Pour la première fois un géant des mers mis en cause pour pollution - crédit photo : CeeKay|wikicommons
Lundi 8 octobre 2018, Evans Hoyt, le capitaine de MS Azura de P&O cruises a comparu devant le tribunal correctionnel de Marseille pour « utilisation, par un navire en mer territoriale, de combustible dont la teneur en soufre est supérieure aux normes autorisées - pollution de l'air».
Partie civile aux côté de Surfrider Foundation et de la Ligue de protection des oiseaux, l'association France Nature Environnement a indiqué que le nombre de particules fines autour du port de Marseille était 100 fois plus élevé que dans le reste de la ville, mettant directement en cause la teneur en soufre du carburant utilisé par les bateaux de croisière.
Le Procureur de la République de Marseille Xavier Tarabeux a requis un an de prison et 100 000€ d'amende, dont 80% à la charge du groupe Carnival auquel appartient P&O cruises.
Selon la justice, le capitaine était parfaitement au courant de l'irrégularité des 900 tonnes de fioul que contenait le MS Azura lorsqu'il a été contrôlé, le 29 mars 2018.
Convoqué en juillet, il a préféré ne pas se présenter à la barre. Le jugement a été mis en délibéré au 26 novembre 2018.
Partie civile aux côté de Surfrider Foundation et de la Ligue de protection des oiseaux, l'association France Nature Environnement a indiqué que le nombre de particules fines autour du port de Marseille était 100 fois plus élevé que dans le reste de la ville, mettant directement en cause la teneur en soufre du carburant utilisé par les bateaux de croisière.
Le Procureur de la République de Marseille Xavier Tarabeux a requis un an de prison et 100 000€ d'amende, dont 80% à la charge du groupe Carnival auquel appartient P&O cruises.
Selon la justice, le capitaine était parfaitement au courant de l'irrégularité des 900 tonnes de fioul que contenait le MS Azura lorsqu'il a été contrôlé, le 29 mars 2018.
Convoqué en juillet, il a préféré ne pas se présenter à la barre. Le jugement a été mis en délibéré au 26 novembre 2018.
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Cette forte présence de soufre rend le fioul en question bien moins cher : il aurait permis au groupe d'économiser, selon le Procureur, plus de 20 000€.
Une somme qui pourrait, selon lui être largement démultipliée si l'on compte le nombre de sociétés et de navires du groupe Carnival.
Le fioul utilisé dépasse les limites européennes anti-pollution, mais la compagnie s'attache à démontrer que les applications changent d'un pays à l'autre.
Elle estime être dans un flou juridique concernant la législation française et avance que ces règles ne s'appliquent qu'à quelques navires de croisières, et pas au MS Azura.
Les normes européennes prévoient une limite de 1,50% réglementaires en Méditerranée (contre les 1,68% pour le navire mis en cause). Elles seront portées à 0,5% dès janvier 2020, et ce pour tous type de navire.
Une somme qui pourrait, selon lui être largement démultipliée si l'on compte le nombre de sociétés et de navires du groupe Carnival.
Le fioul utilisé dépasse les limites européennes anti-pollution, mais la compagnie s'attache à démontrer que les applications changent d'un pays à l'autre.
Elle estime être dans un flou juridique concernant la législation française et avance que ces règles ne s'appliquent qu'à quelques navires de croisières, et pas au MS Azura.
Les normes européennes prévoient une limite de 1,50% réglementaires en Méditerranée (contre les 1,68% pour le navire mis en cause). Elles seront portées à 0,5% dès janvier 2020, et ce pour tous type de navire.