Grèce : aucun vol depuis et vers le pays, le 16 mars 2023 ?

Le drame ferroviaire de Tempi en Grèce a soulevé la population .

En effet, depuis 15 jours le pays est rythmé par les grèves, dénonçant la privatisation et demandant justice suite à l'accident qui a tué 57 personnes. Ce jeudi 16 mars 2023, les syndicats vont passer à la vitesse supérieure, en décrétant une grève générale.

L'Association hellénique des contrôleurs aériens (EEEKE) y répondra présente.

"Nous informons le public que l'Union des contrôleurs aériens de Grèce a décidé d'inviter ses membres à participer à la grève de 24 heures de l'ADEDY le jeudi 16 mars 2023 de 00h01 à 24h00 heure locale," précise le syndicat sur Twitter.

Suite à cette annonce, Aegean et Olympic Air ont pris la décision de suspendre l'ensemble de leurs vols réguliers du réseau national et international, lors de cette journée de mobilisation.

Les compagnies informent que les détenteurs de billets seront informés soit par le transporteur lui-même soit par leur agence de voyages. Par contre Aegean et Olympic Air ne semblent pas ouvrir le droit à un remboursement des billets, mais une "modification sans frais de réémission ni différence tarifaire".

Les deux compagnies ne seront pas les seules impactées par la grève générale.

En effet, l'EEEKE que nous avons contacté, nous informe qu'il n'y aura bien aucun vol vers et depuis la Grèce.

"Les contrôleurs aériens seront en grève demain. Il n'y aura donc pas de vols d'aucune compagnie à destination ou en provenance des aéroports grecs," nous explique le syndicat.

Le mouvement ne sera sans doute pas prolongé. Le retour à la normale est prévue pour le 17 mars 2023.

Le survol de l'espace aérien grec sera toutefois possible, tout comme quelques rares vols.

Les exceptions concernant les vols spéciaux à destination et en provenance des aéroports grecs, par exemple des "vols d'ambulance et des vols à des fins humanitaires," annonce le site danois Check In.

Pour rappel, l'Association hellénique des contrôleurs aériens (EEEKE) répond à l'appel de l'ADEDY, l'organisation syndicale de la fonction publique.

Cette dernière demande l'arrêt de la politique de privatisation, de commercialisation et de fonctionnement des services publics avec des critères économiques privés, arrêter de traiter la protection du travail et de la vie comme un coût.

Elle exige aussi de faire "remonter à la surface les vrais coupables du crime de Tempe et attribuer les responsabilités aux coupables."

Le ministre des Transports a lui démissionné après le drame. La rue met la pression sur le Premier ministre, en lui demandant des comptes.