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La case de l’Oncle Dom : garantie voyages, tabernacle, les Québécois ont tout compris !

L’édito de Dominique Gobert


J’aime bien nos cousins du Canada, particulièrement nos compaings (je relis les Rois Maudits en ce moment) du Québec. Voilà des gens pour qui le tourisme et la vraie protection du consommateur n’est pas une vague intention…


le Mardi 15 Janvier 2019

Au Québec, tout ce qui touche à la géopolitique est couvert, et même si les bagages sont perdus - crédit photo : Paul Iwanco (creative commons)
Au Québec, tout ce qui touche à la géopolitique est couvert, et même si les bagages sont perdus - crédit photo : Paul Iwanco (creative commons)
Nous, on a notre APST. C’est, indéniablement, une bonne maison et dont l’efficacité n’est plus, loin de là, à démontrer.

Pour cette association, la priorité est, du moins si le vendeur de voyage est affilié, à garantir au consommateur, la totalité des fonds déposés, lors de l’achat d’une prestation touristique.

En clair, une agence de voyages, un tour-opérateur qui fait faillite (c’est déjà arrivé, non ?), membre de l’APST va certes, planter ses clients (et leur argent)…

Mais ces derniers seront protégés par cette Caisse de Garantie et la plupart du temps, effectueront leur voyage comme si de rien n’était.

En revanche, et le cas s’est produit à de nombreuses reprises, notre Caisse de Solidarité, comme d’ailleurs l’ensemble des « garants » français, ne prendra pas en charge qui une compagnie aérienne restée sur le carreau, qui un volcan fou (bien qu’islandais), qui un tsunami du côté du Japon ou de la Thaïlande !

Bien dommage, mais c’est ainsi.

Raoul Nabet, mon bon Raoul, avec ses quelques homologues camarades européens avait eu l’idée de monter, en plus de la garantie « classique » fournie par la plupart des Associations de garanties européennes, ce qu’il appelait un « Fonds de Calamité » couvrant ainsi le voyageur de tous les maux susceptibles de lui arriver : compagnie aérienne défaillante, catastrophes naturelles (ou pas), voyous en tous genres (non, je rigole, encore que ça pourrait être utile par les temps qui courent), etc.

Dominique Gobert
Dominique Gobert
Le principe en était très simple : à chaque achat par un chaland d’une prestation touristique, ce dernier acquittait une somme extrêmement modique (de l’ordre de deux ou trois euros), destinée à alimenter ce Fonds de calamité.

Et le tour était joué. Ben non, parce que, Bercy (encore et toujours Bercy) a opposé un veto drastique et sans appel.

Pourquoi ? On n’a jamais vraiment compris, mais c’était surement très sérieux !

Pourtant, certains de nos voisins européens ont leur propre « fonds de calamité » et ça se passe très bien.

Ben, figurez-vous que nos bons amis Québécois, bien plus futés que nous, pratiquent cette formule depuis fort longtemps. Et ça marche.

LIRE AUSSI : Québec : le fonds d'indemnisation des clients des agences, le mouton à 5 pattes ?

Ainsi, ce fonds « d’indemnisation » garantit le voyageur (à condition que celui-ci ait acheté sa prestation dans une agence de voyages disposant d’un « permis » ; l’équivalent de notre « immatriculation), outre la défaillance du prestataire, les catastrophes naturelles.

Mieux même. Je cite « : de l’émission, après l’achat des services, d’un avertissement officiel du gouvernement du Canada recommandant d’éviter tout voyage, ou tout voyage non essentiel, dans le lieu visé ».

Bref, tout ce qui touche à la géopolitique ou le plantage d’une compagnie aérienne ou d’un volcan irresponsable, c’est couvert. Même si les bagages sont perdus ! Le tout pour un malheureux 0,1% du prix d’achat de la prestation.

Ça c’était avant, comme les lunettes…

Car, figurez-vous, mes bons amis (et les autres) que, depuis le 1er janvier dernier, c’est-à-dire quasi hier, c’est désormais gratuit, « compte tenu de la bonne santé financière du Fonds » !

Avec des garanties améliorées, tels les retards d’avions ou les (je cite) « catastrophe naturelle ou une crise politique ou militaire ».

Simple pourtant… Seulement, faut dire qu’au Canada, ils n’ont pas une flopée de bercymen et femmes !

Futés les cousins, par les roupettes du Grand Caribou, tabernac’ !

Dominique Gobert Publié par Dominique Gobert Editorialiste - TourMaG.com
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