Le Cercle économique des agences groupistes cherche à se structurer

Deux ans après sa création, le Cercle économique des agences groupistes (CEAG) a grossi les rangs et conservé son objectif : faire valoir efficacement les intérêts des groupistes.

« Il fallait répondre à un manque de représentativité de la profession rappelle Sylvain Lament, président du CEAG. Nous avons atteint ce but. Nous avons réussi à nous fédérer, à créer une énergie qui n’existait pas », poursuit-il.

Au départ, 9 tours-opérateurs (TO) groupistes ont décidé de s’allier : Altis, Amerasia, Partir, SPVA, Syltours, Time Tours, Tours Square, Transunivers et Voyages Plus. Aujourd’hui, le CEAG compte 22 membres (37 sud Evohe Voyages, Cap Monde, Evasion et Découverte, Le Monde en Direct, Pangaea Voyages, Prometour, Quartier libre, Salaün Holidays, Salt Voyages, Steam Evasion, Tango, World Safari Tours et Travel Factory Golden).

Pour intégrer le CEAG, le TO doit être coopté par deux membres et réaliser 60% de son activité avec des groupes constitués.

Parmi les dossiers importants défendus par le GIE : la taxation des voyages des CE. En mai 2016, les Entreprises du Voyage, le SETO, l'UNAT, l'Umih, l'Unosel et le CEAG annoncent que le Gouvernement a décidé de retirer l'article qui prévoyait la taxation des aides versées par les CE dans le projet de Loi Travail.

« Ça a été un vrai travail entre les différentes entités. Nous avons été partie-prenante dans les négociations, nous avons apporté notre pierre à l’édifice. Chacun a joué son rôle : celui de lobby pour les Entreprises du Voyage et le CEAG a permis de sonder les CE grâce à ses fichiers clients. Nous avons été complémentaires », explique le président.

Le CEAG a également créé une charte de bonne conduite qui sera diffusée auprès des réceptifs et prestataires courant janvier 2018, mis en place des contrats-type pour les groupes, et mutualiser la RCP.

En octobre dernier, les membres se sont réunis à Marrakech. « Nous avons créé quelque chose de convivial. On parle bien de "rencontres", pas de congrès ou autre. Nous avons eu des discussions fondamentales et intéressantes liées à nos spécificités et problématiques de groupistes, précise Sylvain Lament. Nous restons des concurrents, mais nous avons une logique commune. On travaille sur des sujets transversaux que l’on peut mutualiser. »

Le cercle cherche d’ailleurs à mutualiser les démarches de réclamations auprès des compagnies aériennes extra territoriales. « On réfléchit à une façon d’aller vite face à ce genre de problème. »

Aujourd’hui le Cercle économique des agences groupistes, créé sous forme de groupement d'intérêt économique (GIE),cherche à se structurer.

Quid du marché du groupe ? « Le marché se porte très bien. Il profite d’un climat général plutôt favorable au tourisme. De manière générale, on est tous assez satisfaits. Il y a une jolie dynamique depuis les six ou huit derniers mois », note Sylvain Lament.