TourMaG.com – Pouvez-vous présenter Crisis24 ?
Stephan Malvoisin : Crisis 24 est née en France en 2000. Aujourd’hui, elle est la business unit risk management du groupe Gardaworld, qui emploie plus de 2000 collaborateurs.
Nous sommes présents dans plus de 45 pays et notamment les pays les plus à risque.
Au fil des années nous nous sommes imposés comme un des leader de la gestion intégrée du risque. Notre mission est de facilité la conduite du business de nos clients, ce n’est pas d’appliquer le principe de précaution à tout va, sinon nos clients ne feraient plus rien. Un tiers de nos clients sont des grands groupes du CAC 40, nous travaillons également avec des milliers de PME et ETI de tous types de secteurs.
TourMaG.com - Quels services proposez-vous aux voyageurs d’affaires ?
Stephan Malvoisin : Nous proposons une solution end-to-end. Nous fournissons de l’information, de la formation en amont et pendant les déplacements, à travers des alertes 24/24, une base de conseils aux voyageurs, des formations en ligne et sur site pour préparer les collaborateurs qui se déplacent.
Le deuxième pilier tourne autour de la technologie et du suivi des déplacements.
En dehors des crises, nous assurons également un accompagnement. Par exemple, vous allez à Lagos au Nigeria, il ne s’agit pas de prendre le premier taxi, vous avez besoin d’un accompagnement de l’aéroport à votre hôtel ou vos rendez-vous.
Enfin, le quatrième axe est la gestion de crise, avec une expertise dans l’évacuation d’urgence pour des risques politiques ou des catastrophes naturelles.
Nous assistons également nos clients dans le domaine plus spécialisé du « kidnap for Ransom et extorsion » et l’assistance médicale.
Stephan Malvoisin : Crisis 24 est née en France en 2000. Aujourd’hui, elle est la business unit risk management du groupe Gardaworld, qui emploie plus de 2000 collaborateurs.
Nous sommes présents dans plus de 45 pays et notamment les pays les plus à risque.
Au fil des années nous nous sommes imposés comme un des leader de la gestion intégrée du risque. Notre mission est de facilité la conduite du business de nos clients, ce n’est pas d’appliquer le principe de précaution à tout va, sinon nos clients ne feraient plus rien. Un tiers de nos clients sont des grands groupes du CAC 40, nous travaillons également avec des milliers de PME et ETI de tous types de secteurs.
TourMaG.com - Quels services proposez-vous aux voyageurs d’affaires ?
Stephan Malvoisin : Nous proposons une solution end-to-end. Nous fournissons de l’information, de la formation en amont et pendant les déplacements, à travers des alertes 24/24, une base de conseils aux voyageurs, des formations en ligne et sur site pour préparer les collaborateurs qui se déplacent.
Le deuxième pilier tourne autour de la technologie et du suivi des déplacements.
En dehors des crises, nous assurons également un accompagnement. Par exemple, vous allez à Lagos au Nigeria, il ne s’agit pas de prendre le premier taxi, vous avez besoin d’un accompagnement de l’aéroport à votre hôtel ou vos rendez-vous.
Enfin, le quatrième axe est la gestion de crise, avec une expertise dans l’évacuation d’urgence pour des risques politiques ou des catastrophes naturelles.
Nous assistons également nos clients dans le domaine plus spécialisé du « kidnap for Ransom et extorsion » et l’assistance médicale.
"Nous recensons 34 conflits dans le monde"
TourMaG.com - Quels sont les enjeux de sécurité aujourd’hui en Israël ?
Stephan Malvoisin : Notre recommandation est de reporter ou d’annuler ses voyages professionnels jusqu’à nouvel ordre en Israël.
Le pays est presque à l’arrêt. De nombreux réservistes ont été rappelés pour servir l’armée israélienne, la plupart des commerces sont fermés ou tournent au ralenti. La desserte aérienne est très faible.
TourMaG.com – Qu’en est-il pour le reste de la région ?
Stephan Malvoisin : Nous suivons quotidiennement trois grands éléments pour détecter une éventuelle dégradation de la situation dans les pays environnants et faire des recommandations au cas par cas à nos clients.
Plusieurs marqueurs peuvent contribuer à l’escalade de la situation : est-ce que les « proxy » iraniens, Hezbollah en tête, vont s’engager davantage ou se retenir ?
Quelle est l’intensité des manifestations dans les pays arabes ? Quelle est la position de la présence l’armée israélienne à Gaza ?
TourMaG.com – Quelle est la situation dans le reste du monde ?
Stephan Malvoisin : Nous recensons 34 conflits dans le monde.
Nous avons une catégorisation de 1 à 5 et avec des niveaux encore plus détaillés du risque par pays, province, ville… Le Yémen et l’Afghanistan sont classés en extrême. Le Liban, Madagascar ou encore l’Ethiopie sont en niveau 4, car ils connaissent un fort niveau de risque politique et parfois médical.
Dans l’environnement géographique immédiat de la France, la situation en Ukraine est préoccupante. L’hiver s’annonce très compliqué, suite à l’échec de la contre-offensive ukrainienne. Kiev a été ciblée dans la nuit de samedi à dimanche ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps.
Nous redoutons une intensification des combats, de la Russie contre l’Ukraine, à un moment où l’attention médiatique est tourné vers Israël et Gaza.
Mais les situations les plus difficiles à gérer sont les catastrophes naturelles, comme récemment le tremblement de terre au Maroc. Elles impliquent un gros volume de personnes et ne sont pas anticipables.
Stephan Malvoisin : Notre recommandation est de reporter ou d’annuler ses voyages professionnels jusqu’à nouvel ordre en Israël.
Le pays est presque à l’arrêt. De nombreux réservistes ont été rappelés pour servir l’armée israélienne, la plupart des commerces sont fermés ou tournent au ralenti. La desserte aérienne est très faible.
TourMaG.com – Qu’en est-il pour le reste de la région ?
Stephan Malvoisin : Nous suivons quotidiennement trois grands éléments pour détecter une éventuelle dégradation de la situation dans les pays environnants et faire des recommandations au cas par cas à nos clients.
Plusieurs marqueurs peuvent contribuer à l’escalade de la situation : est-ce que les « proxy » iraniens, Hezbollah en tête, vont s’engager davantage ou se retenir ?
Quelle est l’intensité des manifestations dans les pays arabes ? Quelle est la position de la présence l’armée israélienne à Gaza ?
TourMaG.com – Quelle est la situation dans le reste du monde ?
Stephan Malvoisin : Nous recensons 34 conflits dans le monde.
Nous avons une catégorisation de 1 à 5 et avec des niveaux encore plus détaillés du risque par pays, province, ville… Le Yémen et l’Afghanistan sont classés en extrême. Le Liban, Madagascar ou encore l’Ethiopie sont en niveau 4, car ils connaissent un fort niveau de risque politique et parfois médical.
Dans l’environnement géographique immédiat de la France, la situation en Ukraine est préoccupante. L’hiver s’annonce très compliqué, suite à l’échec de la contre-offensive ukrainienne. Kiev a été ciblée dans la nuit de samedi à dimanche ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps.
Nous redoutons une intensification des combats, de la Russie contre l’Ukraine, à un moment où l’attention médiatique est tourné vers Israël et Gaza.
Mais les situations les plus difficiles à gérer sont les catastrophes naturelles, comme récemment le tremblement de terre au Maroc. Elles impliquent un gros volume de personnes et ne sont pas anticipables.
Duty of care : "La France a pris relativement tôt conscience de ce besoin"
TourMaG.com – Surveillez-vous toujours le covid ?
Stephan Malvoisin : Le covid a été la première crise impactant le monde entier et sans notion de durée. Quand il est survenu, nous n’avions aucune visibilité, ça a été très perturbant. Pour la première fois, nous avions vraiment une situation de blocage, sans moyen de rapatrier.
Il y a une résurgence du covid. La Finlande connaît actuellement un pic, mais ça reste très localisé. Le covid est aujourd’hui beaucoup mieux contrôlé.
Les chiffres montrent que nous sommes actuellement à 80% du volume des déplacements des voyageurs d’affaires que nous avions avant le covid. Les déplacements ont repris, la tendance est positive, mais nous ne sommes pas revenus aux volumes d’avant. Il n’y a plus de restrictions en temps que tel, mais les habitudes de travail et de voyage ont changé. A la fois de la part des entreprises qui y voient une réduction des coûts, et des collaborateurs, eux, pour des considérations climatiques.
TourMaG.com – La crise sanitaire a-t-elle renforcé cette notion de Duty of Care ?
Stephan Malvoisin : La notion de Duty of care n’est pas nouvelle, mais oui elle se renforce. Le covid a montré qu’il touchait tout le monde. En Italie, elle est obligatoire de part la législation. En France, notre historique lié au risque terroriste explique que de nombreuses entreprises se soient équipées.
La France a pris relativement tôt conscience de ce besoin. Les acteurs majeurs du secteur de l’assistance médicale et de la sécurité sont historiquement français.
Il y a une expertise française dans le domaine. Le marché est très mûr par rapport à d’autres pays.
Stephan Malvoisin : Le covid a été la première crise impactant le monde entier et sans notion de durée. Quand il est survenu, nous n’avions aucune visibilité, ça a été très perturbant. Pour la première fois, nous avions vraiment une situation de blocage, sans moyen de rapatrier.
Il y a une résurgence du covid. La Finlande connaît actuellement un pic, mais ça reste très localisé. Le covid est aujourd’hui beaucoup mieux contrôlé.
Les chiffres montrent que nous sommes actuellement à 80% du volume des déplacements des voyageurs d’affaires que nous avions avant le covid. Les déplacements ont repris, la tendance est positive, mais nous ne sommes pas revenus aux volumes d’avant. Il n’y a plus de restrictions en temps que tel, mais les habitudes de travail et de voyage ont changé. A la fois de la part des entreprises qui y voient une réduction des coûts, et des collaborateurs, eux, pour des considérations climatiques.
TourMaG.com – La crise sanitaire a-t-elle renforcé cette notion de Duty of Care ?
Stephan Malvoisin : La notion de Duty of care n’est pas nouvelle, mais oui elle se renforce. Le covid a montré qu’il touchait tout le monde. En Italie, elle est obligatoire de part la législation. En France, notre historique lié au risque terroriste explique que de nombreuses entreprises se soient équipées.
La France a pris relativement tôt conscience de ce besoin. Les acteurs majeurs du secteur de l’assistance médicale et de la sécurité sont historiquement français.
Il y a une expertise française dans le domaine. Le marché est très mûr par rapport à d’autres pays.
"L’IA permet de détecter des signaux faibles, des tendances avant que les problèmes ne surviennent"
TourMaG.com – Comment travaillez-vous avec les voyageurs d’affaires ?
Stephan Malvoisin : Nous avons des relations directes avec la plupart de nos clients. Nous avons historiquement deux grands types de partenariats avec des assureurs et assisteurs médicaux.
Nous fournissons également des contenus, des solutions technologiques, ainsi que la hotline sécurité à certaines TMC.
TourMaG.com - Quelle est la place de l’Intelligence artificielle dans la gestion du risque ?
Stephan Malvoisin : L’IA permet de détecter des signaux faibles, des tendances avant que les problèmes ne surviennent.
Maintenant que le duty of care s’étend, nous avons besoin de couvrir des zones beaucoup plus larges. Bien que nous ayons 180 analystes en interne, nous ne pouvons pas couvrir le monde en entier. Nous avons besoin de plus de granularité et de réactivité.
Avant le covid, certaines situations ne seraient pas apparues sur le radar.
TourMaG.com - Anticipez-vous d’autres risques dans les mois à venir ?
Stephan Malvoisin : Nous suivons le monde entier. La situation entre la Chine et Taïwan est active sur notre radar.
Nous nous tenons prêts à intervenir à tous moments et en tous lieux. Il faut rester très modeste, personne n’avait anticipé le conflit en Israël.
Stephan Malvoisin : Nous avons des relations directes avec la plupart de nos clients. Nous avons historiquement deux grands types de partenariats avec des assureurs et assisteurs médicaux.
Nous fournissons également des contenus, des solutions technologiques, ainsi que la hotline sécurité à certaines TMC.
TourMaG.com - Quelle est la place de l’Intelligence artificielle dans la gestion du risque ?
Stephan Malvoisin : L’IA permet de détecter des signaux faibles, des tendances avant que les problèmes ne surviennent.
Maintenant que le duty of care s’étend, nous avons besoin de couvrir des zones beaucoup plus larges. Bien que nous ayons 180 analystes en interne, nous ne pouvons pas couvrir le monde en entier. Nous avons besoin de plus de granularité et de réactivité.
Avant le covid, certaines situations ne seraient pas apparues sur le radar.
TourMaG.com - Anticipez-vous d’autres risques dans les mois à venir ?
Stephan Malvoisin : Nous suivons le monde entier. La situation entre la Chine et Taïwan est active sur notre radar.
Nous nous tenons prêts à intervenir à tous moments et en tous lieux. Il faut rester très modeste, personne n’avait anticipé le conflit en Israël.