Report brevet des collèges : "les TO sont assiégés" selon René-Marc Chikli (SETO) - Crédit photo : Depositphotos @monkeybusiness
La canicule n'a pas seulement des conséquences sur les réservations de dernière minute chez Thomas Cook, mais aussi en France.
Lundi 24 juin 2019, le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer a décidé de reporter les dates du brevet des collèges en raison de la canicule qui sévit sur toute la France.
"Cette mesure vaut pour la France hexagonale uniquement, a expliqué le ministre. Les convocations vont être rééditées dès demain mardi 25 juin. L’ordre et le lieu ne changent pas, seule la date sera modifiée", rapportent nos confrères du Monde.
Prévues les 27 et 28 juin 2019, les épreuves écrites se tiendront lundi 1er juillet et mardi 2 juillet 2019.
Au-delà d'une semaine de révision supplémentaire pour les collégiens, c'est aussi les départs en vacances qui s'en trouvent modifiés. La fin des épreuves siffle par la même occasion le début de la trêve estivale...
Sauf que cette année, il va falloir attendre une semaine de plus et cela crée une certaine pagaille chez les acteurs du tourisme, surtout pour ceux ayant réservé à l'avance.
Lundi 24 juin 2019, le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer a décidé de reporter les dates du brevet des collèges en raison de la canicule qui sévit sur toute la France.
"Cette mesure vaut pour la France hexagonale uniquement, a expliqué le ministre. Les convocations vont être rééditées dès demain mardi 25 juin. L’ordre et le lieu ne changent pas, seule la date sera modifiée", rapportent nos confrères du Monde.
Prévues les 27 et 28 juin 2019, les épreuves écrites se tiendront lundi 1er juillet et mardi 2 juillet 2019.
Au-delà d'une semaine de révision supplémentaire pour les collégiens, c'est aussi les départs en vacances qui s'en trouvent modifiés. La fin des épreuves siffle par la même occasion le début de la trêve estivale...
Sauf que cette année, il va falloir attendre une semaine de plus et cela crée une certaine pagaille chez les acteurs du tourisme, surtout pour ceux ayant réservé à l'avance.
L'avis de René-Marc Chikli (SETO) :
"J'ai entendu parler de ça toute la journée d'hier et encore aujourd'hui. Il faut relativiser les choses, c'est une pagaille non seulement pour nous, mais pour l'ensemble du tourisme.
C'est une pagaille générale. Il faut savoir que 80% des Français partent en France et 20% à l'étranger, nous avons seulement un cinquième de cette pagaille.
Nous sommes capables de gérer tant bien que mal la situation, peut-être avec des surcoûts, du moment qu'il y a une solution assurantielle.
Au niveau juridique, ce n'est même pas la peine d'en parler, car les vacances scolaires se terminent la semaine prochaine et nous ne sommes pas dans une situation de force majeure.
Les gens se retrouvent dans un vide juridique. Les TO essayent de trouver des solutions commerciales face à la décision d'un ministre.
Le réel problème réside dans les 80% de personnes qui ont décidé de voyager en France, et surtout à la SNCF ou chez les opérateurs des cars Macron, car ils se retournent contre qui ? De plus, rien ne nous dit que cette décision ne sera pas reportée de semaine en semaine, la vraie question étant de savoir si la décision a été prise en pesant les conséquences de celle-ci.
Nous ne sommes pas le nombril du monde, aujourd'hui c'est un casse-tête global. La décision démontre une fois de plus que la transversalité ministérielle n'existe pas, il n'y a pas d'échange.
Imaginez un peu les annulations d'hôtels et de campings partout en France. En matière de départs, ce n'est pas la plus grosse semaine d'activité, déjà nous ne faisons pas un bon mois de juillet, mais cela n'empêche pas de sentir un impact.
Les TO sont assiégés par les clients qui avaient prévu de partir. Si ce n'est une solution assurantielle, je ne vois pas ce que nous pouvons leur dire."
C'est une pagaille générale. Il faut savoir que 80% des Français partent en France et 20% à l'étranger, nous avons seulement un cinquième de cette pagaille.
Nous sommes capables de gérer tant bien que mal la situation, peut-être avec des surcoûts, du moment qu'il y a une solution assurantielle.
Au niveau juridique, ce n'est même pas la peine d'en parler, car les vacances scolaires se terminent la semaine prochaine et nous ne sommes pas dans une situation de force majeure.
Les gens se retrouvent dans un vide juridique. Les TO essayent de trouver des solutions commerciales face à la décision d'un ministre.
Le réel problème réside dans les 80% de personnes qui ont décidé de voyager en France, et surtout à la SNCF ou chez les opérateurs des cars Macron, car ils se retournent contre qui ? De plus, rien ne nous dit que cette décision ne sera pas reportée de semaine en semaine, la vraie question étant de savoir si la décision a été prise en pesant les conséquences de celle-ci.
Nous ne sommes pas le nombril du monde, aujourd'hui c'est un casse-tête global. La décision démontre une fois de plus que la transversalité ministérielle n'existe pas, il n'y a pas d'échange.
Imaginez un peu les annulations d'hôtels et de campings partout en France. En matière de départs, ce n'est pas la plus grosse semaine d'activité, déjà nous ne faisons pas un bon mois de juillet, mais cela n'empêche pas de sentir un impact.
Les TO sont assiégés par les clients qui avaient prévu de partir. Si ce n'est une solution assurantielle, je ne vois pas ce que nous pouvons leur dire."
Air France : "actuellement, il n'y a pas de pression des clients sur le service client"
"A l'heure actuelle, il existe différentes éventualités concernant le report du brevet des collèges.
Dans un premier temps, si la personne possède un billet modifiable, elle pourra changer les dates de son départ, en fonction des disponibilités sur les vols car nous sommes en plein été.
De l'autre, si le billet n'est pas remboursable ou modifiable, alors les clients doivent se retourner vers les assurances qu'elles ont contractées auprès de nous ou avec celles des cartes bancaires. Les cas de convocation à un examen sont pris en charge par ce type d'assurance.
Il est aussi possible de contacter le service client d'Air France, il n'y a aucune consigne particulière sur cet événement. Nous n'en restons pas moins une entreprise commerciale, donc les demandes seront étudiées et nous saurons faire des gestes commerciaux le cas échéant.
Pour l'instant, nous n'avons pas de remontée concernant une pression des clients ou un afflux d'appels vers notre service client."
Dans un premier temps, si la personne possède un billet modifiable, elle pourra changer les dates de son départ, en fonction des disponibilités sur les vols car nous sommes en plein été.
De l'autre, si le billet n'est pas remboursable ou modifiable, alors les clients doivent se retourner vers les assurances qu'elles ont contractées auprès de nous ou avec celles des cartes bancaires. Les cas de convocation à un examen sont pris en charge par ce type d'assurance.
Il est aussi possible de contacter le service client d'Air France, il n'y a aucune consigne particulière sur cet événement. Nous n'en restons pas moins une entreprise commerciale, donc les demandes seront étudiées et nous saurons faire des gestes commerciaux le cas échéant.
Pour l'instant, nous n'avons pas de remontée concernant une pression des clients ou un afflux d'appels vers notre service client."
Valérie Boned des Entreprises du Voyage : "pas mal d'appels depuis hier"
"Depuis lundi, nous avons eu pas mal d'appels ici, puisqu'il y a plusieurs types de conséquences à notre niveau vis-à-vis des opérateurs de séjours linguistiques.
Même si la période est hors vacances scolaires, il y avait une demande de la part des familles, donc une commercialisation des voyages. La réponse que nous avons apportée est simple, voici notre analyse juridique de l'événement : le professionnel est en mesure de fournir le voyage, il n'annule pas, il n'y a pas de sujet ni de responsabilité ni de remboursement, juridiquement parlant.
En ayant fait le tour avec les opérateurs, ils leur étaient possibles de faire des reports ou des rachats d'acheminement à la charge du client. Je le répète, il n'y aucune responsabilité, ni obligation du professionnel, car ce n'est pas lui qui annule, mais le client.
Nous avons fait une communication à nos adhérents, spécialisés dans les voyages de groupes pour les jeunes, en leur expliquant la situation juridique, de gérer au mieux commercialement et de conseiller aux clients de regarder leur assurance annulation, puis il faut argumenter sur un report possible du brevet en septembre.
D'après ce que j'ai pu entendre, il n'y aura aucune difficulté pour le repasser en septembre pour ceux qui choisissent de le faire. Par contre je déplore, qu'il n'y ait aucune concertation avec le ministère de l'Education nationale ou une petite cellule de crise, comme à chaque fois.
Nous avons toujours des échanges avec les autres ministères, mais dès qu'il y a une décision un peu radicale de prise, nous faisons les frais à chaque fois avec le ministère de l'Education nationale.
Les remontées ont eu pour conséquences un assouplissement sur le report en septembre et le ministère a ajouté que la preuve d'un voyage prévu suffisait pour le repasser."
Même si la période est hors vacances scolaires, il y avait une demande de la part des familles, donc une commercialisation des voyages. La réponse que nous avons apportée est simple, voici notre analyse juridique de l'événement : le professionnel est en mesure de fournir le voyage, il n'annule pas, il n'y a pas de sujet ni de responsabilité ni de remboursement, juridiquement parlant.
En ayant fait le tour avec les opérateurs, ils leur étaient possibles de faire des reports ou des rachats d'acheminement à la charge du client. Je le répète, il n'y aucune responsabilité, ni obligation du professionnel, car ce n'est pas lui qui annule, mais le client.
Nous avons fait une communication à nos adhérents, spécialisés dans les voyages de groupes pour les jeunes, en leur expliquant la situation juridique, de gérer au mieux commercialement et de conseiller aux clients de regarder leur assurance annulation, puis il faut argumenter sur un report possible du brevet en septembre.
D'après ce que j'ai pu entendre, il n'y aura aucune difficulté pour le repasser en septembre pour ceux qui choisissent de le faire. Par contre je déplore, qu'il n'y ait aucune concertation avec le ministère de l'Education nationale ou une petite cellule de crise, comme à chaque fois.
Nous avons toujours des échanges avec les autres ministères, mais dès qu'il y a une décision un peu radicale de prise, nous faisons les frais à chaque fois avec le ministère de l'Education nationale.
Les remontées ont eu pour conséquences un assouplissement sur le report en septembre et le ministère a ajouté que la preuve d'un voyage prévu suffisait pour le repasser."
Les organisateurs de colonies en difficulté
À quelques jours des premiers départs en colonies de vacances, la décision du ministère de l’Education nationale de reporter le brevet des collèges pour cause de canicule met en difficulté les organisateurs de colonies qui s'apprêtaient à accueillir les collégiens dès ce week-end, indique l'UCPA dans un communiqué de presse.
"À l’UCPA, toutes les familles ayant souscrit une assurance annulation sont garanties et seront dédommagées. Pour les autres familles qui n’ont pas pris cette précaution, l’Association, soucieuse de limiter l’impact de la décision de l’Etat pour les familles, essaie de proposer en fonction des possibilités une autre date de séjours durant l’été.
D’ores et déjà, la plupart des charges étant engagées notamment les personnels d’animation, les conséquences économiques pour les organisateurs de colonies de vacances seront très lourdes. Pour certains, c’est près de 20% de l’activité qui se joue dans la première semaine de juillet. "
L'UCPA appelle donc l’Etat à soutenir les familles et les organisateurs de colonies de vacances impactés par le report du brevet des collèges.
"À l’UCPA, toutes les familles ayant souscrit une assurance annulation sont garanties et seront dédommagées. Pour les autres familles qui n’ont pas pris cette précaution, l’Association, soucieuse de limiter l’impact de la décision de l’Etat pour les familles, essaie de proposer en fonction des possibilités une autre date de séjours durant l’été.
D’ores et déjà, la plupart des charges étant engagées notamment les personnels d’animation, les conséquences économiques pour les organisateurs de colonies de vacances seront très lourdes. Pour certains, c’est près de 20% de l’activité qui se joue dans la première semaine de juillet. "
L'UCPA appelle donc l’Etat à soutenir les familles et les organisateurs de colonies de vacances impactés par le report du brevet des collèges.
Réponse de la SNCF :
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"A date, il n'y a pas de mesures particulières.
Depuis le 9 mai 2019, tous nos billets sont échangeables et remboursables, avec pour limite deux jours avant départ au prix de 5 euros.
L'annonce ayant été faite plus de deux jours avant le week-end, nos clients peuvent donc se rendre sur oui.sncf, appeler le 36 35, aller sur une borne libre-service ou en gare et boutique pour procéder à l'échange en cas de décalage de vacances en raison du brevet."
Depuis le 9 mai 2019, tous nos billets sont échangeables et remboursables, avec pour limite deux jours avant départ au prix de 5 euros.
L'annonce ayant été faite plus de deux jours avant le week-end, nos clients peuvent donc se rendre sur oui.sncf, appeler le 36 35, aller sur une borne libre-service ou en gare et boutique pour procéder à l'échange en cas de décalage de vacances en raison du brevet."