"Cela nous conforte sur le fait que nous avons une alternative possible aux vaccins" selon Philippe Karoyan - Crédit photo : Depositphotos @alexraths
TourMaG.com - La dernière fois que nous avons échangé c'était en septembre, vous cherchiez un million d'euros, où en êtes-vous ?
Philippe Karoyan : Avec mon équipe, nous avions soumis un article décrivant nos travaux et cet article devrait, nous l’espérons, paraître sous peu. Je l’espère il donnera de la visibilité à notre projet.
Nous avions dès le 6 mai 2020, soutenu par la SATT-Lutech, une société d’accélération de transfert de technologie rattachée à Sorbonne-Université, déposé un brevet qui a été transféré à la start-up X-Pharma (Lisez Ki-Pharma, X étant un symbole grec se prononçant Ki, un jeu de mots en référence à la clé en anglais).
Cette démarche a elle-même pris énormément de temps, près de 6 mois.
Malheureusement, nous n’avons eu aucun écho de la part des pouvoirs publics qui ont misé uniquement sur les stratégies vaccinales, efficaces pour certaines. Toutefois nous restons convaincus que nous viendrons à bout de cette pandémie en multipliant les stratégies de lutte, les mesures barrières incluses.
Depuis septembre 2020, nous avons échangé avec l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) sur le "spray nasal". Notre produit étant spécifique du virus du fait de son interaction avec la protéine virale spike, b[celui-ci devra répondre aux exigences d’un médicament, dont le paradigme de développement est long et couteux.
Mais il est possible d’accélérer les processus : la preuve, les vaccins qui sont des médicaments ont été développés et validés en 10 mois. La crise sanitaire, sociale, économique, est une raison d’accélération du processus de développement avec un changement de paradigme.
A lire : Interview : le Pr Philippe Karoyan a inventé un leurre pour tromper la Covid-19... et ça marche !
La difficulté est de convaincre nos interlocuteurs de cette nécessité de bousculer les règles, sans pour autant les contourner ou les négliger.
Il est possible d’accélérer les choses en menant les actions en parallèle, ce qui suppose de prendre des risques financiers plus importants.
TourMaG.com - Vous êtes toujours à la recherche d'un million d'euros ?
Philippe Karoyan : Non, nous avons échangé avec des groupes pharmaceutiques susceptibles de porter le projet si nous démontrons l’efficacité vivo et nos exigences aujourd’hui se limitent à cet aspect.
Nous avons fait produire l’ingrédient actif, notre peptide spécifique. Nous avons désormais besoin de lever 50 000 euros pour mener les essais vivo chez le hamster.
J'ai lancé une cagnotte de crowdfounding à travers le site Leetchi (pour accéder à la cagnotte).
Les fonds seront utilisés de façon totalement transparente, les factures seront mises en ligne sur le site de notre start-up x-pharma.
Tout cela est décrit de façon très claire, sur le site de Leetchi.
Si les fonds récoltés dépassent les montants des études nécessaires pour valider notre produit, nous les emploierons pour maintenir en poste un de mes étudiants.
C'est un brillant immunologiste d’origine mexicaine en poste dans mon équipe dans le cadre de son doctorat qui travaille sur le projet, pour avancer de façon plus rapide.
Philippe Karoyan : Avec mon équipe, nous avions soumis un article décrivant nos travaux et cet article devrait, nous l’espérons, paraître sous peu. Je l’espère il donnera de la visibilité à notre projet.
Nous avions dès le 6 mai 2020, soutenu par la SATT-Lutech, une société d’accélération de transfert de technologie rattachée à Sorbonne-Université, déposé un brevet qui a été transféré à la start-up X-Pharma (Lisez Ki-Pharma, X étant un symbole grec se prononçant Ki, un jeu de mots en référence à la clé en anglais).
Cette démarche a elle-même pris énormément de temps, près de 6 mois.
Malheureusement, nous n’avons eu aucun écho de la part des pouvoirs publics qui ont misé uniquement sur les stratégies vaccinales, efficaces pour certaines. Toutefois nous restons convaincus que nous viendrons à bout de cette pandémie en multipliant les stratégies de lutte, les mesures barrières incluses.
Depuis septembre 2020, nous avons échangé avec l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) sur le "spray nasal". Notre produit étant spécifique du virus du fait de son interaction avec la protéine virale spike, b[celui-ci devra répondre aux exigences d’un médicament, dont le paradigme de développement est long et couteux.
Mais il est possible d’accélérer les processus : la preuve, les vaccins qui sont des médicaments ont été développés et validés en 10 mois. La crise sanitaire, sociale, économique, est une raison d’accélération du processus de développement avec un changement de paradigme.
A lire : Interview : le Pr Philippe Karoyan a inventé un leurre pour tromper la Covid-19... et ça marche !
La difficulté est de convaincre nos interlocuteurs de cette nécessité de bousculer les règles, sans pour autant les contourner ou les négliger.
Il est possible d’accélérer les choses en menant les actions en parallèle, ce qui suppose de prendre des risques financiers plus importants.
TourMaG.com - Vous êtes toujours à la recherche d'un million d'euros ?
Philippe Karoyan : Non, nous avons échangé avec des groupes pharmaceutiques susceptibles de porter le projet si nous démontrons l’efficacité vivo et nos exigences aujourd’hui se limitent à cet aspect.
Nous avons fait produire l’ingrédient actif, notre peptide spécifique. Nous avons désormais besoin de lever 50 000 euros pour mener les essais vivo chez le hamster.
J'ai lancé une cagnotte de crowdfounding à travers le site Leetchi (pour accéder à la cagnotte).
Les fonds seront utilisés de façon totalement transparente, les factures seront mises en ligne sur le site de notre start-up x-pharma.
Tout cela est décrit de façon très claire, sur le site de Leetchi.
Si les fonds récoltés dépassent les montants des études nécessaires pour valider notre produit, nous les emploierons pour maintenir en poste un de mes étudiants.
C'est un brillant immunologiste d’origine mexicaine en poste dans mon équipe dans le cadre de son doctorat qui travaille sur le projet, pour avancer de façon plus rapide.
"Seuls des groupes américains et britanniques, nous ont répondu"
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TourMaG.com - Etant donné que la France et le gouvernement ne montrent pas d'intérêt, pourquoi n'êtes-vous pas allé chercher l'argent en dehors des frontières françaises ?
Philippe Karoyan : En réalité, nous avons contacté des grands groupes pharmaceutiques aux USA, en Angleterre et en France.
Seuls des groupes américains et britanniques, nous ont répondu en nous demandant de démontrer l’efficacité de notre stratégie in vivo.
D’une manière générale, la planète entière a misé sur les vaccins.
D’un autre côté, je peux difficilement faire plus. Je travaille en toute sincérité près de 18 heures par jour, que j'essaye de consacrer à la science et mes enseignements.
Avec la visioconférence, nous les enseignants-chercheurs avons dû nous adapter pour délivrer nos cours et nous avons eu énormément de travail supplémentaire.
Si ça fonctionne, c'est fantastique, si ce n'est pas le cas, cela fait partie des risques en science. Le taux d’échec est plus important que le succès et ça fait partie du jeu.
Tout cela peut aller très vite, car les essais vivo une fois démarrés, dureront un mois maximum.
TourMaG.com - Qui pourra mener ses essais vivo ?
Philippe Karoyan : Nous avons démarré les échanges avec l'Agence française de sécurité sanitaire (Anses) à qui les premiers animaux ont été livrés, ainsi qu’avec l'Institut de recherche biomédicale des armées (IRBA).
Si les essais vivo permettent de valider notre produit, nous réaliserons des essais cliniques. Nous avons débuté des échanges avec mes collègues de la Pitié Salpêtrière et le CHU de Besançon.
Cette étape est cruciale.
Nous avons également pour objectif d’évaluer l’efficacité de notre produit sur les souches virales mutantes dès qu’elles seront disponibles.
Philippe Karoyan : En réalité, nous avons contacté des grands groupes pharmaceutiques aux USA, en Angleterre et en France.
Seuls des groupes américains et britanniques, nous ont répondu en nous demandant de démontrer l’efficacité de notre stratégie in vivo.
D’une manière générale, la planète entière a misé sur les vaccins.
D’un autre côté, je peux difficilement faire plus. Je travaille en toute sincérité près de 18 heures par jour, que j'essaye de consacrer à la science et mes enseignements.
Avec la visioconférence, nous les enseignants-chercheurs avons dû nous adapter pour délivrer nos cours et nous avons eu énormément de travail supplémentaire.
Si ça fonctionne, c'est fantastique, si ce n'est pas le cas, cela fait partie des risques en science. Le taux d’échec est plus important que le succès et ça fait partie du jeu.
Tout cela peut aller très vite, car les essais vivo une fois démarrés, dureront un mois maximum.
TourMaG.com - Qui pourra mener ses essais vivo ?
Philippe Karoyan : Nous avons démarré les échanges avec l'Agence française de sécurité sanitaire (Anses) à qui les premiers animaux ont été livrés, ainsi qu’avec l'Institut de recherche biomédicale des armées (IRBA).
Si les essais vivo permettent de valider notre produit, nous réaliserons des essais cliniques. Nous avons débuté des échanges avec mes collègues de la Pitié Salpêtrière et le CHU de Besançon.
Cette étape est cruciale.
Nous avons également pour objectif d’évaluer l’efficacité de notre produit sur les souches virales mutantes dès qu’elles seront disponibles.
"Le virus mute et comme la grippe, tous les ans, un nouveau variant apparaîtra peut-être"
"À ma connaissance, à ce jour, aucune étude ne prouve que l'on soit protégé pendant 8 mois après une infection par le SarsCov-2" selon Philippe Karoyan - Crédit photo : Linkedin
TourMaG.com - En septembre, vous nous disiez que le vaccin ne sera pas la solution miraculeuse contre la covid. Après 5 mois et les premières vaccinations, vous soutenez toujours ça ?
Philippe Karoyan : J’ai en effet dit à l’époque qu’il "semblerait que les vaccins actuellement en cours d’étude ne protègent pas à 100%, probablement 50-70% et l’immunité ne semble pas être une immunité à long terme," mais pour quelques mois.
À ma connaissance, à ce jour, aucune étude ne prouve que l'on soit protégé pendant 8 mois après une infection par le SarsCov-2.
Les études montrent, il est vrai, la présence d’anticorps pendant 8 mois mais en aucun cas la preuve d’une immunité clinique c'est-à-dire d'absence de nouvelle contamination après une première infection.
Il me semble avoir lu que nous observons même des réinfections précoces en France, chez les soignants qui sont fortement exposés à une recontamination tout en étant porteurs de haut titre en anticorps.
De façon objective, les anticorps persistent mais ces anticorps ne garantissent pas une immunité contre une nouvelle infection, car le Sars-Cov2, mute, comme tous les virus.
Pour éviter la sélection, il faut que le vaccin bloque aussi la transmission en limitant l'extension de la diversité du SARSCov-2.
Le développement d’une immunité mucosale serait la solution (la solution élaborée par Philippe Karoyan, ndlr).
Quoi qu’il en soit, les vaccins représentent une solution efficace, pour ralentir, mais pour juguler complètement il faut multiplier les stratégies et combattre le virus sur tous les fronts.
Les mesures barrières sont elles aussi efficaces. Il existe également de nombreux laboratoires qui développent des solutions thérapeutiques alternatives qu’il ne faut pas négliger en mettant tous ses œufs dans le même panier.
Il ne faut pas négliger ces travaux, surtout avec l'apparition de ces variants pour lesquels certains vaccins ne sont pas efficaces. Il faut évaluer et tester d'autres solutions.
TourMaG.com - Arrivez-vous à voir une date sur la possible mise en marché ?
Philippe Karoyan : Nous échangeons très régulièrement avec Sébastien Poncet, vice président de la stratégie des licences pour le laboratoire FAREVA qui pourra nous soutenir si les études vivo valident notre spray.
Depuis notre dernière entrevue, j'ai écrit à notre ministre de la Santé, M. Olivier Véran dont les conseillers m’ont informé qu’il était indisponible, avec un emploi du temps surchargé.
Si nous avions eu le soutien des pouvoirs publics, nous aurions pu avancer très rapidement et aujourd'hui nous saurions si la solution est viable ou pas. Il y avait très peu d'argent à investir dans notre projet, par rapport aux vaccins, mais c'est ainsi.
Sans aucune arrogance et prétention, si nous resituons nos travaux dans le contexte de mars 2020, ce que nous avons fait : c'est un exploit.
Si vous regardez ce qui est paru en termes de publication scientifique autour de la covid, il y a des milliers d'articles scientifiques parus sur la scène internationale, mais si vous regardez au niveau national, cela se compte sur les doigts d'une main.
Si les travaux du Pr Didier Raoult ont suscité tant de polémiques et fait couler beaucoup d’encre, il a au moins eu le mérite de proposer une solution. Nous pouvons dire ce que nous voulons et critiquer sur ses essais cliniques, mais il a eu le mérite de proposer quelque chose.
J’ai pu également suivre les travaux de mon collègue le Dr Franck Molina qui a développé un test salivaire efficace fantastique, EasyCov, là où d’autres développent un test rectal.
Nous devrions être fier de ces avancées issues de laboratoires français, en l’occurrence ici le CNRS et Sys2diag. Si son test a été validé sur le plan international, il a eu beaucoup de mal à le faire accepter en France ! Il vient d’être validé début janvier 2021.
TourMaG.com - Quel regard portez-vous sur la covid-19 ?
Philippe Karoyan : Mon équipe travaille dans le domaine de l’oncologie et nous nous sommes mobilisés pour travailler sur ce virus quand nous avons pris conscience que d’un point de vue scientifique, les informations relatives sur ce virus tombaient dans le champ de compétence de mon équipe : nous pouvions proposer une solution.
Nous aurions pu poursuivre nos travaux en oncologie, travaux que nous avons repris aujourd’hui.
Mais nous avons été sensibles à la mobilisation de toutes les forces demandées par notre président, M. Emmanuel Macron en mars 2020, nous avons été sensibles aux tragédies relayées par les médias.
Notre démarche est sincère.
Nous espérons avancer grâce à celle-ci pour au moins proposer la solution aux Français.
Dans l'absolu, quand je discute avec mes confrères, nous avons conscience que la pandémie va s'installer. Le virus mute et comme la grippe, tous les ans, un nouveau variant apparaîtra peut-être.
Philippe Karoyan : J’ai en effet dit à l’époque qu’il "semblerait que les vaccins actuellement en cours d’étude ne protègent pas à 100%, probablement 50-70% et l’immunité ne semble pas être une immunité à long terme," mais pour quelques mois.
À ma connaissance, à ce jour, aucune étude ne prouve que l'on soit protégé pendant 8 mois après une infection par le SarsCov-2.
Les études montrent, il est vrai, la présence d’anticorps pendant 8 mois mais en aucun cas la preuve d’une immunité clinique c'est-à-dire d'absence de nouvelle contamination après une première infection.
Il me semble avoir lu que nous observons même des réinfections précoces en France, chez les soignants qui sont fortement exposés à une recontamination tout en étant porteurs de haut titre en anticorps.
De façon objective, les anticorps persistent mais ces anticorps ne garantissent pas une immunité contre une nouvelle infection, car le Sars-Cov2, mute, comme tous les virus.
Pour éviter la sélection, il faut que le vaccin bloque aussi la transmission en limitant l'extension de la diversité du SARSCov-2.
Le développement d’une immunité mucosale serait la solution (la solution élaborée par Philippe Karoyan, ndlr).
Quoi qu’il en soit, les vaccins représentent une solution efficace, pour ralentir, mais pour juguler complètement il faut multiplier les stratégies et combattre le virus sur tous les fronts.
Les mesures barrières sont elles aussi efficaces. Il existe également de nombreux laboratoires qui développent des solutions thérapeutiques alternatives qu’il ne faut pas négliger en mettant tous ses œufs dans le même panier.
Il ne faut pas négliger ces travaux, surtout avec l'apparition de ces variants pour lesquels certains vaccins ne sont pas efficaces. Il faut évaluer et tester d'autres solutions.
TourMaG.com - Arrivez-vous à voir une date sur la possible mise en marché ?
Philippe Karoyan : Nous échangeons très régulièrement avec Sébastien Poncet, vice président de la stratégie des licences pour le laboratoire FAREVA qui pourra nous soutenir si les études vivo valident notre spray.
Depuis notre dernière entrevue, j'ai écrit à notre ministre de la Santé, M. Olivier Véran dont les conseillers m’ont informé qu’il était indisponible, avec un emploi du temps surchargé.
Si nous avions eu le soutien des pouvoirs publics, nous aurions pu avancer très rapidement et aujourd'hui nous saurions si la solution est viable ou pas. Il y avait très peu d'argent à investir dans notre projet, par rapport aux vaccins, mais c'est ainsi.
Sans aucune arrogance et prétention, si nous resituons nos travaux dans le contexte de mars 2020, ce que nous avons fait : c'est un exploit.
Si vous regardez ce qui est paru en termes de publication scientifique autour de la covid, il y a des milliers d'articles scientifiques parus sur la scène internationale, mais si vous regardez au niveau national, cela se compte sur les doigts d'une main.
Si les travaux du Pr Didier Raoult ont suscité tant de polémiques et fait couler beaucoup d’encre, il a au moins eu le mérite de proposer une solution. Nous pouvons dire ce que nous voulons et critiquer sur ses essais cliniques, mais il a eu le mérite de proposer quelque chose.
J’ai pu également suivre les travaux de mon collègue le Dr Franck Molina qui a développé un test salivaire efficace fantastique, EasyCov, là où d’autres développent un test rectal.
Nous devrions être fier de ces avancées issues de laboratoires français, en l’occurrence ici le CNRS et Sys2diag. Si son test a été validé sur le plan international, il a eu beaucoup de mal à le faire accepter en France ! Il vient d’être validé début janvier 2021.
TourMaG.com - Quel regard portez-vous sur la covid-19 ?
Philippe Karoyan : Mon équipe travaille dans le domaine de l’oncologie et nous nous sommes mobilisés pour travailler sur ce virus quand nous avons pris conscience que d’un point de vue scientifique, les informations relatives sur ce virus tombaient dans le champ de compétence de mon équipe : nous pouvions proposer une solution.
Nous aurions pu poursuivre nos travaux en oncologie, travaux que nous avons repris aujourd’hui.
Mais nous avons été sensibles à la mobilisation de toutes les forces demandées par notre président, M. Emmanuel Macron en mars 2020, nous avons été sensibles aux tragédies relayées par les médias.
Notre démarche est sincère.
Nous espérons avancer grâce à celle-ci pour au moins proposer la solution aux Français.
Dans l'absolu, quand je discute avec mes confrères, nous avons conscience que la pandémie va s'installer. Le virus mute et comme la grippe, tous les ans, un nouveau variant apparaîtra peut-être.
"Nous ne finançons pas vraiment la recherche, nous ne misons pas sur le risque"
TourMaG.com - Comment expliquez-vous ce choix et le fait qu'une start-up nantaise soit partie à l'étranger pour développer un vaccin ?
Philippe Karoyan : En France, nous n’investissons pas dans le risque.
Nous investissons dans le luxe, la mode, la pierre, tout ce qui est solide et ancré. La science et les découvertes technologiques présentent un risque d’échec majeur et il est difficile de trouver des investisseurs.
Notre gouvernement a investi ici sur Sanofi, qui est une entreprise solide et peut-être qu’il aurait ici fallu miser aussi sur d’autres projets.
Le fait que le projet Sanofi soit un échec, temporaire, n’est pas grave en soi, cela fait partie du jeu. Mais l’Etat aurait pu miser sur une technologie vaccinale éprouvée du virus atténué à l’image de celle développée par le groupe Franco-Autrichien Valneva, qui développe un vaccin classique qui est fantastique, prometteur.
Ce vaccin sera livré en priorité en Angleterre, car la France n'a pas voulu miser sur le vaccin de la société franco-autrichienne Valneva.
TourMaG.com - Il y a vraiment un problème dans la recherche en France...
Philippe Karoyan : Nous ne finançons pas vraiment la recherche, nous ne misons pas sur le risque. Je n'irais pour rien au monde ailleurs, mais il y a un problème.
Il y a quelques 200 000 chercheurs en France.
L’ANR finance 10% des projets déposés… Et de ce fait, la fuite des cerveaux est une réalité qu’il reste à mesurer, à quantifier bien sûr.
Nous formons des jeunes et nous avons du mal à les maintenir en poste chez nous. Si l’échange et le brassage sont une richesse, est-ce qu’il y a un réel équilibre ? L’un de nos étudiants, parmi les plus brillants, a tenté sa chance en France, sans succès, avant de trouver sa place à New York aux Etats-Unis, où il a fondé sa start-up qui porte un projet de vaccin contre le VIH.
Je parle là de Baptiste Aussedat, fondateur et PDG de Chemotope.
TourMaG.com - Il y aura beaucoup d'enseignements à retirer de toute cette période que ce soit sur notre recherche ou industrie...
Philippe Karoyan : Je pense, j’espère que nous changerons les choses. Même si je râle et d'autres le font aussi, nous passons vite à autre chose, et les mêmes erreurs se reproduiront.
Nous devons rester vigilants et tirer des leçons du passé.
Philippe Karoyan : En France, nous n’investissons pas dans le risque.
Nous investissons dans le luxe, la mode, la pierre, tout ce qui est solide et ancré. La science et les découvertes technologiques présentent un risque d’échec majeur et il est difficile de trouver des investisseurs.
Notre gouvernement a investi ici sur Sanofi, qui est une entreprise solide et peut-être qu’il aurait ici fallu miser aussi sur d’autres projets.
Le fait que le projet Sanofi soit un échec, temporaire, n’est pas grave en soi, cela fait partie du jeu. Mais l’Etat aurait pu miser sur une technologie vaccinale éprouvée du virus atténué à l’image de celle développée par le groupe Franco-Autrichien Valneva, qui développe un vaccin classique qui est fantastique, prometteur.
Ce vaccin sera livré en priorité en Angleterre, car la France n'a pas voulu miser sur le vaccin de la société franco-autrichienne Valneva.
TourMaG.com - Il y a vraiment un problème dans la recherche en France...
Philippe Karoyan : Nous ne finançons pas vraiment la recherche, nous ne misons pas sur le risque. Je n'irais pour rien au monde ailleurs, mais il y a un problème.
Il y a quelques 200 000 chercheurs en France.
L’ANR finance 10% des projets déposés… Et de ce fait, la fuite des cerveaux est une réalité qu’il reste à mesurer, à quantifier bien sûr.
Nous formons des jeunes et nous avons du mal à les maintenir en poste chez nous. Si l’échange et le brassage sont une richesse, est-ce qu’il y a un réel équilibre ? L’un de nos étudiants, parmi les plus brillants, a tenté sa chance en France, sans succès, avant de trouver sa place à New York aux Etats-Unis, où il a fondé sa start-up qui porte un projet de vaccin contre le VIH.
Je parle là de Baptiste Aussedat, fondateur et PDG de Chemotope.
TourMaG.com - Il y aura beaucoup d'enseignements à retirer de toute cette période que ce soit sur notre recherche ou industrie...
Philippe Karoyan : Je pense, j’espère que nous changerons les choses. Même si je râle et d'autres le font aussi, nous passons vite à autre chose, et les mêmes erreurs se reproduiront.
Nous devons rester vigilants et tirer des leçons du passé.
Publication dans Nature :
Les travaux de Philippe Karoyan ont été publié ce vendredi 12 février 2021 dans l'une des deux revues scientifiques les plus réputées au monde à savoir "Nature".
Vous pouvez consulter ses travaux (en anglais), en cliquant ici.
Il est l'un des rares chercheurs Français a avoir rédigé un article scientifique, sur la question de la covid-19. Celui-ci a reçu un excellent accueil et de très bonnes critiques.
Une vingtaine de questions ont été posés par ses pairs.
Vous pouvez consulter ses travaux (en anglais), en cliquant ici.
Il est l'un des rares chercheurs Français a avoir rédigé un article scientifique, sur la question de la covid-19. Celui-ci a reçu un excellent accueil et de très bonnes critiques.
Une vingtaine de questions ont été posés par ses pairs.
La solution du professeur Karoyan :
La solution proposée est un peptide, un biopolymère d’acides aminés naturels qui mime la cible naturelle humaine du virus et qui en cas de contact, bloque totalement le virus sans aucune toxicité à 180 fois la dose efficace pour les cellules pulmonaires.
Ce produit est spécifique du virus.
Aujourd’hui, depuis Octobre 2020 et l’annonce de cette découverte, une multitude d’annonces parle de spray nasaux soit-disant efficaces contre ce virus.
Il est démontré que le lavage du nez et des fosses nasales à l’eau comme le lavage des mains diminue la charge bactérienne et/ou virale. En quoi ces sprays sont-ils plus efficaces qu’un simple lavage à l’eau ?
Ces sprays sont présentés comme des dispositifs médicaux et un autre aspect essentiel est de comprendre à quoi correspondent les dénominations "dispositif médical (DM)" et « médicaments ».
Ce produit est spécifique du virus.
Aujourd’hui, depuis Octobre 2020 et l’annonce de cette découverte, une multitude d’annonces parle de spray nasaux soit-disant efficaces contre ce virus.
Il est démontré que le lavage du nez et des fosses nasales à l’eau comme le lavage des mains diminue la charge bactérienne et/ou virale. En quoi ces sprays sont-ils plus efficaces qu’un simple lavage à l’eau ?
Ces sprays sont présentés comme des dispositifs médicaux et un autre aspect essentiel est de comprendre à quoi correspondent les dénominations "dispositif médical (DM)" et « médicaments ».
Qui est Philippe Karoyan :
Philippe Karoyan est un chercheur et professeur de l'Université Pierre et Marie Curie de la Sorbonne. Il est chimiste, biologiste et pharmacologue, il fait des recherches dans le domaine des peptides thérapeutiques.
Il a aussi écrit 73 articles scientifiques pour 1 176 citations
Il a aussi écrit 73 articles scientifiques pour 1 176 citations