La CAT accueille trois nouveaux membres et compte se faire entendre

Cérémonie de vœux particulièrement studieuse pour la Confédération des Acteurs du Tourisme (CAT) que préside Jean-Virgile Crance depuis quelques mois, sous le signe de la sobriété et de la responsabilité.

Deux priorités animent la nouvelle direction : rassembler encore davantage et peser efficacement sur les décisions des pouvoirs publics.

Sur le premier volet, le cercle des fédérations professionnelles et catégorielles s’élargit avec l’adhésion de l’UNAT, présidée par Michelle Demessine, ancienne ministre respectée du Tourisme sous le gouvernement Jospin. Elle y apporte une nouvelle dimension avec les associations du tourisme social, gestionnaire de nombreux hébergements.

Un nouveau syndicat, le Groupement des Hôtelleries et des Restaurations (GHR), vient la rejoindre. Il résulte de la fusion du Groupement National des Indépendants, de la Restauration Commerciale et de la Restauration Concédée sur les autoroutes.

C’est un poids supplémentaire pour le secteur hébergement-restauration avec 15 000 entreprises et 180 000 salariés, pourtant déjà bien représenté avec l’Umih et le Syndicat National des Chaînes.

Le dossier fiscal les préoccupe particulièrement avec une annonce de hausse de taxe de séjour.

Troisième nouvel adhérent, et sans doute pas le dernier aux dires du président, l’Union Sport et Cycle (USC) qui fédère à la fois les industriels du sport, les salles de sport sous toutes leurs formes, les loueurs d’équipements et de matériels de mobilité douce.

Le dossier des Jeux Olympiques est dans le collimateur ainsi que - d’une manière plus générale - tout l’itinérance touristique, nouveau mode de consommation des territoires.

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Avec ces nouvelles arrivées, le poids de l’industrie dans toute sa diversité n’en est que plus évident pour les pouvoirs publics, dont il s’agit de faire encore et toujours prendre conscience de la dimension économique du secteur et au-delà, de son rôle social pour la bonne santé physique et mentale de nos concitoyens.

La CAT est déterminée à coordonner le travail de toutes ses fédérations autour de sujets transversaux qui permet de respecter l’identité de chacune et de s’appuyer sur toute l’expertise spécifique de chaque métier ou activité.

Jean-Virgile Crance insiste sur les deux temps de l’action : celui de l’urgence des dossiers à traiter dans les Commissions techniques du Comité de Filière Tourisme ; et celui de la prospective pour se projeter dans un avenir changeant et s’y préparer dès maintenant.

La CAT a digéré la frustration d’être un peu tenu à l’écart de la gouvernance du Comité de Filière, ayant réussi à rétablir sa plus forte présence au niveau des Comités, dont un nouveau Comité Stratégique.

Elle se veut pragmatique et jugera sur pièce toutes les mesures et réglementation qui sortiront des réunions régulières programmées sur l’année.

Et c’est peu dire que les dossier s’accumulent comme une longue liste de litanies : factures énergétiques, accès à des financements raisonnables pour maintenir les investissements, modération fiscale alors que les initiatives se multiplient pour imposer ou augmenter les taxes comme la taxe de séjour, traitement égalitaire des saisonniers, facilitation de la transition énergétique et environnementale, blocage d’initiatives incongrues sur les voyages à forfait… et, d’une manière générale, faire en sorte que les décisions émanant du Plan Destination France se mettre en œuvre harmonieusement et au bénéfice de tous.

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Sur tous ces sujets, et au-delà, la Confédération se veut force de propositions. Elle met sur la table toute la connaissance experte des dossiers travaillés dans les différentes fédérations.

Elle veut aussi se projeter dans un Tourisme renouvelé à travers un Livre Blanc qui est en préparation avec la Commission Tourisme du Medef, le syndicat patronal. Si le temps le permet, l’objectif est de sortir cet ouvrage de réflexion et de prospective avant la fin de l’année 2023.

D’autres sujets auront de quoi occuper tous les membres de la CAT, au premier rang desquels le traitement « touristique » des grands événement à venir comme la Coupe du Monde de Rugby et les JO 2024.

Unis, rassemblés, cohérents dans le discours, les acteurs du Tourisme espèrent fermement se faire entendre et pas simplement poliment écoutés.