A quoi servaient donc ces Assises de l’Aérien, qui ont duré des mois et des mois, pour n’aboutir, avec un petit clin d’œil à Jacques Chirac, qu’à un remarquable Pschitt ? - Depositphotos.com hapelena
A l’heure de cette publication, seul le sort d’Aigle Azur est scellé, si l’on peut ainsi parler.
XL Airways espère, contre vents et marées, un sauvetage de dernière minute.
Thomas Cook ? On aura une piste vraisemblablement ce mardi aussi.
Ces derniers jours, on a beaucoup mélangé les problèmes entre « aérien » et « voyagistes ».
Pour le voyagiste, inutile d’y revenir, je n’ai jamais trop cru à ces mastodontes industriels, incapables de cerner les attentes de leurs clients, incapables également de sortir de leur bulle et de constater que leur secteur a évolué.
Malheureusement, aucun d’entre ces brillants gestionnaires n’a eu la moindre velléité d’anticiper.
Le cas de Thomas Cook est particulièrement flagrant. Une dette gigantesque, des actionnaires qui se goinfrent et, terrorisés par leur propre incompétence, auront préféré saborder l’entreprise, préservant cependant leurs avoirs grâce à cette fameuse « assurance » pour leurs action, ces CDS, (Credit Default Swap).
Pas beau !
Quant à Aigle Azur, comme je l’ai déjà largement souligné, entre l’incommensurable désintérêt de ses actionnaires et la non moins bizarre gestion de son patron, lequel, soit dit en passant, ne pouvait quand même pas ignorer les pertes impressionnantes de la compagnie, on peut se demander : avait-il le droit de mentir ainsi, parlant d’une trésorerie à 25 millions d’euros alors que le Tribunal de Commerce annonce quelque 148 millions d’euros en moins dans les caisses ? Improbable.
XL Airways, mal gérée, comme je peux le lire de la part de certains commentateurs du café du Commerce ? Ben non. C’est de loin la compagnie française aux coûts extrêmement serrés, à la stratégie très prudente, bien que parfois un peu maladroite…
Quand je lis, toujours de la part de certains commentateurs, que l’Etat n’y est pour rien et que ce n’est pas à lui de s’immiscer dans des affaires commerciales, ça me fait rugir.
XL Airways espère, contre vents et marées, un sauvetage de dernière minute.
Thomas Cook ? On aura une piste vraisemblablement ce mardi aussi.
Ces derniers jours, on a beaucoup mélangé les problèmes entre « aérien » et « voyagistes ».
Pour le voyagiste, inutile d’y revenir, je n’ai jamais trop cru à ces mastodontes industriels, incapables de cerner les attentes de leurs clients, incapables également de sortir de leur bulle et de constater que leur secteur a évolué.
Malheureusement, aucun d’entre ces brillants gestionnaires n’a eu la moindre velléité d’anticiper.
Le cas de Thomas Cook est particulièrement flagrant. Une dette gigantesque, des actionnaires qui se goinfrent et, terrorisés par leur propre incompétence, auront préféré saborder l’entreprise, préservant cependant leurs avoirs grâce à cette fameuse « assurance » pour leurs action, ces CDS, (Credit Default Swap).
Pas beau !
Quant à Aigle Azur, comme je l’ai déjà largement souligné, entre l’incommensurable désintérêt de ses actionnaires et la non moins bizarre gestion de son patron, lequel, soit dit en passant, ne pouvait quand même pas ignorer les pertes impressionnantes de la compagnie, on peut se demander : avait-il le droit de mentir ainsi, parlant d’une trésorerie à 25 millions d’euros alors que le Tribunal de Commerce annonce quelque 148 millions d’euros en moins dans les caisses ? Improbable.
XL Airways, mal gérée, comme je peux le lire de la part de certains commentateurs du café du Commerce ? Ben non. C’est de loin la compagnie française aux coûts extrêmement serrés, à la stratégie très prudente, bien que parfois un peu maladroite…
Quand je lis, toujours de la part de certains commentateurs, que l’Etat n’y est pour rien et que ce n’est pas à lui de s’immiscer dans des affaires commerciales, ça me fait rugir.
A quoi servaient donc ces Assises de l’Aérien, qui ont duré des mois et des mois, pour n’aboutir, avec un petit clin d’œil à Jacques Chirac, qu’à un remarquable Pschitt.
Et pourtant, comme le souligne le récent communiqué de la FNAM, ce n’est pas faute de la part des transporteurs aériens français d’avoir largement tiré la sonnette d’alarme.
Car, et c’est un fait indéniable, contrairement à leurs homologues européens, je ne parle même pas des compagnies du Golfe, nos malheureux aériens ne peuvent pas lutter, socialement et "taxément" (oui, c’est le mot) !
J’ai eu un espoir jeudi dernier en voyant passer le projet de Loi de finances débattu en Conseil des Ministres, titré, je cite"Jean-Baptiste Djebbari s’engage devant les transporteurs… Vers une sortie de crise ?"
Ben non, les gars, faut pas rêver, ça ne concerne pas les aériens. Juste les camionneurs, gens estimables au demeurant, qui vont bénéficier d’un « rabot de 2 centimes de la ristourne sur le gazole professionnel ».
C’est bien, c’est beau, c’est grand, c’est généreux. Il est vrai que les camions, c’est comme le nuage de Tchernobyl, ça ne pollue pas en France !
En revanche, que croyez-vous qu’il se passe pour nos avionnistes transporteurs ? Ben rien. Il est vrai qu'ils n'ont pas le même pouvoir de nuisance que leurs collègues de la route, moins accommodants...
Et pourtant, comme le souligne le récent communiqué de la FNAM, ce n’est pas faute de la part des transporteurs aériens français d’avoir largement tiré la sonnette d’alarme.
Car, et c’est un fait indéniable, contrairement à leurs homologues européens, je ne parle même pas des compagnies du Golfe, nos malheureux aériens ne peuvent pas lutter, socialement et "taxément" (oui, c’est le mot) !
J’ai eu un espoir jeudi dernier en voyant passer le projet de Loi de finances débattu en Conseil des Ministres, titré, je cite"Jean-Baptiste Djebbari s’engage devant les transporteurs… Vers une sortie de crise ?"
Ben non, les gars, faut pas rêver, ça ne concerne pas les aériens. Juste les camionneurs, gens estimables au demeurant, qui vont bénéficier d’un « rabot de 2 centimes de la ristourne sur le gazole professionnel ».
C’est bien, c’est beau, c’est grand, c’est généreux. Il est vrai que les camions, c’est comme le nuage de Tchernobyl, ça ne pollue pas en France !
En revanche, que croyez-vous qu’il se passe pour nos avionnistes transporteurs ? Ben rien. Il est vrai qu'ils n'ont pas le même pouvoir de nuisance que leurs collègues de la route, moins accommodants...
Autres articles
-
Gouvernement : Olivia Grégoire de retour au tourisme
-
Norwegian ouvre un vol Montpellier - Oslo
-
Thomas Cook : l'APST a-t-elle fait trainer les procédures de remboursements ?
-
Norwegian, Norse Atlantic : le retour annoncé du modèle norvégien à Paris 🔑
-
Thomas Cook France n'était pas assuré... mais a encaissé l'argent des assurances !" 🔑
Pour eux ce sera, et je cite le communiqué de la Fnam, « un alourdissement de la taxation du secteur au travers d’une écocontribution payée essentiellement par les compagnies aériennes françaises est prévu au PLF 2020.
De plus, son produit ne participera en aucun cas à la transition énergétique du secteur aérien ».
De passage sur RTL dimanche, Bruno Le Maire a largement botté en touche : « le gouvernement n’a pas à s’immiscer dans des affaires commerciales », passant sur la taxation surréaliste de nos compagnies et jetant l’opprobre sur Norwegian, l’accusant d’être "aidée par l’Etat norvégien !".
Il va écrire à la Commission Européenne de Bruxelles…
Les salariés des compagnies moribondes apprécieront…
De plus, son produit ne participera en aucun cas à la transition énergétique du secteur aérien ».
De passage sur RTL dimanche, Bruno Le Maire a largement botté en touche : « le gouvernement n’a pas à s’immiscer dans des affaires commerciales », passant sur la taxation surréaliste de nos compagnies et jetant l’opprobre sur Norwegian, l’accusant d’être "aidée par l’Etat norvégien !".
Il va écrire à la Commission Européenne de Bruxelles…
Les salariés des compagnies moribondes apprécieront…