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Caroline Hondré (International SOS) : "Globalement le niveau de risque s’élève"

Les voyageurs d’affaires de retour en Ukraine


Invitée de l’AFTM, Caroline Hondré, directrice générale Europe du Sud d’International SOS, a rappelé la responsabilité de l’entreprise dans les déplacements de ses collaborateurs. Un sujet important dans un contexte de forte tension à l’international, mais également de crise climatique.


Rédigé par le Vendredi 29 Mars 2024

« En mobilité, l’entreprise est responsable de ses salariés 24h/24 », a rappelé Caroline Hondré, directrice générale Europe du Sud d’International SOS dans un entretien à l’AFTM, jeudi 28 mars 2024. @international sos
« En mobilité, l’entreprise est responsable de ses salariés 24h/24 », a rappelé Caroline Hondré, directrice générale Europe du Sud d’International SOS dans un entretien à l’AFTM, jeudi 28 mars 2024. @international sos
Caroline Hondré, directrice générale Europe du Sud d’ International SOS, était l’invitée de l’AFTM jeudi 28 mars.

Le leader de la gestion des risques en matière de santé et de sécurité à l'international compte aujourd’hui 13 000 salariés dans le monde, dont 150 en France.

Quelle est sa proposition de valeur ? « Des services de prévention au niveau des risques sanitaires et sécuritaires, ainsi que des services d’assistance en cas de besoin ou d’incident », répond Caroline Hondré, avant de rappeler que « ces services répondent à un devoir de protection des entreprises. En mobilité, l’entreprise est responsable de ses salariés 24h/24. »

En effet, la loi impose d’avoir un dispositif qui permettent de prévenir les risques. Toutes les entreprises sont soumises à cette législation, peu importe leur taille.

Une obligation à ne pas prendre à la légère. « La jurisprudence progresse d’années en années. Dernièrement, un salarié a attaqué l’ONG pour laquelle il travaillait en Haïti. Il avait été équipé d’un système de purification de l’eau, mais a attrapé des amibes. Il a indiqué que le système fourni été défectueux et a gagné. L’entreprise n’avait pas mis tout en œuvre pour éviter les risques liés à l’expatriation de ce salarié », cite en exemple Caroline Hondré.

« Nous sommes très sollicités par des PME qui démarrent à l’international et qui ont conscience qu’il faut mettre en place un dispositif particulier et que l’assurance ne suffit pas », poursuit-elle.

Reste à faire passer le message aux collaborateurs.

« Cela demande énormément de travail de la part de la communication interne de l’entreprise, de la part du service en charge du programme. C’est un travail continu », confirme la directrice générale Europe du Sud d’International SOS, qui a trouvé la parade en adressant aux voyageurs un briefing digital obligatoire qui vise à : « rappeler les règles de l’entreprise, les risques même s’il n’y en a pas. C’est un PDF envoyé à l’agence de voyages. L’agence ne délivre le billet que si le briefing a été réalisé », précise Caroline Hondré.

Principaux motifs d’alerte : Les événements climatiques

Guerre en Ukraine, entre Israël et le Hamas… Dans un contexte de forte tension à l’international, la directrice générale Europe du Sud d’International SOS a confirmé que l’échelle du risque est montée d’un cran à travers le monde.

« Globalement le niveau de risque s’élève. En 2023, nous avons émis beaucoup plus d’alertes liées à des événements spéciaux que les années précédentes. C’est le niveau d’alerte le plus élevé. Mais ce sont les événements climatiques qui génèrent le plus d’alertes », a précisé Caroline Hondré.

Pour répondre au mieux à ces enjeux, International SOS renforce ses pôles d’experts.

Des demandes régulières pour se rendre en Ukraine

C’est d’ailleurs le cas en Ukraine, où des experts se rendent tous les deux mois pour s’assurer de son réseau de prestataires de santé ou sécuritaire.

« Nous avons régulièrement des demandes d’entreprises en amont d’un voyage en Ukraine. Nous suivons les voyages de 9 000 entreprises, dont 400 en France. Nous constatons qu’il y a des voyages en Ukraine », affirme Caroline Hondré.

« Aujourd’hui, on peut aller en Ukraine, mais pas partout. Il faut mettre en place des dispositifs particuliers selon les zones où l’on se rend et avoir un partenaire comme le nôtre », précise-t-elle.

Un événement d’envergure, en France cette fois, pose également un problème de sécurité. Il s’agit des JO de Paris 2024, qui se dérouleront du 26 juillet au 11 août.

« Le comité olympique, la plupart des sponsors Français ou étrangers sont nos clients. Nous sommes extrêmement sollicités sur plusieurs aspects. D’abord, la préparation et l’anticipation des risques. Ensuite, pendant les JO, il y aura des dispositifs particuliers pour faciliter un accès aux soins, parfois même pour médicaliser certains sites.

Côté sécuritaire, nous devons avoir accès à des prestataires de protection : mettre en place des plans d’évacuation, des protocoles de gestion de crise… C’est clairement un sujet qui nous occupe énormément »
, liste Caroline Hondré.


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