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Cécile Revol : un épisode de MARVEL à elle toute seule ?

Kaléidoscope : portraits de femmes par Sophie Baillot


Le quatrième volet de la rubrique Kaléidoscope par Sophie Baillot, met à l'honneur Cécile Revol, Directrice général France de Sunweb Group. Iconoclaste, inclassable, ayant une sainte horreur d’un certain conformisme ambiant, Cécile prend de la place, sa place. Toute entière. Portrait.


Rédigé par le Lundi 28 Novembre 2022

Cécile Revol aime les couleurs chatoyantes, que ça vibre, que ça bouge, que ça avance. C’est super. On adore !  - DR
Cécile Revol aime les couleurs chatoyantes, que ça vibre, que ça bouge, que ça avance. C’est super. On adore ! - DR
Avant de rédiger ces quelques lignes, j’ai cherché d’où les super héros tirent leurs forces. Rien trouvé de très cohérent ou quoi que ce soit de réaliste. Forcément !

En revanche, je suis arrivée à la conclusion que Cécile Revol, Directrice Générale France du groupe Sunweb est un épisode de MARVEL à elle toute seule. Il y a des personnes qui ont un truc en plus. Clair.

Iconoclaste, inclassable, ayant une sainte horreur d’un certain conformisme ambiant, Cécile prend de la place, sa place. Toute entière. Elle rayonne.

Je précise : son énergie irradie littéralement tout l’espace autour. On en reprendra volontiers dans un monde en demi-teintes. C’est inspirant et régénérant. Merci.

Elle en est consciente et le revendique. Elle aime les couleurs chatoyantes, que ça vibre, que ça bouge, que ça avance. C’est super. On adore !

Il lui faut aussi des paillettes - tout autour -, de l’amour - des tonnes -, des rêves - ils sont précis - et des voyages - déjà programmés : le prochain Namibie/Botswana /Afrique du Sud.


Fonceuse, déterminée, courageuse, elle n’a plus peur de grand-chose !

Cécile est résolument ancrée dans son époque, bien dans sa vie, décomplexée et si féminine. Fonceuse, déterminée, courageuse, elle n’a plus peur de grand-chose !

C’est une femme d’action, qui met en place plein de projets avec ses amis (les mêmes depuis 30 ans), protège et chérit le temps passé avec son amoureux, a déjà prévu de ne pas attendre l’âge de la retraite (dont on ne sait plus trop officiellement lequel est-ce) pour prendre le large quand elle l’aura décidé. Flûte, la vie est courte. Et c’est la sienne.

Ni destin, ni providence, ni dieu, ni hasard. Elle ne croit en rien d’autre qu’être l’auteur de sa propre histoire. Elle aime la vie qui pourtant lui a servi des épreuves terribles.

Revenons à l’origine. Naissance dans le Beaujolais. Aînée de trois enfants. Elle a 8 ans quand ses parents partent s'installer à New York et l'inscrivent derechef dans une école américaine. Bilingue américain. Elle ne parle pas juste anglais Cécile. C’est mieux.

D’ailleurs suivra plus tard une année ERASMUS en Allemagne donc idem pour l’allemand. Trilingue totale (on est limite un peu jalouse quand même).

Mais on n’y pense même pas, tant son histoire nous pince le cœur. Elle entame à peine ses belles années d’université quand sa maman déclare un cancer. Puis suivra celui de son papa. Elle passera ainsi sa vie d’étudiante à les accompagner tous les deux dans la maladie.

Orpheline, elle se retrouve avec les immenses responsabilités qui lui incombent désormais : devoir accompagner dans leurs vies, un frère et une sœur plus jeunes. Elle n’a pas 25 ans et personne autour d’elle.

L’endométriose : elle a accepté, pour toutes celles qui en sont victimes, que je puisse en parler ici

Pourtant la noirceur du tableau n’est pas complète si j’occulte un point important. Cécile est atteinte d’un mal pénible que nous sommes un certain nombre, malheureusement à endurer. L’endométriose.

Une maladie féminine qui fait que les femmes qui en souffrent repensent à certains moments de leur vie uniquement en termes de douleur.

« La première fois que je me suis posée à San Francisco j’en rêvais. Cela devait être un moment dingue, génial. J’étais à fond ! Les douleurs atroces se sont invitées et ont tout gâché ».

Il faut la croire, tant celle-ci fait partie intégrante de notre vie. Avant qu’on parle d’endométriose, qu’on connaisse cette bizarrerie pour la diagnostiquer puis que l’on commence récemment à la reconnaître, il faut parler franchement : c’était et reste une forme réelle de handicap.

Avec la double peine au compteur : on souffre mais « c’est dans la tête. Ne sois pas douillette. Prends un peu sur toi ». Voyons, bien sûr. Gloups.

Cécile se fera donc opérer plusieurs fois. C’est une battante. La douleur permanente depuis l’adolescence endurcit vraiment les personnes. C’est un constat. Elle a accepté pour toutes celles qui en sont victimes que je puisse en parler ici. Je lui en suis personnellement reconnaissante.

Cécile a depuis le départ, toujours été assez sûre de ces choix

Mais tous ces horribles moments, Cécile les a traversés avec persévérance. 15 années de psychothérapie lui ont sauvé la vie. J’admire. Elle a surtout trouvé en elle une force immense, son super pouvoir sans doute. L’optimisme.

Un tempérament de gagneuse qui sait ce qu’elle veut. Elle confie d’ailleurs avoir fait connaissance avec elle-même durant ce fichu confinement.

Oui, toutes les amazones du monde se sont trouvées d’un coup, seules à la maison. Et ce n’est pas leur came. « Je trouve que ça va en fait, je m’accepte bien. J’ai réussi à vivre toute seule, à faire le point. J’ai surmonté les drames, les épreuves, passé des caps. Ce n’est pas si mal ».

Elle est rigolote. C’est mieux que « pas si mal ». Bref. Je ne rajoute rien.

En réalité Cécile a depuis le départ, toujours été assez sûre de ces choix. Elle me fait rire quand elle me raconte son premier courrier de candidature chez Carnival Corporation. Joli papier, stylo plume, effaceur et tout le toutim… Ça ne parle plus à grand monde !

Coup dur juste après : je n’ai pas du tout l’impression que ça fait plus de 25 ans que nous nous connaissons. On est passé de l’univers des héros de Marvel au métavers là, carrément.

Je la regarde. Elle m’impressionne. Le temps n’a aucune emprise sur elle. Elle dessine ses rêves, va au bout de ses envies, décide des étapes qui suivront. On est fan.

Une très jolie carrière. Un professionnalisme incontesté. Deux années sabbatiques au milieu du parcours. Dont un tour du monde d’un an avec sa meilleure amie. Pas un tout simple hein ! Non. Pas drôle sinon.

Un vrai, total, sac à dos, à la dure parfois, un truc fou tellement inspirant : Népal, Mongolie, Tibet, Australie, Nouvelle-Zélande, Bolivie, Chili, Pérou etc. C’est elle finalement qui nous met des paillettes dans les yeux.

Et un deuxième défi : une année pour prendre soin d’elle, perdre 25 kg, s’entraîner avec un coach pour le premier semi-marathon de sa vie. Check !

A présent, cerise sur le gâteau pour la jeune femme qu’elle fût et qui découvrait alors la croisière au début de sa carrière : son groupe s’y intéresse sérieusement pour 2023. Retour aux sources. La boucle est bouclée. A vite. C’était chouette ce moment.

Sophie Baillot - photo Maya Angelsen
Sophie Baillot - photo Maya Angelsen
Entrepreneuse, directrice générale du tour-opérateur UOC - Un Océan de Croisières, de CUNARD France et de l’agence de communication SO BETWEEN, Sophie Baillot est la créatrice du « Mag-Effets de style/Créateur de Tentations ».

Engagée au sein de différentes instances du tourisme (SETO, EDV, Visit USA, CLIA…), Sophie participe à l’association Femmes du Tourisme. Elle rédige régulièrement des chroniques dans MANAGEMENT et CAPITAL et rejoint TOURMAG pour une galerie de portraits de femmes de l’industrie du tourisme et des loisirs.

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