i-tourisme - Les technologies coûtent de plus en plus cher. Dans le même temps, les clients sont de plus en plus exigeants et demandent à être reconnus partout et tout de suite. C’est un défi pour des fournisseurs de technologies comme vous dont on exige : rapidité, flexibilité, facilité d’utilisation… Dans ce contexte, l’open innovation a-t-il été un moteur pour vous ?
Eric Barthélémy : L’open innovation se matérialise chez nous par un échange permanent entre les équipes, mais également par des ateliers permettant à toutes les personnes de l’entreprise d’apporter leur expertise. C’est un changement de paradigme en termes de gestion de projet et cela nous a également conduits à revoir les outils que nous utilisions pour concevoir nos logiciels.
i-tourisme : Est-ce vraiment innovant ?
Eric Barthélémy : Bien plus que vous ne l’imaginez. Je peux même ajouter que cette approche stratégique et technologique a pris le contrepied des méthodes traditionnelles.
i-tourisme : Pouvez-vous nous expliquer ?
Eric Barthélémy : Pour bien le comprendre, un petit historique s’impose. A la création de Viaxoft, nous nous sommes retrouvés dans la peau d’un auteur devant une page blanche. Nous devions créer un système de gestion complet et innovant pour agences de voyages et tours opérateurs en partant de zéro. La seule alternative qui s’offrait à nous pour être innovant était de se lancer dans les méthodes dites agiles. Le principe est de dire qu’il est impossible de tout prévoir, surtout sur des projets de plusieurs années, mais plutôt de s’adapter aux changements et travailler par itération. Concrètement on livre tôt et souvent le logiciel. On parle d’une approche empirique.
Eric Barthélémy : L’open innovation se matérialise chez nous par un échange permanent entre les équipes, mais également par des ateliers permettant à toutes les personnes de l’entreprise d’apporter leur expertise. C’est un changement de paradigme en termes de gestion de projet et cela nous a également conduits à revoir les outils que nous utilisions pour concevoir nos logiciels.
i-tourisme : Est-ce vraiment innovant ?
Eric Barthélémy : Bien plus que vous ne l’imaginez. Je peux même ajouter que cette approche stratégique et technologique a pris le contrepied des méthodes traditionnelles.
i-tourisme : Pouvez-vous nous expliquer ?
Eric Barthélémy : Pour bien le comprendre, un petit historique s’impose. A la création de Viaxoft, nous nous sommes retrouvés dans la peau d’un auteur devant une page blanche. Nous devions créer un système de gestion complet et innovant pour agences de voyages et tours opérateurs en partant de zéro. La seule alternative qui s’offrait à nous pour être innovant était de se lancer dans les méthodes dites agiles. Le principe est de dire qu’il est impossible de tout prévoir, surtout sur des projets de plusieurs années, mais plutôt de s’adapter aux changements et travailler par itération. Concrètement on livre tôt et souvent le logiciel. On parle d’une approche empirique.
L'innovation flexible
i-tourisme : Mais tout le monde fait ça aujourd’hui ?
Eric Barthélémy : Vous croyez ? et bien pas du tout. Si vous regardez autour de vous, vous allez vous rendre compte que notre industrie est par trop traditionnelle.
i-tourisme : C’est quoi une industrie ‘’par trop traditionnelle’’ ?
Eric Barthélémy : On parle en langage informatique de cycle en V, ou en cascade … Toutes ces méthodes proviennent du monde industriel et c’est bien là, de notre point de vue, une erreur majeure. On ne peut plus construire du logiciel, qui fait appel à 90% de matière grise, comme on organise le travail à la chaine. C’est pourtant ce qui a été fait pendant des décennies et qui continue encore à être utilisé par beaucoup d’entreprises : hiérarchie prononcée, répartition verticale des tâches comme ceux qui conçoivent et ceux qui codent, rédaction de spécifications fonctionnelles détaillées, phase de contractualisation très longue...
i-tourisme : Alors quelles sont les solutions ?
Eric Barthélémy : De faire appel à l’agilité. Ce terme a fait son apparition dans le Manifeste Agile publié en 2001 par 17 experts en développement logiciel. Son principe est de mettre l’humain au centre : l’équipe s’auto-organise en fonction de ses besoins, il n’y a pas de hiérarchie en son sein et les rôles vont être distribués en fonction des besoins de l’équipe. L’organisation de la société s’en ressent également puisque la pyramide traditionnelle n’existe plus.
i-tourisme : Avez-vous un exemple à nous donner ?
Eric Barthélémy : Prenez le cas d’un développeur : il va tester lui-même le logiciel si la personne en charge des tests fait remonter une charge trop importante. C’est en ce sens que l’on va privilégier les individus et leurs interactions plutôt que les processus et les outils.
Eric Barthélémy : Vous croyez ? et bien pas du tout. Si vous regardez autour de vous, vous allez vous rendre compte que notre industrie est par trop traditionnelle.
i-tourisme : C’est quoi une industrie ‘’par trop traditionnelle’’ ?
Eric Barthélémy : On parle en langage informatique de cycle en V, ou en cascade … Toutes ces méthodes proviennent du monde industriel et c’est bien là, de notre point de vue, une erreur majeure. On ne peut plus construire du logiciel, qui fait appel à 90% de matière grise, comme on organise le travail à la chaine. C’est pourtant ce qui a été fait pendant des décennies et qui continue encore à être utilisé par beaucoup d’entreprises : hiérarchie prononcée, répartition verticale des tâches comme ceux qui conçoivent et ceux qui codent, rédaction de spécifications fonctionnelles détaillées, phase de contractualisation très longue...
i-tourisme : Alors quelles sont les solutions ?
Eric Barthélémy : De faire appel à l’agilité. Ce terme a fait son apparition dans le Manifeste Agile publié en 2001 par 17 experts en développement logiciel. Son principe est de mettre l’humain au centre : l’équipe s’auto-organise en fonction de ses besoins, il n’y a pas de hiérarchie en son sein et les rôles vont être distribués en fonction des besoins de l’équipe. L’organisation de la société s’en ressent également puisque la pyramide traditionnelle n’existe plus.
i-tourisme : Avez-vous un exemple à nous donner ?
Eric Barthélémy : Prenez le cas d’un développeur : il va tester lui-même le logiciel si la personne en charge des tests fait remonter une charge trop importante. C’est en ce sens que l’on va privilégier les individus et leurs interactions plutôt que les processus et les outils.
Faire appel à l'open source
i-tourisme : Est-ce différent des approches traditionnelles ?
Eric Barthélémy : Mais complètement ! Les méthodes traditionnelles sont orientées processus : on suit un process et les personnes qui composent l’équipe viennent combler des cases à l’intérieur de ce processus. C’est en ce sens qu’on parle de répartition verticale du travail : l’architecte informatique ne va pas faire de ligne de code. C’est un problème aigue, car nous sommes dans un monde en perpétuelle évolution. Il faut se préparer à modifier en permanence nos logiciels.
i-tourisme : C’est-à-dire ?
Eric Barthélémy : Dans les méthodes traditionnelles, on suit un plan et à tout changement dans le plan, on revient à la case départ. Tout doit être prévu, on parle d’approche prédictive. Avec l’agilité on procède par itération, ce qui permet d’intégrer nativement tout changement nécessaire sans repartir à zéro. Par exemple il est ainsi possible de faire appel à l’open source selon nos besoins, sans aucun problème.
i-tourisme : Pouvez-vous préciser ?
Eric Barthélémy : L’open source désigne des logiciels dans lesquels le code est mis à disposition de tous que ce soit en visualisation, en redistribution ou en modification, en fonction des licences. Ces derniers sont donc maintenus par une communauté et non plus un éditeur seul. Nous avons donc fondé notre socle technique sur un certain nombre de ces briques open source depuis la création de Viaxoft.
i-tourisme : Sans risque particulier ?
Eric Barthélémy : Aucun. Un certain nombre de ces logiciels open source sont depuis plusieurs années arrivées à maturité : Linux, PHP, Apache, Mysql, …Il en est de même dans l’écosystème Java* dans lequel nous évoluons. Certains de ces logiciels sont même devenus les « standards » dans leurs segments de marchés : Tomcat, Spring, Hibernate, … et se retrouvent de facto dans énormément de logiciels propriétaires.
i-tourisme : Ça fonctionne chez vous ?
Eric Barthélémy : Les résultats sont aujourd’hui probants puisque nous utilisons quotidiennement ces briques open source. Nous faisons parfois appel aux éditeurs ou à des sociétés spécialisées sur la maintenance de certains logiciels afin de nous apporter des garanties tant en terme de correction d’anomalie que d’évolutions. Nous soutenons également des communautés telles que l’Agile Tour ou le MarsJUG (Marseille Java User Group) afin que ces écosystèmes puissent également vivre localement.