En cette (presque) veille de vacances pour TourMaG, que diriez-vous d’un voyage inspirant ?
Sans aucun passif de grande voyageuse, ni même de randonneuse, Caroline Moireaux s’est lancée dans un tour du monde à pied de 8 ans.
Une aventure humaine qui est d’abord née en ligne. « J’ai fait un premier voyage d’un an en Australie. J’ai découvert des sites où des gens racontaient leur tour du monde à pied. Je les ai retrouvés et contactés. Je suis devenue gaga de ce truc-là ! Et quelques semaines plus tard, je me suis dit : moi aussi ! ».
Elle se donne un budget de 4 € par jour (qu’elle n’a pas eu de mal à tenir) et part, accompagnée par des coéquipiers qui la suivent via les médias, ou bien au gré des rencontres. Dans chaque pays où elle passe, elle apprend des rudiments de la langue pour trouver où se loger et se nourrir, et le sourire fait le reste.
Après 8 ans de voyage, elle est revenue avec un film de 22 minutes d’abord, qu’elle présente lors de rencontres avec le public.
Elle sort désormais un livre, du moins le premier tome d’une série de trois qui retraceront tout le voyage.
Sans aucun passif de grande voyageuse, ni même de randonneuse, Caroline Moireaux s’est lancée dans un tour du monde à pied de 8 ans.
Une aventure humaine qui est d’abord née en ligne. « J’ai fait un premier voyage d’un an en Australie. J’ai découvert des sites où des gens racontaient leur tour du monde à pied. Je les ai retrouvés et contactés. Je suis devenue gaga de ce truc-là ! Et quelques semaines plus tard, je me suis dit : moi aussi ! ».
Elle se donne un budget de 4 € par jour (qu’elle n’a pas eu de mal à tenir) et part, accompagnée par des coéquipiers qui la suivent via les médias, ou bien au gré des rencontres. Dans chaque pays où elle passe, elle apprend des rudiments de la langue pour trouver où se loger et se nourrir, et le sourire fait le reste.
Après 8 ans de voyage, elle est revenue avec un film de 22 minutes d’abord, qu’elle présente lors de rencontres avec le public.
Elle sort désormais un livre, du moins le premier tome d’une série de trois qui retraceront tout le voyage.
Un tour du monde à pied « au gré du vent »
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« Le parcours s’est fait un peu au gré du vent, explique Caroline Moireaux. Je voulais absolument aller dans certains pays, comme le Monténégro par exemple. Pour y aller, le plus simple venant du Jura, c’était de passer par la Suisse et l’Italie.
À l’inverse, je voulais aller en Inde, mais je ne pouvais pas passer par le Pakistan (trop dangereux), ni le Bhoutan (trop cher, j’aurais dû prendre un guide à 500 € par jour, le loger et le nourrir) ; à la place, je suis passée par les pays en « stan », que j’ai découverts et adorés ! ».
Il y a aussi des choix écologiques, comme celui d’abandonner le passage par le Detroit du Béring au profit de la Corée et du Japon pour changer de continent : « Il m’aurait fallu au moins un an, en quittant le pays tous les trois mois pour refaire le visa, en hiver uniquement, bref, ça aurait été un non-sens écologique ».
Malgré ce changement de cap, Caroline a tout de même dû faire une pause dans son périple et rentrer en France, depuis le Kazakhstan pour raisons familiales et depuis la Russie ensuite, pour des questions logistiques.
Lire aussi : Slow travel : des petits pas mais un sacré chemin pour Alex Le Beuan (Shanti Travel)
À l’inverse, je voulais aller en Inde, mais je ne pouvais pas passer par le Pakistan (trop dangereux), ni le Bhoutan (trop cher, j’aurais dû prendre un guide à 500 € par jour, le loger et le nourrir) ; à la place, je suis passée par les pays en « stan », que j’ai découverts et adorés ! ».
Il y a aussi des choix écologiques, comme celui d’abandonner le passage par le Detroit du Béring au profit de la Corée et du Japon pour changer de continent : « Il m’aurait fallu au moins un an, en quittant le pays tous les trois mois pour refaire le visa, en hiver uniquement, bref, ça aurait été un non-sens écologique ».
Malgré ce changement de cap, Caroline a tout de même dû faire une pause dans son périple et rentrer en France, depuis le Kazakhstan pour raisons familiales et depuis la Russie ensuite, pour des questions logistiques.
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À pied, à vélo, en train, en bateau...
Pour autant, l’avion n’a jamais été une option. Pour revenir en France, elle opte pour le bateau. « Alors que j’ai le mal de mer !, s’amuse-t-elle. Le voilier, j'ai essayé, c’était une expérience, mais je ne le referais plus !
Pendant 3 semaines, j’avais un mal de mer, on aurait dit un lendemain de cuite qui ne s’arrête pas… Et en plus, on a eu une tempête au milieu ! »
Au Mexique, sur la mer de Cortez, c’est plus calme. « Je n’étais pas très fraîche, mais ça allait mieux ». Au milieu des îles au Mexique, elle passe 10 mois à travailler sur un bateau avant de remonter vers l’Alaska, pour rendre un vélo.
Depuis l’Alaska, elle a d’abord descendu toute la côte ouest à vélo : Canada, États-Unis, Mexique. Puis, elle est remontée rendre le vélo - notre étonnement a l’air de l’étonner : « Bah oui logique, on me le prête, je le rends » - avant de redescendre en covoiturage au Mexique. « J’en ai profité pour voir les Parcs Naturels, j’ai pris des petites vacances ! ».
Du bateau, du vélo… et du train. Dans le transsibérien, on voit passer 1 001 paysages différents. Mais aussi 1 001 visages. « On fait des rencontres, on discute, il y a de la musique… Il y a toute une vie dans ces trains ! »
Pendant 3 semaines, j’avais un mal de mer, on aurait dit un lendemain de cuite qui ne s’arrête pas… Et en plus, on a eu une tempête au milieu ! »
Au Mexique, sur la mer de Cortez, c’est plus calme. « Je n’étais pas très fraîche, mais ça allait mieux ». Au milieu des îles au Mexique, elle passe 10 mois à travailler sur un bateau avant de remonter vers l’Alaska, pour rendre un vélo.
Depuis l’Alaska, elle a d’abord descendu toute la côte ouest à vélo : Canada, États-Unis, Mexique. Puis, elle est remontée rendre le vélo - notre étonnement a l’air de l’étonner : « Bah oui logique, on me le prête, je le rends » - avant de redescendre en covoiturage au Mexique. « J’en ai profité pour voir les Parcs Naturels, j’ai pris des petites vacances ! ».
Du bateau, du vélo… et du train. Dans le transsibérien, on voit passer 1 001 paysages différents. Mais aussi 1 001 visages. « On fait des rencontres, on discute, il y a de la musique… Il y a toute une vie dans ces trains ! »
Jamais seule
Pendant ces 8 ans, Caroline n’est jamais seule, et rencontre parfois une dizaine de personnes chaque jour.
C’est d’ailleurs l'Autre qui va être sa grande découverte. « Je ne croyais pas en l’être humain, mais en réalité il n’est pas si mauvais que ça. Le mal, c’est une minorité qui le porte ».
Pour elle, « en rencontrant l’autre, on se rencontre soi-même ». L’autre sert de miroir et nous renvoie à nos propres turpitudes.
Vous êtes enthousiaste ? Vous susciterez l’enthousiasme. Vous êtes joyeux, ouvert ? Vous serez entouré de personnes positives.
« On voit le monde extérieur en fonction de ce que l'on vit à l’intérieur, plaide-t-elle. Je souriais tout le temps, je n’ai pas vraiment vu les gens qui allaient mal parce que j’étais entourée de gens heureux qui m’invitaient chez eux, partageaient leur vie… En Iran, je n’étais pas invitée une nuit, mais une semaine, parce que je devais rencontrer toute la famille ! ».
L’Iran la transporte. Lui ouvre un monde, casse ses a priori. Elle découvre un monde proche du sien, et pourtant si différent. Un patrimoine magnifique, une histoire dense, l’hospitalité et des paysages incroyables.
Comme partout, finalement : « Le monde est beau ! C’est ce que je retiens, le monde est si beau ! Et la France, c’est un concentré de tout ça en miniature. Tout... À part les fjords, ajoute-t-elle en riant. Mais bon, je n’en ai pas vu alors, alors ! »
Lire aussi : Cévennes : voyage en itinérance avec un âne, sur le chemin Stevenson
C’est d’ailleurs l'Autre qui va être sa grande découverte. « Je ne croyais pas en l’être humain, mais en réalité il n’est pas si mauvais que ça. Le mal, c’est une minorité qui le porte ».
Pour elle, « en rencontrant l’autre, on se rencontre soi-même ». L’autre sert de miroir et nous renvoie à nos propres turpitudes.
Vous êtes enthousiaste ? Vous susciterez l’enthousiasme. Vous êtes joyeux, ouvert ? Vous serez entouré de personnes positives.
« On voit le monde extérieur en fonction de ce que l'on vit à l’intérieur, plaide-t-elle. Je souriais tout le temps, je n’ai pas vraiment vu les gens qui allaient mal parce que j’étais entourée de gens heureux qui m’invitaient chez eux, partageaient leur vie… En Iran, je n’étais pas invitée une nuit, mais une semaine, parce que je devais rencontrer toute la famille ! ».
L’Iran la transporte. Lui ouvre un monde, casse ses a priori. Elle découvre un monde proche du sien, et pourtant si différent. Un patrimoine magnifique, une histoire dense, l’hospitalité et des paysages incroyables.
Comme partout, finalement : « Le monde est beau ! C’est ce que je retiens, le monde est si beau ! Et la France, c’est un concentré de tout ça en miniature. Tout... À part les fjords, ajoute-t-elle en riant. Mais bon, je n’en ai pas vu alors, alors ! »
Lire aussi : Cévennes : voyage en itinérance avec un âne, sur le chemin Stevenson
Le voyage n’est pas terminé
Voilà trois ans qu’elle est rentrée, et pourtant Caroline Moireaux n’en a pas terminé avec ces huit années.
Avec un film d’une vingtaine de minutes, elle fait le tour des entreprises, associations, écoles, territoires pour parler de son expérience. 1h30 d’échanges autour de son périple, pour tirer des enseignements sociaux et environnementaux, donner une dimension humaine à un programme scolaire ou simplement voyager.
Son expérience, elle en fait profiter les futurs voyageurs, en proposant des conseils pour préparer un tour du monde.
Elle aide à choisir un itinéraire, mettre en place toute la logistique de l’itinérance, optimiser le poids du sac à dos « on a toujours peur de manquer, mais on peut facilement réduire le poids ».
Et aussi, ne pas avoir peur, partir serein et confiant.
Aujourd’hui, nouvelle étape, elle publie le premier tome d'un livre qui retrace toute l’aventure. « Il m’a fallu plusieurs années de recul pour digérer et oser me lancer » mais ça y est, le livre est là.
Pour conclure, elle dit : « J’ai vécu toute une vie en accéléré. Je ne travaillais pas, j’étais tous les jours centrée sur moi, mes besoins immédiats, les rencontres, les découvertes à engranger. Le travail nous emmène à l’extérieur de nous-mêmes, on s’oublie ». Des apprentissages qu'on ne prend pas le temps de faire parce qu’on n’a jamais le temps, croit-on.
C’est justement les vacances. Prenons le temps, ouvrons le premier tome, et partons en voyage.
Avec un film d’une vingtaine de minutes, elle fait le tour des entreprises, associations, écoles, territoires pour parler de son expérience. 1h30 d’échanges autour de son périple, pour tirer des enseignements sociaux et environnementaux, donner une dimension humaine à un programme scolaire ou simplement voyager.
Son expérience, elle en fait profiter les futurs voyageurs, en proposant des conseils pour préparer un tour du monde.
Elle aide à choisir un itinéraire, mettre en place toute la logistique de l’itinérance, optimiser le poids du sac à dos « on a toujours peur de manquer, mais on peut facilement réduire le poids ».
Et aussi, ne pas avoir peur, partir serein et confiant.
Aujourd’hui, nouvelle étape, elle publie le premier tome d'un livre qui retrace toute l’aventure. « Il m’a fallu plusieurs années de recul pour digérer et oser me lancer » mais ça y est, le livre est là.
Pour conclure, elle dit : « J’ai vécu toute une vie en accéléré. Je ne travaillais pas, j’étais tous les jours centrée sur moi, mes besoins immédiats, les rencontres, les découvertes à engranger. Le travail nous emmène à l’extérieur de nous-mêmes, on s’oublie ». Des apprentissages qu'on ne prend pas le temps de faire parce qu’on n’a jamais le temps, croit-on.
C’est justement les vacances. Prenons le temps, ouvrons le premier tome, et partons en voyage.
Publié par Juliette Pic
Spécialiste rubrique Voyages Responsables - TourMaG.com
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