La marmite bouillait depuis de nombreux mois du côté des Antilles.
Corsair avait déjà connu une grève en juillet 2022, pour dénoncer les conditions de travail et exiger une hausse des salaires.
Puis l'été est arrivé, une procédure de conciliation a été demandée par la direction pour desserrer l'étau de l'endettement, ce qui avait quelque peu fait baisser les tensions.
Mais depuis la rentrée, nos échanges avec des personnes de chez Corsair nous faisaient craindre une grève à venir.
Le SNPL vient de passer à l'action, en déposant un préavis du vendredi 16 au jeudi 22 décembre 2022 inclus. Il est potentiellement renouvelable lors des vacances de fin d'année.
Le syndicat dénonce "la provocation en guise de dialogue social" de la direction.
"Ce préavis ne peut pas être une surprise, nous avons soumis nos propositions depuis mai 2022 à la direction et nous n'avons eu aucune avancée de sa part.
Nous sommes en décembre, il nous semble qu'elle avait le temps de régler les choses," tape du poing le SNPL Corsair.
Corsair avait déjà connu une grève en juillet 2022, pour dénoncer les conditions de travail et exiger une hausse des salaires.
Puis l'été est arrivé, une procédure de conciliation a été demandée par la direction pour desserrer l'étau de l'endettement, ce qui avait quelque peu fait baisser les tensions.
Mais depuis la rentrée, nos échanges avec des personnes de chez Corsair nous faisaient craindre une grève à venir.
Le SNPL vient de passer à l'action, en déposant un préavis du vendredi 16 au jeudi 22 décembre 2022 inclus. Il est potentiellement renouvelable lors des vacances de fin d'année.
Le syndicat dénonce "la provocation en guise de dialogue social" de la direction.
"Ce préavis ne peut pas être une surprise, nous avons soumis nos propositions depuis mai 2022 à la direction et nous n'avons eu aucune avancée de sa part.
Nous sommes en décembre, il nous semble qu'elle avait le temps de régler les choses," tape du poing le SNPL Corsair.
Grève Corsair : Que veulent les syndicats ?
Les deux positions semblent diamétralement opposées, à tel point que les pilotes "sont excédés et en colère," selon le communiqué.
Depuis la reprise de Corsair par les investisseurs privés, les salariés estiment avoir fait d'importants efforts aussi bien en termes de productivité que financiers.
Ils veulent maintenant que ceux-ci soient reconnus par la direction.
Au niveau des salaires, "nous les avons baissés de 7,7% et perdu 4 jours de congés payés, pour une réduction totale de 9,7%. Nous avons perdu un mois de salaire.
Dans le même temps, l'inflation n'a pas faibli," nous expliquait une personne de la compagnie, en juillet dernier.
La réponse de la direction était alors d'augmenter les salaires de 2% en octobre 2023, alors que les pilotes exigeaient eux 4% de hausse. Puis la contestation a été étouffée, dès lors que la procédure de conciliation a été ouverte, afin d'alléger les dettes du transporteur.
A lire : Corsair en procédure de conciliation, faut-il s'inquiéter ? 🔑
Face à la peur de mettre encore plus en difficulté la compagnie, le syndicat a préféré faire profil bas.
A la fin du mois de juillet, Pascal de Izaguirre s'était même félicité de la "détente, c'est le calme plat," au niveau social.
Sauf qu'avec la reprise et une amélioration des résultats de la compagnie, le SNPL souhaite maintenant que la direction revienne sur ses décisions prises durant la crise.
Depuis la reprise de Corsair par les investisseurs privés, les salariés estiment avoir fait d'importants efforts aussi bien en termes de productivité que financiers.
Ils veulent maintenant que ceux-ci soient reconnus par la direction.
Au niveau des salaires, "nous les avons baissés de 7,7% et perdu 4 jours de congés payés, pour une réduction totale de 9,7%. Nous avons perdu un mois de salaire.
Dans le même temps, l'inflation n'a pas faibli," nous expliquait une personne de la compagnie, en juillet dernier.
La réponse de la direction était alors d'augmenter les salaires de 2% en octobre 2023, alors que les pilotes exigeaient eux 4% de hausse. Puis la contestation a été étouffée, dès lors que la procédure de conciliation a été ouverte, afin d'alléger les dettes du transporteur.
A lire : Corsair en procédure de conciliation, faut-il s'inquiéter ? 🔑
Face à la peur de mettre encore plus en difficulté la compagnie, le syndicat a préféré faire profil bas.
A la fin du mois de juillet, Pascal de Izaguirre s'était même félicité de la "détente, c'est le calme plat," au niveau social.
Sauf qu'avec la reprise et une amélioration des résultats de la compagnie, le SNPL souhaite maintenant que la direction revienne sur ses décisions prises durant la crise.
Grève Corsair : une grève qui peut s'étendre jusqu'aux vacances de février ?
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"Nous voulons revenir sur la dénonciation des accords notamment financiers.
De plus, l'inflation est constante et ne faiblit pas, le pouvoir d'achat est le nerf de la guerre. Dans d'autres entreprises, cela se passe bien, chez nous, nous devons obligatoirement passer par le rapport de forces," interpelle le SNPL.
Ainsi, le syndicat aimerait que la direction revienne sur la baisse de 9,7% instaurée lors de la reprise de la compagnie et qu'elle prenne en compte l'impact de la hausse des prix sur les salaires des pilotes.
Cette dégradation rendrait l'entreprise moins compétitive pour recruter des nouveaux commandants de bord, alors même que les recrutements pour ces postes sont en tension.
Une contestation qui tombe mal, alors que les responsables de la compagnie antillaisse négocient avec l'Etat pour trouver une solution à son endettement.
"La direction fait clairement le choix d’une reprise socialement non responsable.
Ce préavis peut déborder sur les fêtes de fin d'année et même les vacances de février. Nos adhérents sont très en colères, le mouvement sera suivi," lâche le SNPL.
Ce dernier se montre toujours ouvert à des négociations.
Le syndicat en appelle aussi aux collectivités territoriales, actionnaires de Corsair, pour faire entendre raison à la direction et permettre le retour d'un climat social plus serein.
D'ailleurs, les PNC pourraient à l'image d'Air Antilles rejoindre le mouvement.
De plus, l'inflation est constante et ne faiblit pas, le pouvoir d'achat est le nerf de la guerre. Dans d'autres entreprises, cela se passe bien, chez nous, nous devons obligatoirement passer par le rapport de forces," interpelle le SNPL.
Ainsi, le syndicat aimerait que la direction revienne sur la baisse de 9,7% instaurée lors de la reprise de la compagnie et qu'elle prenne en compte l'impact de la hausse des prix sur les salaires des pilotes.
Cette dégradation rendrait l'entreprise moins compétitive pour recruter des nouveaux commandants de bord, alors même que les recrutements pour ces postes sont en tension.
Une contestation qui tombe mal, alors que les responsables de la compagnie antillaisse négocient avec l'Etat pour trouver une solution à son endettement.
"La direction fait clairement le choix d’une reprise socialement non responsable.
Ce préavis peut déborder sur les fêtes de fin d'année et même les vacances de février. Nos adhérents sont très en colères, le mouvement sera suivi," lâche le SNPL.
Ce dernier se montre toujours ouvert à des négociations.
Le syndicat en appelle aussi aux collectivités territoriales, actionnaires de Corsair, pour faire entendre raison à la direction et permettre le retour d'un climat social plus serein.
D'ailleurs, les PNC pourraient à l'image d'Air Antilles rejoindre le mouvement.
Communiqué de la direction de Corsair :
Négociations Annuelles Obligatoires avec les PNT
Une réunion de négociations annuelles obligatoires a eu lieu avec les Délégués Syndicaux PNT de Corsair le 8 décembre 2022.
La direction salue les efforts effectués par les pilotes et confirme sa volonté de donner des signes tangibles et significatifs sur la rémunération en proposant des augmentations de salaires.
La direction a également proposé des avancées substantielles sur d’autres items de la rémunération.
Les propositions sont les suivantes :
Des mesures sur les salaires
- Une hausse de la grille des salaires (Traitement Fixe et PHV) de 5% sera effective dès le 1er janvier 2023 pour tous les pilotes,
- Une hausse complémentaire de cette grille de 3% est prévue à compter du 1er octobre 2023, qui pourra être améliorée.
Des mesures sur les autres items de rémunération, applicable également dès le 1er janvier 2023
Ces autres mesures génèrent des hausses de salaires qui viennent s’ajouter aux augmentations de salaires déjà très significatives de 5% et 3%. Elles représentent environ 4% de réévaluation supplémentaire.
D’autres engagements avaient déjà été pris précédemment sur la revalorisation des indemnités kilométriques et la revalorisation des indemnités repas en décembre 2022.
Au global, les mesures proposées par la direction répondent très favorablement aux revendications sur la perte de pouvoir d’achat due à l’inflation, mais également aux revendications portant sur les autres items de rémunération.
Une réunion de négociations annuelles obligatoires a eu lieu avec les Délégués Syndicaux PNT de Corsair le 8 décembre 2022.
La direction salue les efforts effectués par les pilotes et confirme sa volonté de donner des signes tangibles et significatifs sur la rémunération en proposant des augmentations de salaires.
La direction a également proposé des avancées substantielles sur d’autres items de la rémunération.
Les propositions sont les suivantes :
Des mesures sur les salaires
- Une hausse de la grille des salaires (Traitement Fixe et PHV) de 5% sera effective dès le 1er janvier 2023 pour tous les pilotes,
- Une hausse complémentaire de cette grille de 3% est prévue à compter du 1er octobre 2023, qui pourra être améliorée.
Des mesures sur les autres items de rémunération, applicable également dès le 1er janvier 2023
Ces autres mesures génèrent des hausses de salaires qui viennent s’ajouter aux augmentations de salaires déjà très significatives de 5% et 3%. Elles représentent environ 4% de réévaluation supplémentaire.
D’autres engagements avaient déjà été pris précédemment sur la revalorisation des indemnités kilométriques et la revalorisation des indemnités repas en décembre 2022.
Au global, les mesures proposées par la direction répondent très favorablement aux revendications sur la perte de pouvoir d’achat due à l’inflation, mais également aux revendications portant sur les autres items de rémunération.