"Il n'y avait aucune solution à notre problématique sur le marché. Un tel positionnement est inédit en France, avec un écosystème aussi riche" selon Nicolas François, l'architecte du projet Explore Grand Est
TourMaG.com - Cet été vous avez lancé la plateforme Explore Grand Est, quel était le postulat de départ ?
Nicolas François : La création répond à 3 objectifs.
Tout d'abord apporter du chiffre d'affaires aux prestataires touristiques du Grand Est, travailler les données à des fins de commercialisation, puis accélérer la digitalisation des acteurs du territoire.
Il y a aussi tout un champ de réflexion sur la question de la donnée. Puisque nous en avons, nous aimerions travailler demain sur du marketing prédictif, via la fréquentation des sites et des offres que nous avons recensées.
Le vrai nom d'Explore Grand Est est : la plateforme d'accélération à la commercialisation des offres touristiques, oenotouristiques, culturelles et sportives du Grand Est.
Le terme est long, mais cela montre qu'elle rassemble l'ensemble de l'écosystème touristique.
Nicolas François : La création répond à 3 objectifs.
Tout d'abord apporter du chiffre d'affaires aux prestataires touristiques du Grand Est, travailler les données à des fins de commercialisation, puis accélérer la digitalisation des acteurs du territoire.
Il y a aussi tout un champ de réflexion sur la question de la donnée. Puisque nous en avons, nous aimerions travailler demain sur du marketing prédictif, via la fréquentation des sites et des offres que nous avons recensées.
Le vrai nom d'Explore Grand Est est : la plateforme d'accélération à la commercialisation des offres touristiques, oenotouristiques, culturelles et sportives du Grand Est.
Le terme est long, mais cela montre qu'elle rassemble l'ensemble de l'écosystème touristique.
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Explore Grand Est : "Nous nous sommes inspirés des codes des OTA"
TourMaG.com - Quel est votre positionnement, alors que la France vient de créer sa propre solution de commercialisation des activités ?
Nicolas François : Nous nous positionnons comme un canal de vente supplémentaire, sans commission et de qualité.
Nous acceptons l'ensemble des offres commercialisées, vendues et payables en ligne, mais aussi gratuites.
Après avoir regardé ce qui se faisait en France et à l'étranger, comme outils de commercialisation, nous avons décidé d'axer Explore Grand Est sur le marketing des offres.
Nous faisons un important travail éditorial et de marketing.
Nous ne voulions pas concurrencer les OTA, mais nous inspirer de ce qui marche chez eux.
TourMaG.com - C'est à dire ?
Nicolas François : Nous voulons accompagner les prestataires dans leur démarche de digitalisation de l'offre.
Sur notre plateforme, ils vont s'inscrire, mettre gratuitement quelques informations, les liens, titres et quelques visuels.
A partir de là, tout un process se met en place.
Des opérateurs de l'agence se chargent de mettre en forme l'offre, saisir et chercher des informations selon les besoins de la catégorie. Nous faisons une réécriture du descriptif du produit. Un photographe de l'agence régionale du tourisme peut même se rendre sur place.
Nous avons 4 rubriques d'offres avec "Les idées séjours", "les hébergements", "les activités" et "les restaurants". Pour chacune, nous avons élaboré des grilles de critères spécifiques en fonction d'un benchmark de ce que font les OTA.
En quelque sorte, nous reprenons les codes des OTA pour les appliquer dans notre plateforme.
Nicolas François : Nous nous positionnons comme un canal de vente supplémentaire, sans commission et de qualité.
Nous acceptons l'ensemble des offres commercialisées, vendues et payables en ligne, mais aussi gratuites.
Après avoir regardé ce qui se faisait en France et à l'étranger, comme outils de commercialisation, nous avons décidé d'axer Explore Grand Est sur le marketing des offres.
Nous faisons un important travail éditorial et de marketing.
Nous ne voulions pas concurrencer les OTA, mais nous inspirer de ce qui marche chez eux.
TourMaG.com - C'est à dire ?
Nicolas François : Nous voulons accompagner les prestataires dans leur démarche de digitalisation de l'offre.
Sur notre plateforme, ils vont s'inscrire, mettre gratuitement quelques informations, les liens, titres et quelques visuels.
A partir de là, tout un process se met en place.
Des opérateurs de l'agence se chargent de mettre en forme l'offre, saisir et chercher des informations selon les besoins de la catégorie. Nous faisons une réécriture du descriptif du produit. Un photographe de l'agence régionale du tourisme peut même se rendre sur place.
Nous avons 4 rubriques d'offres avec "Les idées séjours", "les hébergements", "les activités" et "les restaurants". Pour chacune, nous avons élaboré des grilles de critères spécifiques en fonction d'un benchmark de ce que font les OTA.
En quelque sorte, nous reprenons les codes des OTA pour les appliquer dans notre plateforme.
Explore Grand Est : "un positionnement inédit en France"
TourMaG.com - Votre premier objectif est de digitaliser le territoire ou de recenser l'offre ?
Nicolas François : Je ferai une réponse de normand, mais nous participons à la digitalisation.
Pour ceux qui ne sont pas digitalisés, c'est là que la Région intervient ou les départements, via ses actions et des aides financières pour accélérer le passage vers le numérique des acteurs du Grand Est.
Autant les institutions font un travail de digitalisation des entreprises, autant nous, nous sommes le canal de vente pour aider les professionnels, en accélérant leur commercialisation.
TourMaG.com - Lancer une plateforme en 2021, cela pourrait presque être une idée de boomer comme diraient les nouvelles générations. Ne craignez-vous pas d'arriver trop tard ?
Nicolas François : Vous n'êtes pas sans savoir que la région Grand Est est assez nouvelle, puisque née de la fusion de plusieurs entités.
Donc Explore Grand Est participe aussi à la mise en avant des destinations. Nous participons à créer une image du Grand Est, donc nous n'arrivons pas trop tardivement.
De plus, notre spectre est très large, nous ne sommes pas positionnés que sur les hébergements.
Puis concrètement, il n'y avait aucune solution à notre problématique sur le marché. Un tel positionnement est inédit en France, avec un écosystème aussi riche.
La Région PACA se concentre sur les activités, les Hauts de France sur les idées week-end, un site qui fonctionne très bien d'ailleurs.
TourMaG.com - Pensez-vous aller plus loin avec la plateforme ?
Nicolas François : Nous avons eu 6 mois pour lancer le projet. La période a été intense.
C'est assez innovant, car nous avons fonctionné en mode start-up. Après sur la feuille de route, nous allons attaquer l'industrialisation de l'offre. Nous allons aussi ajouter des langues pour les marchés anglais, belge et allemand et aussi mettre en place des services de mobilités.
Nous devons déjà digérer ce lancement. En trois mois, nous avons 800 000 pages vues, avec un taux de rebond de 14% et un temps passé sur le site 93 secondes.
Autant d'indicateurs qui sont plutôt satisfaisants. Le référencement naturel est pensé, mais ne fait pas encore son effet, donc nous nous appuyons sur le SEA (référencement payant, ndlr).
Il est pour le moment essentiel.
Nicolas François : Je ferai une réponse de normand, mais nous participons à la digitalisation.
Pour ceux qui ne sont pas digitalisés, c'est là que la Région intervient ou les départements, via ses actions et des aides financières pour accélérer le passage vers le numérique des acteurs du Grand Est.
Autant les institutions font un travail de digitalisation des entreprises, autant nous, nous sommes le canal de vente pour aider les professionnels, en accélérant leur commercialisation.
TourMaG.com - Lancer une plateforme en 2021, cela pourrait presque être une idée de boomer comme diraient les nouvelles générations. Ne craignez-vous pas d'arriver trop tard ?
Nicolas François : Vous n'êtes pas sans savoir que la région Grand Est est assez nouvelle, puisque née de la fusion de plusieurs entités.
Donc Explore Grand Est participe aussi à la mise en avant des destinations. Nous participons à créer une image du Grand Est, donc nous n'arrivons pas trop tardivement.
De plus, notre spectre est très large, nous ne sommes pas positionnés que sur les hébergements.
Puis concrètement, il n'y avait aucune solution à notre problématique sur le marché. Un tel positionnement est inédit en France, avec un écosystème aussi riche.
La Région PACA se concentre sur les activités, les Hauts de France sur les idées week-end, un site qui fonctionne très bien d'ailleurs.
TourMaG.com - Pensez-vous aller plus loin avec la plateforme ?
Nicolas François : Nous avons eu 6 mois pour lancer le projet. La période a été intense.
C'est assez innovant, car nous avons fonctionné en mode start-up. Après sur la feuille de route, nous allons attaquer l'industrialisation de l'offre. Nous allons aussi ajouter des langues pour les marchés anglais, belge et allemand et aussi mettre en place des services de mobilités.
Nous devons déjà digérer ce lancement. En trois mois, nous avons 800 000 pages vues, avec un taux de rebond de 14% et un temps passé sur le site 93 secondes.
Autant d'indicateurs qui sont plutôt satisfaisants. Le référencement naturel est pensé, mais ne fait pas encore son effet, donc nous nous appuyons sur le SEA (référencement payant, ndlr).
Il est pour le moment essentiel.
Explore Grand Est a généré "1,3 million d'euros d'intentions d'achat"
TourMaG.com - Les chiffres sont intéressants, mais les pages visitées se concrétisent-elles par des ventes ?
Nicolas François : Nous sommes prudents.
Nous n'avons pas encore défini un chiffre d'affaires précis généré par la plateforme. Par contre nous avons identifié des intentions d'achat. Ces dernières s'élèvent à 1,3 million d'euros, sur les trois mois.
Chaque offre a un tarif. Quand un internaute clique sur celle-ci, cela démontre l'envie de réserver, nous le comptons comme une intention d'achat.
Nous ne sommes pas partenaires avec toutes les solutions de commercialisation. Il n'est donc pas évident pour nous de faire remonter un chiffre d'affaires. Surtout que dans le même temps, il y a une maturité inégale dans les acteurs à suivre leurs chiffres.
Pour ceux qui sont opérationnels à ce niveau, nous arrivons à un taux de conversion de 3%, je pense que cela va baisser.
TourMaG.com - Vous parlez d'agréger une offre de transport, mais allez-vous permettre aux voyageurs de réserver leur trajet depuis chez eux jusqu'à leur lieu de vacances ?
Nicolas François : Oui c'est une possibilité avec la SNCF et d'autres services, pour optimiser les trajets depuis Paris, Marseille ou Toulouse.
TourMaG.com - Vous vous rapprochez d'une agence de voyages en agrégeant les hébergements, les activités, le transport...
Nicolas François : Oui, par contre notre positionnement n'est pas de packager les voyages.
Un internaute ne peut pas mettre une nuit d'hôtel, son billet SNCF et sa sortie vélo, dans un panier et le régler directement sur la plateforme.
Techniquement, en faisant cela, nous deviendrions une agence de voyages, alors que nous ne sommes qu'un intermédiaire transparent dont le but est d'aider le voyageur. Notre objectif est surtout de promouvoir l'industrie touristique de la région.
Nicolas François : Nous sommes prudents.
Nous n'avons pas encore défini un chiffre d'affaires précis généré par la plateforme. Par contre nous avons identifié des intentions d'achat. Ces dernières s'élèvent à 1,3 million d'euros, sur les trois mois.
Chaque offre a un tarif. Quand un internaute clique sur celle-ci, cela démontre l'envie de réserver, nous le comptons comme une intention d'achat.
Nous ne sommes pas partenaires avec toutes les solutions de commercialisation. Il n'est donc pas évident pour nous de faire remonter un chiffre d'affaires. Surtout que dans le même temps, il y a une maturité inégale dans les acteurs à suivre leurs chiffres.
Pour ceux qui sont opérationnels à ce niveau, nous arrivons à un taux de conversion de 3%, je pense que cela va baisser.
TourMaG.com - Vous parlez d'agréger une offre de transport, mais allez-vous permettre aux voyageurs de réserver leur trajet depuis chez eux jusqu'à leur lieu de vacances ?
Nicolas François : Oui c'est une possibilité avec la SNCF et d'autres services, pour optimiser les trajets depuis Paris, Marseille ou Toulouse.
TourMaG.com - Vous vous rapprochez d'une agence de voyages en agrégeant les hébergements, les activités, le transport...
Nicolas François : Oui, par contre notre positionnement n'est pas de packager les voyages.
Un internaute ne peut pas mettre une nuit d'hôtel, son billet SNCF et sa sortie vélo, dans un panier et le régler directement sur la plateforme.
Techniquement, en faisant cela, nous deviendrions une agence de voyages, alors que nous ne sommes qu'un intermédiaire transparent dont le but est d'aider le voyageur. Notre objectif est surtout de promouvoir l'industrie touristique de la région.
"Nous avons un taux d'acceptation des cookies de l'ordre de 40 à 50%..."
TourMaG.com - Comment exister dans la tête des voyageurs, alors que vous êtes une nouvelle région ?
Nicolas François : Pour compenser ce manque de notoriété, nous nous appuyons sur les destinations qui composent la région : l'Alsace, la Champagne, les Vosges, la Lorraine et les Ardennes.
Elles ont une véritable existence dans l'imaginaire collectif et se posent en marque.
Nous nous appuyons sur les filières, comme l'oenotourisme, bien-être, la gastronomie, la culture et la mémoire.
Le Grand Est a du sens vis-à-vis de ces thématiques touristiques et ces grandes destinations.
TourMaG.com - Avec Explore Grand Est, quel bilan faites-vous de la digitalisation de l'écosystème touristique ?
Nicolas François : Nous nous sommes rendu compte qu'une cartographie précise de l'état de digitalisation des acteurs n'existait pas.
A l'heure, où nous vous parlons, il est impossible de donner un chiffre précis. Après si j'avais une problématique à relever, c'est celle du RGPD (Règlement général sur la protection des données).
Ce règlement nous fait perdre énormément de visibilité sur le trafic, nous sommes à moitié aveugles. Nous avons un taux d'acceptation des cookies de l'ordre de 40 à 50% sur Explore Grand Est.
Ce sont des modèles à repenser pour les destinations, car la problématique touche tout le monde.
TourMaG.com - La plateforme sonne t-elle le glas des offices de tourisme physiques ?
Nicolas François : Elle vient en complément. Dans le service client, il y a des choses à inventer avec les territoires.
Des questions plutôt simples tombent sur la plateforme, des informations que nous pourrions renseigner via des chatbots, en lien avec les offices de tourisme.
Si le digital peut apporter des réponses basiques, un décrochage avec les offices de tourisme serait intéressant.
Nicolas François : Pour compenser ce manque de notoriété, nous nous appuyons sur les destinations qui composent la région : l'Alsace, la Champagne, les Vosges, la Lorraine et les Ardennes.
Elles ont une véritable existence dans l'imaginaire collectif et se posent en marque.
Nous nous appuyons sur les filières, comme l'oenotourisme, bien-être, la gastronomie, la culture et la mémoire.
Le Grand Est a du sens vis-à-vis de ces thématiques touristiques et ces grandes destinations.
TourMaG.com - Avec Explore Grand Est, quel bilan faites-vous de la digitalisation de l'écosystème touristique ?
Nicolas François : Nous nous sommes rendu compte qu'une cartographie précise de l'état de digitalisation des acteurs n'existait pas.
A l'heure, où nous vous parlons, il est impossible de donner un chiffre précis. Après si j'avais une problématique à relever, c'est celle du RGPD (Règlement général sur la protection des données).
Ce règlement nous fait perdre énormément de visibilité sur le trafic, nous sommes à moitié aveugles. Nous avons un taux d'acceptation des cookies de l'ordre de 40 à 50% sur Explore Grand Est.
Ce sont des modèles à repenser pour les destinations, car la problématique touche tout le monde.
TourMaG.com - La plateforme sonne t-elle le glas des offices de tourisme physiques ?
Nicolas François : Elle vient en complément. Dans le service client, il y a des choses à inventer avec les territoires.
Des questions plutôt simples tombent sur la plateforme, des informations que nous pourrions renseigner via des chatbots, en lien avec les offices de tourisme.
Si le digital peut apporter des réponses basiques, un décrochage avec les offices de tourisme serait intéressant.
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