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Etude TNS Sofrès : ''le M-commerce devrait se développer rapidement''

Étude réalisée par le pôle E-business de TNS Sofres


« Le M-commerce aura-t-il le même succès que le E-commerce ? », Pour répondre à cette question, le pôle E-business de TNS Sofres a mené l’enquête pour le compte de Top Com Consumer. Les internautes sont-ils donc prêts à consommer de la même manière sur leur téléphone portable que sur Internet ? Quel est le potentiel de ce nouveau canal de communication et d'achat ? Voici les conclusions de l’étude


Rédigé par La rédaction (CE) le Jeudi 20 Novembre 2008

Après l'explosion du e-commerce et du e-marketing, (du commerce et du marketing sur Internet), qui a notamment bouleversé le secteur des voyages et des loisirs, le M-Commerce, la vente via appareil mobile (téléphone portable, PDA blackberry...) et le M-Marketing vont-ils également croître de la même manière ? Une étude menée par le pôle E-business de TNS Sofres pour le compte de Top Com Consumer trace les contours des nouvelles tendances de consommation via appareils mobiles.

Si neuf Français sur dix possèdent un téléphone mobile, un Français sur deux est équipé pour naviguer sur le Web mobile et 2 Français sur 10 naviguent effectivement dessus. Parmi les internautes-mobinautes qui ont déjà acheté via le Web mobile, 65% ont moins de 35 ans.

Le M-acheteur est donc, plutôt jeune, plutôt féminin (57% de femmes) et s'ouvre aux catégories socioprofessionnelles les moins favorisées, notamment aux employés (40%), selon l’étude.

Au regard de cette nouvelle génération d'utilisateurs qui passe très vite de la phase de navigation sur le Web mobile à la phase d'achat, le M-commerce devrait se développer rapidement, pour TNS Sofrès.

La croissance rapide du M-achat (63% des M-acheteurs sont connectés au Web mobile depuis moins d'un an) est notamment portée par le succès récent des téléphones intelligents et par la souscription aux forfaits intégrant l'Internet mobile illimité.

En termes de comportement, le M-acheteur suit une logique relativement proche de celui de l'E-acheteur, notamment pour s'informer avant l'achat en magasin (51% des M-acheteurs recherchent en ligne avant d'acheter en magasin, pour 64% des E-acheteurs).

Mobile : pas que des micro-paiements

Qu'achète le M-acheteur ? Contrairement à certaines idées reçues, le M-acheteur ne concentre pas ces achats uniquement sur les micro-paiements (33% de ses achats : produits de type sonneries, logos). Il s'intéresse également aux produits culturels (49% des achats effectués) ainsi qu'aux produits de consommation courante (21% : vêtements, produits de beauté, produits alimentaires).

Les barrières à lever pour les réfractaires à l'achat ne sont pas tant les contraintes techniques ou d'ergonomie des terminaux mais l'absence de besoin identifié ; en effet, parmi les personnes qui n'ont pas acheté, 37% n'en ont pas l'habitude et 28% n'en ont pas eu l'occasion.

Le manque de confiance dans les modes de paiement (premier facteur traditionnel de frein à l'achat sur Internet) n'arrive qu'ensuite car les internautes ont été éduqués par leur pratique de l'e-commerce et retrouvent des sites / marques / enseignes identiques sur le Web mobile.

Quel potentiel de développement pour le M-commerce et le M-marketing ?

Une fois les contraintes techniques et de prix levées, le développement de l'offre créera le besoin. La simplicité de paiement via la facture de l'opérateur devrait également faciliter cet acte d'achat par téléphone. Pour preuve, 54% de M-acheteurs paient leurs achats via la facture de leur opérateur téléphonique.

Si 51% des M-acheteurs ont cliqué sur un lien publicitaire, les mobinautes sont-ils pour autant conquis par les publicités reçues sur leur téléphone portable ? Pour le moment, le M-marketing doit faire ses preuves : 53% des personnes équipées trouvent ces publicités inutiles, 45% intrusives et 43% pensent qu'elles leur font perdre du temps… loin devant les 15% de personnes équipées pour qui ces publicités permettent d'être informé de l'actualité des marques, de recevoir des offres ciblées (12%) et de bénéficier de bonnes affaires (12%).

Tout l'enjeu est donc de bien doser, bien cibler et toucher de manière créative ces mobinautes sans tomber dans l'excès du spam qui a envahi les boîtes email.

Définitions

- Le M-marketing concerne les actions marketing qui utilisent le téléphone portable comme support ; il s'agit notamment des actions « push » tels que l'envoi de SMS ou MMS ou des actions « pull » comme l'envoi de SMS avec un lien Internet pour accéder à une offre spécifique.
- Mobinaute : dans le cadre de cette étude, internaute qui s'est connecté au Web mobile dans les 6 derniers mois.
- M-acheteur : dans le cadre de cette étude, internaute qui a réalisé au moins un achat via le web mobile dans les 6 derniers mois.


Fiche technique :
Etude réalisée du 19 au 27 août auprès de 600 internautes équipés d'un téléphone mobile capable de se connecter au web mobile (dont 130 « M-acheteurs »). Cette étude a été comparée avec les résultats du Baromètre du e-commerce de TNS Sofres. Les résultats de ce baromètre sont disponibles depuis septembre 2008.

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