Yvon Peltanche, PDG d'Eden Tour : "Pour l'instant je n'imagine pas que les actionnaires chinois de Fosun qui ont déjà mis des sommes considérables dans le capital du groupe Thomas Cook puissent se retirer du jour au lendemain" - Photo Thomas Cook PLC
"Il n'y a pas d'alerte rouge sur ce dossier" résume Richard Vainopoulos, le président de TourCom à propos des difficultés rencontrées par le groupe Thomas Cook qui doit finaliser une recapitalisation.
"Nous sommes actuellement dans la phase de finalisation des conditions de cette recapitalisation. C’est une négociation complexe et le Groupe a besoin d’un peu plus de temps pour que toutes les parties s'entendent sur les conditions finales.
Les discussions se poursuivent et nous nous efforçons de finaliser la transaction d'ici le début du mois d'octobre comme prévu", précise un porte-parole de Thomas Cook France. L'opération reste suspendue au vote des créanciers en fin de semaine prochaine.
Une situation qui pourrait inquiéter les partenaires distributeurs de la filiale française mais aussi l'APST, garant financier du voyagiste en France.
Pourtant, on est loin de la panique. "Bizarrement certains sont inquiets aujourd'hui alors que nous avons un début de solution, ce qui n'était pas le cas il y a 6 mois, analyse Emmanuel Toromanof, secrétaire général de l'APST.
Maintenant, si la solution existe, il faut encore qu'elle aille jusqu'au bout. Mais tout le monde a intérêt à dire oui. Idem sur ce qu'on entend sur le renouvellement de la licence délivrée par ATOL qui est aussi le garant financier (la licence d’ATOL de Thomas Cook doit être renouvelée le 1er octobre en Grande-Bretagne, ndlr).
Et puis la filiale française est une société qui fonctionne et qui pourrait être rachetée le cas échéant, avec des actifs qui ne sont pas inintéressants."
"Nous sommes actuellement dans la phase de finalisation des conditions de cette recapitalisation. C’est une négociation complexe et le Groupe a besoin d’un peu plus de temps pour que toutes les parties s'entendent sur les conditions finales.
Les discussions se poursuivent et nous nous efforçons de finaliser la transaction d'ici le début du mois d'octobre comme prévu", précise un porte-parole de Thomas Cook France. L'opération reste suspendue au vote des créanciers en fin de semaine prochaine.
Une situation qui pourrait inquiéter les partenaires distributeurs de la filiale française mais aussi l'APST, garant financier du voyagiste en France.
Pourtant, on est loin de la panique. "Bizarrement certains sont inquiets aujourd'hui alors que nous avons un début de solution, ce qui n'était pas le cas il y a 6 mois, analyse Emmanuel Toromanof, secrétaire général de l'APST.
Maintenant, si la solution existe, il faut encore qu'elle aille jusqu'au bout. Mais tout le monde a intérêt à dire oui. Idem sur ce qu'on entend sur le renouvellement de la licence délivrée par ATOL qui est aussi le garant financier (la licence d’ATOL de Thomas Cook doit être renouvelée le 1er octobre en Grande-Bretagne, ndlr).
Et puis la filiale française est une société qui fonctionne et qui pourrait être rachetée le cas échéant, avec des actifs qui ne sont pas inintéressants."
"Il s'agit d'une guerre économique entre les actionnaires et la maison mère"
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Propriétaire de 4 agences Thomas Cook et 5 Jet tours, Yvon Peltanche, patron d'Eden Tour ne voit pas comment le groupe britannique pourrait disparaître. "Pour l'instant, je n'imagine pas que les actionnaires chinois de Fosun, qui ont déjà investi des sommes considérables dans le capital du groupe Thomas Cook, puissent se retirer du jour au lendemain".
Un sentiment partagé par Philippe Korcia, PDG de Voyages Eurafrique (5 agences Jet tours et une Thomas Cook) : "nous ne pouvons pas imaginer le pire. Au fond de moi, je vois cela comme une astuce pour faire bouger les discussions entre les parties adverses."
Richard Vainopoulos, président de TourCom va dans le même sens. "Je suis confiant sur l'issue du dossier, il s'agit davantage d'un jeu politique, d'une guerre économique entre les actionnaires et la maison mère. Thomas Cook sera vendu à Fosun".
Un sentiment partagé par Philippe Korcia, PDG de Voyages Eurafrique (5 agences Jet tours et une Thomas Cook) : "nous ne pouvons pas imaginer le pire. Au fond de moi, je vois cela comme une astuce pour faire bouger les discussions entre les parties adverses."
Richard Vainopoulos, président de TourCom va dans le même sens. "Je suis confiant sur l'issue du dossier, il s'agit davantage d'un jeu politique, d'une guerre économique entre les actionnaires et la maison mère. Thomas Cook sera vendu à Fosun".
"Nous sommes attentifs"
Reste que l'ensemble des professionnels interrogés suit de près le dossier, à l'instar de Stéphane Le Pennec, directeur général de Salaün Holidays qui compte 30 agences Thomas Cook/Jet tours au sein de son réseau. "Nous sommes attentifs. Nous ne sommes pas inquiets.
Nous avons de très bonnes relations avec les équipes françaises, qui sont plutôt rassurantes. On ne peut pas se dire qu'il n'y aura pas de solution au bout. Nous continuons notre activité avec eux".
Idem du côté de Voyages Eurafrique : "nous continuons de vendre. Cela reste le meilleur moyen de protéger les clients et Thomas Cook. Nous sommes en confiance et nous savons que si le vent tourne, nous serons informés à temps pour que nous puissions réagir".
Ce qui rassure aussi les distributeurs qui disposent d'une centrale de paiement, c'est que les règlements sont à l'abri. "L'argent est dans nos caisses, nous payons après le départ du client, mais ce serait vraiment du boulot supplémentaire pour les agences en cas d'annulation pour trouver des solutions alternatives à tous les voyageurs", explique Richard Vainopoulos.
Nous avons de très bonnes relations avec les équipes françaises, qui sont plutôt rassurantes. On ne peut pas se dire qu'il n'y aura pas de solution au bout. Nous continuons notre activité avec eux".
Idem du côté de Voyages Eurafrique : "nous continuons de vendre. Cela reste le meilleur moyen de protéger les clients et Thomas Cook. Nous sommes en confiance et nous savons que si le vent tourne, nous serons informés à temps pour que nous puissions réagir".
Ce qui rassure aussi les distributeurs qui disposent d'une centrale de paiement, c'est que les règlements sont à l'abri. "L'argent est dans nos caisses, nous payons après le départ du client, mais ce serait vraiment du boulot supplémentaire pour les agences en cas d'annulation pour trouver des solutions alternatives à tous les voyageurs", explique Richard Vainopoulos.
Suspendus au vote de la semaine prochaine
Des clients qui, pour l'instant, ne semblent pas encore au courant des déboires financiers du groupe britannique. Seuls les journaux économiques et la presse professionnelle ont évoqué le dossier.
"Nous n'avons eu absolument aucun retour client. Et puis nos enseignes sont aux couleurs de Thomas Cook, mais derrière il y a surtout le groupe Salaün", précise Stéphane Lepennec.
Même son de cloche du côté d'Eden Tour : "seul un client a évoqué les difficultés de Thomas Cook, mais nous sommes avant tout Eden Tour. Je communique sur les deux marques et même si les événements venaient à mal tourner, j'ai la prétention de dire que je m'en sortirai".
En attendant, les distributeurs, partenaires et fournisseurs restent tous suspendus au vote de la semaine prochaine. Croisons les doigts !
"Nous n'avons eu absolument aucun retour client. Et puis nos enseignes sont aux couleurs de Thomas Cook, mais derrière il y a surtout le groupe Salaün", précise Stéphane Lepennec.
Même son de cloche du côté d'Eden Tour : "seul un client a évoqué les difficultés de Thomas Cook, mais nous sommes avant tout Eden Tour. Je communique sur les deux marques et même si les événements venaient à mal tourner, j'ai la prétention de dire que je m'en sortirai".
En attendant, les distributeurs, partenaires et fournisseurs restent tous suspendus au vote de la semaine prochaine. Croisons les doigts !
Thomas Cook France compte un tour-opérateur, Jet tours, et 176 points de vente intégrés et 249 agences de voyages enseignes.