Dans une chronique que vous publiez le 17 janvier dernier, François Weill dénonce « l’acharnement thérapeutique » que constitue l’aventure de la renaissance des navires de la flotte Portuscale.
Tout l’article de l’auteur manifeste concrètement un acharnement contre notre activité et il serait intéressant de connaître les raisons profondes de cette attaque dont, comme nous le verrons, les arguments touchent aux limites de la diffamation.
Je tiens à noter une première ambigüité qui réside dans la présentation de cette article et qui porte gravement atteinte à la vérité ainsi qu’à notre réputation Vous sous-titrez cette chronique de deux manières suivant les publications : « Portuscale Cruises stoppe toutes es croisières prévues en 2014 » ou « Portuscale Cruises stoppe les croisières du Lisboa prévues en 2014 ».
Vous entretenez ainsi habilement une ambigüité qui porte les lecteurs, du moins ceux qui ne prennent pas le temps de lire la totalité de l’article, à croire que toutes mes croisières sont arrêtées pendant l’année 2014.
Or, comme vous le savez bien, aucune des croisières sur les autres navires n’est compromise. J’ai simplement décidé de reporter le lancement des croisières du Lisboa.
Tout l’article de l’auteur manifeste concrètement un acharnement contre notre activité et il serait intéressant de connaître les raisons profondes de cette attaque dont, comme nous le verrons, les arguments touchent aux limites de la diffamation.
Je tiens à noter une première ambigüité qui réside dans la présentation de cette article et qui porte gravement atteinte à la vérité ainsi qu’à notre réputation Vous sous-titrez cette chronique de deux manières suivant les publications : « Portuscale Cruises stoppe toutes es croisières prévues en 2014 » ou « Portuscale Cruises stoppe les croisières du Lisboa prévues en 2014 ».
Vous entretenez ainsi habilement une ambigüité qui porte les lecteurs, du moins ceux qui ne prennent pas le temps de lire la totalité de l’article, à croire que toutes mes croisières sont arrêtées pendant l’année 2014.
Or, comme vous le savez bien, aucune des croisières sur les autres navires n’est compromise. J’ai simplement décidé de reporter le lancement des croisières du Lisboa.
Avant d’oublier les arguments personnels dont je mentionne tout de même, pour certains, le caractère infamant avec un dénigrement très suspect, parlons d’expérience.
L’auteur de la chronique lui-même est passé par la philosophie avant d’entrer dans l’univers maritime et ça ne lui a certainement pas fait de mal. De mon côté, je n’ai pas à défendre mon itinéraire professionnel. Je tiens à dire avec force à quel point Portuscale s’appuie sur la longue expérience et le savoir-faire de professionnels du monde maritime dont la réputation n’est plus à faire.
Pour ce qui me concerne, cet univers n’est pas nouveau mais la passion et l’énergie avec lesquelles je le fréquente désormais me permettent de ne prendre aucune décision à la légère, d’associer l’esprit d’entreprise qui me caractérise au respect scrupuleux de toutes les contraintes liées aux métiers de la mer, au caractère le plus exigeant et parfois déroutant des règles et normes contemporaines en matière de transport de passagers voyageant par mer.
Cet article que vous publiez est d’autant plus regrettable et injuste qu’il met en question notre prudence et notre jugement au moment où nous prenons une décision extrêmement responsable. Que l’on critique des opérateurs peu scrupuleux qui mettent sur le marché, au péril des voyageurs, des navires douteux constitue un devoir.
Mais il est vraiment scandaleux de tenter de me discréditer, moi-même et toute ma compagnie, au moment même où je prends la décision très exigeante de suspendre sine die la commercialisation d’un navire afin de procéder à tous les audits complémentaires qui selon moi s’imposent pour garantir la sécurité des passagers.
L’auteur de la chronique lui-même est passé par la philosophie avant d’entrer dans l’univers maritime et ça ne lui a certainement pas fait de mal. De mon côté, je n’ai pas à défendre mon itinéraire professionnel. Je tiens à dire avec force à quel point Portuscale s’appuie sur la longue expérience et le savoir-faire de professionnels du monde maritime dont la réputation n’est plus à faire.
Pour ce qui me concerne, cet univers n’est pas nouveau mais la passion et l’énergie avec lesquelles je le fréquente désormais me permettent de ne prendre aucune décision à la légère, d’associer l’esprit d’entreprise qui me caractérise au respect scrupuleux de toutes les contraintes liées aux métiers de la mer, au caractère le plus exigeant et parfois déroutant des règles et normes contemporaines en matière de transport de passagers voyageant par mer.
Cet article que vous publiez est d’autant plus regrettable et injuste qu’il met en question notre prudence et notre jugement au moment où nous prenons une décision extrêmement responsable. Que l’on critique des opérateurs peu scrupuleux qui mettent sur le marché, au péril des voyageurs, des navires douteux constitue un devoir.
Mais il est vraiment scandaleux de tenter de me discréditer, moi-même et toute ma compagnie, au moment même où je prends la décision très exigeante de suspendre sine die la commercialisation d’un navire afin de procéder à tous les audits complémentaires qui selon moi s’imposent pour garantir la sécurité des passagers.
La chronique que vous avez publiée, très concrètement, propose un unique modèle pour les croisières : celui des navires à taille inhumaine, sans apporter le moindre doute quant aux limites évidentes de cette escalade dans la démesure.
Escalade dont on a vu les risques potentiels avec, entre autres, le naufrage récent du Concordia, sans oublier notre chance que ce désastre se soit produit aussi près des côtes du Giglio.
Escalade dont on n’a pas fini de mesurer le risque humain, social et financier. N’a-t-on pas songé à trouver un autre mot pour définir la navigation à bord de ces géants des mers d’une part et, d’autre part, ce que nous appelons communément et à juste titre des « croisières » ?
En tous les cas, quiconque a navigué aussi bien sur des petites unités que sur ces immenses paquebots sait de quoi je parle : la croisière suppose une approche de l’univers maritime, une proximité et même une connaturalité avec ce milieu.
Cette approche n’est possible que dans les limites de navires qui gardent certaines proportions largement dépassées dans le modèle contemporain. Je ne me permettrai de reprocher à quiconque d’aimer naviguer sur ces géants des mers, mais que l’on nous laisse l’espace pour une autre conception de la croisière.
Escalade dont on a vu les risques potentiels avec, entre autres, le naufrage récent du Concordia, sans oublier notre chance que ce désastre se soit produit aussi près des côtes du Giglio.
Escalade dont on n’a pas fini de mesurer le risque humain, social et financier. N’a-t-on pas songé à trouver un autre mot pour définir la navigation à bord de ces géants des mers d’une part et, d’autre part, ce que nous appelons communément et à juste titre des « croisières » ?
En tous les cas, quiconque a navigué aussi bien sur des petites unités que sur ces immenses paquebots sait de quoi je parle : la croisière suppose une approche de l’univers maritime, une proximité et même une connaturalité avec ce milieu.
Cette approche n’est possible que dans les limites de navires qui gardent certaines proportions largement dépassées dans le modèle contemporain. Je ne me permettrai de reprocher à quiconque d’aimer naviguer sur ces géants des mers, mais que l’on nous laisse l’espace pour une autre conception de la croisière.
Dans sa tendance à stigmatiser toute chose pour tenter de rendre vaine notre belle aventure, la chronique voudrait faire croire que l’ère des paquebots d’ancienne génération est définitivement derrière nous.
Sans dresser ici un tableau exhaustif des navires comme nous les aimons qui sillonnent encore les océans, rappelons tout de même quelques noms de paquebots qui ne font pas rougir : Ocean Diamond, Marco Polo, Discovery, Sea Adventurer, Black Watch, etc. La liste est longue des navires qui sont nés avant les années 1980 et qui sont encore avec succès commercialisés dans des marchés pour le moins aussi exigeants que les marchés français et portugais pour naviguer dans les lieux les plus reculés et les plus difficiles de la planète.
Votre chroniqueur peut les condamner à mort, mais ils ont encore de la vie devant eux, comme ceux de la flotte que j’ai l’honneur de commander. Et s’il est vrai que les investissements peuvent être considérables pour prolonger leur vie de quelques décennies, il est de notoriété publique que ce n’est pas une chose qui me fait peur : ma conviction et mon engagement au service de cette flotte ne seront pas freinés par ces limites matérielles. Pour le cas du Lisboa, le rêve est simplement reporté. Pour les autres navires il a bel et bien commencé.
Ce mauvais procès qui voudrait nous contraindre à la mort au moment où nous portons les premiers fruits certains d’une heureuse renaissance ne me fait aucunement oublier une réalité : tout ce qui vit peut mourir.
Je crains que cela s’applique également au modèle économique des croisières de masse. Pour ce qui me concerne, en investissant comme je le fais dans la remise à flots de paquebots d’ancienne génération, entreprise vitale et nécessaire, je me prépare également avec d’autres à investir pour que naisse une nouvelle génération de paquebots : ils devront toujours être à taille humaine, ils répondront eux aussi rigoureusement aux règles de sécurité comme aux exigences écologiques que je suis très attaché de respecter.
Mais ils seront toujours, comme les paquebots qui appartiennent à la flotte de Portuscale Cruises, bâtis suivant un modèle économique avant tout lié au plaisir de naviguer, au bonheur de voyager mais jamais suivant la pensée unique d’un marché de masse froid et anonyme. Il y aura toujours de la demande pour une navigation qui ne laisse pas de côté l’humain, avec ses proportions et sa raison.
Rui Alegre
Président de Portuscale Cruises
Sans dresser ici un tableau exhaustif des navires comme nous les aimons qui sillonnent encore les océans, rappelons tout de même quelques noms de paquebots qui ne font pas rougir : Ocean Diamond, Marco Polo, Discovery, Sea Adventurer, Black Watch, etc. La liste est longue des navires qui sont nés avant les années 1980 et qui sont encore avec succès commercialisés dans des marchés pour le moins aussi exigeants que les marchés français et portugais pour naviguer dans les lieux les plus reculés et les plus difficiles de la planète.
Votre chroniqueur peut les condamner à mort, mais ils ont encore de la vie devant eux, comme ceux de la flotte que j’ai l’honneur de commander. Et s’il est vrai que les investissements peuvent être considérables pour prolonger leur vie de quelques décennies, il est de notoriété publique que ce n’est pas une chose qui me fait peur : ma conviction et mon engagement au service de cette flotte ne seront pas freinés par ces limites matérielles. Pour le cas du Lisboa, le rêve est simplement reporté. Pour les autres navires il a bel et bien commencé.
Ce mauvais procès qui voudrait nous contraindre à la mort au moment où nous portons les premiers fruits certains d’une heureuse renaissance ne me fait aucunement oublier une réalité : tout ce qui vit peut mourir.
Je crains que cela s’applique également au modèle économique des croisières de masse. Pour ce qui me concerne, en investissant comme je le fais dans la remise à flots de paquebots d’ancienne génération, entreprise vitale et nécessaire, je me prépare également avec d’autres à investir pour que naisse une nouvelle génération de paquebots : ils devront toujours être à taille humaine, ils répondront eux aussi rigoureusement aux règles de sécurité comme aux exigences écologiques que je suis très attaché de respecter.
Mais ils seront toujours, comme les paquebots qui appartiennent à la flotte de Portuscale Cruises, bâtis suivant un modèle économique avant tout lié au plaisir de naviguer, au bonheur de voyager mais jamais suivant la pensée unique d’un marché de masse froid et anonyme. Il y aura toujours de la demande pour une navigation qui ne laisse pas de côté l’humain, avec ses proportions et sa raison.
Rui Alegre
Président de Portuscale Cruises