"De l'avis d'un petit réceptif local...
Souvent, lorsqu'ils nous interrogent sur une offre de séjour dans le pays où nous sommes installés, les potentiels voyageurs n'hésitent pas à demander à contrôler notre… fiabilité.
C'est vrai qu'Internet a vu se développer des opérateurs plus ou moins sérieux, avec des offres plus ou moins alléchantes et il n'est pas si surprenant pour celui qui confie l'argent de ses vacances de vérifier la bonne faisabilité financière de l'opérateur choisi pour mener à bien son projet.
Avec Internet et le passage par une agence directe dans le pays de destination, l'essentiel des voyageurs voyait en premier lieu l'intérêt économique (moins d'intermédiaires = moins cher), ensuite aussi la sécurité d'avoir affaire à un connaisseur (l'agence locale connaît mieux que le tour-opérateur généraliste).
La seule limite à choisir ainsi était l'absence de sécurité : que deviendra-t-on si cette agence du bout du monde venait à disparaître ?
Et cette dernière charge a été l'argument favori des « vrais » professionnels du voyage, ceux qui connaissent le monde car ils le vendent depuis que le tourisme existe... les fameux TO qui avaient pignon sur rue et n'imaginaient même pas un jour devoir partager le gâteau du tourisme mondial.
Souvent, lorsqu'ils nous interrogent sur une offre de séjour dans le pays où nous sommes installés, les potentiels voyageurs n'hésitent pas à demander à contrôler notre… fiabilité.
C'est vrai qu'Internet a vu se développer des opérateurs plus ou moins sérieux, avec des offres plus ou moins alléchantes et il n'est pas si surprenant pour celui qui confie l'argent de ses vacances de vérifier la bonne faisabilité financière de l'opérateur choisi pour mener à bien son projet.
Avec Internet et le passage par une agence directe dans le pays de destination, l'essentiel des voyageurs voyait en premier lieu l'intérêt économique (moins d'intermédiaires = moins cher), ensuite aussi la sécurité d'avoir affaire à un connaisseur (l'agence locale connaît mieux que le tour-opérateur généraliste).
La seule limite à choisir ainsi était l'absence de sécurité : que deviendra-t-on si cette agence du bout du monde venait à disparaître ?
Et cette dernière charge a été l'argument favori des « vrais » professionnels du voyage, ceux qui connaissent le monde car ils le vendent depuis que le tourisme existe... les fameux TO qui avaient pignon sur rue et n'imaginaient même pas un jour devoir partager le gâteau du tourisme mondial.
"Nous, les locaux, n'avons pas vraiment été aidés par les célèbres noms du tourisme"
Ah... ces colosses aux pieds d'argile !
Sans vouloir fanfaronner du malheur des uns, ou de la fameuse « roue qui tourne », il faut dire quand même que nous, les locaux, n'avons pas vraiment été aidés par les célèbres noms du tourisme...
Si Internet a fait découvrir au grand public notre présence, c'est pourtant depuis... toujours que nous existons. Un réceptif de tourisme a deux rôles essentiels : produire des voyages, puis les organiser sur place. On l'a toujours fait, car c'est notre cœur de métier.
Pourtant, nous restions les méconnus du secteur : le terme existait à peine et les formations aux professionnels n'évoquaient quasiment jamais notre présence, et c'est encore de manière quasi-sporadique qu'on parle de nous en BTS Tourisme...
Evidemment, proposer nos offres directement sur Internet a été certes une reconnaissance, mais surtout le déclencheur d'une vague de blocages et de contestations en tout genre, de menaces et de chantage... qui auront eu avec le temps l'effet d'un soufflé car en réalité ce sont bien les consommateurs qui décident de la tournure du marché.
Mais a-t-il une licence ?
Nous ne sommes pas nombreux à nous en rappeler. Mais les fameuses plateformes mettant directement en relation agences locales et voyageurs et dont les plus grands spécialistes du secteur félicitent aujourd'hui le développement n'ont pas toujours eu bonne presse.
Sans vouloir fanfaronner du malheur des uns, ou de la fameuse « roue qui tourne », il faut dire quand même que nous, les locaux, n'avons pas vraiment été aidés par les célèbres noms du tourisme...
Si Internet a fait découvrir au grand public notre présence, c'est pourtant depuis... toujours que nous existons. Un réceptif de tourisme a deux rôles essentiels : produire des voyages, puis les organiser sur place. On l'a toujours fait, car c'est notre cœur de métier.
Pourtant, nous restions les méconnus du secteur : le terme existait à peine et les formations aux professionnels n'évoquaient quasiment jamais notre présence, et c'est encore de manière quasi-sporadique qu'on parle de nous en BTS Tourisme...
Evidemment, proposer nos offres directement sur Internet a été certes une reconnaissance, mais surtout le déclencheur d'une vague de blocages et de contestations en tout genre, de menaces et de chantage... qui auront eu avec le temps l'effet d'un soufflé car en réalité ce sont bien les consommateurs qui décident de la tournure du marché.
Mais a-t-il une licence ?
Nous ne sommes pas nombreux à nous en rappeler. Mais les fameuses plateformes mettant directement en relation agences locales et voyageurs et dont les plus grands spécialistes du secteur félicitent aujourd'hui le développement n'ont pas toujours eu bonne presse.
"Nous savons plus encore que rien n'est acquis"
« Mais ont-ils une licence ? » Voici l'argument essentiel qui aura des années durant été utilisé pour les faire tomber ; la dénonciation, cette habitude qu'on voudrait française aura eu une belle activité, l'important étant tout simplement de faire disparaître ces nouveaux apprentis-professionnels.
Je me souviens d'un salon du tourisme où, à peine mon stand monté, mes voisins doutaient de ma crédibilité avec la fameuse licence ou encore du courrier de fin de non recevoir lorsque j'ai demandé au leader de l'assurance voyages à adhérer à son association de professionnels...
Mais la Licence en réalité, nous l'avons toujours eue, il suffisait presque seulement de la demander...
Alors attaquer les réceptifs sur cette voie, plutôt que de tenter de trouver des réponses aux demandes d'un tourisme différent, fait de voyages sur-mesure, de découvertes et de vraie connaissance des destinations n'était certainement pas une bonne idée.
Ni celle d'ailleurs d'essayer de convaincre les voyageurs qu'ils prendraient des risques à nous faire confiance du fait de notre hypothétique manque de fiabilité financière.
Car aujourd'hui, la roue semble quand même tourner... Tous les journaux en font l'écho ce matin : 600 000 voyageurs à rapatrier, soit la plus grande opération depuis la seconde guerre mondiale, 20 000 salariés sur la touche et 400 agences fermées... Et pourtant il s'agissait (car il convient d'en parler au passé) du « plus vieux », peut-être « le plus grand » tour-opérateur au monde.
Eh oui, car il y a eu un train à prendre, justement. Et rester sur le quai à regarder passer l'évolution du marché n'était pas la solution...
Je me rappelle aussi avoir essayé de démarcher, ce grand nom... Moi petit réceptif, agence locale d'un pays en devenir... On m'a souvent ri au nez en m'expliquant que le tourisme était une affaire de professionnels, voire de géants, et qu'on n'avait pas besoin de nous.
Aujourd'hui, nous ne sommes pas plus heureux ou malins qu'hier. Simplement, nous savons plus encore que rien n'est acquis, que pêcher par certitude ne mène nulle part, que ce sont bien les clients qui décident de leurs vacances et de la forme qu'elles prendront.
Bertrand FERRUX
Je me souviens d'un salon du tourisme où, à peine mon stand monté, mes voisins doutaient de ma crédibilité avec la fameuse licence ou encore du courrier de fin de non recevoir lorsque j'ai demandé au leader de l'assurance voyages à adhérer à son association de professionnels...
Mais la Licence en réalité, nous l'avons toujours eue, il suffisait presque seulement de la demander...
Alors attaquer les réceptifs sur cette voie, plutôt que de tenter de trouver des réponses aux demandes d'un tourisme différent, fait de voyages sur-mesure, de découvertes et de vraie connaissance des destinations n'était certainement pas une bonne idée.
Ni celle d'ailleurs d'essayer de convaincre les voyageurs qu'ils prendraient des risques à nous faire confiance du fait de notre hypothétique manque de fiabilité financière.
Car aujourd'hui, la roue semble quand même tourner... Tous les journaux en font l'écho ce matin : 600 000 voyageurs à rapatrier, soit la plus grande opération depuis la seconde guerre mondiale, 20 000 salariés sur la touche et 400 agences fermées... Et pourtant il s'agissait (car il convient d'en parler au passé) du « plus vieux », peut-être « le plus grand » tour-opérateur au monde.
Eh oui, car il y a eu un train à prendre, justement. Et rester sur le quai à regarder passer l'évolution du marché n'était pas la solution...
Je me rappelle aussi avoir essayé de démarcher, ce grand nom... Moi petit réceptif, agence locale d'un pays en devenir... On m'a souvent ri au nez en m'expliquant que le tourisme était une affaire de professionnels, voire de géants, et qu'on n'avait pas besoin de nous.
Aujourd'hui, nous ne sommes pas plus heureux ou malins qu'hier. Simplement, nous savons plus encore que rien n'est acquis, que pêcher par certitude ne mène nulle part, que ce sont bien les clients qui décident de leurs vacances et de la forme qu'elles prendront.
Bertrand FERRUX