''Le fait de détenir un vaste patrimoine culturel et historique ne suffit pas. Les exemples de Bilbao, Barcelone, Madrid (notre photo) ou Valence sont là pour montrer comment on peut renouveler l’offre...
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TourMaG.com - Le tourisme a baissé de 8% en juillet en Espagne, du jamais vu dans votre pays où cette industrie tient un rôle majeur. Que s'est-il passé ?
Jaime-Axel Ruiz : "Nous considérons que c’est principalement un problème à la source, c'est-à-dire, les principaux marchés émetteurs (Grande Bretagne, Allemagne, France) souffrent d’une baisse du pouvoir d’achat.
Les avantages des prix en Espagne se sont rétrécis depuis l’arrivée de l’euro et à une inflation un point supérieure à la moyenne de l'UE depuis trois ans. Les bas prix de naguère ne sont plus la plus forte raison pour venir passer ses vacances en Espagne, bien qu’ils soient encore en dessous de la moyenne des prix français, par exemple."
T.M.com - La clientèle française, l'une des plus importantes, a chuté de 21,6 %. Pourquoi cette désaffection soudaine et brutale ?
J.-A.R : "Là encore, nous pensons que c’est surtout dû aux problèmes financiers des familles françaises. Sachant que 75% des Français qui viennent en Espagne (la Catalogne absorbant 52% des entrées) arrivent par la route, les prix du carburant ne sont certainement pas étrangers à cette chute.
Mais il y a aussi des destinations en Espagne qui ont centré leurs efforts de communication et de promotion sur d’autres marchés, en délaissant un peu la France. L’offre touristique est beaucoup plus large et variée et l’Espagne doit réflechir à la structure de son modèle touristique.
Il faudrait également étudier les autres destinations comme le Maroc, l’Italie ou la Grande-Bretagne afin de voir si cette tendance se confirme d’une manière globale et non pas uniquement sur la destination Espagne."
T.M.com - Quelles sont les mesures que vous prévoyez pour relancer la destination globalement et plus particulièrement en France ?
J.-A.R : "Il y a clairement un déficit de visibilité sur la destination. Mais je ne pense pas qu'pn résoudra le problème en augmentatnt notre budget publicité. C'es là une mesure périphérique pour un problème bien plus essentiel...
Je crois que nous avons là une bonne occasion à la fois pour les Administrations régionales espagnoles (qui ont leur propre budget et politique en matière touristique) et pour les entreprises, de repenser leur promotion et leur Plan marketing en France, d’une part, et aussi pour travailler sur les produits (plus d’activités, diversifier l’offre, être créatifs) sur les destinations.
Vu la grande importance du commerce en ligne en France, et du fait que plus de 80% des Français ne passent pas par une agence ou un TO pour préparer et organiser son voyage en Espagne, un plus grand effort dans la qualité des sites internets espagnols est nécessaire.
Les sites de toutes les villes et régions, des hôtels, des centrales de réservation, devraient avoir une bonne et pratique version en langue française (ce qui n’est malheureusement pas le cas), une plus grande facilité de navigation, un plus grand choix de produits et d’activités. Et ceci, aussi bien pour le B2B que pour le B2C.
Il est important que les villes et les institutions culturelles aient une bonne information en français, que les événements, les expositions, soient connus longtemps à l'avance, que les programmations culturelles puissent être disponibles pour le TO spécialisés avec un délai minimum de 9 à12 mois, afin qu’ils puissent les inclure dans leur catalogues, soit en imprimésoit, plus facile encore, en ligne.
Enfin, les destinations espagnoles devraient faire un effort sur l’événementiel. Le fait de détenir un vaste patrimoine culturel et historique ne suffit pas. Les exemples de Bilbao, Barcelone, Madrid ou Valence sont là pour montrer comment on peut renouveler l’offre."
Jaime-Axel Ruiz : "Nous considérons que c’est principalement un problème à la source, c'est-à-dire, les principaux marchés émetteurs (Grande Bretagne, Allemagne, France) souffrent d’une baisse du pouvoir d’achat.
Les avantages des prix en Espagne se sont rétrécis depuis l’arrivée de l’euro et à une inflation un point supérieure à la moyenne de l'UE depuis trois ans. Les bas prix de naguère ne sont plus la plus forte raison pour venir passer ses vacances en Espagne, bien qu’ils soient encore en dessous de la moyenne des prix français, par exemple."
T.M.com - La clientèle française, l'une des plus importantes, a chuté de 21,6 %. Pourquoi cette désaffection soudaine et brutale ?
J.-A.R : "Là encore, nous pensons que c’est surtout dû aux problèmes financiers des familles françaises. Sachant que 75% des Français qui viennent en Espagne (la Catalogne absorbant 52% des entrées) arrivent par la route, les prix du carburant ne sont certainement pas étrangers à cette chute.
Mais il y a aussi des destinations en Espagne qui ont centré leurs efforts de communication et de promotion sur d’autres marchés, en délaissant un peu la France. L’offre touristique est beaucoup plus large et variée et l’Espagne doit réflechir à la structure de son modèle touristique.
Il faudrait également étudier les autres destinations comme le Maroc, l’Italie ou la Grande-Bretagne afin de voir si cette tendance se confirme d’une manière globale et non pas uniquement sur la destination Espagne."
T.M.com - Quelles sont les mesures que vous prévoyez pour relancer la destination globalement et plus particulièrement en France ?
J.-A.R : "Il y a clairement un déficit de visibilité sur la destination. Mais je ne pense pas qu'pn résoudra le problème en augmentatnt notre budget publicité. C'es là une mesure périphérique pour un problème bien plus essentiel...
Je crois que nous avons là une bonne occasion à la fois pour les Administrations régionales espagnoles (qui ont leur propre budget et politique en matière touristique) et pour les entreprises, de repenser leur promotion et leur Plan marketing en France, d’une part, et aussi pour travailler sur les produits (plus d’activités, diversifier l’offre, être créatifs) sur les destinations.
Vu la grande importance du commerce en ligne en France, et du fait que plus de 80% des Français ne passent pas par une agence ou un TO pour préparer et organiser son voyage en Espagne, un plus grand effort dans la qualité des sites internets espagnols est nécessaire.
Les sites de toutes les villes et régions, des hôtels, des centrales de réservation, devraient avoir une bonne et pratique version en langue française (ce qui n’est malheureusement pas le cas), une plus grande facilité de navigation, un plus grand choix de produits et d’activités. Et ceci, aussi bien pour le B2B que pour le B2C.
Il est important que les villes et les institutions culturelles aient une bonne information en français, que les événements, les expositions, soient connus longtemps à l'avance, que les programmations culturelles puissent être disponibles pour le TO spécialisés avec un délai minimum de 9 à12 mois, afin qu’ils puissent les inclure dans leur catalogues, soit en imprimésoit, plus facile encore, en ligne.
Enfin, les destinations espagnoles devraient faire un effort sur l’événementiel. Le fait de détenir un vaste patrimoine culturel et historique ne suffit pas. Les exemples de Bilbao, Barcelone, Madrid ou Valence sont là pour montrer comment on peut renouveler l’offre."