Qu'ils soient jeunes diplômés ou expérimentés, les candidats peinent à trouver une place en agence de voyages - DR
Les candidats à l’embauche manquent dans les agences de voyages.
Une situation qui n’est pas nouvelle… et qui empire même !
Depuis le lancement, il y a un an, de son cabinet de recrutement Cibléojob, exclusivement dédié aux métiers des agences de voyages, Alain Sauvage a observé l’évolution du marché de l’emploi.
« Il devient très difficile, voire compliqué de recruter. La pénurie des agents de voyages s’accentue. »
« Les difficultés semblent s'aggraver du côté des agences de voyages qui peinent à recruter des conseillers voyages, billettistes et technico-commerciaux », constate, elle aussi, Valérie Dufour, à la tête de TourMaG Jobs.
A 50 ans, Josse Dachicourt recherche un emploi de responsable d’agence. Il évolue depuis 32 ans dans l’industrie du tourisme à des postes de conseiller voyages et commercial. Après un licenciement économique en 2014, il multiplie les remplacements en agence et sur le terrain.
Devant la quantité d’offres d’emploi diffusées, il s’interroge : « j’ai même pensé à de fausses annonces, un moyen pour les employeurs de se constituer des viviers ou de faire parler d’eux… et puis ce sont toujours les mêmes annonces. »
Une situation qui n’est pas nouvelle… et qui empire même !
Depuis le lancement, il y a un an, de son cabinet de recrutement Cibléojob, exclusivement dédié aux métiers des agences de voyages, Alain Sauvage a observé l’évolution du marché de l’emploi.
« Il devient très difficile, voire compliqué de recruter. La pénurie des agents de voyages s’accentue. »
« Les difficultés semblent s'aggraver du côté des agences de voyages qui peinent à recruter des conseillers voyages, billettistes et technico-commerciaux », constate, elle aussi, Valérie Dufour, à la tête de TourMaG Jobs.
A 50 ans, Josse Dachicourt recherche un emploi de responsable d’agence. Il évolue depuis 32 ans dans l’industrie du tourisme à des postes de conseiller voyages et commercial. Après un licenciement économique en 2014, il multiplie les remplacements en agence et sur le terrain.
Devant la quantité d’offres d’emploi diffusées, il s’interroge : « j’ai même pensé à de fausses annonces, un moyen pour les employeurs de se constituer des viviers ou de faire parler d’eux… et puis ce sont toujours les mêmes annonces. »
Manque d’attractivité
Autres articles
Les métiers des agences ne séduisent pas, selon les professionnels interrogés.
Le constat se fait dès la sortie de la formation. Les candidats sont rares, une fois leur BTS Tourisme en poche, à se tourner vers les agences de voyages.
« En devenant plus généralistes, les formations se sont éloignées des métiers des agences », constate Alain Sauvage, fondateur de Cibléojob.
« Les jeunes diplômés ne se positionnent pas sur nos annonces, confirme Audrey Cardon, chargée des ressources humaines au sein du réseau Univairmer. Est-ce qu’ils partent directement à l’étranger ? On s’interroge en interne. »
Les Offices de tourisme bénéficieraient de la situation selon Alain Sauvage. « A travers les métiers de conseillers en séjour sur les territoires, les Offices de tourisme ne se contentent plus aujourd’hui d’apporter du conseil, mais font également de la vente de prestations locales », précise-t-il.
Le constat se fait dès la sortie de la formation. Les candidats sont rares, une fois leur BTS Tourisme en poche, à se tourner vers les agences de voyages.
« En devenant plus généralistes, les formations se sont éloignées des métiers des agences », constate Alain Sauvage, fondateur de Cibléojob.
« Les jeunes diplômés ne se positionnent pas sur nos annonces, confirme Audrey Cardon, chargée des ressources humaines au sein du réseau Univairmer. Est-ce qu’ils partent directement à l’étranger ? On s’interroge en interne. »
Les Offices de tourisme bénéficieraient de la situation selon Alain Sauvage. « A travers les métiers de conseillers en séjour sur les territoires, les Offices de tourisme ne se contentent plus aujourd’hui d’apporter du conseil, mais font également de la vente de prestations locales », précise-t-il.
Une faible rémunération
L’expression est toujours d’actualité, l’argent est sans conteste le nerf de la guerre.
« C’est le principal frein de la profession, d’après la dirigeante de MS Group. Les entreprises partent du principe qu’un junior doit être rémunéré tant et attendent beaucoup de lui.
Elles se réfèrent aux grilles du syndicat du tourisme, qui n’ont aucune corrélation avec la réalité. Pourtant, le coût du turn over est bien plus élevé que de faire évoluer cette grille. »
« Certains employeurs ont un discours à l’ancienne, ils considèrent que l’on est bien payé en gagnant 1 600€ net par mois et en faisant 15 heures supplémentaires par semaine. C’est du grand n’importe quoi ! » poursuit-elle.
Valérie Dufour en est convaincue, « il faut revoir la grille de salaires non adaptée aux compétences exigées par le poste qui a bien évolué avec le marché averti et hyper concurrentiel. »
« Les salaires n’ont jamais été importants dans la profession, mais étaient compensés par un système de variables. Ce qui est synonyme pour les jeunes d’objectifs et de pression. Ce qui n’existe pas sur des postes en OT », complète Alain Sauvage.
Les responsabilités qui pèsent sur les agents de voyages, face à des clients de plus en plus exigeants, sont un autre frein selon lui. Enfin, « l’actualité et les difficultés rencontrées par les groupes ne rassurent pas sur la pérennité des métiers », assure-t-il.
La liste des griefs est longue. « De plus en plus de responsabilités et compétences demandées et des objectifs à atteindre élevés ! », énumère Valérie Dufour.
« Chez certains, il y a une énorme pression, les agents sont surveillés, chronométrés, ce n’est pas possible. Ce n’est pas ça le tourisme ! Avec leurs méthodes, certains recruteurs ont dégradé le métier d’agent de voyages », appuie Josse Dachicourt.
« C’est le principal frein de la profession, d’après la dirigeante de MS Group. Les entreprises partent du principe qu’un junior doit être rémunéré tant et attendent beaucoup de lui.
Elles se réfèrent aux grilles du syndicat du tourisme, qui n’ont aucune corrélation avec la réalité. Pourtant, le coût du turn over est bien plus élevé que de faire évoluer cette grille. »
« Certains employeurs ont un discours à l’ancienne, ils considèrent que l’on est bien payé en gagnant 1 600€ net par mois et en faisant 15 heures supplémentaires par semaine. C’est du grand n’importe quoi ! » poursuit-elle.
Valérie Dufour en est convaincue, « il faut revoir la grille de salaires non adaptée aux compétences exigées par le poste qui a bien évolué avec le marché averti et hyper concurrentiel. »
« Les salaires n’ont jamais été importants dans la profession, mais étaient compensés par un système de variables. Ce qui est synonyme pour les jeunes d’objectifs et de pression. Ce qui n’existe pas sur des postes en OT », complète Alain Sauvage.
Les responsabilités qui pèsent sur les agents de voyages, face à des clients de plus en plus exigeants, sont un autre frein selon lui. Enfin, « l’actualité et les difficultés rencontrées par les groupes ne rassurent pas sur la pérennité des métiers », assure-t-il.
La liste des griefs est longue. « De plus en plus de responsabilités et compétences demandées et des objectifs à atteindre élevés ! », énumère Valérie Dufour.
« Chez certains, il y a une énorme pression, les agents sont surveillés, chronométrés, ce n’est pas possible. Ce n’est pas ça le tourisme ! Avec leurs méthodes, certains recruteurs ont dégradé le métier d’agent de voyages », appuie Josse Dachicourt.
De l'expérience exigée
Rares sont les employeurs à assurer la formation des nouvelles recrues.
Et encore moins quand il s’agit de main-d’œuvre fraîchement diplômée. « On ne laisse pas la chance aux candidats juniors motivés et prêts à se former pour s'adapter au métier. Les expérimentés, eux, sont déboussolés face aux rémunérations proposées non adaptées à leur niveau d'expérience et leur savoir-faire », observe au quotidien Valérie Dufour.
Et ce n’est pas Thomas* qui dira le contraire. Après avoir travaillé plusieurs années comme conseiller séjour en Office du tourisme, une autre année à l’étranger dans une agence de voyages et avoir beaucoup voyagé, de retour en France, fin mai, il s’est mis en quête d’un poste en agence.
« J’ai cherché pendant quatre mois, j’étais très investi, c’est vraiment ce qui m’intéresse, se désole-t-il. Les 40 candidatures que j’ai envoyées m’ont permis de passer sept entretiens et à chaque fois on m’a répondu que je n’avais pas assez d’expérience. Celle que j’ai en Office de tourisme n’est pas reconnue. »
Aujourd’hui, il travaille chez un tour-opérateur. « Les employeurs sont de plus en plus exigeants, je trouve ça hallucinant. Ils veulent que l’on soit opérationnel immédiatement, que l’on arrive avec un carnet d’adresses et toujours plus d’expérience.
Il faut bien qu’on nous laisse la chance d’en vivre une première avec un minimum de formation. »
Pour mettre toutes les chances de son côté, il a suivi une formation aux GDS, financée en partie par Pôle Emploi et sur ses fonds personnels. « Ça n’a pas suffit », regrette le jeune homme. « Alors entendre parler de pénurie, ça me fait rire. Je connais beaucoup de personnes au chômage, alors qu’elles ont un diplôme. »
Mobile et expérimenté, Josse Dachicourt rencontre, lui aussi, des difficultés à trouver un emploi à la hauteur de ses attentes : chef d’agence avec un salaire minimum de 2 000€ net mensuels.
« Les employeurs recherchent le top, mais ne veulent pas payer : quelqu’un avec un bon relationnel, capable de fidéliser la clientèle, une personne avec des connaissances sur les destinations, de l’expérience, qui peut prendre des responsabilités et manager le personnel pour un salaire de 1 100€. Ils ne trouvent personne parce qu’ils ne payent pas », s’agace-t-il.
Et encore moins quand il s’agit de main-d’œuvre fraîchement diplômée. « On ne laisse pas la chance aux candidats juniors motivés et prêts à se former pour s'adapter au métier. Les expérimentés, eux, sont déboussolés face aux rémunérations proposées non adaptées à leur niveau d'expérience et leur savoir-faire », observe au quotidien Valérie Dufour.
Et ce n’est pas Thomas* qui dira le contraire. Après avoir travaillé plusieurs années comme conseiller séjour en Office du tourisme, une autre année à l’étranger dans une agence de voyages et avoir beaucoup voyagé, de retour en France, fin mai, il s’est mis en quête d’un poste en agence.
« J’ai cherché pendant quatre mois, j’étais très investi, c’est vraiment ce qui m’intéresse, se désole-t-il. Les 40 candidatures que j’ai envoyées m’ont permis de passer sept entretiens et à chaque fois on m’a répondu que je n’avais pas assez d’expérience. Celle que j’ai en Office de tourisme n’est pas reconnue. »
Aujourd’hui, il travaille chez un tour-opérateur. « Les employeurs sont de plus en plus exigeants, je trouve ça hallucinant. Ils veulent que l’on soit opérationnel immédiatement, que l’on arrive avec un carnet d’adresses et toujours plus d’expérience.
Il faut bien qu’on nous laisse la chance d’en vivre une première avec un minimum de formation. »
Pour mettre toutes les chances de son côté, il a suivi une formation aux GDS, financée en partie par Pôle Emploi et sur ses fonds personnels. « Ça n’a pas suffit », regrette le jeune homme. « Alors entendre parler de pénurie, ça me fait rire. Je connais beaucoup de personnes au chômage, alors qu’elles ont un diplôme. »
Mobile et expérimenté, Josse Dachicourt rencontre, lui aussi, des difficultés à trouver un emploi à la hauteur de ses attentes : chef d’agence avec un salaire minimum de 2 000€ net mensuels.
« Les employeurs recherchent le top, mais ne veulent pas payer : quelqu’un avec un bon relationnel, capable de fidéliser la clientèle, une personne avec des connaissances sur les destinations, de l’expérience, qui peut prendre des responsabilités et manager le personnel pour un salaire de 1 100€. Ils ne trouvent personne parce qu’ils ne payent pas », s’agace-t-il.
Faire évoluer le métier
Quelles solutions apporter alors ? C’est là que le bât blesse. Nos experts peinent eux aussi à trouver la réponse à cette épineuse question.
« L’emploi d’agent de voyages n’a pas suffisamment évolué. Il reste traditionnel. Nous avons toujours un bureau, une chaise vendeur et deux chaises clients. Il faut repenser le concept, des agences ont réussi ce pari, mais cela reste infime », souligne Alain Sauvage.
« Les méthodes de ventes évoluent, travailler avec les coachs voyage ou sortir de l’agence permet de retrouver de l’oxygène, de redynamiser le métier », remarque Audrey Cardon, d’Univairmer.
L’évolution du poste doit également passer par la maîtrise des GDS. « En rendant le métier moins technique, on peut élargir le vivier. Aujourd’hui, les recruteurs recherchent des personnes expérimentées qui maîtrisent Amadeus, alors que ce n’est qu’un outil informatique », remarque Alain Sauvage.
La pénurie de main-d’œuvre accroît la difficulté pour les jeunes diplômés à intégrer le monde du travail. « En flux tendu en permanence, les entreprises ne prennent pas le temps d’assurer une formation interne », explique Alain Sauvage.
« On tourne en rond, les entreprises n’ont pas les moyens de former et d’accompagner des juniors et en même temps, on ne veut pas d’experts pour ne pas les payer trop chers », confirme Carole Betito.
Dans la profession, l’expérience reste une attente forte des employeurs. « Les soft skills et les compétences, la disponibilité, la flexibilité, etc. ne sont pas assez valorisées. On reste focalisé sur l’expérience, à laquelle on indexe la rémunération. Les entreprises ne sont pas assez souples.
Il faudrait créer des catégories de rémunération basées sur les besoins de l’entreprise et valoriser les gens par rapport à leur souplesse, en mettant en place un système de primes », préconise Carole Betito.
Et pourquoi pas « motiver le personnel en poste avec des avantages tels que des voyages offerts et une formation continue, afin qu'il puisse s'adapter à l'évolution du marché en temps réel », suggère Valérie Dufour.
« Être à l’écoute des besoins des collaborateurs est nécessaire. De même que de partager les bonnes pratiques. Cela passe par la formation », pour la chargée des RH du réseau Univairmer.
« L’emploi d’agent de voyages n’a pas suffisamment évolué. Il reste traditionnel. Nous avons toujours un bureau, une chaise vendeur et deux chaises clients. Il faut repenser le concept, des agences ont réussi ce pari, mais cela reste infime », souligne Alain Sauvage.
« Les méthodes de ventes évoluent, travailler avec les coachs voyage ou sortir de l’agence permet de retrouver de l’oxygène, de redynamiser le métier », remarque Audrey Cardon, d’Univairmer.
L’évolution du poste doit également passer par la maîtrise des GDS. « En rendant le métier moins technique, on peut élargir le vivier. Aujourd’hui, les recruteurs recherchent des personnes expérimentées qui maîtrisent Amadeus, alors que ce n’est qu’un outil informatique », remarque Alain Sauvage.
La pénurie de main-d’œuvre accroît la difficulté pour les jeunes diplômés à intégrer le monde du travail. « En flux tendu en permanence, les entreprises ne prennent pas le temps d’assurer une formation interne », explique Alain Sauvage.
« On tourne en rond, les entreprises n’ont pas les moyens de former et d’accompagner des juniors et en même temps, on ne veut pas d’experts pour ne pas les payer trop chers », confirme Carole Betito.
Dans la profession, l’expérience reste une attente forte des employeurs. « Les soft skills et les compétences, la disponibilité, la flexibilité, etc. ne sont pas assez valorisées. On reste focalisé sur l’expérience, à laquelle on indexe la rémunération. Les entreprises ne sont pas assez souples.
Il faudrait créer des catégories de rémunération basées sur les besoins de l’entreprise et valoriser les gens par rapport à leur souplesse, en mettant en place un système de primes », préconise Carole Betito.
Et pourquoi pas « motiver le personnel en poste avec des avantages tels que des voyages offerts et une formation continue, afin qu'il puisse s'adapter à l'évolution du marché en temps réel », suggère Valérie Dufour.
« Être à l’écoute des besoins des collaborateurs est nécessaire. De même que de partager les bonnes pratiques. Cela passe par la formation », pour la chargée des RH du réseau Univairmer.
Quel avenir pour le métier d’agent de voyages ?
Les difficultés pour les recruteurs risquent de perdurer.
« Il faut revaloriser l’image du secteur, dire qu’Internet n’a pas pris le relais de l’agent de voyages. On a besoin de leur expertise, de leur sens du service.
Faire de la pédagogie sur ce qu’est le secteur et ses métiers est primordial. Le sens du service ne s’apprend pas », tient à préciser Carole Betito, de MS Group. D’autant qu’« aujourd’hui, les passionnés du tourisme, cultivés, maîtrisant la géographie, c’est fini. Il n’y en a quasiment plus. »
« Je comprends que mes amis qui ont suivi une formation dans le tourisme se tournent vers d’autres secteurs, si après quatre mois de recherche je n’avais pas trouvé, j’aurais fait la même chose », répond le jeune candidat.
Quid de la réforme du BTS tourisme ? « Il faudra attendre deux ans et la sortie sur le marché du travail des premiers diplômés pour voir les bénéfices de ce nouveau référentiel », affirme le fondateur de Cibléojob. Peut-être permettra-t-elle de créer de nouvelles vocations.
« J’aurais aimé faire un stage en agence, pour gagner en expérience, voir comment on y travaille. C’était impossible », déplore Thomas.
Mobiles et toujours passionnés par le métier, nos deux candidats ne comptent pas abandonner leurs recherches. « Tous les employeurs ne sont pas comme ça », reste convaincu Josse Dachicourt. Avis aux recruteurs intéressés !
En attendant, le vivier est à sec.
* prénom d’emprunt
« Il faut revaloriser l’image du secteur, dire qu’Internet n’a pas pris le relais de l’agent de voyages. On a besoin de leur expertise, de leur sens du service.
Faire de la pédagogie sur ce qu’est le secteur et ses métiers est primordial. Le sens du service ne s’apprend pas », tient à préciser Carole Betito, de MS Group. D’autant qu’« aujourd’hui, les passionnés du tourisme, cultivés, maîtrisant la géographie, c’est fini. Il n’y en a quasiment plus. »
« Je comprends que mes amis qui ont suivi une formation dans le tourisme se tournent vers d’autres secteurs, si après quatre mois de recherche je n’avais pas trouvé, j’aurais fait la même chose », répond le jeune candidat.
Quid de la réforme du BTS tourisme ? « Il faudra attendre deux ans et la sortie sur le marché du travail des premiers diplômés pour voir les bénéfices de ce nouveau référentiel », affirme le fondateur de Cibléojob. Peut-être permettra-t-elle de créer de nouvelles vocations.
« J’aurais aimé faire un stage en agence, pour gagner en expérience, voir comment on y travaille. C’était impossible », déplore Thomas.
Mobiles et toujours passionnés par le métier, nos deux candidats ne comptent pas abandonner leurs recherches. « Tous les employeurs ne sont pas comme ça », reste convaincu Josse Dachicourt. Avis aux recruteurs intéressés !
En attendant, le vivier est à sec.
* prénom d’emprunt