"Les petites agences de voyages doivent être prises en compte" selon François-Xavier de Boüard, le PDG de Secrets de Voyage - DR
TourMaG.com - Pour quelles raisons souhaitez-vous vous présenter au conseil d’administration de l'APST, quelles sont vos motivations ?
François-Xavier de Boüard : Pour moi l'APST a fait toujours partie de mon parcours professionnel.
Je m'y suis invité en tant que délégué régional, puis après au conseil d'administration, à l'époque où j'étais président du réseau Selectour. Du fait de mon vécu, je me suis dit qu'il était de mon devoir de l'accompagner dans son évolution.
Si je peux apporter mon expérience et ma connaissance à cette nouvelle APST, ce serait avec plaisir.
TourMaG.com - Cette candidature a été réfléchie ou elle est récente ?
François-Xavier de Boüard : Pour tout vous dire, j'ai pris la décision avant le congrès des Entreprises du Voyage en République dominicaine. J'ai été assez surpris de voir l'ASPT renouveler son appel à candidatures, avant cet événement.
Je me suis dit que cet appel traduisait un manque d'engouement général pour le poste d'administrateur.
Ayant du temps et compte tenu de mon parcours au sein de l'APST, je pense que c'est presque un devoir pour moi.
François-Xavier de Boüard : Pour moi l'APST a fait toujours partie de mon parcours professionnel.
Je m'y suis invité en tant que délégué régional, puis après au conseil d'administration, à l'époque où j'étais président du réseau Selectour. Du fait de mon vécu, je me suis dit qu'il était de mon devoir de l'accompagner dans son évolution.
Si je peux apporter mon expérience et ma connaissance à cette nouvelle APST, ce serait avec plaisir.
TourMaG.com - Cette candidature a été réfléchie ou elle est récente ?
François-Xavier de Boüard : Pour tout vous dire, j'ai pris la décision avant le congrès des Entreprises du Voyage en République dominicaine. J'ai été assez surpris de voir l'ASPT renouveler son appel à candidatures, avant cet événement.
Je me suis dit que cet appel traduisait un manque d'engouement général pour le poste d'administrateur.
Ayant du temps et compte tenu de mon parcours au sein de l'APST, je pense que c'est presque un devoir pour moi.
"Les petites agences de voyages doivent être prises en compte"
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TourMaG.com - Pourriez-vous revenir sur votre passé au sein de l'APST ?
François-Xavier de Boüard : J'ai donc été délégué régional pour les Pays de la Loire. Pour moi, ce fut une expérience très enrichissante, me permettant de rencontrer des gens formidables avec des idées novatrices.
Il était très important de les accompagner, dans le cadre de la garantie. Avec certains nous avons gardé un contact.
Puis par la suite, en tant qu'administrateur j'ai pu participer plus activement à la vie de l'association et lui apporter des vécus du terrain, ce qui est primordial.
TourMaG.com - Alors que personne ne souhaite se présenter à la présidence de l'APST. Pensez-vous briguer ce poste ?
François-Xavier de Boüard : J'ai du temps, mais pas assez, en raison de mon activité en tant que PDG de Secrets de Voyage.
La présidence nécessite une très grande disponibilité et localisé à Paris, alors que je partage mon temps entre Nantes et Paris. Après j'apporterai tout mon soutien à la personne qui briguerait ce poste.
TourMaG.com - Quelles seraient vos priorités en tant qu'administrateur élu ?
François-Xavier de Boüard : La première des priorités est de continuer à suivre et accompagner les jeunes. Nous sommes dans un secteur vieillissant, nous devons plus que jamais faciliter et attirer de nouveaux entrepreneurs.
Avec la période du covid, un grand nombre d'entre eux ont tourné la page pour se diriger vers d'autres secteurs. C'est un enjeu prioritaire pour assurer la pérennité et l'avenir de la profession.
Pour avoir été à la tête d'un réseau, nous devons veiller à ce que les petites agences soient elles aussi prises en compte, ce qui n'est pas toujours le cas, je l'avoue. Je suis très attaché à cette dimension.
La formation est très importante aussi. Par le passé, il y avait des formations pour aider les dirigeants sur différentes thématiques, comme les relations avec les banques.
C'est important dans les temps qui courent, tout comme les sujets de comptabilité. Nous devons mettre cela très rapidement au goût du jour.
François-Xavier de Boüard : J'ai donc été délégué régional pour les Pays de la Loire. Pour moi, ce fut une expérience très enrichissante, me permettant de rencontrer des gens formidables avec des idées novatrices.
Il était très important de les accompagner, dans le cadre de la garantie. Avec certains nous avons gardé un contact.
Puis par la suite, en tant qu'administrateur j'ai pu participer plus activement à la vie de l'association et lui apporter des vécus du terrain, ce qui est primordial.
TourMaG.com - Alors que personne ne souhaite se présenter à la présidence de l'APST. Pensez-vous briguer ce poste ?
François-Xavier de Boüard : J'ai du temps, mais pas assez, en raison de mon activité en tant que PDG de Secrets de Voyage.
La présidence nécessite une très grande disponibilité et localisé à Paris, alors que je partage mon temps entre Nantes et Paris. Après j'apporterai tout mon soutien à la personne qui briguerait ce poste.
TourMaG.com - Quelles seraient vos priorités en tant qu'administrateur élu ?
François-Xavier de Boüard : La première des priorités est de continuer à suivre et accompagner les jeunes. Nous sommes dans un secteur vieillissant, nous devons plus que jamais faciliter et attirer de nouveaux entrepreneurs.
Avec la période du covid, un grand nombre d'entre eux ont tourné la page pour se diriger vers d'autres secteurs. C'est un enjeu prioritaire pour assurer la pérennité et l'avenir de la profession.
Pour avoir été à la tête d'un réseau, nous devons veiller à ce que les petites agences soient elles aussi prises en compte, ce qui n'est pas toujours le cas, je l'avoue. Je suis très attaché à cette dimension.
La formation est très importante aussi. Par le passé, il y avait des formations pour aider les dirigeants sur différentes thématiques, comme les relations avec les banques.
C'est important dans les temps qui courent, tout comme les sujets de comptabilité. Nous devons mettre cela très rapidement au goût du jour.
"Le délégué régional doit redevenir un rouage central"
TourMaG.com - Pour ces jeunes, quels sont les outils auxquels vous pensez pour les attirer et rendre la profession plus sexy ?
François-Xavier de Boüard : Quand je lis le parcours du combattant des jeunes femmes de l'agence "Le Bon Voyage", je me dis qu'il y a beaucoup à faire pour les aider.
Il serait nécessaire de mettre en place un système de parrainage, pour que ces nouveaux arrivants ne se sentent pas trop seuls et qu'ils acquièrent les bons réflexes, pour gagner du temps.
Il est un point important sur lequel j'aimerais revenir : le délégué régional doit redevenir un rouage central dans le système. Sans cela, nous nous privons de beaucoup d'informations de terrain, par ce biais-là, il est plus facile d'aiguiller des entreprises en difficulté.
Un délégué régional peut agir plus rapidement et localement, qu'une étude approfondie du bilan. C'est un bon moyen de tirer la sonnette d'alarme.
Un acteur en difficulté n'ose pas toujours aller voir ses pairs ou attend le dernier moment.
TourMaG.com - Le fait de rendre le délégué régional plus consistant dans son rôle permettra aussi de dédramatiser et rendre plus accessible l'APST ?
François-Xavier de Boüard : Exactement, ce serait plus facile, il est plutôt considéré comme un égal, pour un agent de voyages.
Alors que de devoir monter à Paris, devant entre guillemets un tribunal, cela ne rend pas la procédure flexible et automatique. C'est un peu lourd.
TourMaG.com - Vous avez suivi les dernières actualités de l'association. Faut-il aller plus loin dans sa refonte et ses nouveaux statuts ?
François-Xavier de Boüard : Les dernières dispositions me paraissent aller dans le bon sens par rapport à l'évolution du métier et des contraintes extérieures.
Il y a certainement d'autres choses à améliorer, mais commençons par mettre en application ce qui a été défini. Comme en politique, nous passons notre temps à faire et surtout défaire, il est nécessaire de laisser sa chance à ce qui a été voté, lors de la dernière assemblée générale.
Dans l'ensemble, l'avancée est intéressante.
François-Xavier de Boüard : Quand je lis le parcours du combattant des jeunes femmes de l'agence "Le Bon Voyage", je me dis qu'il y a beaucoup à faire pour les aider.
Il serait nécessaire de mettre en place un système de parrainage, pour que ces nouveaux arrivants ne se sentent pas trop seuls et qu'ils acquièrent les bons réflexes, pour gagner du temps.
Il est un point important sur lequel j'aimerais revenir : le délégué régional doit redevenir un rouage central dans le système. Sans cela, nous nous privons de beaucoup d'informations de terrain, par ce biais-là, il est plus facile d'aiguiller des entreprises en difficulté.
Un délégué régional peut agir plus rapidement et localement, qu'une étude approfondie du bilan. C'est un bon moyen de tirer la sonnette d'alarme.
Un acteur en difficulté n'ose pas toujours aller voir ses pairs ou attend le dernier moment.
TourMaG.com - Le fait de rendre le délégué régional plus consistant dans son rôle permettra aussi de dédramatiser et rendre plus accessible l'APST ?
François-Xavier de Boüard : Exactement, ce serait plus facile, il est plutôt considéré comme un égal, pour un agent de voyages.
Alors que de devoir monter à Paris, devant entre guillemets un tribunal, cela ne rend pas la procédure flexible et automatique. C'est un peu lourd.
TourMaG.com - Vous avez suivi les dernières actualités de l'association. Faut-il aller plus loin dans sa refonte et ses nouveaux statuts ?
François-Xavier de Boüard : Les dernières dispositions me paraissent aller dans le bon sens par rapport à l'évolution du métier et des contraintes extérieures.
Il y a certainement d'autres choses à améliorer, mais commençons par mettre en application ce qui a été défini. Comme en politique, nous passons notre temps à faire et surtout défaire, il est nécessaire de laisser sa chance à ce qui a été voté, lors de la dernière assemblée générale.
Dans l'ensemble, l'avancée est intéressante.
"Le comité des risques devrait être associé à une personne qui vient de l'extérieur"
TourMaG.com - Quel regard portez-vous sur le renforcement des contre-garanties ?
François-Xavier de Boüard : C'est un sujet irritant.
Nous ne devons pas perdre de vue que l'APST est une association, donc elle fonctionne comme une coopérative. Nous sommes tous responsables des uns envers les autres.
La contre-garantie existe dans d'autres secteurs, sans créer autant de remous. Une fois encore, les gens ont la liberté de choix, il est possible de se diriger vers d'autres garants.
C'est une bonne façon de responsabiliser le dirigeant encore plus. D'une façon générale, c'est un non-évènement.
TourMaG.com - Le fait que l'APST s'ouvre enfin à des professionnels autres que du tourisme, notamment de l'assurance, est-ce une bonne chose ? Les acteurs du tourisme ne doivent plus être juges et parties.
François-Xavier de Boüard : Pour aller dans ce sens, le comité des risques devrait pourquoi pas être associé à une personne qui vient de l'extérieur et qui pourrait apporter un regard plus neutre.
TourMaG.com - Etes-vous inquiet pour la réassurance publique, alors que celle-ci n’a toujours pas été validée par l’Europe ?
François-Xavier de Boüard : Nous pouvons nous interroger, sur la réponse tardive de l'Europe.
Le calendrier électoral n'a pas joué en notre faveur, mais je ne pense pas un seul instant que les pouvoirs publics abandonnent ce projet.
Maintenant j'ai cru comprendre que la demande a été déposée à la Commission européenne un peu tardivement, mais je ne pense pas que Bercy va abandonner l'industrie maintenant.
François-Xavier de Boüard : C'est un sujet irritant.
Nous ne devons pas perdre de vue que l'APST est une association, donc elle fonctionne comme une coopérative. Nous sommes tous responsables des uns envers les autres.
La contre-garantie existe dans d'autres secteurs, sans créer autant de remous. Une fois encore, les gens ont la liberté de choix, il est possible de se diriger vers d'autres garants.
C'est une bonne façon de responsabiliser le dirigeant encore plus. D'une façon générale, c'est un non-évènement.
TourMaG.com - Le fait que l'APST s'ouvre enfin à des professionnels autres que du tourisme, notamment de l'assurance, est-ce une bonne chose ? Les acteurs du tourisme ne doivent plus être juges et parties.
François-Xavier de Boüard : Pour aller dans ce sens, le comité des risques devrait pourquoi pas être associé à une personne qui vient de l'extérieur et qui pourrait apporter un regard plus neutre.
TourMaG.com - Etes-vous inquiet pour la réassurance publique, alors que celle-ci n’a toujours pas été validée par l’Europe ?
François-Xavier de Boüard : Nous pouvons nous interroger, sur la réponse tardive de l'Europe.
Le calendrier électoral n'a pas joué en notre faveur, mais je ne pense pas un seul instant que les pouvoirs publics abandonnent ce projet.
Maintenant j'ai cru comprendre que la demande a été déposée à la Commission européenne un peu tardivement, mais je ne pense pas que Bercy va abandonner l'industrie maintenant.
Absence de ministre du Tourisme : "Je suis outré et scandalisé"
TourMaG.com - Quelle est votre réaction, à l'absence de ministre du Tourisme dans le nouveau gouvernement ?
François-Xavier de Boüard : Je suis outré et scandalisé, comme beaucoup.
Nous avons, comme beaucoup, pas mal souffert ces deux dernières années. Nous avons pu passer cette vague, grâce au soutien indéfectible du gouvernement.
C'est un abandon inexplicable, je m'interroge sur le fait que l'Etat accorde aussi peu d'intérêt sur un secteur économique pesant autant dans le PIB du pays. Contrairement à d'autres industries, les emplois du tourisme ne sont pas délocalisables à l'étranger.
J'ai dû mal à comprendre la position de la Première ministre. Ce n'est pas un signal fort pour le tourisme.
Je trouve un peu étrange de dire que le gouvernement va mettre plusieurs millions d'euros dans la promotion de la France, des métiers du secteur, sans avoir personne pour piloter ces campagnes.
François-Xavier de Boüard : Je suis outré et scandalisé, comme beaucoup.
Nous avons, comme beaucoup, pas mal souffert ces deux dernières années. Nous avons pu passer cette vague, grâce au soutien indéfectible du gouvernement.
C'est un abandon inexplicable, je m'interroge sur le fait que l'Etat accorde aussi peu d'intérêt sur un secteur économique pesant autant dans le PIB du pays. Contrairement à d'autres industries, les emplois du tourisme ne sont pas délocalisables à l'étranger.
J'ai dû mal à comprendre la position de la Première ministre. Ce n'est pas un signal fort pour le tourisme.
Je trouve un peu étrange de dire que le gouvernement va mettre plusieurs millions d'euros dans la promotion de la France, des métiers du secteur, sans avoir personne pour piloter ces campagnes.
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