec Resaneo et Quartier Libre dans ce dossier, eux ils ont leur marque et il y aura sans doute d'autres acquisitions à mettre dans la joint-venture.
Après nous allons voir comment tout ça va se passer, comment la collaboration va se mettre en place. Aujourd'hui, les premiers échanges démontrent un grand sérieux appréciable.
TourMaG.com - Quelle est la genèse de la joint-venture ?
François Garrabos : Nous avons rencontré plusieurs consolidateurs en Europe, nous le faisons de temps à autre. Les GDS organisent des meetings paneuropéens permettant de rencontrer des confrères étrangers et à l'occasion de ce genre d'événements, nous avons échangé avec Aerticket.
Ils nous connaissaient, ils savaient que nous étions les premiers à avoir mis en place NDC pour Air France et Lufthansa sur le marché français. Tout est parti de là.
Aerticket a découvert la France avec son entité Cockpit Aerticket, c'est un marché particulier, ce n'est pas évident comme en Europe du Nord ou aux USA. Nous avons échangé sur pleins de choses et notamment la complexité du marché français, voilà comment tout est parti.
Nous avons observé la façon de travailler de chacun et aussi les technologies. Nous ne nous sommes pas posés pour faire une fusion-acquisition ou une participation, ce n'est pas l'objectif, d'où l'idée de la joint-venture.
Dans un second temps, nous verrons s'il y a lieu de faire plus, pour la partie Resaneo et l'activité de consolidateur aérien. Ce sont des suppositions, il faut attendre de voir ce que donnera cette première année.
"Franchir une nouvelle étape dans notre développement"
TourMaG.com - Avez-vous déjà établi les ordres du jour des prochaines réunions de travail ?
François Garrabos : Bien sur, il y a déjà eu une première entrevue sur les achats dans l'aérien, une seconde sera programmée prochainement.
L'objectif est dans un premier temps de rencontrer les principales compagnies aériennes pour présenter la structure, ce qu'elle est et son objectif.
Nous avons aussi évoqué le sujet de la technologie, mais nous ne pouvons pas tout faire d'un coup, la priorité étant les achats.
TourMaG.com - Faut-il voir dans ce rapprochement, une volonté pour Resaneo de s'exporter à l'étranger ?
François Garrabos : Non, nous voulons juste franchir une nouvelle étape dans notre développement. Nous ne l'aurions pas fait avec n'importe qui et nous avons beaucoup échangé avant de passer à l'acte.
TourMaG.com - Il y a trois mois, vous faisiez l'acquisition de Quartier Libre, maintenant vous lancez une nouvelle entreprise, mais jusqu'où voulez-vous aller ?
François Garrabos : Nous n'avons pas de feuille de route. Il faut savoir qu'il y a tout juste un an, Quartier Libre commençait à peine à devenir un sujet, nous regardions même d'autres choses et Aerticket ne l'était pas du tout.
Nous faisons selon les opportunités, mais une opportunité faisant sens. Par exemple, il n'y aura pas d'acquisition d'un deuxième tour-opérateur, cela n'aurait aucun intérêt.
TourMaG.com - Quelle est la finalité de ce développement ?
François Garrabos : Nous voulons être un consolidateur reconnu, mais aussi un acteur du tourisme qui compte dans le paysage.
Aujourd'hui, nous avons trois structures complètement différentes dans le groupe (Speedmedia, Resaneo et Quartier Libre), nous commençons à être présentables.
Nous sommes très modestes, nous voulons juste bien faire notre job.
François Garrabos : Bien sur, il y a déjà eu une première entrevue sur les achats dans l'aérien, une seconde sera programmée prochainement.
L'objectif est dans un premier temps de rencontrer les principales compagnies aériennes pour présenter la structure, ce qu'elle est et son objectif.
Nous avons aussi évoqué le sujet de la technologie, mais nous ne pouvons pas tout faire d'un coup, la priorité étant les achats.
TourMaG.com - Faut-il voir dans ce rapprochement, une volonté pour Resaneo de s'exporter à l'étranger ?
François Garrabos : Non, nous voulons juste franchir une nouvelle étape dans notre développement. Nous ne l'aurions pas fait avec n'importe qui et nous avons beaucoup échangé avant de passer à l'acte.
TourMaG.com - Il y a trois mois, vous faisiez l'acquisition de Quartier Libre, maintenant vous lancez une nouvelle entreprise, mais jusqu'où voulez-vous aller ?
François Garrabos : Nous n'avons pas de feuille de route. Il faut savoir qu'il y a tout juste un an, Quartier Libre commençait à peine à devenir un sujet, nous regardions même d'autres choses et Aerticket ne l'était pas du tout.
Nous faisons selon les opportunités, mais une opportunité faisant sens. Par exemple, il n'y aura pas d'acquisition d'un deuxième tour-opérateur, cela n'aurait aucun intérêt.
TourMaG.com - Quelle est la finalité de ce développement ?
François Garrabos : Nous voulons être un consolidateur reconnu, mais aussi un acteur du tourisme qui compte dans le paysage.
Aujourd'hui, nous avons trois structures complètement différentes dans le groupe (Speedmedia, Resaneo et Quartier Libre), nous commençons à être présentables.
Nous sommes très modestes, nous voulons juste bien faire notre job.
"Nous allons lancer une solution BtoC en janvier 2020"
Aigle Azur - XL Airways : "il n'y a pas d'effet de manque sur le marché..." selon François Garrabos - Crédit photo : Resaneo
TourMaG.com - Pour changer un peu de sujet, comment jugez-vous l'activité économique de l'année qui se termine ?
François Garrabos : Pour résumer, l'année a été compliquée. Les chutes des compagnies comme Aigle Azur et XL Airways nous ont directement impactés, puis Thomas Cook a fragilisé le réseau.
Forcément ce n'est pas une année exceptionnelle, nous tirons notre épingle du jeu, mais nous n'avons pas eu la progression que nous pouvions attendre.
Les résultats sortiront bientôt, mais cela risque d'être plutôt linéaire au niveau de la croissance.
TourMaG.com - Justement, pour être moins dépendant des aléas de l'activité BtoB, comme Misterfly, allez-vous attaquer le marché BtoC ?
François Garrabos : Il est vrai que nous allons lancer une solution BtoC en janvier 2020, mais les agences auront un rôle à jouer quoiqu'il arrive car nous ne voulons pas les évincer.
C'est une solution hybride ressemblant plutôt à quelque chose de BtoBtoC.
Je ne peux pas en dire plus pour le moment, mais nous ne ferons pas du Misterfly.
François Garrabos : Pour résumer, l'année a été compliquée. Les chutes des compagnies comme Aigle Azur et XL Airways nous ont directement impactés, puis Thomas Cook a fragilisé le réseau.
Forcément ce n'est pas une année exceptionnelle, nous tirons notre épingle du jeu, mais nous n'avons pas eu la progression que nous pouvions attendre.
Les résultats sortiront bientôt, mais cela risque d'être plutôt linéaire au niveau de la croissance.
TourMaG.com - Justement, pour être moins dépendant des aléas de l'activité BtoB, comme Misterfly, allez-vous attaquer le marché BtoC ?
François Garrabos : Il est vrai que nous allons lancer une solution BtoC en janvier 2020, mais les agences auront un rôle à jouer quoiqu'il arrive car nous ne voulons pas les évincer.
C'est une solution hybride ressemblant plutôt à quelque chose de BtoBtoC.
Je ne peux pas en dire plus pour le moment, mais nous ne ferons pas du Misterfly.
Aigle Azur - XL Airways : "il n'y a pas d'effet de manque sur le marché"
TourMaG.com - En tant que spécialiste de l'aérien, quel regard portez-vous sur les disparitions des compagnies françaises ?
François Garrabos : Dans l'ensemble, il n'y a pas d'effet de manque sur le marché, la demande s'est facilement reportée sur les autres transporteurs.
Nous ne pouvons pas dire que la chute d'Aigle Azur puis XL Airways aient entraîné une pénurie d'offres.
Peut-être que nous verrons cela l'été prochain si certains axes ne sont pas renforcés.
TourMaG.com - Où en est-on de NDC ?
François Garrabos : Le sujet avance très bien, au niveau du contenu technologique sur Air France et Lufthansa. Ces deux compagnies font des efforts soutenus, elles veulent être des locomotives sur le sujet.
Il faut savoir que beaucoup de transporteurs nous interrogent pour passer NDC, il y aura une réflexion, car si tu n'es pas major, il y a débat. Personne n'est conscient de ça, mais au niveau de la technologie NDC est très coûteuse, même si nous développons tout en interne.
Les productions comme Air France ou Lutfhansa sont tellement importantes en France, cela a du sens de faire des efforts, pour les autres n'ayant que quelques lignes, ça n'a pas de sens. Sauf en cas de compensations très fortes, ça n'est pas possible.
François Garrabos : Dans l'ensemble, il n'y a pas d'effet de manque sur le marché, la demande s'est facilement reportée sur les autres transporteurs.
Nous ne pouvons pas dire que la chute d'Aigle Azur puis XL Airways aient entraîné une pénurie d'offres.
Peut-être que nous verrons cela l'été prochain si certains axes ne sont pas renforcés.
TourMaG.com - Où en est-on de NDC ?
François Garrabos : Le sujet avance très bien, au niveau du contenu technologique sur Air France et Lufthansa. Ces deux compagnies font des efforts soutenus, elles veulent être des locomotives sur le sujet.
Il faut savoir que beaucoup de transporteurs nous interrogent pour passer NDC, il y aura une réflexion, car si tu n'es pas major, il y a débat. Personne n'est conscient de ça, mais au niveau de la technologie NDC est très coûteuse, même si nous développons tout en interne.
Les productions comme Air France ou Lutfhansa sont tellement importantes en France, cela a du sens de faire des efforts, pour les autres n'ayant que quelques lignes, ça n'a pas de sens. Sauf en cas de compensations très fortes, ça n'est pas possible.
NDC : "Certains canaux de réservation sont totalement coupés"
TourMaG.com - Vous qui êtes en première ligne, voyez-vous les effets négatifs de NDC auprès de la distribution BtoB ? A savoir la non-remontée de certaines offres.
François Garrabos : Clairement, nous voyons que certains canaux de réservation sont totalement coupés, notamment chez Lufthansa.
Du côté d'Air France, ce n'est pas encore le cas.
Si cela n'est pas visible partout, ce que nous observons nettement ce sont les écarts de prix. La surcharge peut atteindre 36 euros sur un moyen-courrier, alors prenez un Paris-Vienne à 150 euros, la différence peut être importante.
A notre niveau, sur notre trafic, 75% des ventes Air France sont NDC, et du même ordre pour Lufthansa. Il faut savoir que la compagnie nationale va établir des offres différenciantes à partir de 2020 sur NDC et à chaque fois qu'il y a eu des tentatives, les ventes ont été boostées.
Toutefois, il convient de noter que nous n'avons pas coupé le GDS, ce n'est pas une solution obsolète, il faut absolument avoir les deux.
François Garrabos : Clairement, nous voyons que certains canaux de réservation sont totalement coupés, notamment chez Lufthansa.
Du côté d'Air France, ce n'est pas encore le cas.
Si cela n'est pas visible partout, ce que nous observons nettement ce sont les écarts de prix. La surcharge peut atteindre 36 euros sur un moyen-courrier, alors prenez un Paris-Vienne à 150 euros, la différence peut être importante.
A notre niveau, sur notre trafic, 75% des ventes Air France sont NDC, et du même ordre pour Lufthansa. Il faut savoir que la compagnie nationale va établir des offres différenciantes à partir de 2020 sur NDC et à chaque fois qu'il y a eu des tentatives, les ventes ont été boostées.
Toutefois, il convient de noter que nous n'avons pas coupé le GDS, ce n'est pas une solution obsolète, il faut absolument avoir les deux.