De gauche à droite : Cyril Darbier, Olivier Bonvarlet, Stéphanie Neur et Stéphane Barrand - Crédit photo : RP
Les groupes constitués et les groupes individuels regroupés (GIR) ont connu ces dernières années une réelle perte de vitesse, dans le sillon d'un milieu associatif français moins fringuant, mais aussi moins dynamique.
Ainsi, les associations des anciens combattants comptent dans leurs rangs un nombre de plus en plus limité d'adhérents, les clubs des aînés dans les villages tendent eux aussi à disparaître, alors que dans le même temps, les mairies se serrent de plus en plus la ceinture.
Ces différents phénomènes combinés ont entraîné, depuis les années 2000, une lente érosion de la clientèle pour les voyagistes, les hôteliers, mais surtout pour les autocaristes.
A tel point, que selon Cyril Darbier, président de la Commission Tourisme de la Fédération Nationale des Transporteurs de Voyageurs (FNTV), les sorties touristiques des groupes ne représentent plus que 20 à 30% de leur activité, contre plus de 50% il y a quelques années.
Ainsi, les associations des anciens combattants comptent dans leurs rangs un nombre de plus en plus limité d'adhérents, les clubs des aînés dans les villages tendent eux aussi à disparaître, alors que dans le même temps, les mairies se serrent de plus en plus la ceinture.
Ces différents phénomènes combinés ont entraîné, depuis les années 2000, une lente érosion de la clientèle pour les voyagistes, les hôteliers, mais surtout pour les autocaristes.
A tel point, que selon Cyril Darbier, président de la Commission Tourisme de la Fédération Nationale des Transporteurs de Voyageurs (FNTV), les sorties touristiques des groupes ne représentent plus que 20 à 30% de leur activité, contre plus de 50% il y a quelques années.
"Nous devons instiller un esprit de liberté"
Autres articles
Malgré ses quelques mots et chiffres alarmants, les professionnels du tourisme continuent de croire en cette niche comme facteur de croissance.
Certes, le secteur ne se porte pas aussi bien que les autres, mais il existe de nombreux leviers à mettre en place afin de retrouver le dynamisme d'antan.
"C'est à nous de changer la vision de ce type de voyages, s'enthousiasme Cyril Darbier. Nous devons instiller dans l'esprit des gens que les voyages en groupe peuvent être compatibles avec une certaine liberté, que se soit dans les choix d'hôtels ou d'activités."
Les arguments sont multiples, puisque le voyage en groupe permet, entre deux villes, d'enrichir sa culture personnelle, par la présence d'un guide, mais aussi d'échanger avec ses voisins de siège. Cela devient une véritable expérience.
Certes, le secteur ne se porte pas aussi bien que les autres, mais il existe de nombreux leviers à mettre en place afin de retrouver le dynamisme d'antan.
"C'est à nous de changer la vision de ce type de voyages, s'enthousiasme Cyril Darbier. Nous devons instiller dans l'esprit des gens que les voyages en groupe peuvent être compatibles avec une certaine liberté, que se soit dans les choix d'hôtels ou d'activités."
Les arguments sont multiples, puisque le voyage en groupe permet, entre deux villes, d'enrichir sa culture personnelle, par la présence d'un guide, mais aussi d'échanger avec ses voisins de siège. Cela devient une véritable expérience.
"Il ne faut pas opposer les groupes constitués aux GIR"
Toujours selon le représentant de la FNTV, "nous devons communiquer sur le partage, sur les émotions. Nous ne permettons pas seulement de réaliser un déplacement entre un point A et B. Nous sommes des créateurs d'émotions."
L'angélisme n'est pas de mise, mais seulement la volonté d'une action pour reconquérir une clientèle qui s'est détournée vers d'autres moyens de transports et de voyages.
Olivier Bonvarlet, responsable du services groupes autocars de Mariot Voyages, abonde en ce sens. "Nous devons nous adapter, proposer des brochures et des produits pour chacune de ces niches. Il ne faut pas opposer les groupes constitués contre les GIR, mais développer des produits différenciés pour ces clientèles".
L'angélisme n'est pas de mise, mais seulement la volonté d'une action pour reconquérir une clientèle qui s'est détournée vers d'autres moyens de transports et de voyages.
Olivier Bonvarlet, responsable du services groupes autocars de Mariot Voyages, abonde en ce sens. "Nous devons nous adapter, proposer des brochures et des produits pour chacune de ces niches. Il ne faut pas opposer les groupes constitués contre les GIR, mais développer des produits différenciés pour ces clientèles".
Début de la conf "que sont les groupes constitués devenus ?" av @cyril_darbier de @FNTVFrance sur @iftmmap #autocar #tourisme pic.twitter.com/xDhdcPRNoZ
— FNTV France (@FNTVFrance) 26 septembre 2017
En 2016, SEH a connu une progression de 5% de son CA "groupes"
Le responsable de l'autocariste se veut optimiste, et il n'est pas le seul.
Stéphane Barrand, directeur général de la Société européenne d'hôtellerie a constaté lui une augmentation, en 2016, de 5% de son chiffre d'affaires "groupes", alors que dans le même temps, le parc hôtelier français connaissait de grandes difficultés en raison des tragiques attentats.
Le maître-mot reste l'adaptation. Les professionnels se doivent d'être proactifs, pour proposer de nouvelles thématiques plus en adéquation avec une population de plus en plus exigeante.
Stéphane Barrand confirme : "on se doit de structurer l'offre, pour créer une expérience, et surtout répondre aux demandes de chacun. Nous devons nous démarquer". Cette volonté est suivie d'actes.
L'Inter-Hotel de Cavaillon, pour se diversifier et amenuiser sa dépendance à la période de floraison des champs de lavande, propose une thématique sur la truffe, et les exemples sont légion.
Stéphane Barrand, directeur général de la Société européenne d'hôtellerie a constaté lui une augmentation, en 2016, de 5% de son chiffre d'affaires "groupes", alors que dans le même temps, le parc hôtelier français connaissait de grandes difficultés en raison des tragiques attentats.
Le maître-mot reste l'adaptation. Les professionnels se doivent d'être proactifs, pour proposer de nouvelles thématiques plus en adéquation avec une population de plus en plus exigeante.
Stéphane Barrand confirme : "on se doit de structurer l'offre, pour créer une expérience, et surtout répondre aux demandes de chacun. Nous devons nous démarquer". Cette volonté est suivie d'actes.
L'Inter-Hotel de Cavaillon, pour se diversifier et amenuiser sa dépendance à la période de floraison des champs de lavande, propose une thématique sur la truffe, et les exemples sont légion.
Les groupes affinitaires, l'évolution logique des groupes constitués
L'évolution des attentes des groupes a poussé les professionnels à se remettre en question, mais ce n'est pas tout.
Olivier Bonvarlet reconnait que les "Cars Macron" ont aussi influencé le secteur. "Nous avons dû monter en gamme. Il nous est devenu inconcevable aujourd'hui, de proposer des moyens de transports sans prise USB, ni Wifi".
Et le professionnel de reconnaître que cette loi pourtant décriée a eu l'effet de "déringardiser auprès de la jeune génération le voyage en autocar".
Et si l'avenir des groupes constitués et autres GIR se joue tout simplement là ? Rendre le transport collectif à la mode, mais aussi surfer sur la vague impulsée par les réseaux sociaux.
"Les groupes vont de plus en plus se fédérer via les moyens de communication modernes, selon Cyril Darbier. Nous parlerons alors de groupes affinitaires, comme d'une simple évolution du groupe constitué."
Olivier Bonvarlet reconnait que les "Cars Macron" ont aussi influencé le secteur. "Nous avons dû monter en gamme. Il nous est devenu inconcevable aujourd'hui, de proposer des moyens de transports sans prise USB, ni Wifi".
Et le professionnel de reconnaître que cette loi pourtant décriée a eu l'effet de "déringardiser auprès de la jeune génération le voyage en autocar".
Et si l'avenir des groupes constitués et autres GIR se joue tout simplement là ? Rendre le transport collectif à la mode, mais aussi surfer sur la vague impulsée par les réseaux sociaux.
"Les groupes vont de plus en plus se fédérer via les moyens de communication modernes, selon Cyril Darbier. Nous parlerons alors de groupes affinitaires, comme d'une simple évolution du groupe constitué."