Air Berlin, toujours pas du bon côté du manche...

Stefan Pichler va-t-il réussir à redresser Air Berlin ?

Arrivé en février 2015 pour sortir la compagnie du marasme, le PDG avait promis, au cours d'une conférence à l'ITB de Berlin, un retour à l'équilibre financier dès 2016.

Pour atteindre cet objectif, il va devoir encore serrer les coûts.

En effet, la compagnie a perdu 446,6 millions d'euros l'an passé, contre 376,7 millions d'euros en 2014. La faute notamment à une mauvaise couverture carburant, qui lui aurait permis d'économiser 200 millions d'euros.

Dans le même temps, elle a réduit sa capacité (en sièges kilomètres offerts) de 5,4%.

Son nombre de passagers recule de 4,6% (30,249 millions de clients). Notons qu'elle a réussi à relever son coupon moyen par passager de 2,1% (122,63 euros).

En France, en 2015, elle a transporté 432 445 passagers contre 465 510 en 2014.

La compagnie survit grâce au soutient financier d'Etihad, son actionnaire, à hauteur de 29,1% depuis en 2011.

Mais sa patience a des limites. Alors, pour retrouver la rentabilité, le PDG veut aujourd'hui développer son réseau long-courrier notamment vers les Etats-Unis.

Il renforce également ses accords commerciaux avec Alitalia, dont Etihad détient 49% du capital.

25% de capacités vont être ajoutées entre l'Allemagne et l'Italie, dont notamment la nouvelle liaison entre Düsseldorf et Bologne en service depuis le 2 mai dernier.

Au total, les deux compagnies partageront leurs codes sur plus de 1400 vols par semaine et 91 routes (dont 56 lignes directes), y compris 750 vols entre l’Italie et l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse.